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- Pour la première fois, des embouteillages font leur apparition sur le rond-point de l'Etoile suite à son aménagement
La largeur de la chaussée du rond-point de l'Etoile a été réduite de 12 à 8 voies , pour permettre l'élargissement de l'anneau central piéton dans le cadre de la première phase, dite "travaux d'embellissement", du projet de la Ville de Paris "Réenchanter les Champs-Elysées". Dans le dossier présenté à la presse le 11 mai 2022 , préparé par la Ville de Paris et le Comité Champs-Elysées, l'objectif affiché était le suivant : " apaiser la place de l’Étoile en offrant de nouveaux espaces de contemplation autour de l’Arc de triomphe ". Et les auteurs de poursuivre : " le redimensionnement de la Place de l’Étoile amènera un confort de visite et de contemplation plus important, en faveur des piétons. Ce redimensionnement n’impactera pas le trafic routier puisque le choix a été fait de maintenir 7 à 8 files pour un maintien de la fluidité ". Deuxième plus grande place de Paris après la place de la Concorde, la place Charles-de-Gaulle, anciennement place de l'Étoile, est une place importante pour la bonne desserte giratoire des 8e, 16e et 17e arrondissements , sur le territoire desquels elle se trouve. Elle dessert en effet les grandes avenues des Champs-Élysées, de Friedland, Hoche, Wagram, Mac-Mahon, Carnot, de la Grande-Armée, Foch, Victor-Hugo, Kléber, d'Iéna, Marceau, qui "innervent" les trois arrondissements. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le décalage entre le projet et la réalité est à nouveau vertigineux . D'une part, le trafic routier est bel et bien impacté puisque, pour la première fois, des embouteillages font leur apparition sur le rond-point de l'Etoile suite à son aménagement. D'autre part, les piétons ne bénéficient d'aucun " confort de visite et de contemplation " supplémentaire puisque la surface de chaussée nouvellement piétonne n'est guère accueillante, faute d'aménagement. La communication sur le projet est insuffisante . Alors que le dossier de presse annonçait qu'" une information du public est prévue en continu sur la période des travaux pré-JOP ", la dernière communication de la Ville de Paris date du 22 février 2023 . Plus étonnant, à date, l'aménagement du rond-point de l'Etoile n'a fait l'objet d'aucune autorisation d'urbanisme consultable - ni déclaration préalable, ni permis d'aménager, ni permis de construire, ni permis de démolir. J'ai donc écrit le 6 mars un courrier au chef du "Service de l'aménagement et des grands projets" de la Ville de Paris pour obtenir des informations sur l'aménagement définitif projeté du rond-point de l'Etoile. C'est pourquoi il faut redoubler de vigilance dans la perspective de la seconde phase du projet, dite de "réaménagement global" du site des Champs-Elysées . Les travaux démarreront en 2025, après les JOP de Paris 2024. Les porteurs du projet annoncent " une large concertation avec les riverains, les Parisiens, les acteurs institutionnels et les services de l’État ", afin de " partager les réflexions sur le projet de réaménagement ". A cette occasion, je ferai valoir plusieurs points . Je rappellerai d'abord la nécessité impérieuse de disposer d' une étude d'impact sur les reports de circulation et le rallongement des temps de parcours pouvant résulter de la réduction de 12 à 8 voies de la largeur de la chaussée du rond-point de l'Etoile. Je demanderai ensuite une nouvelle fois - comme je le fais régulièrement depuis la défense en Conseil de Paris d' un vœu dédié en 2016 - la réouverture du tunnel de l'Etoile à la circulation générale . Autrefois très utile pour les habitants du 8e et du quartier, mais fermé à la circulation générale depuis 2015, le tunnel de l'Etoile est aujourd'hui sous-exploité. Quoique réservé aux cyclistes, la plupart d'entre eux considèrent son infrastructure trop anxiogène. Il doit faire l'objet d'une rénovation légère avant les JOP de Paris 2024. Une fois cette rénovation achevée, il faudra remettre le tunnel aux normes pour le rouvrir à la circulation générale.
- Entretien (20 Minutes TV) | "Catherine Lécuyer : défendre Paris et le 8e coûte que coûte"
Lundi 26 février, j'étais l'invitée du journaliste Renaud PARQUET dans l'émission "L'invité 20' TV" , sur la chaîne de télévision francilienne généraliste 20 Minutes TV Île-de-France, pour un entretien d'une vingtaine de minutes sur l'actualité politique à Paris et dans le 8e arrondissement. Au cours de cet échange, titré " Catherine Lécuyer : défendre Paris et le 8e coûte que coûte ", nous avons notamment évoqué la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) de Paris , l' aménagement de la place de la Concorde , les conditions de vie et de travail pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris, ou encore le triplement des tarifs de stationnement des SUV . L'échange fut aussi l'occasion de revenir sur les motivations de mon engagement politique en tant qu'élue locale de droite . Être de droite, c'est d'abord pour moi être attachée à la liberté. La liberté d'aller et venir, la liberté du travail, la liberté du commerce, le droit de mener une vie familiale normale, sont des libertés fondamentales et des principes à valeur constitutionnelle. La Mairie de Paris doit mieux garantir l'exercice de ces libertés fondamentales dans la capitale. Être de droite, c'est aussi pour moi être attachée à la responsabilité, à l'entreprise, à la famille, à l'éducation, au civisme, au patrimoine, à la transmission, à la solidarité . Autant de valeurs fondamentales qui doivent guider la réussite de notre vie individuelle et collective. Je leur attache une importance particulière. C'est encore un certain pragmatisme, par opposition aux idéologies de gauche et au dogmatisme sectaire de la Maire de Paris. L'une des beautés d'un mandat local réside d'ailleurs dans le fait qu'il est souvent possible - et souhaitable - de se retrouver sur certains sujets, indépendamment des orientations politiques. Renaud PARQUET m'a également interrogée sur les perspectives électorales pour la droite aux prochaines élections municipales à Paris . En 2026, après un quart de siècle de socialisme municipal et deux mandats de Mme HIDALGO, lesquels auront significativement dégradé le cadre et la qualité de vie dans la capitale, les Parisiens devraient avoir envie d'une véritable alternance politique. Si la priorité est de gagner Paris, l'alternance ne sera toutefois possible qu'à la condition que les oppositions réussissent à se rassembler afin de former une large coalition électorale pour l'alternance. La volonté de faire battre dans les urnes Mme HIDALGO ou son successeur devra être suffisamment forte afin que ces formations acceptent les compromis indispensables pour être en capacité de (re)conquérir Paris.
- Tribune (Le Figaro) | Pour réduire sa dette, la mairie de Paris doit en finir avec les dépenses extravagantes
Cette tribune a été publiée sur le site web du Figaro le jeudi 14 mars 2024. Dépenses de personnel, subventions allouées à des associations sans rapport avec les attentes des Parisiens, logements sociaux... Catherine Lécuyer, conseillère divers droite du VIIIe arrondissement de Paris, dresse la liste des économies qui permettraient de réduire la dette de la capitale. La dette de Paris a atteint 8,2 milliards d'euros en 2023. Elle atteindra 8,8 milliards en 2024, 9,9 milliards en 2025. Elle n'était «que» de 4,18 milliards en 2014. Elle a donc déjà plus que doublé en moins de dix ans. Depuis l'explosion des taux d'intérêt, la durée de désendettement et la charge de la dette ont dangereusement augmenté. Au pied du mur budgétaire Côté recettes, la ville a sous-estimé, avec beaucoup de légèreté, la chute des transactions et des frais de notaires résultant de la crise immobilière. En 2023, le manque à gagner s'est élevé à 200 millions. Or, elle peut difficilement actionner à nouveau le levier fiscal. Elle a déjà relevé de +52% la taxe foncière des propriétaires parisiens en 2023. Elle a également majoré la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. Elle a par ailleurs augmenté tous les tarifs municipaux (cantine, conservatoire, stationnement...), jusqu'à tripler les tarifs de stationnement des SUV. Dans ces conditions, comment Anne Hidalgo peut-elle retrouver des marges de manœuvre budgétaires, sans creuser la dette, sans augmenter la pression fiscale, sans réduire le service municipal rendu aux Parisiens ? Elle se trouve au pied du mur budgétaire. Elle ne peut plus reculer. Pour équilibrer le budget et réduire la dette, elle doit réduire d'urgence les dépenses dont l'utilité n'est pas avérée. "La maire de Paris préfère créer des logements sociaux avenue George V et avenue des Champs-Élysées, alors qu'elle pourrait en réaliser deux à trois fois plus dans des quartiers moins chers." Plus de travail, moins de subventions Il faut d'abord réduire les dépenses de personnel. C'est le premier poste des dépenses de fonctionnement. Paris compte 58.000 fonctionnaires pour 2,1 millions d'habitants. Elle a encore recruté 650 agents en 2023. Environ 400 personnes travaillent pour la seule communication de la mairie ! Si le taux d'administration de la capitale est plus élevé qu'à Londres ou Rome, c'est pour compenser le faible temps de travail et le fort taux d'absentéisme des agents. Il faut donc augmenter le temps de travail, lutter contre le fléau de l'absentéisme et ne pas remplacer un départ à la retraite sur trois dans certaines fonctions d'encadrement. Il faut ensuite réduire les dépenses de subventionnement. Elles s'élèvent chaque année à plus de 200 millions d'euros. La ville soutient des milliers d'associations et d'organisations dont l'objet est souvent éloigné, parfois même sans rapport, avec les besoins, les préoccupations et les attentes des Parisiens. Les exemples sont légion : 210.000 euros pour un projet d'étude sur les pratiques langagières des Araméens, 50.000 euros pour l'émission d'une monnaie locale à Paris, 10.000 euros pour former et sensibiliser à l'utilisation de «marmites norvégiennes»... Le système est dévoyé… Il est temps de nettoyer les écuries d'Augias ! Nids-de-poules v. grands travaux Il faut aussi optimiser les dépenses de logement social. La politique menée, celle de la préemption de copropriétés pour les transformer en logements sociaux à des fins électoralistes, est un fiasco. De surcroît coûteux pour les contribuables : le budget 2024 y alloue 550 millions d'euros. Mais chaque année, il y a toujours plus de demandeurs de logement social et toujours plus de logements sociaux dégradés, toujours moins de diversité sociale et toujours moins de logements disponibles sur le marché locatif privé. La maire de Paris préfère créer des logements sociaux avenue George V et avenue des Champs-Élysées, alors qu'elle pourrait en réaliser deux à trois fois plus dans des quartiers moins chers. Une provocation gratuite… dispendieuse ! "Le futur maire de Paris devra faire mieux, mais avec moins, pour le cadre et la qualité de vie des Parisiens." Il faut également réduire les dépenses de grands travaux d'urbanisme et de voirie. Anne Hidalgo continue de mener des travaux dont le coût élevé pour les contribuables est généralement inversement proportionnel à l'utilité pour les Parisiens : «réenchantement» des Champs-Élysées, transformation des abords de la Tour Eiffel et de la place du Trocadéro, multiplication des opérations «Embellir votre quartier», etc. Ces travaux siphonnent le budget dédié à l'entretien du patrimoine de voirie. La maire investit dans l'accessoire aux dépens du principal. Pendant ce temps, les nids-de-poule éclosent un peu partout et l'espace public est à l'abandon. Privatiser la collecte des ordures Une meilleure gestion des finances parisiennes sera une gestion plus soucieuse des biens et des intérêts des contribuables. Elle financera l'investissement en mobilisant davantage le patrimoine municipal. Elle planifiera un programme d'investissement de la mandature, auquel la maire a aussi renoncé depuis 2020. Elle n'hésitera plus à déléguer au privé ce que le public fait mal. La collecte des ordures est emblématique. Le service public rendu n'est pas à la hauteur alors que la taxe d'enlèvement rapporte plus que ne coûte l'enlèvement. Il faudra donc étendre la privatisation de cette collecte des ordures ménagères à tous les arrondissements. En fin de mandature, un audit indépendant des finances municipales devra être réalisé. En tout état de cause, le futur maire de Paris devra faire mieux, mais avec moins, pour le cadre et la qualité de vie des Parisiens. Catherine Lécuyer Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite)
- Retour et questionnaire sur la réunion publique d'information "Embellir votre quartier - Triangle d'Or"
La Mairie du 8e arrondissement a organisé avec la Mairie de Paris, mardi 5 mars à l'école Robert Estienne, une réunion publique "Embellir votre quartier - Triangle d'Or" à destination des habitants du quartier . La Mairie du 8e arrondissement était représentée par la Maire et son Adjoint chargé des questions relatives à la démocratie participative et à la vie associative. La Mairie de Paris était représentée par la Cheffe de projet territorial en charge de la démarche "Embellir votre quartier" pour la section territoriale de voirie Nord-Ouest (8e, 17e et 18e arrondissement) de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD). Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion publique. S'il est positif que l'espace public du quartier Triangle d'Or puisse bénéficier de 5,5 millions d'euros d'investissement dans les prochains mois, je regrette une inversion des priorités municipales : la Ville de Paris devrait d'abord entretenir et réparer l'espace public avant de prétendre l'embellir . Pour contribuer à flécher au mieux les 5,5 millions d'euros de crédits budgétaires alloués à cette démarche "Embellir votre quartier - Triangle d'Or", je lance un questionnaire en ligne sur les propositions de projets afin de mieux connaître les attentes et les besoins des habitants, et de pouvoir me mobiliser plus efficacement dans le cadre de la concertation organisée par la Ville de Paris , à laquelle je vous encourage aussi à participer. Entretenir et réparer avant d'embellir Sur le fond, la démarche municipale "Embellir votre quartier" est présentée par la Ville de Paris comme une opération aux " ambitions fortes " pour la végétalisation et les déplacements , avec plusieurs modalités d'interventions sur l'espace public (zones 30, rues aux écoles, piétonnisation, végétalisation, plan vélo, etc.), afin de " lutter contre le réchauffement climatique et l'effet d’îlot de chaleur urbaine, améliorer le cadre de vie des habitants " et " améliorer l'accessibilité et la sécurité des piétons, apaiser la circulation automobile, favoriser les déplacements cyclables ". Sur la forme, elle se veut " une méthode pour transformer les espaces publics de proximité " d'un secteur en organisant l'ensemble des interventions " sur une période de travaux resserrée ", de sorte de " limiter dans le temps la gêne occasionnée " et " d'offrir une prévisibilité pour les habitants et usagers ". La méthode est présentée comme une " co-construction ". J'ai d'emblée plusieurs réserves sur la démarche. D'une part, je regrette une inversion des priorités municipales : la Ville de Paris devrait d'abord entretenir et réparer l'espace public avant de prétendre l'embellir . Cette inversion est d'ailleurs récurrente dans de nombreuses politiques publiques de la Mairie dont les budgets financent trop souvent l'accessoire et l'auxiliaire aux dépens du principal et de l'essentiel. La Chambre régionale des comptes d'ïle-de-France a ainsi rappelé récemment, dans son rapport d'observations sur la politique parisienne des mobilités , que " les investissements nouveaux se font au détriment de la maintenance du patrimoine de voirie " (page 77). D'autre part, la méthode n'est pas sans risque. Organiser l'ensemble des interventions d'un même programme local dans un laps de temps resserré, c'est aussi concentrer dans l'espace et dans le temps les travaux et les nuisances , jusqu'à parfois franchir le seuil de "saturation" des riverains. A ce titre, la première démarche "Embellir votre quartier" déjà en cours dans l'arrondissement depuis 2021 et jusqu'à 2025, dans le secteur "Europe - Saint Augustin - Monceau", a pu légitimement échauder certains habitants. Renforcer l'attractivité résidentielle Pour le quartier Triangle d'Or, l'objectif affiché de la démarche est de renforcer l'attractivité résidentielle du secteur . Délimité par l'avenue Marceau à l'Ouest, l'avenue des Champs-Elysées au Nord, la place de la Concorde à l'Est, le cours Albert Ier et le cours la Reine au Sud, concentrant de nombreux bâtiments et édifices remarquables, dont les Grand et Petit Palais, traversé par de grands axes de circulation, le quartier Triangle d'Or est à prédominance de bureaux et de commerces. Il compte peu d'habitants (3 242) et de nombreux emplois (38 853) . Une dizaine d'immeubles sont inoccupés tandis que les locations meublées touristiques saisonnières y sont nombreuses. Le Sud du quartier recense de nombreux espaces verts, au contraire du Nord, très minéral hors les avenues plantées. Plusieurs travaux ont été réalisés ces derniers mois, avec plus ou moins de succès, dans le quartier Triangle d'Or ou y sont encore en cours : la reprise du dallage des trottoirs et des pieds d'arbres de l'avenue des Champs-Elysées, la reprise des allées en stabilisé et le renouvellement horticole du jardin des Champs-Elysées, ou encore l'aménagement de la "rue aux écoles" Robert Estienne. D'autres aménagements et travaux sont par ailleurs prévus dans les prochains mois dans le cadre du Budget participatif : la protection du passage piétons au croisement des rues Vernet et Bassano, l'installation de ralentisseurs rue Pierre Charron et rue Pierre Clément Marot, la sécurisation du carrefour entre l'avenue Marceau et la rue Quentin Bauchart. Pour mémoire, j'étais intervenue à plusieurs reprises sur ces dossiers depuis le début de la mandature. Un schéma directeur et 5,5 millions d'euros Le calendrier prévisionnel de la démarche "Embellir votre quartier" distingue quatre phases . Après la phase de diagnostic , dont la présentation projetée en réunion publique a en partie rendu compte, une phase de concertation est ouverte depuis le 5 mars et jusqu'au 15 mai, concertation dont j'espère qu'elle ne sera pas un simulacre. Deux marches exploratoires sont organisées le mardi 12 mars de 18h30 à 20h (au départ du 52 rue François 1er) et le jeudi 14 mars de 18h30 à 20h (au départ du 82 avenue Marceau) par la Mairie du 8e arrondissement et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Paris (CAUE 75). Chacun peut également participer à la concertation en ligne de la Ville de Paris sur la page dédiée du site decider.paris.fr . Après une phase d' études , les travaux seront effectués en deux temps, avec une première phase d'interventions légères en 2025, puis une seconde phase d'aménagements plus importants en 2026, a priori après les élections municipales du printemps, l'usage dans la capitale voulant que les travaux soient suspendus dans les mois précédant ce scrutin. Pour renforcer l'attractivité résidentielle du quartier Triangle d'Or, la démarche "Embellir votre quartier" vise à mieux " concilier les usages existants " et à " développer de nouveaux usages en relation avec les habitants " . Comment ? En prétendant tout à la fois améliorer l'accessibilité, développer les circulations cyclables, apaiser la circulation automobile, réduire " les mésusages ", aménager des "rues aux écoles", déployer plus de végétalisation et lutter contre les îlots de chaleur urbains. Concrètement, 5,5 millions d'euros de crédits budgétaires sont engagés pour l'opération. Un schéma directeur a été présenté. Il liste et cartographie des " propositions de projets " qui seront arbitrées au cours de ladite "concertation" . Le cheminement cyclable rue Pierre Charron pourrait être renforcé. Les cheminements piétons rue Marboeuf, rue Quentin Bauchart et rue Vernet pourraient être facilités. Plusieurs axes pourraient être végétalisés : rue Bayard, rue François 1er, rue de la Tremoille, rue Clément Marot, rue du Boccador, rue Marboeuf, rue de la Renaissance et rue de Cerisoles. La place de la Reine Astrid et le cours la Reine pourraient être réaménagés. Des doubles sens cyclables sont envisagés avenue Franklin Delano Roosevelt, rue Jean Goujon et rue François 1er. La "rue aux écoles" Robert Estienne, la rénovation de l'éclairage avenue Montaigne et l'aménagement cyclable avenue Winston Churchill seront quant à eux bientôt livrés. Chat échaudé craint l'eau froide Parmi les participants, plusieurs habitants ont exprimé leur crainte sur une "ghettoïsation" du quartier si son accès devait devenir encore plus compliqué , ainsi que sur la dangerosité des doubles sens cyclables. Des problèmes récurrents ont par ailleurs été signalés, notamment le stationnement et la circulation des voitures Ferrari de location, de même que la dégradation de la voirie de l'avenue Montaigne. Il est vrai que la démarche municipale "Embellir votre quartier - Europe, Saint-Augustin et Monceau" lancée en 2021 a pu les inquiéter . Le plan de circulation du quartier Europe a fait l'objet de très nombreuses modifications : "vélorue" rue d'Amsterdam, piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, mise en voie unique de la rue de Saint-Pétersbourg, végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, déviations de plusieurs lignes de bus, etc. Or, pour les habitants, ces aménagements se traduisent par un véritable "gymkhana" et de nombreux embouteillages , qui vont jusqu'à figer la circulation, y compris celle des véhicules des services de secours et de sécurité, tout particulièrement sur la place de l'Europe et dans le secteur de la rue de Liège. Un questionnaire en ligne pour contribuer à la concertation Pour contribuer à flécher au mieux les 5 millions d'euros de crédits budgétaires alloués à la démarche "Embellir votre quartier - Triangle d'Or", je lance un questionnaire en ligne sur les propositions de projets du "schéma directeur" afin de mieux connaître les attentes et les besoins des habitants, et de pouvoir me mobiliser plus efficacement dans le cadre de la concertation .
- Résultats de la votation du 4 février : Paris inaccessible, Paris divisé, Paris figé, mais HIDALGO désavouée !
La Maire de Paris a organisé dimanche 4 février une votation prétendument "citoyenne" par laquelle elle demandait aux 1,3 million d'électeurs parisiens de se prononcer sur une question dite "d'intérêt parisien" : "Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?". Certains arrondissements avaient ajouté à cette question d'intérêt parisien une question dite "d'intérêt local". Dans le 8e arrondissement, la question posée était la suivante : "Pour ou contre accélérer la piétonnisation et la végétalisation des voies du 8e arrondissement et plus particulièrement certaines portions de la rue de Monceau et de la rue de Liège ?". Oui, il faut lutter contre le dérèglement climatique, la pollution, les embouteillages, les nuisances sonores, l'insécurité routière. Oui, aussi, la mise au vote de questions d'intérêt local dans le cadre des votations est une nouveauté potentiellement intéressante. Mais je crois qu'il est souhaitable et possible d'atteindre ces objectifs environnementaux et démocratiques autrement. Avec une écologie positive qui incite et qui accompagne, plutôt qu'une écologie punitive qui entrave, qui divise et qui immobilise. Avec une démocratie locale participative ouverte et sincère, plutôt qu'un simulacre de démocratie participative fermée et bâillonnée, qui limite le choix à plus ou moins de la même politique municipale, sans offrir la possibilité d'une alternative. Avec une abstention massive, des résultats serrés à Paris et un désaveu dans le 8e, la votation du 4 février confirme que la politique et la méthode de Mme HIDALGO et de ses complices ne font guère l'unanimité dans la capitale et dans l'arrondissement. Le bureau de vote installé pour la votation dans la Mairie du 8e arrondissement (crédit photo : Ronan GUÉVEL). Abstention massive, résultats serrés à Paris, désaveu dans le 8e arrondissement A la question "Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?", 78 121 électeurs parisiens ont répondu, soit à peine un peu plus de 5% des inscrits, parmi lesquels 42 215 ont voté pour la création d'un tarif spécifique, soit 54,55% seulement des suffrages exprimés. Dans le 8e arrondissement, les résultats sont très différents puisque 73,05% des suffrages ont été exprimés contre la création d'un tarif spécifique, soit près des trois quarts, et 26,95% seulement pour. Des habitants du 8e arrondissement réagissent à la votation du 4 février 2024. La création d'un tarif spécifique pour le stationnement des SUV devrait maintenant faire l'objet d'une délibération adoptée au cours du Conseil de Paris du mois de mai. Mme HIDALGO a annoncé que la mesure entrerait en vigueur le 1er septembre 2024. Les nouveaux tarifs s’appliqueront pour les véhicules de plus de 1,6 tonne pour les véhicules thermique et hybride et plus de 2 tonnes pour ceux fonctionnant à l’électrique. A la question "Pour ou contre accélérer la piétonnisation et la végétalisation des voies du 8e arrondissement et plus particulièrement certaines portions de la rue de Monceau et de la rue de Liège ?", les électeurs du 8e arrondissement ont répondu non. Plus précisément, 1 301 votants ont pris position contre, soit 58,92% des suffrages exprimés, et 907 ont voté pour, soit 41,08%. Dans le 8e arrondissement, les résultats sont ainsi clairs et nets : en s'abstenant ou en votant contre, les habitants de l'arrondissement ont dit NON aux mesures anti-familles et aux méthodes clivantes de Mme HIDALGO et de ses complices locaux qui trahissent, là comme ailleurs, le mandat reçu des électeurs. Une solution doit être trouvée de toute urgence pour la rue de Liège. Il n'est pas nécessaire de passer par une votation pour cela ! Cela fait bientôt deux ans que j'alerte sur ces problèmes et je l'ai encore fait récemment en défendant un vœu dédié lors de notre Conseil d'arrondissement du 28 novembre 2023. La mobilité des familles en danger Le triplement des tarifs de stationnement des SUV, comme l'accélération de la piétonnisation, mettent en effet particulièrement en jeu la mobilité de tous les Parisiens dont la mobilité est contrainte par divers facteurs, logistiques ou physiques, à commencer par les familles. A Paris, les familles nombreuses - de 3 enfants et plus - ne bénéficient déjà d'aucun tarif réduit pour le stationnement de leur véhicule, à la différence d'autres grandes villes françaises. Or l'exonération des résidents parisiens prévue dans le cadre du triplement des tarifs du stationnement des SUV est restreinte aux seuls résidents stationnés dans leur zone de stationnement. Autrement dit, les habitants et les familles du 8e verront les tarifs du stationnement de leur SUV tripler dès lors qu'ils circuleront dans la capitale et stationneront hors de leur zone de résidence. C'est d'autant plus inacceptable qu'aucune mesure d'accompagnement et de compensation n'est prévue pour le pouvoir d'achat des propriétaires de SUV. La "chasse aux SUV" de la Maire de Paris est aussi incohérente. Mme HIDALGO prétend lutter contre l'usage de la voiture individuelle. Mais, en pénalisant les voitures familiales, elle encourage le repli vers de plus petits modèles de voitures, plus "individuels" et moins "collectifs"... En revanche, selon les propres estimations de la Ville de Paris, cette hausse tarifaire pourrait générer des recettes d’environ 35 millions d’euros, un surcroît de recettes bienvenu pour les finances municipales... CQFD ? Attention ! La mobilité est au fondement même de notre vie urbaine. Or, certaines de ces mesures présentées comme "écologiques" ont des impacts très négatifs sur la mobilité. C'est la définition même de l'écologie dite "punitive", une pseudo-écologie qui crée des contraintes sans la moindre solution, qui entrave, qui divise, qui immobilise, avec des mesures discriminatoires et culpabilisantes répondant principalement à des considérations idéologiques. Au contraire, une écologie incitative et positive s'efforcerait d'accompagner et de compenser pour (ré)concilier mobilité et environnement. Mais la Maire de Paris veut manifestement réduire à néant la place de la voiture dans la capitale. Si sa motivation était sincèrement écologique, elle aurait d'ailleurs opéré un distinguo entre les SUV thermiques et les SUV hybrides ou électriques. Ainsi cette mesure empreinte d'idéologie n'est-elle pas strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins des Parisiens. Elle va au-delà. Elle va donc inutilement trop loin ! Les Parisiens sont d'ailleurs attachés à la mobilité, y compris automobile. A la question de l'étude "Les Parisiens et les SUV. Etude en amont de la votation citoyenne", réalisée par l'institut OpinionWay en janvier 2024, au sujet de ce qu'il faudrait faire concernant la place des voitures à Paris, si 32% des sondés répondent "restreindre la circulation des véhicules dans Paris quel que soit le modèle", ils sont aussi 32% à répondre "faciliter la circulation en voiture dans Paris". Un Maire ne devrait pas diviser Quel est l'objectif politique poursuivi par la Maire de Paris avec de telles mesures et de telles méthodes ? Cherche-t-elle à relégitimer ses décisions ? Prétend-elle incarner un modèle de démocratie participative locale ? Veut-elle livrer en pâture un nouveau bouc émissaire - le conducteur de SUV - choisi pour détourner l'attention des Parisiens de sa propre incompétence, à commencer par sa mauvaise gestion budgétaire et ses lourdes responsabilités dans la dégradation du cadre et de la qualité de vie à Paris ? Envisage-t-elle de renflouer un peu les caisses de l'Hôtel de Ville vidées par ses gabegies ? Et l'organisation d'une votation préalable à la décision - alors que d'autres grandes villes, à l'instar de Lyon, décident directement en Conseil municipal la mise en place d'une tarification progressive du stationnement - lui permet-elle d'étirer le temps de sa communication très en amont de la décision ? Depuis plusieurs années, Mme HIDALGO semble en effet tout faire pour dresser les usagers de l'espace public parisien les uns contre les autres. Faute d'une volonté municipale de réguler les usages, l'anarchie prévalant dans l'espace public nourrit depuis longtemps une guerre de tous contre tous et partout, sur les chaussées comme sur les trottoirs de la capitale. L'étude réalisée par l'institut OpinionWay en janvier 2024 confirme que près des deux-tiers des sondés parisiens ne sont pas satisfaits vis-à-vis du partage de l'espace public à Paris. La Maire de Paris a renoncé à véritablement renforcer la lutte contre les actes ou comportements interdits par la loi - les plus graves comme les moins graves. Le civisme est pourtant une valeur fondamentale. Toute vie en société est impossible sans le respect des règles élémentaires de la vie en commun. Nous avons plus que jamais besoin d'un véritable sursaut civique... En sollicitant le triplement des tarifs du stationnement des SUV à Paris, Mme HIDALGO dresse ainsi une (petite) majorité des Parisiens contre les familles parisiennes et contre les banlieusards. Ni les uns ni les autres n'ont pas nécessairement eu l'embarras du choix dans l'achat de leur véhicule, alors que les SUV représentent désormais près de 50% du marché français des voitures neuves. La société spécialisée AAA Data chiffre à 129 277 le nombre des véhicules "SUV" à Paris qui peuvent être concernés par le triplement de la tarification, dont 4 288 véhicules électriques. En Île-de-France, 892 336 véhicules seraient concernés, dont 18 982 véhicules électriques. Il existe pourtant bien d'autres sujets de votation davantage prioritaires et moins clivants. Je pense à la limitation de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique, à l'effort budgétaire consacré à la propreté de la capitale, à l'armement de la police municipale ou encore à la cohérence d'ensemble de la politique de la mobilité et du plan de circulation générale. Mais tout se passe comme si Mme HIDALGO voulait diviser pour mieux régner... Autres limites de la votation Cette "votation" n'avait que la portée d'un simple avis consultatif. La Ville de Paris, collectivité locale organisatrice, n'était pas liée - ni juridiquement, ni politiquement - par le résultat de la votation. Ainsi Mme HIDALGO aurait-elle très bien pu ne pas tenir compte d'un vote "négatif", c'est-à-dire un résultat qui n'aurait pas été dans le sens souhaité par elle. Cette limite était encore accentuée pour la question dite "d'intérêt local", puisque celle-ci devait nécessairement s'inscrire dans le cadre de la lettre et de l'esprit des politiques municipales menées par l'Hôtel de Ville. D'où la formulation de la question dans le 8e arrondissement : non pas "pour ou contre la piétonnisation" mais "pour ou contre l'accélération de la piétonnisation" ; en d'autres termes, les électeurs pouvaient indiquer s'ils souhaitaient poursuivre la politique de la Maire de Paris au même rythme ou à un rythme accéléré, mais ils ne pouvaient pas s'y opposer expressément. Sauf à considérer que simplement poursuivre au même rythme soit déjà l'expression d'une certaine réserve, voire opposition... Dans le cas d'espèce, c'est ce dont j'ai l'intime conviction. Seule l'option du "référendum local décisionnel" prévu par le Code général des collectivités territoriales (CGCT) permet aux électeurs de décider par leur vote de la mise en oeuvre ou non d'un projet concernant une affaire locale. Si la moitié des électeurs inscrits a pris part au scrutin, ce référendum vaut décision que la collectivité locale organisatrice est juridiquement tenue d'appliquer. Dans le cas contraire, le "référendum local décisionnel" n’a, lui aussi, que la portée d’un avis consultatif. J'avais déjà regretté plusieurs circonstances tendant à altérer l'utilité et la sincérité du "référendum anti-SUV". L'affiche faisant sa publicité était "racoleuse", voire trompeuse. Elle laissait en effet penser que le nombre de SUV aurait pu être réduit à la suite de la votation. Or, le libellé exact de la question posée le 4 février était différent : il concernait "les voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes", non les SUV ; et la création "d'un tarif spécifique", non la réduction de leur nombre. L'annonce de la votation avait de plus été faite à l'automne 2023, à l'occasion d'une "communication de crise" de la Maire de Paris pour "détourner" l'attention publique de son "affaire Tahiti". De même, j'avais interrogé la Maire du 8e arrondissement, par un courrier dès le 8 janvier puis lors de notre Conseil d'arrondissement du 22 janvier, sur les précisions qu'appelait la question d'intérêt local posée le 4 février. Quels tronçons de la rue de Monceau et de la rue Liège seraient concernés par une accélération de la piétonnisation et de la végétalisation ? Quelles autres voies seraient concernées ? Des réunions publiques de concertation avec les riverains seraient-elles organisées en amont des différents projets ? Quel était l'état final recherché par la Mairie de Paris et la Mairie du 8e arrondissement, en termes de plan de circulation, pour le quartier Europe ? Des études d'impact avaient-elles été réalisées pour en assurer la cohérence d'ensemble, y compris avec l'arrondissement voisin du 9e arrondissement ? La Mairie du 8e arrondissement avait finalement répondu à une partie de mes questions sur son site web le 26 janvier. Dans la perspective d'une "accélération globale des projets de transformation de nos rues", elle indiquait qu'elle souhaitait "[s']appuyer sur les résultats de cette consultation afin d'obtenir des crédits supplémentaires" pour réaliser, "malgré les contraintes budgétaires", plusieurs projets en cours dans chaque quartier. Concernant la rue de Liège, elle soulignait avoir "besoin de connaître le sentiment des habitants pour programmer les travaux" d'aménagement de la rue, après avoir été sollicitée par des habitants pour y mettre un terme au trafic de transit. Enfin, elle souhaitait "recueillir l'avis des habitants afin de mener à bien le projet" d'une rue aux écoles rue de Monceau pour "sécuriser la portion de la rue de Monceau comprise entre la rue de Courcelles et le boulevard Haussmann". Je veillerai avec vigilance à ce que la Maire du 8e arrondissement tienne compte de l'expression des électeurs sur les projets de piétonnisation de voies dans l'arrondissement.
- Rappel | Un autre urbanisme est souhaitable et possible : vous aussi, participez à l'enquête publique sur la révision du PLU de Paris et exprimez-vous jusqu'au 29 février
J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer sur la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) de la Ville de Paris et l'enquête publique afférente ouverte depuis le 8 janvier et jusqu'au 29 février 2024 . En Mairie du 8e arrondissement, la Commission d'enquête tiendra encore des permanences et un registre papier le samedi 3 février de 9h à 12h et le jeudi 22 février de 14h à 19h15. Vous pouvez aussi formuler vos observations par courriel à l'adresse participer@enquete-publique-plu-paris.fr , en ligne sur la page dédiée du site de la Ville de Paris ; ou encore par courrier à l’attention de M. Marcel LINET, Président de la commission d’enquête sur le PLU (adresse : Mairie Paris Centre, 2, rue Eugène-Spuller, 75003 Paris). Vous trouverez ici / ci-après la contribution officielle que j'ai déposée sur la page du site de la Ville de Paris dédiée à l'enquête publique sur la révision du PLU. La révision du PLU est tout particulièrement importante alors que Paris est devenu de plus en plus difficile à vivre et à travailler pour les Parisiens, notamment les familles . Le PLU est en effet le principal document - à la fois réglementaire et stratégique - de planification de l’urbanisme et d’aménagement du territoire de la commune de Paris à long terme. Il trace les perspectives de la capitale des années 2030. Celui de Paris, en vigueur depuis 2006, est en cours de révision dans un contexte marqué par la multiplication des épisodes de canicule qui ont confirmé les faiblesses de notre territoire urbain face aux impacts du dérèglement climatique. Ce futur PLU est ainsi qualifié de “bioclimatique”. Il concerne aussi les autres enjeux majeurs de la capitale : logement, activité économique, équipements, services, mobilités, environnement, nature, santé, paysage urbain, patrimoine, etc. Cela faisait longtemps que les Parisiens entendaient parler de cette révision du PLU de Paris et de ce futur PLU bioclimatique. Conformément aux dispositions du Code de l'environnement s'agissant d'opérations susceptibles d'affecter l'environnement, un arrêté municipal du 15 novembre 2023 a ouvert une enquête publique sur le futur PLU bioclimatique de Paris. Les Parisiens ont enfin voix au chapitre. Ils peuvent s'exprimer et faire valoir leurs intérêts. Pour ma part, à l’instar d’autres élus parisiens, je donne la priorité au maintien des familles et d'un tissu économique dynamique dans Paris , à la valorisation des espaces verts et de l’environnement, à la préservation de notre patrimoine architectural, historique et cultuel. Faire connaître et valoir ses positions Le projet de PLU bioclimatique a été arrêté par le Conseil de Paris du 5 juin 2023 avec l'adoption de la délibération 2023 DU 33 "PLU - révision - bilan de la concertation et arrêt du projet". Au terme de la présente enquête publique, le projet de PLU bioclimatique fera l'objet d'un vote définitif du Conseil de Paris, en décembre 2024. Puis, en cas d'adoption, il sera opposable à compter du 15 janvier 2025. Si la Ville de Paris ne sera pas juridiquement tenue par les conclusions et l'avis de la commission d'enquête publique, l'article L. 153-21 du code de l'urbanisme dispose toutefois que le projet de futur PLU bioclimatique peut être, à l'issue de l'enquête, " éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport du commissaire ou de la commission d'enquête " , dès lors que les modifications ne bouleversent pas l'économie générale du projet. C'est pourquoi j'encourage tous les Parisiens - et en particulier les propriétaires du 8e arrondissement visés par une prescription d'urbanisme - à saisir les occasions qui leur sont offertes de faire connaître et de faire valoir leurs positions. Dans un premier temps, l'avis de la commission d'enquête pourra peut-être influer politiquement sur la décision finale. A défaut, et dans un second temps, l'avis pourra sûrement servir de "point d'appui" pour un éventuel recours juridique ultérieur. Le futur PLU bioclimatique affiche la poursuite de cinq principales finalités : un développement urbain équilibré, la lutte contre le changement climatique, la préservation des ressources naturelles, la préservation du patrimoine naturel et paysager, la santé environnementale des populations . Il couvre l'intégralité du territoire de la Commune de Paris, à l'exception des sites patrimoniaux du Marais, du 7e arrondissement et du jardin du Luxembourg, lesquels sont régis par des dispositions particulières. Il comprend cinq principales parties : un rapport de présentation ; le projet d'aménagement et de développement durables ; des orientations d’aménagement et de programmation ; un règlement ; des annexes. Vous trouverez ici tous les documents du dossier de l'enquête publique . Une politique d'accélération à marche forcée du logement social J'ai voté "contre" le projet de PLU bioclimatique lors du Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 , parce qu'il poursuit sur la voie sans issue de la collectivisation des logements, de la décroissance de l'activité économique, de la bétonisation et de la densification à outrance. Autant d'axes d'une politique d'urbanisme contraire à l'intérêt de Paris et des Parisiens, une politique municipale qui a déjà provoqué la fuite de plus de 125 000 habitants en à peine 10 ans. Dans le domaine du logement, le projet de PLU bioclimatique poursuit un objectif idéologique qui va bien au-delà de l'obligation prévue par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) de 25% de logement social d'ici 2025 : il prévoit 40% de logements publics à Paris en 2035, dont 30% de logements sociaux et 10% de logements abordables. Pour cela, il s'appuie sur la possibilité d'imposer la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières, en abaissant le seuil de déclenchement, en augmentant la part minimale de logements sociaux à réaliser ou encore en multipliant le nombre des "emplacements réservés". Pour " rééquilibrer l’habitat et l’emploi sur un territoire " et y " réaliser certains types de logements ", le futur PLU bioclimatique grève de prescriptions de mixité fonctionnelle et de mixité sociale les projets immobiliers de " construction neuve, de restructuration lourde, d’extension, de surélévation ou de changement de destination " . Si ces projets concernent des surfaces dédiées à l’activité économique, ils devront comprendre dorénavant 10% de surfaces dédiées à l’habitation. Les projets concernant des surfaces dédiées à l’habitation devront comprendre de 35 à 50% de logement social, suivant que la zone est déficitaire ou hyper-déficitaire en logement social. Or, l'essentiel du 8e arrondissement se trouve en "zone hyper-déficitaire en logement social". En l'état du projet, 97 parcelles de terrain du 8e arrondissement font l'objet d'une prescription d'urbanisme et sont réservées pour réaliser certains types de logements, en l’occurrence exclusivement des logements sociaux. Je déplore le fond et la forme de ce projet de "pastillage" pour la création de logement social dans le 8e : cette prescription d'urbanisme porte directement atteinte au droit fondamental de propriété des propriétaires de ces parcelles dites "pastillées" ; pour autant, ils n'ont jamais été destinataires de la moindre communication pour les informer directement de la prescription d'urbanisme dont leur parcelle de terrain allait faire l'objet, ni de la part de la Mairie de Paris (qui décide), ni de la part de la Mairie du 8e arrondissement (qui émet un avis). Une telle prescription d'urbanisme s'imposera au propriétaire de l'immeuble en cas de changement, qu'il s'agisse d'une vente, d'une évolution de la destination, d'une réhabilitation, d'une démolition de tout ou partie de l'immeuble, mais aussi d'une simple mise aux normes . Son projet devra alors respecter la nouvelle destination prescrite pour la parcelle. Ainsi la mise aux normes d'un immeuble de bureaux devra prévoir la transformation de 10% de la surface de bureaux en logements sociaux. Dans l'hypothèse où le propriétaire d'un terrain sur lequel est inscrite une prescription de ce type le refuserait, il pourra alors exercer son "droit de délaissement", conformément à l’article L.152-2 du code de l’urbanisme, et mettre en demeure la Ville de Paris de procéder à son acquisition en rachetant le bien au prix fixé par le juge de l'expropriation, dans les conditions et délais mentionnés aux articles L.230-1 et suivants. Ainsi plusieurs dispositions du projet de PLU bioclimatique interrogent-elles les particuliers comme les professionnels : l’assiette de la nouvelle règle de la mixité fonctionnelle, la définition de la restructuration lourde pour les futurs projets, le champ d’application de la servitude de mixité sociale, la règle relative aux espaces libres en cas de travaux sur l'existant, les nouvelles dispositions relatives à la conception bioclimatique et aux performances des bâtiments, etc. Je suis favorable à une politique du logement social pour mieux loger les familles et les classes moyennes. Mais je suis défavorable à la politique de production et d'attribution des logements sociaux menée par la Mairie de Paris . Avec toujours plus de préemptions ruineuses des copropriétés. Avec toujours plus de conventionnements stériles de logements existants. Avec toujours plus de densification dégradant le cadre de vie. Mais avec toujours moins de diversité sociale. Pour la Mairie de Paris, la capitale sera toujours trop déficitaire en logements sociaux. Sa politique d'accélération à marche forcée du logement social est particulièrement critiquable. D'abord, elle raréfie les logements disponibles sur le marché locatif privé : 600 des 1 000 parcelles réservées pour du logement social par le futur PLU bioclimatique sur l'ensemble de Paris sont des logements. Ensuite, elle représente un coût exorbitant pour le contribuable parisien : le rachat des 1 000 parcelles préemptées dans Paris coûterait entre 60 et 100 milliards d'euros ; et pour cause, puisque la Ville de Paris se félicite par exemple de créer des logements sociaux avenue George V et se réjouit d'en prévoir la réalisation de nouveaux sur l'avenue des Champs-Elysées, alors même qu'elle pourrait en réaliser deux à trois fois plus dans des quartiers moins chers. Enfin, elle raréfie les surfaces de bureaux, pourtant indispensables au dynamisme économique de la capitale, a fortiori dans l'arrondissement emblématique du quartier central des affaires qu'est le 8e. Un exemple d'accélération à marche forcée du logement social concerne le quartier Europe, dans le 8e arrondissement . Plusieurs adresses sont pastillées pour la réalisation de nouveaux programmes de logements sociaux, notamment rue de Saint-Pétersbourg et rue de Berne, alors même que le secteur en compte déjà de nombreux, et tandis que la fermeture de l'école Florence est d'ores et déjà annoncée - sans savoir, d'ailleurs, quel sera l'avenir du bâtiment (un équipement public de proximité tel qu'une bibliothèque serait souhaitable) et de la cour de récréation (un espace vert serait souhaitable). Au-delà des logements, les prescriptions locales prévues par le projet de PLU bioclimatique concernent quatre autres thèmes : le patrimoine (monuments historiques et protections Ville de Paris), les espaces verts (espaces verts et arbres à protéger, espaces verts protégés, zone naturelle et zone urbaine verte), les équipements publics (équipements de logistique urbaine, autres équipements publics) et les commerces (protection du commerce et de l'artisanat, protection particulière de l'artisanat). Dans le 8e arrondissement, un manque d'ambition pour les espaces verts Parmi les autres enjeux du futur PLU bioclimatique pour le 8e arrondissement, figurent les parcelles qui font l'objet d'une prescription d'urbanisme pour des espaces verts. Le projet de couverture des voies ferrées de Saint-Lazare est désormais inscrit au futur PLU bioclimatique . Il devrait concerner la partie de l'emprise ferroviaire comprise entre la place de l'Europe et le boulevard des Batignolles. Un tel projet était envisagé et réclamé de longue date par de nombreux élus et habitants des 8e et 17e arrondissements, tant cette "autoroute ferroviaire" - en dépit de sa valeur patrimoniale historique, à laquelle chacun peut être sensible - constitue une frontière qui sépare les quartiers qu'elle traverse et génère des nuisances sonores pour les riverains immédiats. J'avais moi-même proposé dans mon projet lors de la campagne des élections municipales de 2020 de " lancer avec le 17e arrondissement une concertation sur la couverture des voies ferrées de la gare Saint-Lazare, une couverture garantie sans bureaux ". Je me suis donc félicitée que le Conseil de Paris ait adopté le 5 juin 2023 le vœu présenté par le Maire du 17e arrondissement pour qu'une concertation soit organisée entre tous les acteurs impliqués dans ce projet de couverture. Lors du Conseil du 8e arrondissement du 20 juin 2023 , j'ai défendu un vœu pour que la Mairie du 8e arrondissement soit force de propositions innovantes pour le contenu et le financement de ce projet de couverture des voies ferrées de Saint-Lazare, un projet qui doit être garanti sans bureaux. Toujours au sujet des espaces verts, je regrette en revanche que le futur PLU bioclimatique ne soit pas plus ambitieux pour la végétalisation de l'opération de construction du 25-27 rue de Constantinople . Le projet prévoit un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production. Certes, le calendrier du projet a dérapé et les pouvoirs publics hésitent probablement à alourdir son cahier des charges. J'avais pourtant très tôt alerté la Maire de Paris et la Maire du 8e arrondissement sur la sous-évaluation de la pollution du site de l'ancien garage Peugeot, et donc sur le calendrier et le coût de sa dépollution. Au cours de la séance de notre Conseil d'arrondissement du 19 septembre 2023 , il m'avait été indiqué que la délivrance du permis de construire avait pris un peu de retard pour, précisément, intégrer les contraintes du futur PLU bioclimatique. J'espère que le projet initialement envisagé, très dense et minéral, pourra être davantage végétalisé, afin de répondre aux besoins et aux attentes des habitants. Les espaces de logistique urbaine doivent aussi profiter aux acteurs locaux ! Parmi les autres enjeux du futur PLU bioclimatique pour le 8e arrondissement, figurent aussi les parcelles qui font l'objet d'une prescription d'urbanisme pour des espaces de logistique urbaine. Le 8e est notamment concerné par l'espace de logistique urbaine "Bright House" projeté sur l'ancien parking du 66 avenue des Champs-Elysées - avec une porte d'entrée des véhicules au 49 rue de Ponthieu et une rampe de sortie des véhicules au 128 rue La Boétie. Lors du Conseil d'arrondissement du 6 novembre 2023 , j'ai posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement sur l'utilité locale de l'espace de logistique urbaine "Bright House" pour les habitants et les commerçants du quartier de la rue de Ponthieu. J'avais écrit un courrier dès juillet à ce sujet à David BELLIARD, Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Cet espace, présenté comme "pilote", soulève en effet des questions légitimes. L'association des riverains de la rue de Ponthieu, "Ponthieu D'Abords", est d'ailleurs très mobilisée et vigilante sur le contenu du projet. En l'état, il servira d'abord pour l'acheminement de flux de marchandises pour approvisionner des magasins sur l'avenue des Champs-Elysées, plutôt que de profiter aux acteurs économiques du quartier et de contribuer ainsi à réduire les flux de marchandises dans le secteur. Ce serait alors la "double peine" pour les habitants et les commerçants du quartier, lesquels subiraient les inconvénients du projet en termes d'aggravation de la congestion routière, des nuisances sonores, de la pollution atmosphérique, sans bénéficier du moindre de ses avantages en termes de logistique. Ce serait alors une énième confirmation de ce que les intérêts des acteurs économiques de l'avenue des Champs-Elysées prévalent une nouvelle fois, aux dépens des intérêts des commerçants et des habitants du quartier des Champs-Elysées. Les attentes d'un intérêt local sont les mêmes - prendre en considération les intérêts des acteurs économiques du quartier - pour les autres espaces de logistique urbaine projetés dans le 8e arrondissement , dans les périmètres de la gare Saint-Lazare, de la rue de Saint-Pétersbourg (à proximité du boulevard des Batignolles), du 49-51 rue La Boétie, des rues de Berri et de Washington, du 37 avenue Pierre 1er de Serbie, de l'avenue Franklin D. Roosevelt (à proximité du rond-point des Champs-Elysées) et du 24 avenue de Wagram. La multiplication de projets d'espace de logistique urbaine dans le quartier Europe soulève des interrogations . En effet, le plan de circulation du quartier a déjà fait l'objet de nombreuses modifications ces quatre dernières années dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier" : "vélorue" rue d'Amsterdam, piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, mise en voie unique de la rue de Saint-Pétersbourg, végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, fermeture du "barreau" de la rue de Madrid où se trouve l'accès au métro, déviations de plusieurs lignes de bus. Or, la réalisation de ces aménagements se traduit désormais par un véritable "gymkhana" et de nombreux embouteillages dans le quartier, tout particulièrement au niveau de la rue de Liège, depuis la place de l'Europe et jusqu'à son carrefour avec les rues d'Amsterdam et de Moscou. Sans oublier la "thrombose" permanente de la place de Clichy et des voies aux alentours. Dès lors, comment les nouveaux flux logistiques, que ne manquera pas de générer la création d'espaces de logistique urbaine, pourront-ils bien s'insérer dans le quartier ? Enfin, la création d'espaces de logistique urbaine dans le 8e arrondissement n'est accompagnée d'aucune création de parkings de stationnement souterrains . Or, les Parisiens ont aussi des besoins logistiques à satisfaire... en tant que particuliers ! La "ville du quart d'heure" contre la "ville inclusive et solidaire" ? Le futur PLU bioclimatique cherche aussi à développer la "ville du quart d’heure" , "afin que les habitants puissent trouver tout ce qui est essentiel à la vie quotidienne" autour de chez eux. Apparu il y a 30 ans, ce concept d'urbanisme est présenté comme une alternative au modèle du zonage à usage unique, qui avait prévalu depuis la Deuxième Guerre mondiale. Il a connu un succès, principalement médiatique et politique, à l'occasion des confinements de la crise sanitaire de la Covid, lesquels ont amené praticiens et théoriciens à repenser les espaces et les déplacements urbains. Pour favoriser l'accessibilité piétonnière et une certaine forme de vie en "communauté géographique" dans des quartiers "d'un quart d'heure" qui seraient "complets" ou "autonomes", la Ville de Paris s'efforce de réduire - en la compliquant - la circulation automobile dans la capitale . Mais elle le fait sans pour autant (faire) améliorer les transports en commun (cela ne relève pas directement de sa compétence mais de celle du syndicat Île-de-France Mobilités, au sein duquel Paris est un département membre, important, parmi d'autres collectivités). Ce faisant, la Ville de Paris contribue à aggraver une forme d'assignation à résidence et de ségrégation spatiale, c'est-à-dire aussi économique et sociale, compte tenu des fortes disparités du marché immobilier parisien. La question se pose donc de la compatibilité du concept de la "ville du quart d'heure" et de l'objectif du futur PLU bioclimatique d'une " ville inclusive et solidaire ". Le patrimoine, formellement protégé mais réellement abandonné Si le patrimoine architectural, historique et cultuel, fait l'objet, dans la capitale, de nombreuses protections, au titre des monuments historiques ou de la Ville de Paris , ces protections sont largement formelles, plus que réelles, tout particulièrement s'agissant du patrimoine municipal. En effet, elles ne protègent ni contre les mauvais usages ni contre les défauts d'entretien. Le patrimoine architectural et paysager du parc Monceau est par exemple dégradé, depuis de nombreuses années, par l’usure du temps, par les incivilités, parfois même des actes de vandalisme, et du fait de l’insuffisance des moyens matériels et humains alloués à son gardiennage comme à son entretien . Sa qualité patrimoniale et paysagère, ainsi que ses fonctions écologique et récréative, s’en trouvent aujourd’hui malmenées. La Ville de Paris n'en prévoit pas moins un "site de festivités" dans le parc Monceau pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. Or, les riverains et les usagers du parc Monceau n'ont obtenu aucune garantie concernant les protections renforcées qui seront dédiées au patrimoine architectural et paysager du parc pour prévenir certaines externalités négatives inhérentes aux affluences et aux usages exceptionnels. Un autre urbanisme est possible Pour conclure, je crois qu'un autre urbanisme est non seulement souhaitable, mais encore possible, pour Paris et pour les Parisiens . Cet autre urbanisme comprend notamment un moratoire sur la transformation de logements libres en logements sociaux. Il redéploie les investissements de la préemption vers la rénovation du parc social. Il inscrit la politique du logement dans une politique plus globale de l'habitat, pour retenir les Parisiens dans la capitale, en préservant une mixité fonctionnelle et sociale qui prenne en compte le cadre et la qualité de vie. Cet autre urbanisme a aussi le souci du sens et de la cohérence entre les paroles et les actes . Contrairement à l'urbanisme de la Mairie de Paris, il ne se prévaut pas de prétendus " espaces de logistique urbaine " sans prendre en considération les besoins et les attentes concrets des acteurs économiques du quartier. Il ne se prévaut pas d'un supposé " verdissement de la ville " sans être réellement ambitieux pour les espaces verts et la végétalisation. Il ne se prévaut pas d'une pseudo " politique inclusive " sans agir résolument pour faciliter la mobilité et les déplacements. Il ne se prévaut pas, enfin, d'une soi-disant " préservation du patrimoine " sans l'entretenir un minimum et se soucier des enjeux de l'esthétique du paysage parisien...
- Votation du 4 février 2024 sur les SUV et l'accélération de la piétonnisation dans le 8e arrondissement : attention à la mobilité des Parisiens et des familles...
La Mairie de Paris a décidé d'organiser une votation citoyenne le 4 février 2024 par laquelle elle prévoit de demander aux Parisiens de se prononcer sur deux questions, une question d'intérêt parisien et une question d'intérêt local. La question d'intérêt parisien concerne les SUV - acronyme de "sport utility vehicle", en français "véhicule utilitaire sport". Dans le 8e arrondissement, la question d'intérêt local concerne l’accélération de la piétonnisation et de la végétalisation des voies, notamment dans les rues de Monceau et de Liège. Si c'est la deuxième fois qu'une votation est organisée sur un sujet parisien, après les trottinettes en avril 2023, c'est la première fois que les Mairies d'arrondissement ont pu aussi soumettre une question propre à leur arrondissement. Le vote sera ouvert aux seuls Parisiens inscrits sur les listes électorales (les procurations ne sont pas autorisées). Il se déroulera exclusivement en Mairie du 8e arrondissement le dimanche 4 février de 9h à 19h. Le règlement de la votation du 4 février 2024 le rappelle dès son préambule : "en dehors des cas régis par des dispositions législatives ou réglementaires", toute commune peut "associer le public à la conception d'une réforme ou à l'élaboration d'un projet ou d'un acte". Puisqu'il s'agit d'une simple association, il ne s'agit pas, a contrario, d'une décision. Autrement dit, juridiquement, une "votation" n'est ni un "vote", ni un "référendum local décisionnel". Politiquement, la Ville de Paris peut donc ne pas tenir compte des résultats de la votation. Pour ou contre la création d'un tarif SUV à Paris ? La question d'intérêt parisien mise au vote lors de la votation du 4 février concerne les SUV. La Ville de Paris définit sur son site un SUV comme "un type de véhicule qui combine des caractéristiques d'une voiture de tourisme avec celles d'un véhicule utilitaire, souvent caractérisé par sa taille plus grande et son poids plus important : un SUV pèse 200 kg de plus qu’un véhicule standard, mesure 25 cm plus long et 10 cm plus large" (source : page dédiée du site web de la Ville de Paris). Les Parisiens sont appelés à se prononcer pour ou contre l'augmentation des prix de stationnement pour les SUV. En cas de votation positive, la tarification du stationnement pour un véhicule SUV serait ainsi triplée par rapport à celle applicable à un véhicule normal. "Pour ou contre la création d’un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?" (libellé de la question d'intérêt parisien posée lors de la votation du 4 février) J'observe en premier lieu que l'affiche faisant la publicité de la votation est délibérément trompeuse et "racoleuse", probablement pour mobiliser les électeurs parisiens. Contrairement au libellé exact de la question posée, elle laisse en effet penser que le nombre de SUV pourrait être directement et certainement réduit à l'occasion de la votation. Or, seul les tarifs du stationnement des SUV pourraient l'être. Si l'augmentation de ces tarifs pourrait à son tour entraîner une diminution du nombre des SUV, ce lien de causalité ne serait ni direct ni certain. La mesure concernerait les visiteurs détenteurs d'un SUV dépassant le poids réglementaire, les propriétaires d'un véhicule thermique ou hybride rechargeable de plus d'1,6 tonne, ainsi que les propriétaires de tout type de véhicule de plus de 2 tonnes. D'après Mme HIDALGO, les véhicules concernés par la mesure représenteraient environ 10% du parc automobile sur Paris. Elle ne concernerait pas, en revanche, les résidents parisiens et les professionnels sédentaires stationnés dans leur zone de stationnement autorisés, les artisans, professionnels de santé et éligibles au tarif pro, les personnes à mobilité réduite et titulaires d'une carte mobilité inclusion, ainsi que les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées. Je suis opposée à cette initiative municipale, sur le fond comme sur la forme. D'abord, l'exonération des résidents parisiens est beaucoup trop limitée puisque restreinte aux seuls résidents stationnés dans leur zone de stationnement. Les habitants du 8e qui possèdent ce type de véhicule, lequel représente plus de 28% du nombre total de véhicules particuliers dans l'arrondissement, soit plus de 20 000, verraient ainsi les tarifs du stationnement de leur SUV tripler dès lors qu'ils circuleraient dans la capitale et stationneraient hors de leur zone de résidence. C'est inacceptable. Ensuite, pour la Maire de Paris, cette votation du 4 février serait "un message adressé aux constructeurs automobiles. Leur course au profit, qui consiste à vendre délibérément des véhicules toujours plus gros, plus consommateurs et plus chers, met en péril la transition écologique. Avec cette votation, les Parisiens peuvent choisir d’apaiser leur espace public mais aussi défendre un nouveau modèle de société". Mais avec 1,75% des suffrages exprimés au 1er tour de l'élection présidentielle de 2022, plus lourde défaite de l'histoire des socialistes sous la Ve République, dont moins de 23 000 voix à Paris, soit à peine 2,17%, je ne sache pas que Mme HIDALGO ait récemment reçu le moindre mandat des Français et des Parisiens afin de proposer un nouveau "modèle de société"... Au secours ! Si elle pouvait se contenter de ne pas transformer Paris en contre-modèle de ville-capitale, ce serait déjà heureux et bien suffisant. Mme HIDALGO cherche manifestement à arborer l'étendard de l'écologie en sacrifiant les familles parisiennes sur l'autel d'une mesure électoraliste. En compliquant leur circulation automobile dans Paris et en revendiquant ad nauseam une "ville du quart d'heure", sans pour autant (faire) améliorer les transports en commun (certes, cela ne relève pas directement de sa compétence mais du syndicat Île-de-France Mobilités, au sein duquel Paris est toutefois un département membre important parmi d'autres collectivités), la Maire de Paris contribue à aggraver une forme de ségrégation... C'est un peu chacun chez soi, dans son quartier, et les moutons seront bien gardés ! Un tel comportement est décidément emblématique d'une gauche "frelatée", qui prétend d'autant plus dire ce qu'il faudrait faire qu'elle se garde bien de faire ce qu'elle dit... En cas de votation positive, je serai très vigilante afin de prévenir toute évolution de la réglementation qui pénaliserait encore un peu plus la mobilité des familles parisiennes, donc leur facilité et leur qualité de vie. Il faudra notamment que la Mairie de Paris donne des assurances pour que la mesure du triplement des tarifs de stationnement ne soit pas étendue également, à terme, aux résidents parisiens stationnés dans leur zone. Je suis enfin réservée sur la forme de l'initiative. Je déplore le calendrier de l'annonce de cette votation, dans le cadre d'une "communication de crise" de la Maire de Paris qui, pour détourner l'attention publique de "l'affaire Tahiti", a multiplié début novembre les annonces comme autant de contre-feux médiatiques et politiques : après la votation sur les SUV, le "Plan Piéton" 2023-2030, le nouveau "Plan Climat" 2024-2030, l'abaissement à 50 km/h de la vitesse sur le périphérique après les JOP de Paris 2024, etc. Dans le 8e arrondissement, pour ou contre l'accélération de la piétonnisation et de la végétalisation ? Pour la première fois, les mairies d’arrondissement ont aussi pu soumettre à la votation du 4 février 2024 une question d’intérêt local propre à leur arrondissement. Dans le 8e arrondissement, cette question concerne l’accélération de la piétonnisation et de la végétalisation des voies, notamment dans les rues de Monceau et de Liège. "Pour ou contre accélérer la piétonnisation et la végétalisation des voies du 8e arrondissement et plus particulièrement certaines portions de la rue de Monceau et de la rue de Liège ?" (libellé de la question d'intérêt local dans le 8e arrondissement posée lors de la votation du 4 février) Je me réjouis de la nouveauté de principe que représente la mise au vote de questions d'intérêt local dans le cadre des votations organisées par la Mairie de Paris. A priori, c'est une évolution plutôt positive de la démocratie locale participative, sous réserve bien sûr de l'importance et de l'urgence des sujets effectivement traités. Je crois d'ailleurs que cette nouveauté pourrait justifier la réinscription sur les listes électorales à Paris de tous les Parisiens qui préfèrent encore voter en province, là où ils ont parfois le sentiment que leur bulletin de vote est plus utile car pouvant plus facilement faire la différence... Je me réjouis aussi de la prise en considération des rues de Monceau et de Liège, deux aménagements sur lesquels j'ai déjà eu l'occasion de me mobiliser. La formulation de la question d'intérêt local posée le 4 février soulève toutefois d'autres questions. J'ai d'ailleurs écrit un courrier à la Maire du 8e arrondissement : quels tronçons de la rue de Monceau et de la rue Liège seraient concernés par une accélération de la piétonnisation de la végétalisation ? quelles voies précises seraient concernées par une accélération de la piétonnisation et de la végétalisation - hormis la rue de Monceau et la rue de Liège ? la Mairie du 8e arrondissement compte-elle organiser des réunions publiques de concertation avec les riverains sur ces différents projets de piétonnisation et de végétalisation ? quel est l'état final recherché par les Mairies de Paris et du 8e arrondissement en termes de plan de circulation pour le quartier Europe ? Des études d'impact ont-elles été réalisées pour en assurer la cohérence d'ensemble, y compris avec les arrondissements voisins, à commencer par le 9e arrondissement où sont réalisés de nombreux aménagements, notamment rue de Clichy ? En effet, le plan de circulation du quartier Europe a déjà fait l'objet de nombreuses modifications ces quatre dernières années dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier" : "vélorue" rue d'Amsterdam, piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, mise en voie unique de la rue de Saint-Pétersbourg, végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, fermeture du "barreau" de la rue de Madrid où se trouve l'accès au métro, déviations de plusieurs lignes de bus. Or, la réalisation de ces aménagements se traduit désormais par un véritable "gymkhana" et de nombreux embouteillages dans le quartier, tout particulièrement au niveau de la rue de Liège, depuis la place de l'Europe et jusqu'à son carrefour avec les rues d'Amsterdam et de Moscou. Là aussi, nous devons être très vigilants sur les enjeux de mobilité des familles et, plus largement, de tous les Parisiens pour lesquels cette mobilité est contrainte par divers facteurs - logistiques, physiques, etc. J'alerte à nouveau ici sur l'enjeu de la mobilité des Parisiens, laquelle est au fondement même de notre vie urbaine, et sur les mesures qui peuvent constituer un danger pour celle-ci. Attention au caractère disproportionné des conséquences négatives de certaines mesures présentées comme "écologiques", en l'occurrence la lutte contre les SUV, les piétonnisations et les végétalisations : "enserrer" la mobilité avec une "foultitude" de mesures qui ne sont pas toujours strictement nécessaires, adaptées et proportionnées à l'ensemble des besoins des Parisiens, mais qui répondent plutôt parfois à des considérations purement "idéologiques", c'est prendre le risque d'un rejet de ces mesures, alors perçues par les particuliers et les professionnels comme inutilement "punitives" et "discriminatoires". A fortiori lorsque s'y ajoutent une masse d'autres restrictions de circulation et le renchérissement, voire la suppression, du stationnement payant des automobiles comme des deux-roues... Ces mesures ne sont pas réalistes. Elles sont même nocives, à terme, puisqu'elles tendent à opposer la transition écologique et la justice sociale, l'une et l'autre étant pourtant inséparables...
- JOP Paris 2024 : réunion publique d'information sur les périmètres de sécurité et de circulation dans le 8e arrondissement
Une réunion publique d'information des habitants et des acteurs économiques sur les périmètres de sécurité et de circulation dans le 8e arrondissement pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 était organisée à l'initiative de la Ville de Paris, avec la participation du Comité d'Organisation Paris 2024 et de la Préfecture de police de Paris, mercredi 24 janvier, au Conservatoire à rayonnement régional de Paris, rue de Madrid. Ont participé M. Pierre RABADAN, Adjoint à la Maire de Paris en charge du sport, des Jeux olympiques et paralympiques et de la Seine ; M. Laurent NUNEZ, Préfet de police de Paris ; M. Jérôme FOUCAL, Directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC) au sein de la Préfecture de police de Paris ; Mme Sandrine CARLIN, Commissaire divisionnaire de police du 8e arrondissement ; Mme Laurence OLBRECK, Cheffe de la division de la police municipale dans le 8e arrondissement ; Mme Jeanne d'HAUTESERRE, Maire du 8e arrondissement. La réunion publique a rassemblé beaucoup d'habitants et d'acteurs économiques du 8e arrondissement, porteurs de très nombreuses questions. A six mois de la cérémonie d'ouverture du plus grand événement jamais organisé à Paris et en France (entre 12 et 15 millions de visiteurs supplémentaires sont attendus dans la capitale), cette réunion était aussi l'occasion d'appréhender des situations et de cerner des problèmes non encore identifiés. C'est pourquoi la plupart des informations présentées sont encore susceptibles d'évoluer, notamment les autorisations d'accès aux périmètres de sécurité et de circulation. Les sites de compétition dans le 8e arrondissement Comme le Comité d'organisation Paris 2024 l'a rappelé dans sa présentation, le 8e prend largement sa part à l'organisation et - nous l'espérons tous - à la réussite des JOP de Paris 2024, en accueillant dans la partie Sud du territoire de nombreuses épreuves sportives sur les trois sites de la place de la Concorde, du Grand Palais et du pont Alexandre III. L'arrondissement accueillera également un "site de festivités" dans le parc Monceau. Les périmètres de sécurité dans le 8e arrondissement Pour garantir la sécurité des épreuves, des athlètes et des spectateurs, la Préfecture de police de Paris a établi des périmètres de sécurité et de circulation autour des sites de compétition. Le principal objectif est de réduire les risques terroristes et de sécuriser les flux du public accédant ou quittant un site olympique ou paralympique. Si la Préfecture de police rappelle s'efforcer de limiter au maximum les impacts négatifs des périmètres sur la vie quotidienne des riverains et des acteurs économiques, des perturbations sont à prévoir, dès mars et jusqu'à octobre 2024, en incluant les phases de montage et démontage des sites. La Préfecture de police distingue quatre catégories de périmètres autour de chaque site de compétition, du plus au moins proche du site et donc du plus au moins contraignant : Le périmètre organisateur de Paris 2024. Il est resserré au plus près du site. Seuls les personnes et véhicules accrédités par Paris 2024 ou en possession d'un billet peuvent accéder à l'intérieur du site organisateur. Aucun habitant, commerce ou entreprise n'est situé à l'intérieur du périmètre organisateur. Seules des restrictions de stationnement sont mises en place aux abords de certains sites. Des zones de dépose et de reprise des personnes à mobilité réduite sont prévues à proximité immédiate de chaque site. L’accès des véhicules d’urgence (SAMU, sapeurs-pompiers, police, secouristes) au périmètre organisateur est conditionné à l’autorisation préalable de la Préfecture de police. Le périmètre de protection dit "SILT", suite à la loi du 30 octobre 2017 "renforçant la Sécurité Intérieure et la Lutte contre le Terrorisme". Il jouxte le périmètre organisateur. Seuls sont autorisés à accéder à cette zone les personnes accréditées par Paris 2024 et les spectateurs. La mise en place n'a pas de conséquences directes pour les riverains, commerces et entreprises puisque seuls les accès au site sont neutralisés. Depuis les attentats du 13 novembre 2015, de tels périmètres sont régulièrement mis en œuvre lors de grands événements. Le périmètre "rouge" d’interdiction de la circulation motorisée. Dans ce périmètre, la circulation motorisée des voitures et des deux-roues est interdite. Les services d’urgence et le passage des véhicules justifiant de dérogations spécifiques sont autorisés. Les commerçants et les entreprises, pour leurs salariés et leur clientèle, ne sont pas impactés par l’instauration de ce périmètre. Les livraisons en vélo-cargo sont possibles, en passant par certains points d’accès identifiés et sous réserve de contrôle par les forces de l’ordre. Les taxis peuvent circuler, à condition d'avoir été commandés. Les déplacements des piétons et des cyclistes y restent autorisés en permanence. Le périmètre "bleu" de réglementation de la circulation motorisée. Au sein de ce périmètre, la circulation motorisée des voitures et des deux-roues est réglementée. L'objectif est de réduire les flux de transit aux abords du périmètre rouge. L’accès à ce périmètre est autorisé pour tout type de véhicule dès lors que le conducteur peut justifier son besoin d’accès à la zone : accès au domicile, travail, livraison, dépannage, déménagement, rendez-vous médical. Les déplacements des piétons et des cyclistes y restent autorisés en permanence. Le périmètre "rouge" et le périmètre "bleu" seront activés autour des sites les jours de compétition, pendant un créneau horaire allant de 2h30 avant le début de la première épreuve jusqu'à 1h30 après la fin de la dernière épreuve. Pour accéder aux périmètres de sécurité et de circulation, une inscription préalable obligatoire devra être effectuée en ligne, sur une plateforme dédiée, à partir de mars-avril, afin d'obtenir le "code QR" qui devrait faire office d'autorisation, pour des raisons de praticité éprouvées lors d'événements récents. L'inscription en ligne pourra être effectuée, avec un accompagnement, depuis les Mairies d'arrondissement, notamment celle du 8e. L'obligation d'inscription préalable vaudra aussi pour la venue d'invités ou d'ouvriers à domicile. (vous y trouverez la plupart des réponses à vos questions)
- Conseil du 8e arrondissement du 28 novembre 2023 : je vous rends compte
Nous avons tenu mardi 28 novembre notre 25e Conseil du 8e arrondissement de la mandature. J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. J'ai d'abord dénoncé une nouvelle fois le projet de logements sociaux au 37 avenue George V, un dossier emblématique de la politique idéologique du logement social menée par la Ville de Paris. Je me suis ensuite abstenue voire opposée à plusieurs subventions de la Ville de Paris, soit parce qu'elles n'étaient pas justifiées, soit parce qu'elles bénéficiaient à une institution dont la mauvaise gestion est notoire. Si je me suis abstenue sur le projet de nouveau "Plan Climat", dans l'attente de la nouvelle version enrichie qui nous sera présentée au printemps, j'ai émis un avis favorable sur le "Plan Piéton", une première étape qui va dans le bon sens, même s'il faut aller beaucoup plus loin. Enfin, j'ai défendu deux vœux et posé une question. Le premier avait pour objectif de renforcer de toute urgence la lutte contre les salons de massage dissimulant des activités de prostitution. Le second visait à corriger les externalités négatives, pour la rue de Liège et son carrefour, du nouveau plan de circulation du quartier Europe. Enfin, ma question portait sur l'inversion du sens de la circulation sur le tronçon de la rue de Monceau entre les rues de Téhéran et de Vézelay. Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance (ici le relevé des délibérations ainsi que le compte rendu intégral ) et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions et prises de position. 37 avenue Georges V : un dossier emblématique de la politique idéologique du logement social La délibération 2023 DLH 363 concernait la réalisation au 37 avenue George V d’un programme d'acquisition de 23 logements sociaux par Paris Habitat - 7 logements "PLAI", 9 logements "PLUS" et 7 logements "PLS". Les logements PLAI, financés par le Prêt Locatif Aidé d’Intégration, sont attribués aux locataires en situation de grande précarité. Les logements PLUS, financés par le Prêt Locatif à Usage Social, correspondent aux locations HLM. Les logements PLS, financés par le Prêt Locatif Social, sont attribués aux candidats locataires ne pouvant prétendre aux locations HLM, mais ne disposant pas de revenus suffisants pour se loger dans le privé. Les logements PLI, financés par le Prêt Locatif Intermédiaire et également attribués aux personnes dont les revenus sont trop élevés pour pouvoir être éligible à un logement HLM, mais trop faibles pour se loger dans le parc privé. Le 19 septembre dernier , nous avions déjà examiné la délibération 2023 DU 97 concernant la cession au bailleur social Paris Habitat de l'immeuble situé au 37 avenue George V. Le dossier du 37 avenue George V est emblématique de la politique idéologique du logement social menée par la Maire de Paris. Créer des logements sociaux dans l'un des quartiers les plus chers de la capitale, c'est une provocation gratuite de la gauche vis-à-vis de la droite parisienne coûteuse pour les contribuables parisiens. Deux à trois fois plus de logements sociaux pourraient être en effet créés ailleurs dans des quartiers moins chers… C'est donc une faute politique ! Pourtant, la Maire du 8e arrondissement avait voté "pour" la délibération 2023 DU 97 lors de notre Conseil d'arrondissement du 19 septembre. Puis, l'usage du Conseil de Paris voulant que le groupe vote comme le Maire d'arrondissement sur une délibération qui concerne son arrondissement, les élus du groupe Changer Paris n'ont pas pu s'opposer à cette délibération, comme ils l'auraient voulu, lors du Conseil de Paris début octobre. Ses homologues ne comprennent pas les positions de Mme d'HAUTESERRE... Pour ma part, ma position sur la politique publique du logement social est constante et nuancée. Ce sujet mérite mieux que les caricatures auxquelles la gauche veut réduire le débat. Je suis "POUR" une politique du logement social pour mieux loger à Paris les familles, les classes moyennes et les salariés des métiers en tension. Mais je suis "CONTRE" la politique de production et d'attribution des logements sociaux menée par l'Hôtel de Ville de Paris. Je dénonce la politique des provocations gratuites mais coûteuses du logement social menée par Mme HIDALGO à Paris en général et dans le 8e arrondissement en particulier. A ses yeux, la capitale sera toujours trop déficitaire en logements sociaux, même si elle dépasse déjà le taux légal de 25% prévu par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Sa posture idéologique est la même pour le 8e, bien que notre arrondissement compte déjà 894 logements sociaux, soit une augmentation de + 604% depuis 2001. Cette politique idéologique du logement social représente un coût exorbitant pour le contribuable parisien, raréfie les logements disponibles sur le marché locatif privé et réduit les surfaces de bureaux indispensables au dynamisme économique de la capitale. C'est le cas dans l'arrondissement emblématique du quartier central des affaires qu'est le 8e. La Maire de Paris persévère ainsi sur la voie sans issue de la collectivisation des logements, de la décroissance de l'activité économique, de la bétonisation et de la densification à outrance. Pour ma part, je soutiens les positions et propositions de la droite parisienne sur la politique du logement social. La droite propose un moratoire sur la transformation de logements libres en logements sociaux, le redéploiement des investissements de la préemption vers la rénovation du parc social, et l'inscription de la politique du logement dans une politique plus globale de l'habitat, pour retenir les Parisiens dans la capitale, en préservant une mixité fonctionnelle et sociale qui prenne en compte le cadre et la qualité de vie. Compte tenu de ce qui précède, et dans la mesure où aucune convention ne garantit aujourd'hui que les futurs occupants du 37 avenue George V seront bel et bien des salariés des métiers de l'hôtellerie et de la restauration, ainsi que des familles de la classe moyenne, y compris pour les seuls 6 logements dont la Maire du 8e devrait décider l'attribution, j'ai émis un avis défavorable sur ce projet de délibération. La Maire du 8e n'ayant pas la main sur l'attribution de la majorité des logements sociaux, en votant cette délibération, au mieux elle subit, au pire elle souscrit, finalement, à cette politique de la Maire de Paris. Toute subvention devrait être conditionnée à la bonne gestion La délibération 2023 DAC 50 concernait une subvention d'un montant - astronomique ! - de 12 650 000 euros au bénéfice de l'association du Théâtre de la Ville. Salle majeure de la capitale, le Théâtre de la Ville, rebaptisé Sarah Bernhardt, a enfin rouvert en septembre dernier, après de longs travaux de modernisation. Pour mémoire, pendant le chantier, le directeur du théâtre et ses équipes avaient trouvé refuge dans notre arrondissement, à l'Espace Cardin. Fort d'une équipe d'une centaine de collaborateurs, le directeur du Théâtre, M. Emmanuel DEMARCY-MOTA, dispose désormais d'un budget de fonctionnement de 10 millions d'euros. Ces travaux du Théâtre de la Ville avaient dérapé sur tous les plans. Ni le calendrier ni les coûts n'avaient été tenus. Ils avaient duré sept ans au lieu de trois. Et leur coût s'était élevé à 48 millions d'euros au lieu de 30 millions d'euros, à la charge des contribuables parisiens. La presse avait régulièrement rendu compte de dysfonctionnements inacceptables, faute d'un minimum de concertation entre les différents acteurs du chantier. Mais, depuis, aucun responsable de ces dysfonctionnements n'a été sanctionné... La mauvaise gestion du théâtre d'en face, le Théâtre du Châtelet, devrait nous inviter à la plus grande prudence. Rouvert en 2019, il est en effet un "puits sans fond" qui accuse chaque année un déficit budgétaire de 5 à 8 millions d'euros, en raison d'une convention collective indûment avantageuse et d'une programmation pour le moins hasardeuse. En l'absence de véritable volonté politique de l'Hôtel de Ville d'améliorer la gestion de ses institutions culturelles, je me suis abstenue sur cette subvention au Théâtre de la Ville. Illuminations de Noël : concentrons l'effort financier au bénéfice des commerçants de proximité Nous avons à nouveau examiné cette année sept projets de délibération proposant de subventionner des associations de commerçants pour les illuminations de fin d'année de plusieurs voies de l'arrondissement : la délibération 2023 DAE 226 pour l'association des commerçants de la rue Marboeuf-Sud (3 900 euros), la délibération 2023 DAE 227 pour l'association des commerçants de la rue Vignon (3 300 euros), la délibération 2023 DAE 228 pour l'association Champs de l'Europe (2 800 euros), la délibération 2023 DAE 229 pour le Comité du Faubourg Saint-Honoré (19 800 euros), la délibération 2023 DAE 230 (7 000 euros), la délibération 2023 DAE 231 pour l'association le Carré de la Madeleine (9 300 euros), la délibération 2023 DAE 232 pour le Comité Champs-Elysées (220 000 euros). Cette année, le montant total des subventions pour le 8e arrondissement s'élève à 266 100 euros ; autrement dit, la subvention de 220 000 euros prévue pour le Comité Champs-Elysées représente plus de 82% du montant total des subventions pour notre arrondissement. Par principe, je suis favorable aux illuminations des rues commerçantes pour Noël et les fêtes de fin d'année. Elles contribuent à leur animation au moment d'une importante activité commerciale, conviviale et familiale. Je me réjouis par ailleurs que la Ville de Paris soit respectueuse de la tradition de Noël. Mais je veux distinguer les acteurs économiques : la différence objective de situation entre les commerçants de proximité et les grandes enseignes du luxe et de la mode devrait justifier une différence de traitement dans l'aide financière apportée par les contribuables parisiens. D'autant que nous sommes dans un contexte parisien particulier. D'un côté, la dette de la Ville de Paris dépasse d'ores et déjà les 8 milliards d'euros. La Maire de Paris a augmenté la taxe foncière des Parisiens de + 52%. Sans oublier son déplacement dans "l'affaire Tahiti", d'un coût financier de 60 000 euros. De l'autre côté, la Maire de Paris soutient une écologie "punitive", avec la mise en place à marche forcée de mesures telles que les zones à faibles émissions (ZFE), les zones à trafic limité (ZTL) ou encore la rénovation énergétique des copropriétés et l'interdiction progressive de la location de logement en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE). Sans oublier le même déplacement dans "l'affaire Tahiti", d'un coût carbone d'environ 60 tonnes de CO2. Dans ce contexte qui devrait inviter à une certaine sobriété financière et énergétique, je m'étonne donc que la Maire de Paris ne saisisse pas toutes les occasions qui se présentent à elle de rééquilibrer son bilan budgétaire et son bilan carbone. Elle aurait ainsi pu réviser le subventionnement de certaines illuminations pour des motifs financiers et environnementaux. Lorsque le souhaitable est possible, pourquoi procrastiner ? Ainsi, les grandes enseignes du luxe et de la mode de l'avenue des Champs-Elysées ont-elles vraiment besoin de l'argent du contribuable parisien pour attirer la clientèle ? Le Comité Champs-Elysées a déjà obtenu de Mme HIDALGO que les Parisiens financent des dizaines de millions d'euros pour le "réenchantement" des trottoirs de l'avenue éponyme. Il obtient désormais de la Maire que les Parisiens financent aussi son éclairage de Noël... Compte tenu des circonstances et de la priorité financière qui devrait être accordée aux commerçants de proximité, j'ai émis un avis favorable sur les délibérations soutenant les illuminations des commerçants de la rue Marboeuf, de la rue Vignon, du secteur de l'Europe et du secteur de la Madeleine, des commerçants dont les associations ont besoin d'être aidées. Compte tenu de la faiblesse des montants, j'ai également voté pour les délibérations concernant les Comités de l'avenue Montaigne et de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. En revanche, puisque la Maire de Paris continue d'agir en contradiction avec ses paroles dans les domaines financier et environnemental, ainsi que par souci du principe et du symbole, je me suis abstenue sur la délibération concernant le Comité de l'avenue des Champs-Elysées. Restrictions aux déplacements pendant les Jeux : quand serons-nous enfin informés ? La délibération 2023 SG 104 concernait l'actualisation de la maquette financière des JOP 2024, avec des avenants à la convention de financement et aux conventions d’objectifs, ainsi que de nouvelles conventions d’objectifs, avec la SOLIDEO. J'avais prévu de profiter de son examen pour évoquer une nouvelle fois le souhait des habitants d'avoir rapidement des informations sur les restrictions aux déplacements pendant les Jeux. J'avais déjà défendu le 19 septembre un vœu dédié concernant l'information des habitants et des acteurs économiques du 8e arrondissement sur les restrictions à la circulation et aux déplacements pendant les JO. Le 8e arrondissement de Paris accueillera en effet plusieurs épreuves des Jeux du 26 juillet au 8 septembre sur les sites et les abords de la place de la Concorde, du Grand Palais et du pont Alexandre III, soit l'essentiel du quartier des Champs-Elysées. Certains habitants et acteurs économiques de l'arrondissement sont déjà légitimement inquiets du fait des lourdes perturbations, voire des entraves, à leur circulation et à leurs déplacements qui pourraient impacter leur vie quotidienne en raison des besoins de déplacement des athlètes, des délégations étrangères et des visiteurs. Ils redoutent que la privatisation de l'espace public puisse aboutir à les priver de leur liberté d'aller et venir, à leur rue et à leur domicile, de leur liberté de travailler ou encore de leur droit de mener une vie familiale normale. D'autant que, avant et après les épreuves, ils subiront déjà l'installation et la désinstallation sur l'espace public des sites et des aménagements sportifs. Or, certaines prises de parole publiques récentes ne les ont guère rassurés. Le ministre des Transports Clément BEAUNE a ainsi indiqué que la situation des transports serait - je le cite - " hardcore " pendant les JO, tandis que la Maire de Paris Anne HIDALGO a déclaré que la capitale ne serait pas prête dans le domaine des transports pour les JO… Afin qu'ils puissent prendre en temps voulu leurs dispositions personnelles et professionnelles, je demande donc régulièrement à la Maire du 8e si elle peut faire le nécessaire pour que les habitants et les acteurs économiques de l'arrondissement soient informés dans les meilleurs délais des restrictions à la circulation et aux déplacements qui les concerneront à l'été 2024. Au cours du Conseil d'arrondissement, je l'ai également interrogée sur les contraintes sécuritaires qui pourraient être imposées aux habitants. Lancer de telles "alertes" est légitime pour éviter certains écueils des JO, de sorte qu'ils se déroulent le mieux possible pour tous, y compris les Parisiens. Ces réserves étant faites, j'ai d'ailleurs voté pour cette délibération. Au moment même de la rédaction de ces lignes, le Préfet de police de Paris présente pour la première fois au journal Le Parisien des éléments d'information sur le plan de circulation pendant les JO. Nous attendons maintenant de Laurent NUNEZ que ses services précisent localement le détail des restrictions, public par public et rue par rue, et se montrent à l'écoute de l'expression des besoins des habitants et des acteurs économiques dans le cadre de la phase de concertation qui s'ouvre et devrait s'achever mi-janvier. Projet de nouveau "Plan Climat" : une abstention dans l'attente de la version consolidée La délibération 2023 DTEC 23 concernait le projet de Plan Climat de Paris 2024-2030. Avec son nouveau Plan, le quatrième, la Mairie de Paris veut amplifier la lutte contre le changement climatique et accélérer les transformations pour adapter la ville. Conformément au Code de l’environnement, ce projet de nouveau Plan Climat qui nous était présenté une première fois fera ensuite l’objet d’une consultation publique, permettant de recueillir une nouvelle fois les avis des citoyens, ainsi que ceux de la Métropole du Grand Paris, de la Région et de l’État. Une nouvelle version, intégrant ces avis de la consultation publique et des pouvoirs publics, nous sera présentée au printemps 2024 en vue de son adoption définitive. Le Plan définit cinq grands axes, libellés ainsi : 1/ protéger la population face aux conséquences du changement climatique ; 2/ réduire la pollution liée à la circulation automobile ; 3/ massifier la transformation environnementale du bâti ; 4/ accélérer la sortie des énergies fossiles ; 5/ promouvoir et accompagner une économie locale, résiliente et bas carbone. D'ici à 2030, la Ville de Paris s'engage ainsi à atteindre 45% d'énergies renouvelables dans la consommation parisienne et à réduire de 50% ses émissions locales de gaz à effet de serre par rapport à 2004, de 40% l'empreinte carbone du territoire et de 35% les consommations énergétiques. A ce stade du "projet", ma position provisoire sur le nouveau Plan Climat est très réservée mais elle n'est pas encore définitivement arrêtée. Le projet comporte des points positifs. Il est plutôt pragmatique et concret. Il reconnaît qu'il faut vivre avec la hausse des températures et donc prioritairement adapter la ville. Un consensus existe sur l'indispensable lutte contre les îlots de chaleur urbains. Le Plan prévoit notamment des accès à de l’eau et à des lieux rafraîchis, 40 000 mètres carrés de toits peints en blanc sur - entre autres - les écoles et les crèches, un programme de 1 000 toits "anti-surchauffe" pour les derniers étages, la sortie du chauffage au fioul, etc. Mais ce projet de nouveau Plan Climat a des antécédents, dont l'actuel Plan Climat adopté en 2018 à l'unanimité du Conseil de Paris. Or, sa mise en œuvre laborieuse doit nous inviter à la plus grande prudence. De nombreuses mesures irréalistes n'ont pas été tenues. Dans le projet de nouveau Plan Climat, le réalisme de certaines mesures interroge à nouveau : je pense à la création de 300 hectares d'espaces verts dont 30 d'ici à 2026, à la rénovation de 100% des écoles et des crèches d'ici à 2050 ou encore à la mise en place d'un "zéro reste à charge" pour la rénovation des logements des ménages les plus modestes. Le projet de nouveau Plan Climat continue aussi de prévoir des mesures "écologiques" qui ne sont pas strictement nécessaires, adaptées et proportionnées aux souhaits et aux possibilités des Parisiens car elles répondent principalement à des considérations idéologiques. Deux exemples avec les politiques de la rénovation énergétique et de la mobilité. Première politique qui devrait être révisée, la rénovation énergétique . J'alerte à nouveau ici sur certains effets pervers à Paris de la rénovation énergétique à marche forcée des copropriétés et l'interdiction progressive de la location de logement en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE). Le durcissement de la réglementation sur la location de logement en fonction du DPE génère déjà des effets pervers du fait des incertitudes et des anticipations des propriétaires bailleurs. L'interdiction progressive à la location des logements les plus "énergivores" tend à assécher un peu plus un marché locatif déjà très tendu, alors que la construction de logements neufs est au point mort. Certains propriétaires préfèrent vendre leur logement, parce qu'il est déjà une passoire thermique ou parce qu'il va rapidement le devenir. D'autres se replient vers la location meublée touristique saisonnière de type Airbnb, laquelle n'entre toujours pas dans le champ d'application de la réglementation et de son durcissement. Tous se heurtent à l'hyper-complexité du parcours administratif que doivent laborieusement suivre les copropriétés parisiennes désireuses d'intégrer le dispositif "Éco-rénovons Paris+" . La rénovation environnementale du parc parisien de logements sociaux n'est pas davantage satisfaisante. La Ville de Paris compte 260 000 logements dans son parc social. A la date d'aujourd'hui, 32 000 de ces logements sociaux ont été rénovés, soit 13% du parc social parisien. Chaque année, les bailleurs sociaux rénovent 3 000 à 4 000 logements pour un coût d'environ 350 000 millions d'euros. A ce rythme, sans accélération des opérations, il faudra donc attendre 2060 pour que soient rénovés la totalité des logements sociaux du parc social parisien. Un tel délai n'est bien sûr pas acceptable. Aujourd'hui, de trop nombreux locataires Parisiens vivent dans des logements sociaux non-rénovés voire délabrés, une situation qui dégrade leur qualité de vie, parfois leur santé, et qui entrave la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le 8e arrondissement, qui compte 894 logements sociaux, c'est par exemple le cas des logements de la rue Laure Diebold. C'est aussi le cas, soit dit en passant, de l'école Louis de Funès. Je déplore d'autant plus cette situation du logement social à Paris qu'elle était prévisible à cause de la pratique municipale des loyers capitalisés reçus des offices HLM, laquelle les a privés d'une partie de la capacité d'autofinancement de la rénovation environnementale de leur parc. Pour accélérer - à budget municipal constant - l'indispensable rénovation énergétique des logements privés et publics, je recommande la réorientation vers cette politique des crédits budgétaires largement gaspillés pour la préemption. Seconde politique à réviser, la mobilité. A Paris, nous voulons tous que les politiques de la mobilité soient "durables" en poursuivant des objectifs de qualité de l'air et de santé publique, tant le trafic routier est responsable de nombreux problèmes de santé, chez les adultes et chez les enfants. Toutefois, j'ai déjà eu l'occasion d'alerter ici sur le caractère disproportionné des externalités négatives de certaines mesures présentées comme "écologiques", à commencer par la "zone à trafic limité" (ZTL) de Paris Centre qui pourrait causer des "effets de bord" dommageables pour notre arrondissement, la voie du boulevard périphérique dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis, ainsi que la réduction de la vitesse sur le "périph" de 70 à 50 km/h, ou encore la "zone à faibles émissions" du Grand Paris dont l'acronyme ZFE pourrait être synonyme de "zone à "forte exclusion" et "à forts emmerdements". Ces mesures peuvent être dangereuses pour la mobilité des Parisiens. Or, la mobilité est au fondement de la vie urbaine. La corseter avec des mesures qui ne sont pas strictement nécessaires, adaptées et proportionnées aux besoins des Parisiens, mais qui répondent plutôt à des considérations "idéologiques", c'est prendre le risque d'un rejet de mesures perçues par les particuliers et les professionnels comme inutilement "punitives" et "discriminatoires". A fortiori lorsque s'y ajoutent diverses autres restrictions de circulation, le renchérissement du stationnement payant des automobiles comme des deux-roues, voire sa suppression pure et simple, à l'instar du boulevard Malesherbes . Le jusqu'au-boutisme anti-voiture de la Maire de Paris concerne d'ailleurs aussi les voitures… électriques et à hydrogène ! Ces mesures ne sont donc pas réalistes et elles sont même nocives, à terme, puisqu'elles tendent à opposer la transition écologique et la justice sociale, l'une et l'autre étant consubstantielles. J'espère en conséquence que les avis de la consultation publique et des pouvoirs publics contribueront à recalibrer les restrictions à la mobilité aux seules mesures strictement proportionnées aux besoins environnementaux. J'espère aussi que les dispositifs d’accompagnement social de la nécessaire transition écologique seront renforcés, de sorte que la greffe de cette dernière ne fasse pas in fine l’objet d’un rejet par nos concitoyens. Compte tenu de ce qui précède, et dans l'attente de la nouvelle version qui nous sera présentée au printemps, je me suis provisoirement abstenue sur ce projet de nouveau Plan Climat. "Plan Piéton" 2023-2030 : une première étape imparfaite mais qui va dans le bon sens La délibération 2023 DVD 120 concernait l'approbation du plan d'action 2023-2030 "Paris : priorité Piéton !". La sécurité piétonne est devenue l'une des premières préoccupations des Parisiens ces dernières années, alors que se sont multipliés les conflits entre usagers d'un espace public de plus en plus anarchique. Entre 2019 et 2021, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 3 642 piétons ont été accidentés sur la chaussée à Paris (parmi lesquels 52 décès et 273 blessés graves), les accidents sur les trottoirs ont doublé et ceux sur les pistes cyclables ont presque triplé (+ 165%). Usagers majoritaires de l'espace public avec 66% des déplacements à Paris, mais aussi les plus vulnérables, les piétons ont le sentiment de subir la "tyrannie" des autres usagers : pour eux, les mobilités dites "douces" portent bien mal leur adjectif qualificatif, à commencer par le vélo - désormais en première ligne des conflits depuis le retrait des trottinettes. La Maire de Paris a d'ailleurs sa part de responsabilité dans cette situation, tant elle a fait pendant des années du cycliste "l'usager-roi" de l'espace public parisien, un usager avec beaucoup de droits et trop peu de devoirs… Doté de 300 millions d'euros d'investissements, le Plan Piéton 2023-2030 vise principalement à faciliter et sécuriser la marche à Paris. Il est aussi présenté comme un outil de la transformation et de l'adaptation de la ville aux dérèglements climatiques. Ses quatre principaux objectifs affichés sont - tels quels - 1/ l'affirmation de la place et de la priorité du piéton, 2/ l'amélioration des déplacements en créant un réseau piéton plus lisible, 3/ l'élévation des standards de qualité, de sécurité et de confort des espaces piétons, et 4/ l'adaptation de la marche aux enjeux climatiques. Concrètement, le Plan prévoit notamment la création de 100 nouveaux hectares d’espaces piétons d’ici 2030, la poursuite du rééquilibrage de l’espace public en faveur de la marche, l'extension du dispositif "Paris Respire", la facilitation des piétonisations dites "événementielles", l'amélioration de la signalétique des rues parisiennes, la reprise du confort aux arrêts de bus, l'apaisement de la circulation motorisée, le développement des "zones de rencontre", l'élargissement des horaires d'ouverture des parcs et jardins en cas de canicule et en été, la végétalisation des trottoirs, la réduction du bruit à Paris ou encore la multiplication des fontaines à eau. Beaucoup de ces mesures du Plan Piéton sont les bienvenues, sous réserve bien sûr des modalités pratiques de leur mise en œuvre. Toutefois, sa base juridique, le Code de la rue adopté par le Conseil de Paris le 6 juillet dernier, reste très largement au milieu du gué . Pourquoi ? Parce qu'il manque toujours une volonté politique pour renforcer la police municipale et donner la priorité aux sanctions afin de faire respecter le Code de la route. Le Code de la rue est en effet une simple "charte de bonne conduite" recyclant - en les adoucissant - les règles de base du Code de la route pour l'utilisation des voies publiques par les piétons, les cyclistes, les deux-roues, les automobilistes, etc. Certes, j'appelle moi aussi de longue date des campagnes de responsabilisation des cyclistes vis-à-vis des piétons... Mais pas seulement ! Ma conviction est qu'il n'y aura pas de pacification durable du chaos dans l'espace public parisien tant que n'existera pas la volonté politique de renforcer rapidement la police municipale pour donner enfin la priorité aux sanctions du non-respect des dispositions du Code de la route. Mais deux ans après sa mise en place, la Ville de Paris peine à recruter et fidéliser pour sa police municipale, laquelle compte à peine 1 100 agents assermentés (dont 60 seulement dans le 8e arrondissement) sur l'objectif à atteindre de 3 400. Là comme ailleurs, c'est un sursaut d'autorité qu'il nous faut ! N'oublions pas les vertus préventives de la répression afin de prévenir certains usages inacceptables trop souvent faits des mobilités dites "douces". L'adoption du Code de la rue a cependant marqué un bon point important : l'engagement pris de supprimer les pistes cyclables sur les trottoirs d'ici 2030. C'est d'ailleurs sur ce fondement que je suis déjà remontée au créneau pour faire améliorer d'urgence la sécurité des pistes cyclables accidentogènes du boulevard des Batignolles et de la rue de la Pépinière . Compte tenu de ce qui précède et en dépit de ces réserves, j'ai voté pour le Plan Piéton, que je considère comme une toute première étape, certes imparfaite mais qui va dans le bon sens. Il faut maintenant aller beaucoup plus loin ! J'ai ensuite défendu deux vœux et posé une question. Renforcer d'urgence la lutte contre les salons de massage dissimulant des activités de prostitution Mon premier vœu V08 2023 20 avait pour objet que la Mairie de Paris et la Préfecture de police de Paris renforcent d'urgence la lutte contre les salons de massage dissimulant des activités de prostitution. Les salons de massage dissimulant des activités de prostitution se multiplient à Paris depuis plusieurs années, y compris dans le 8e arrondissement. La capitale comptait 371 "salons" de ce type en septembre 2023 selon l'association Zéromacho. Le 8e arrondissement est concerné avec 13 établissements sous surveillance et parfois même des distributions de flyers . Cette situation pose des problèmes locaux, au-delà de l'aspect humanitaire et d'illégalité : un problème de nuisances pour les riverains avec des troubles divers, à la fois de voisinage et à l'ordre public. J'avais déjà interpellé le Préfet de police de Paris, M. Laurent NUNEZ, dans des courriers ici et ici , lequel m'avait répondu par des courriers ici et ici . Depuis 10 ans, en dépit de l'intensification de la lutte, environ la moitié des salons de massage ayant pignon sur rue à Paris dissimule toujours de la prostitution. L'une des difficultés de cette lutte est de nature juridique, les pouvoirs publics devant souvent employer des subterfuges juridiques, tels que l'infraction de "travail dissimulé". Ce statu quo n'est pas satisfaisant. C'est pourquoi j'ai proposé que la Mairie de Paris et la Préfecture de police de Paris renforcent d'urgence et conjointement la lutte contre les salons de massage dissimulant des activités de prostitution, 1/ en faisant agréer les salons de massage de la capitale par la Fédération française de massages bien-être (FFMBE), avec un cadre déontologique excluant notamment toute pratique sexuelle ; 2/ en durcissant les règles d'instruction de la demande d'ouverture d'un établissement recevant du public (ERP) et en la rejetant dès qu'un doute raisonnable subsiste sur l'activité qui y sera réellement pratiquée ; 3/ en multipliant les visites de contrôle pour vérifier si les règles sont respectées, avec l'ambition de visiter chaque salon au moins une fois par an. Rue de Liège : corrigeons les défauts du nouveau plan de circulation du quartier Europe Mon second vœu V08 2023 21 visait à ce que la Mairie de Paris corrige les externalités négatives, pour la rue de Liège et son carrefour, du nouveau plan de circulation du quartier Europe. Le plan de circulation du quartier Europe a fait l'objet de nombreuses modifications ces trois dernières années dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier" lancée en 2021, avec une "vélorue" rue d'Amsterdam, une piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, une mise en voie unique rue de Saint-Pétersbourg, la végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, ainsi que les déviations de plusieurs lignes de bus. La réalisation de ces aménagements se traduit désormais par un véritable "gymkhana" et de nombreux embouteillages, tout particulièrement au niveau de la rue de Liège, depuis la place de l'Europe et jusqu'à son carrefour avec les rues d'Amsterdam et de Moscou. Ces embouteillages vont jusqu'à figer la circulation au point d'immobiliser les véhicules des services de secours et de sécurité, alors même qu'une clinique privée est établie au n°5 rue de Turin. J'avais déjà écrit à la Mairie de Paris à ce sujet dès 2022 le 29 juin 2022 et je l'avais relancée en début d'année le 22 février 2023 . C'est pourquoi j'ai proposé que nous demandions tous ensemble à la Maire de Paris de corriger ces externalités négatives, pour la rue de Liège et son carrefour, du nouveau plan de circulation du quartier Europe. Dans sa réponse, le Conseiller d'arrondissement en charge de la mobilité et des transports a indiqué que la prochaine fermeture du "barreau" de la rue de Madrid où se trouve l'accès au métro devrait contribuer à tarir la circulation sur la place de l'Europe puis dans la rue de Liège. Il a ajouté que le responsable local de la voirie allait bientôt faire des propositions en concertation avec le 9e arrondissement voisin... Il était temps de concerter ! Je continuerai de suivre très attentivement ce dossier. Inversion de la circulation rue de Monceau : des questions en suspens Ma question orale Q08 2023 08 à la Maire du 8ème arrondissement concernait l'inversion du sens de la circulation sur le tronçon de la rue de Monceau entre les rues de Téhéran et de Vézelay. J'avais été interpellée par de très nombreux habitants et usagers - certains favorables, d'autres défavorables - qui s'interrogeaient sur l'inversion du sens de la circulation sur le tronçon de la rue de Monceau entre les rues de Téhéran et de Vézelay. Ces riverains et usagers s'interrogeaient, notamment : d'abord, sur le caractère définitif ou provisoire de cet aménagement, ainsi que son calendrier précis, le flyer d'information disponible sur le site web de la Mairie du 8e arrondissement mentionnant des dates " à partir du 23 octobre 2023 " et " pour une durée d'un an " ; ensuite, sur les motifs réels de cet aménagement, au-delà de l'invocation d'un souhait qui aurait été exprimé par les riverains dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier", sachant que, si nous souhaitons tous "apaiser" la circulation, nous pouvons avoir des divergences sur les voies et les moyens de parvenir à cet "apaisement" ; enfin, sur l'existence d'une étude d'impact anticipant les diverses conséquences de cet aménagement en termes de reports de circulation et de rallongement des temps de parcours. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement d'apporter des éléments de réponse à leurs trois questions. Dans sa réponse, l'Adjoint au Maire chargé des questions relatives à la démocratie participative et à la vie associative m'a répondu que l'aménagement était bel et bien définitif et que, rétrospectivement, il y avait donc eu une erreur de communication dans le flyer d'information diffusé par la Ville de Paris... Autrement dit, la Mairie de Paris a décidé, circulez, il n'y a plus rien à voir ! Adoption du budget primitif du 8e arrondissement pour l'année 2024 Enfin, nous avions introduit la séance en adoptant à l'unanimité le budget primitif de l'arrondissement pour l'année 2024.
- Périmètres de sécurité et de circulation pendant les Jeux Olympiques : premières informations
Je les réclamais de longue date afin que les habitants et les acteurs économiques du 8e - l'arrondissement le plus impacté de la capitale - puissent prendre à temps leurs dispositions personnelles et professionnelles : le Préfet de police de Paris a enfin présenté de premiers éléments d'information sur le plan de circulation et les restrictions aux déplacements pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. Laurent NUNEZ répondra d'ailleurs aux questions des habitants et des acteurs économiques du 8e arrondissement lors d'une réunion publique en Mairie du 8e arrondissement le mercredi 24 janvier à 19h. D'ici-là, j'espère que les services de la Préfecture de police de Paris se montreront à l'écoute de l'expression des besoins de l'arrondissement dans le cadre de la phase de concertation qui s'ouvre pour s'achever mi-janvier. Revue des restrictions La Préfecture de police de Paris distingue différents périmètres de sécurité et de circulation dans Paris et dans le 8e arrondissement pour les JO. Le principal objectif est de réduire les risques terroristes et de sécuriser les flux du public accédant ou quittant un site olympique ou paralympique. Les "périmètres organisateurs" de Paris 2024 enserreront au plus près les sites de compétition olympiques ou paralympiques. Aucun habitant, commerce ou entreprise n'est situé à l'intérieur. Ces périmètres seront présents depuis les premières installations en mars 2024 jusqu'au terme des désinstallations en octobre 2024. Seuls les personnes et véhicules accrédités par Paris 2024 ou en possession d'un billet pourront accéder à l'intérieur. Les "périmètres de protection" dits "SILT" (suite à la loi du 30 octobre 2017 renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme) seront accolés aux périmètres organisateurs. Seuls les spectateurs et les personnes accréditées par Paris 2024 pourront y accéder. Leur mise en place n'aura pas de conséquences pour les riverains, commerces et entreprises, à ceci près que ces périmètres se traduisent par la neutralisation de la plupart des accès. Depuis les attentats de 2015, de tels périmètres sont régulièrement mis en œuvre lors de grands événements. Au sein des "périmètres rouges", la circulation motorisée (voitures et deux-roues) sera interdite. Les services d’urgence et le passage des véhicules justifiant de dérogations spécifiques seront autorisés. Les déplacements piétons et cyclistes seront en permanence autorisés. Les commerçants ou les entreprises, pour leurs salariés et leur clientèle, ne seront pas impactés par l’instauration de ces périmètres. Les livraisons en vélo-cargo seront possibles en passant par certains points d’accès identifiés et sous réserve de contrôle par les forces de l’ordre. Enfin, au sein des "périmètres bleus", la circulation motorisée sera réglementée. L'objectif est de réduire les flux de transit aux abords du périmètre rouge. L’accès à ces périmètres sera autorisé pour tout type de véhicule lorsque le conducteur pourra justifier de son besoin d’accès en zone bleue : accès au domicile, travail, livraison, dépannage, déménagement, rendez-vous médical. Les déplacements des piétons et cyclistes y seront autorisés en permanence. Les périmètres "rouges" et "bleus" seront activés autour des sites les jours de compétition pendant un créneau horaire allant de 2h30 avant le début de la première épreuve jusqu'à 1h après la fin de la dernière épreuve. Vous trouverez ici les réponses à la plupart de vos questions et ici la possibilité de vous abonner à une lettre d'information sur les JO adaptée en fonction de votre profil. Ma position de principe : un "plan B" plutôt qu'un "confinement olympique" Ma position de principe sur ces périmètres de sécurité et de circulation est de bon sens. Bien sûr, un événement exceptionnel tel que les JO justifie des mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité des athlètes, des spectateurs et des riverains, pendant la tenue des Jeux et pendant les phases de montage puis de démontage des sites ; mais les impacts négatifs sur la vie quotidienne des Parisiens devront être strictement nécessaires, adaptés et proportionnés aux besoins d'organisation des épreuves. Si les impacts négatifs devaient être trop importants compte tenu de la difficulté à sécuriser un événement ou un site, aboutissant à un quasi "confinement olympique", je souscris alors à la suggestion de l'ancien Directeur général de la police nationale, actuel Conseiller de Paris du 17e arrondissement et vice-président de la région Île-de-France chargé de la sécurité, Frédéric PÉCHENARD : une option de repli ou un "plan B" doit être anticipé pour le cas où les circonstances sécuritaires compliqueraient l'organisation dans de bonnes conditions de la cérémonie d'ouverture sur la Seine et de certaines épreuves. Adapter un dispositif de sécurité à l'actualité de la menace, ce n'est pas céder quoi que ce soit à qui que ce soit, c'est être lucide, réaliste et responsable.
- Révision du PLU : du 8 janvier au 29 février 2024, les Parisiens vont enfin avoir voix au chapitre !
Cela faisait longtemps - déjà... plusieurs années ! - que les Parisiens entendaient parler de la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) de Paris et du futur PLU bioclimatique . Jusqu'à présent, ils n'avaient pas encore eu leur mot à dire sur ce document, à la fois réglementaire et stratégique, qui trace les perspectives du Paris des années 2030 . Conformément aux dispositions du Code de l'environnement s'agissant d'opérations susceptibles d'affecter l'environnement, un arrêté municipal du 15 novembre 2023 a ouvert une enquête publique sur le futur PLU bioclimatique de Paris. Les Parisiens auront enfin voix au chapitre. Ils pourront s'exprimer et faire valoir leurs intérêts, y compris sur la liste des 97 emplacements "pastillés" ou réservés pour la création de logements sociaux dans le 8e arrondissement. Le projet de PLU bioclimatique a été arrêté par le Conseil de Paris du 5 juin 2023 avec l'adoption de la délibération 2023 DU 33 "PLU - révision - bilan de la concertation et arrêt du projet". L’étape suivante est précisément celle de l’enquête publique, du 8 janvier au 29 février 2024. Au terme de cette enquête, le projet de PLU bioclimatique fera l'objet d'un vote définitif du Conseil de Paris, en décembre 2024. Puis, en cas d'adoption, il sera opposable à compter du 15 janvier 2025. Le futur PLU bioclimatique de Paris couvre l'intégralité du territoire de la Commune de Paris , à l'exception des sites patrimoniaux du Marais, du 7e arrondissement et du jardin du Luxembourg, lesquels sont régis par des dispositions particulières. Il comprend les 5 parties suivantes : un rapport de présentation ; le projet d'aménagement et de développement durables ; des orientations d’aménagement et de programmation ; un règlement ; des annexes . Le futur PLU bioclimatique poursuit cinq principales finalités : un développement urbain équilibré, la lutte contre le changement climatique, la préservation des ressources naturelles, la préservation du patrimoine naturel et paysager, et enfin la santé environnementale des populations. Quelques liens et documents essentiels pour en savoir plus sur le PLU en vigueur et le projet de futur PLU bioclimatique : le PLU de Paris en vigueur , le projet de futur PLU bioclimatique , le tome 2 du règlement du futur PLU bioclimatique (qui comprend notamment les diverses prescriptions d'urbanisme pour des logements sociaux, des espaces verts et des espaces de logistique urbaine), la liste des servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol , les périmètres des biens inscrits au patrimoine mondial de l'humanité et de leur zone tampon , la liste des immeubles et lots de biens immobiliers soumis au droit de préemption urbain renforcé (DPUR) . Le logement social, un enjeu crucial J'avais voté "contre" ce projet de PLU bioclimatique lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 22 mai . Pourquoi ? Parce qu'il poursuit sur la voie sans issue de la collectivisation des logements, de la décroissance de l'activité économique, de la bétonisation et de la densification à outrance. Autant d'axes d'une politique d'urbanisme contraire à l'intérêt de Paris et des Parisiens, une politique qui a déjà provoqué la fuite de plus de 125 000 habitants en à peine 10 ans. J'avais particulièrement dénoncé la politique d'accélération à marche forcée du logement social menée par la Maire de Paris et sa majorité . En l'état du projet, 97 parcelles de terrain du 8e arrondissement font l'objet d'une prescription d'urbanisme et sont réservées pour réaliser certains types de logements, en l’occurrence exclusivement des logements sociaux . Quoique cette prescription d'urbanisme porte directement atteinte à leur droit fondamental de propriété, les propriétaires de ces parcelles dites "pastillées" n'ont jamais été destinataires de la moindre communication pour les informer directement de la prescription d'urbanisme dont leur parcelle de terrain allait faire l'objet. Pour Mme HIDALGO, la capitale sera toujours trop déficitaire en logements sociaux , bien qu'elle dépasse d'ores et déjà le taux légal de 25% prévu par l'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Cette politique du logement social est particulièrement critiquable. Elle raréfie les logements disponibles sur le marché locatif privé : 600 des 1 000 parcelles réservées pour du logement social par le futur PLU bioclimatique sur l'ensemble de Paris sont des logements. Elle représente un coût exorbitant pour le contribuable parisien : le rachat des 1 000 parcelles préemptées dans Paris coûterait entre 60 et 100 milliards d'euros ; et pour cause, puisque la Ville de Paris se félicite par exemple de créer des logements sociaux avenue George V et se réjouit d'en prévoir la réalisation de nouveaux sur l'avenue des Champs-Elysées... Elle raréfie les surfaces de bureaux , pourtant indispensables au dynamisme économique de la capitale, a fortiori dans l'arrondissement emblématique du quartier central des affaires qu'est le 8e. Les autres enjeux : les espaces verts et de logistique urbaine Parmi les autres enjeux du futur PLU bioclimatique pour le 8e arrondissement, figurent les parcelles qui font l'objet d'une prescription d'urbanisme pour des espaces verts ou pour des espaces de logistique urbaine . Le projet de couverture des voies ferrées de Saint-Lazare est désormais inscrit au futur PLU bioclimatique . Il devrait concerner la partie de l'emprise ferroviaire comprise entre la place de l'Europe et le boulevard des Batignolles. Un tel projet était envisagé et réclamé de longue date par de nombreux élus et habitants des 8e et 17e arrondissements, tant cette "autoroute ferroviaire" - en dépit de sa valeur patrimoniale historique, à laquelle chacun peut être sensible - constitue une frontière qui sépare les quartiers qu'elle traverse et génère des nuisances sonores pour les riverains immédiats. J'avais d'ailleurs moi-même proposé dans mon projet pour le 8e , lors de la campagne des élections municipales de 2020, de " lancer avec le 17e arrondissement une concertation sur la couverture des voies ferrées de la gare Saint-Lazare, une couverture garantie sans bureaux ". Je me suis donc félicitée que le Conseil de Paris ait adopté le 5 juin 2023 le vœu présenté par le Maire du 17e arrondissement pour qu'une concertation soit organisée entre tous les acteurs impliqués dans ce projet de couverture. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 20 juin 2023 , j'ai défendu à nouveau un vœu pour que notre Mairie du 8e arrondissement soit force de propositions innovantes pour le contenu et le financement de ce projet de couverture des voies ferrées de Saint-Lazare. Toujours au sujet des espaces verts, je regrette en revanche que le futur PLU bioclimatique ne soit pas plus ambitieux pour la végétalisation de l'opération de construction du 25-27 rue de Constantinople . Pour mémoire, le projet prévoit un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production. Certes, le calendrier du projet a dérapé et les pouvoirs publics hésitent probablement à alourdir son cahier des charges. J'avais pourtant très tôt alerté la Maire de Paris et la Maire du 8e arrondissement sur la sous-évaluation de la pollution du site de l'ancien garage Peugeot, et donc sur le calendrier et le coût de sa dépollution. Au cours de la séance de notre Conseil d'arrondissement du 19 septembre 2023 , il m'avait été indiqué que la délivrance du permis de construire avait pris un peu de retard pour, précisément, intégrer les contraintes du futur PLU bioclimatique. J'espère que le projet initialement envisagé, très dense et minéral, pourra être davantage végétalisé, afin de répondre aux besoins et aux attentes des habitants. La Maire du 8e arrondissement avait pris l'engagement, lors de notre Conseil d'arrondissement du 22 mai dernier , d'organiser une réunion publique d'information des habitants début 2024 et une livraison de l'école pour la rentrée scolaire 2026 : je veillerai au respect des engagements pris et de leur calendrier. L'autre enjeu important du futur PLU bioclimatique pour notre arrondissement concerne les prescriptions d'urbanisme pour des espaces de logistique urbaine. Le 8e est notamment concerné par l'espace de logistique urbaine "Bright House" projeté sur l'ancien parking du 66 avenue des Champs-Elysées - avec une porte d'entrée des véhicules au 49 rue de Ponthieu et une rampe de sortie des véhicules au 128 rue La Boétie. Lors de notre Conseil d'arrondissement du 6 novembre 2023 , j'ai posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement sur l'utilité locale de l'espace de logistique urbaine "Bright House" pour les habitants et les commerçants du quartier de la rue de Ponthieu . J'avais écrit un courrier dès juillet à ce sujet à David BELLIARD, Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. Cet espace, présenté comme "pilote", soulève en effet des questions légitimes. L'association des riverains de la rue de Ponthieu, "Ponthieu D'Abords", est d'ailleurs très mobilisée et vigilante sur le contenu de ce projet. En l'état, il servira d'abord pour l'acheminement de flux de marchandises approvisionnant des magasins sur l'avenue des Champs-Elysées, plutôt que de profiter aux acteurs économiques du quartier et contribuer ainsi à réduire les flux de marchandises dans le secteur. Ce serait alors la "double peine" pour les habitants et les commerçants du quartier, lesquels subiraient les inconvénients du projet en termes d'aggravation de la congestion routière, des nuisances sonores, de la pollution atmosphérique, sans bénéficier du moindre de ses avantages en termes de logistique. Ce serait alors une énième confirmation de ce que les intérêts des acteurs économiques de l'avenue des Champs-Elysées prévalent une nouvelle fois, aux dépens des intérêts des commerçants et des habitants du quartier des Champs-Elysées... Plusieurs autres espaces de logistique urbaine sont projetés dans le 8e arrondissement dans les périmètres de la gare Saint-Lazare, de la rue de Saint-Pétersbourg (à proximité du boulevard des Batignolles), du 49-51 rue La Boétie, des rues de Berri et de Washington, du 37 avenue Pierre 1er de Serbie, de l'avenue Franklin D. Roosevelt (à proximité du rond-point des Champs-Elysées) et du 24 avenue de Wagram. Cinquante-trois jours pour donner un (simple) avis L'enquête publique sur le projet de futur PLU bioclimatique va se dérouler sous l’égide d’une commission d’enquête indépendante désignée par le Tribunal administratif de Paris . Elle sera présidée par M. Marcel LINET, ingénieur général honoraire des Ponts et Chaussées. Elle comptera 9 commissaires enquêteurs titulaires et 3 suppléants. Cette enquête publique vise à permettre au public de prendre connaissance du projet de futur PLU bioclimatique et de formuler des observations auprès de la commission d'enquête indépendante . Au terme de cette enquête, le commissaire enquêteur rend un rapport et des conclusions motivées. Le rapport fait état des contre-propositions formulées au cours de l’enquête ainsi que des réponses apportées le cas échéant. L’ensemble de ces documents est rendu public. A noter : la personne publique organisatrice n'est pas tenue par le sens de l'avis - positif ou négatif - rendu par la commission d'enquête publique . La procédure de piétonnisation des voies sur berge Georges Pompidou nous l'avait rappelé en 2016 ... L'objectif d'une enquête publique est d'abord et avant tout de permettre à la personne publique organisatrice - en l'occurrence la Ville de Paris - de disposer des éléments nécessaires à son information. Si la Maire de Paris ne sera pas juridiquement tenue par l'avis rendu par la commission d'enquête publique, j'encourage toutefois tous les Parisiens - et en particulier les propriétaires du 8e arrondissement visés par une prescription d'urbanisme - à saisir les occasions qui leur sont offertes de faire connaître et de faire valoir leur position . Dans un premier temps, un avis défavorable de la commission d'enquête pourra peut-être influer politiquement sur la décision finale. A défaut, et dans un second temps, un avis défavorable pourra sûrement servir de "point d'appui" pour un éventuel recours juridique ultérieur. En pratique, l'enquête publique se tiendra dans les Mairies d’arrondissement pendant 53 jours consécutifs, du lundi 8 janvier à 8h30 au jeudi 29 février 2024 à 17h . En Mairie du 8e arrondissement, la Commission d'enquête tiendra des permanences et un registre papier le vendredi 12 janvier 2024 de 9h à 12h, le samedi 3 février de 9h à 12h et le jeudi 22 février de 14h à 19h15. Vous pourrez aussi formuler vos observations : par courriel à l'adresse participer@enquete-publique-plu-paris.fr ; en ligne sur le site de la Mairie de Paris ; ou p ar courrier à l’attention de M. Marcel LINET, Président de la commission d’enquête sur le PLU (adresse : Mairie Paris Centre, 2, rue Eugène-Spuller, 75003 Paris).
- Joyeux Noël et bonne année !
Chers amis, La période de Noël et des fêtes de fin d'année est un moment à part. Nous pouvons prendre du recul sur l'actualité, de la hauteur sur notre monde, du temps pour nos familles et pour les autres. Je veux en profiter pour évoquer un peu moins Paris et un peu plus la France. Aujourd'hui, la crise semble partout et sans fin. Aux portes de l'Europe, nous assistons, impuissants, au retour du tragique. La France, elle, plonge dans les classements internationaux sur l'éducation et perd la maîtrise de sa politique migratoire. Les faits d'ultraviolence s'y multiplient. Ils reflètent la perte de repères et de valeurs d'une société devenue sans foi ni loi. Notre communauté nationale se lézarde. Qu'il s'agisse de sécurité, de pouvoir d'achat, d'environnement, les Français semblent attendre Godot : nul ne répond vraiment à leurs préoccupations, ni pour la fin du jour, ni pour la fin du mois, ni pour la fin du monde. À Paris, le cadre et la qualité de vie se dégradent malgré une dette de bientôt 10 milliards d’euros. Propreté, sécurité, mobilité : le service public municipal n'est pas satisfaisant. Et tous les voyants financiers sont passés au rouge, avec des recettes en baisse et des dépenses en hausse. Chers amis, Pour bien agir, j'ai toujours considéré qu'il fallait être lucide, oser nommer les choses, mais aussi être optimiste. Il y a toujours de l'espérance. Nous avons des raisons d'être optimistes. Les Français créent, innovent, agissent, se mobilisent, dans tous les domaines. Et lorsque les circonstances l'exigent, les Français sont capables d'un sursaut, de se ressaisir, pour impulser un nouvel élan. Ce sursaut, je l'appelle de mes vœux pour la France, un sursaut d'affirmation et d'autorité. La France peut et doit s'aimer davantage. Elle occupe une place singulière dans le monde. Elle est porteuse de valeurs universelles. Elle a toujours été attachée au dépassement et à l'ouverture. Elle doit maintenant s'attacher également à sa continuité et à l'affirmation de soi. La France, ce n'est ni le relativisme, ni le communautarisme. La France, c'est un héritage dont nous devons être fiers. C'est ce désir de partager une grande et belle histoire ; de faire de grandes choses, ensemble, au présent ; et de se projeter collectivement dans le futur. Éducation, famille, civisme : ces valeurs fondamentales guident la réussite de notre vie individuelle et collective. L'éducation est sûrement la mère de toutes les batailles. Et il n'y a pas de vie en société sans respect des règles. Je leur attache donc une importance toute particulière. Elles orientent largement mon action d'élue. Chers amis, En cette période de fêtes, je veux d'abord avoir une pensée toute particulière pour tous les Français et tous les Parisiens qui souffrent des difficultés de la vie et de la solitude, ainsi que pour nos soldats déployés à travers le monde pour défendre nos intérêts et nos valeurs. Chers amis, Je vous souhaite un joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d'année. Et je vous adresse, à vous-mêmes, à vos familles, à vos proches, à tous ceux qui vous sont chers, mes meilleurs vœux de bonheur, de santé et de réussite pour la nouvelle année 2024.
- Retour exclusif sur les assemblées des Conseils de quartier du 8e arr. de novembre et décembre 2023
Les sept Conseils de quartier du 8e arrondissement ont tenu leurs Assemblées plénières de l'automne 2023 du lundi 20 novembre au jeudi 7 décembre. Les sujets d'intérêt local et parisien étaient nombreux : périmètres de sécurité et de circulation pendant les JO, piste cyclable boulevard Malesherbes, transformation de l'avenue des Champs-Elysées, piste cyclable "Olympiste", enquête publique sur la révision du PLU de Paris, lauréats du Budget participatif 2023, votation citoyenne sur les "SUV", bilan de l'activité de la police municipale, divers autres aménagements et travaux sur l'espace public. Je regrette la faible participation de représentants des principaux services de la Ville de Paris (urbanisme, voirie, propreté) sans lesquels de trop nombreuses questions des habitants sont restées sans réponse... Je veux d'abord évoquer ici brièvement les actualités communes à plusieurs Conseils de quartier avant d'évoquer l'ordre du jour propre à chacun d'entre eux. Périmètres de sécurité et de circulation pendant les JO : premières informations Je les réclamais de longue date afin que les habitants et les acteurs économiques du 8e - l'arrondissement le plus impacté de la capitale ! - puissent prendre à temps leurs dispositions personnelles et professionnelles : le Préfet de police de Paris a enfin présenté de premiers éléments d'information sur le plan de circulation et les restrictions aux déplacements pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024. La Préfecture de police de Paris distingue différents périmètres de sécurité et de circulation dans Paris et dans le 8e arrondissement, avec, du plus au moins restrictif, le "périmètre organisateur" (accès pour les seuls accrédités), le "périmètre de protection" dit SILT (accès pour les spectateurs), le "périmètre rouge" (accès motorisé interdit) et le "périmètre bleu" (accès motorisé réglementé). Laurent NUNEZ répondra aux questions des habitants et des acteurs économiques du 8e arrondissement lors d'une réunion publique en Mairie du 8e arrondissement le mercredi 24 janvier à 19h. D'ici-là, j'espère que les services de la Préfecture de police de Paris se montreront à l'écoute de l'expression des besoins de l'arrondissement dans le cadre de la phase de concertation qui s'ouvre pour s'achever mi-janvier. Les Parisiens doivent recevoir l'assurance qu'ils ne subiront pas un véritable "confinement olympique" de leurs activités personnelles et professionnelles, au moment où les différentes parties prenantes - Maire de Paris, Présidente de la Région Île-de-France, Préfet d'Île-de-France, Président de la RATP, ministre des Transports, etc. - enchaînent les déclarations à l'emporte-pièce, anxiogènes et controversées, sur la capacité d'absorption des transports du Grand Paris, l'obsolescence du réseau, les prix des billets, les appels à télétravailler ou à partir en vacances et bien sûr les périmètres de sécurité et de circulation... Les Parisiens du 8e arrondissement attendent aussi que soient prises toutes les mesures de maintien de l'ordre public pour la sécurité, la tranquillité et la salubrité du "site de festivités" projeté - sans la moindre concertation - dans le parc Monceau pendant les Jeux, comme je l'avais défendu dans un voeu présenté au cours du Conseil d'arrondissement du 19 septembre et un courrier adressé à la Maire du 8e arrondissement. Piste cyclable boulevard Malesherbes : l'équilibre est rompu Les habitants des Conseils de quartier Elysée-Madeleine, Saint-Augustin et Monceau sont particulièrement concernés par ce projet d'aménagement. Comme vous le savez, j'ai pris l'initiative d'une pétition en ligne pour rééquilibrer le projet initial d'aménagement de cette piste cyclable. Pourquoi ? Car, en l'état, le projet prévoit toujours la suppression de l'intégralité des places de stationnement latérales (hors zones de livraison, stationnement des personnes handicapées et taxis) sur tout le linéaire du boulevard dans le 8e arrondissement, soit près de 200 places sur environ 1 500 mètres depuis la place de la Madeleine jusqu'au boulevard de Courcelles. En novembre, un "collectif" de riverains du boulevard Malesherbes s'est constitué pour porter également le combat au plan juridique, en intentant un recours gracieux et un recours contentieux contre la suppression des places de stationnement du boulevard Malesherbes. Vous trouverez ici son email pour le cas où vous souhaiteriez rentrer en contact. La transformation de l'avenue des Champs-Elysées Parmi les aménagements communs à plusieurs Conseils de quartier figurait aussi la transformation de l'avenue des Champs-Elysées. Son "embellissement" avant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 concerne les quatre Conseils de quartier Hoche-Friedland, Saint-Philippe du Roule, Triangle d'Or et Elysée-Madeleine. Un "réaménagement global" suivra après 2024. Sur la partie haute de l'avenue des Champs-Elysées, les travaux - remplacement des refuges piétons, rénovation des intersections, réparation des trottoirs dallés, restauration des bancs Wilmotte et végétalisation des 450 pieds d'arbres - doivent être achevés au cours de ce mois de décembre 2023. La végétalisation des pieds d'arbres n'étant pas pleinement satisfaisante, les services techniques prévoient d'en reprendre environ 10%. Cette situation était prévisible. J'avais d'ailleurs alerté sur le montant du budget annuel, l'inesthétisme, les mauvais usages et les difficultés à entretenir ces nouveaux pieds d'arbres... Concernant la partie basse de l'avenue des Champs-Elysées, les travaux sont terminés sur les allées. Les travaux sur les avenues Marigny et Matignon sont en voie d'achèvement d'ici mi-décembre. Enfin, le jardin des Ambassadeurs a rouvert le 6 novembre. Le renforcement des strates végétales et l'harmonisation du mobilier dans les jardins des Champs-Elysées sont en cours. Pour le Carré Grand-Palais, les travaux de plantations ont été livrés à l'été 2023 et les travaux de restauration des sols engagés à l'automne seront livrés en janvier 2024. Le Carré Ledoyen, le jardin Nouvelle France et l'avenue Dutuit seront également livrés en janvier 2024. Lancé fin 2023, l'aménagement de l'avenue Winston Churchill sera achevé au premier trimestre 2024. J'ai exprimé mes réserves sur le projet de piste cyclable, réserves partagées par l'association Paris en Selle : simple voie non protégée, cette "piste" risque d'être utilisée à contre-emploi comme une zone de dépose pour les touristes qui se rendent dans l'un des deux Palais bordant l'avenue. Place de la Concorde, après la rénovation des guérites et la restauration des Fontaines des Mers et des Fleuves, il reste 33 candélabres à restaurer sur les 173 que compte la place. Le Louvre mène des travaux de restauration de l'enceinte des Tuileries (grille, balustrades, lions) jusqu'au printemps 2024. Piste cyclable "Olympiste" : la montagne accouche d'une souris Un autre aménagement commun à plusieurs Conseils de quartier est celui de la piste cyclable dite "Olympiste", projetée dans la perspective des Jeux Olympiques depuis la place de l'Etoile jusqu'au carrefour Haussmann / Tronchet, via l'avenue de Friedland et le boulevard Haussmann. Le projet concerne les cinq Conseils de quartier Hoche-Friedland, Saint-Philippe du Roule, Monceau, Elysée-Madeleine et Saint-Augustin. La montagne accouche finalement d'une souris ! Contrairement au projet présenté lors des réunions des Conseils de quartier en juin, la nouvelle version se contente de créer un couloir de bus ouvert aux cyclistes sur l'ensemble de l'avenue de Friedland. Certes, la crainte que j'avais alors exprimée tombe : l'aménagement ne contraindra pas les usagers du bus à franchir - à leurs risques et périls - la piste cyclable "Olympiste" pour accéder à leur arrêt. Mais j'aurais préféré un projet sécurisé pour les cyclistes comme pour les piétons, plutôt qu'un nouvel aménagement bâclé au 1er semestre 2024 pour tenir le calendrier des Jeux. Révision du PLU de Paris : les Parisiens ont enfin la parole Par arrêté municipal en date du 15 novembre 2023, la Maire de Paris a ouvert une enquête publique sur le futur Plan local d'urbanisme (PLU) bioclimatique de Paris. Les Parisiens pourront enfin s'exprimer et faire valoir leurs intérêts, y compris sur la liste des 97 emplacements "pastillés" ou réservés pour la création de logements sociaux dans le 8e arrondissement. Cette enquête se tiendra dans les mairies d’arrondissement du lundi 8 janvier 2024 au jeudi 29 février 2024. En Mairie du 8e, la Commission d'enquête tiendra des permanences le 12 janvier de 9h à 12h, le 3 février de 9h à 12h et le 22 février de 14h à 19h15. Vous pourrez formuler vos observations sur le registre papier disponible en Mairie du 8e arrondissement, à l'adresse participer@enquete-publique-plu-paris.fr ou encore en ligne sur le site de la Mairie de Paris. Au terme de l'enquête publique, le PLU bioclimatique fera l'objet d'un vote définitif du Conseil de Paris en décembre 2024 puis, en cas d'adoption, sera opposable à compter du 15 janvier 2025. Les lauréats du Budget participatif 2023 Les Conseils de quartier ont été l'occasion d'un point sur la réalisation des projets lauréats du Budget participatif 2022 et l'annonce des projets lauréats de l'édition 2023. Au terme du vote de 3 663 participants, les projets lauréats de l'édition 2023 sont la restauration du dôme de l'église Saint-Augustin (200 000 euros), la contribution à la rénovation de sa façade Ouest (200 000 euros), la réduction de la vitesse des véhicules et la sécurisation des passages pour piétons (210 000 euros) et la rénovation du gymnase du collège Condorcet (320 000 euros). J'observe que le montant du Budget participatif alloué au 8e arrondissement a été divisé par quatre entre 2022 et 2023. Manifestement, la Maire du 8e n'obtient pas autant qu'elle le prétend de la Maire de Paris pour notre arrondissement... Votation citoyenne sur les "SUV" : attention aux familles... La Maire de Paris a décidé d'organiser une votation citoyenne le 4 février 2024 par laquelle elle prévoit de demander aux Parisiens de se prononcer "pour ou contre l'augmentation des prix de stationnement pour les SUV (hors stationnement résidentiel)". Le vote sera ouvert aux seuls Parisiens inscrits sur les listes électorales. Il se déroulera en Mairie du 8e arrondissement de 9h à 19h. SUV : de quoi parle-t-on ? "Concrètement, les propriétaires d’un véhicule thermique ou hybride rechargeable de plus de 1,6 tonne, ainsi que ceux d’un véhicule électrique de 2 tonnes ou plus, seraient concernés par cette hausse. Ils représentent "10 % du parc automobile sur Paris", selon Anne HIDALGO, bien que ce changement tarifaire touchera surtout les non-Parisiens. Comme prévu, les locaux possédant la carte de résident seront en effet exemptés de cette augmentation du tarif de stationnement." (source : Le Parisien du 8 décembre 2023). Je prendrai prochainement position sur le fond de la votation et le déroulement de la campagne. Je serai vigilante afin de prévenir toute évolution de la réglementation qui pénaliserait une nouvelle fois les familles parisiennes. En tout état de cause, je dénonce le calendrier de l'annonce de cette votation, dans le cadre d'une communication de crise de la Maire de Paris qui, pour détourner l'attention publique de "l'affaire Tahiti", a multiplié en l'espace de quelques jours les annonces comme autant de contre-feux médiatiques et politiques : après la votation sur les SUV, le "Plan Piéton" 2023-2030, le nouveau "Plan Climat" 2024-2030, l'abaissement à 50 km/h de la vitesse sur le périphérique après les JOP de Paris 2024, etc. Conseil de quartier Hoche-Friedland le 20 novembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Hoche-Friedland s'est réunie le lundi 20 novembre à 19h à l'école Louis de Funès. La Maire du 8e arrondissement était représentée par l'un de ses Adjoints. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 2 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 20 novembre. Laurence OLBRECK, Cheffe de la division de la police municipale dans le 8e arrondissement, a présenté un bilan de l'activité dans le quartier pendant cinq mois, du 1er juin au 31 octobre. 405 missions ont été conduites. 209 interventions ont été effectuées sur demande des habitants, de la mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 6 314 PV ont été dressés pour infraction au Code de la route, dont 90 à l'encontre de cyclistes ou de trottinettes, notamment des deux-roues empruntant les couloirs de bus avenue de Wagram. 211 PV ont été dressés pour des incivilités : mégots, vente à la sauvette, nuisances, épanchement d'urine, déjections canines, terrasses, etc. A ma demande d'un point de situation sur la lutte contre les troubles à l'ordre public rue de Washington, la police municipale a fait état d'une "amélioration". Toutefois, des riverains ont fait part, eux, de leur sentiment d'insécurité, qu'ils éprouvent trop souvent en rentrant chez eux, principalement les vendredis et samedis soirs, avec de nombreuses voitures indûment arrêtées en double-file... Dans l'actualité des chantiers ont été évoqués les travaux achevés de l'avenue Hoche et la réflexion en cours sur la reprise des trottoirs d'une partie de l'avenue ; les travaux de réfection des sols des trottoirs de la place de Charles de Gaulle / de l'Etoile (achèvement prévu en janvier 2024) ; ainsi que la réflexion en cours sur une rénovation légère, avant les JO, du tunnel de l'Etoile (fermé à la circulation depuis 2015). Pour mémoire, je m'étais mobilisée de longue date en faveur d'une remise aux normes et d'une réouverture à la circulation générale de ce tunnel autrefois très utile pour les habitants du 8e et du quartier. Aujourd'hui, ce tunnel est sous-exploité : il est réservé aux cyclistes mais la plupart d'entre eux considèrent son infrastructure trop anxiogène. Un participant a interpellé l'Adjoint de la Maire du 8e arrondissement sur le projet "One Monceau", la restructuration lourde d'un immeuble de bureaux situé aux 59-65 rue de Courcelles / 3 avenue Hoche et 220 rue du Faubourg Saint-Honoré. Compte tenu de l'ampleur de la restructuration, qui concerne 40 000 m², j'ai suggéré que la Mairie du 8e prenne l'initiative de proposer aux maîtres d’ouvrage la signature d’une “charte de qualité de chantier”. Cette charte aurait un triple objectif : veiller à la qualité environnementale du chantier, garantir aux riverains la mise en œuvre de toutes les précautions nécessaires à leur tranquillité et à leurs activités, et économiser les consommations de matériaux et d’énergie. Un autre participant s'est interrogé sur le projet de bâche publicitaire sur l'immeuble du siège social du groupe de médias et de communication Vivendi au n°42 avenue de Friedland. A Paris, le Règlement local de la Publicité, des Enseignes et Préenseignes (RLP) fixe les règles applicables à la publicité, aux pré-enseignes et aux enseignes. Tout dispositif publicitaire installé sur la voie publique doit impérativement être autorisé par la Ville de Paris et soumis à la Taxe locale sur la publicité extérieure (TLPE). Les palissades de chantier peuvent également supporter de la publicité, à titre temporaire et sur autorisation, à condition que la surface de l'affichage publicitaire ne dépasse pas 50% de la surface de la bâche de chantier. Toutefois, de trop nombreuses campagnes publicitaires menées par les annonceurs dans Paris transgressent la lettre et contournent l'esprit du RLP, dégradant le cadre de vie et les finances des Parisiens. En effet, les campagnes d'affichages sauvages se multiplient, comme je l'ai régulièrement dénoncé ces dernières années dans le 8e arrondissement. Il en va de même pour les bâches publicitaires surdimensionnées, comme nous pouvons le constater sur le magasin Louis Vuitton des Champs-Elysées. Le secrétaire général de LVMH, également président du Comité des Champs-Elysées, devrait pourtant donner le bon exemple pour "la plus belle avenue du monde"... C'est pourquoi j'appelle la Maire de Paris à renforcer les actions de prévention, de contrôle et de répression pour mieux faire respecter le RLP et protéger le cadre de vie des Parisiens. Conseil de quartier Monceau le 21 novembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Monceau s'est réunie le mardi 21 novembre à l'école Monceau. La Maire du 8e arrondissement était à nouveau représentée par l'un de ses Adjoints. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 2 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 21 novembre. Laurence OLBRECK a présenté un bilan de l'activité de la police municipale dans le quartier pendant dix mois, du 1er janvier au 31 octobre 2022. 371 missions ont été effectuées. 92 interventions ont été réalisées sur demande des habitants, de la Mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 1 811 PV ont été dressés pour infraction au Code de la route, 332 l'ont été pour des incivilités, dont 180 liées au non-respect du règlement du parc Monceau, avec notamment de la consommation d'alcool. Dans le parc Monceau, l'allée vers les nouvelles toilettes de l'aire de jeux a été achevée cet été. La rénovation de la piste de roller et la mise en sécurité du platane ont été validées par la Commission des sites en novembre. Les travaux seront réalisés au 1er trimestre 2024. Infesté par un champignon qui entraîne des chutes de branche importantes, le platane sera bientôt remplacé. Un point de situation a été fait - mieux vaut tard que jamais... - sur les nombreux travaux de l'avenue de Messine. Au droit des n°8-12, une emprise de moindre superficie restera en place jusqu'à la fin janvier 2024 pour le chantier SNCF ÉOLE du prolongement du RER E ; l'exploitation de la ligne doit démarrer en avril 2024. Lors de la "marche exploratoire" effectuée avec les riverains le 17 octobre, lesquels la demandaient depuis de nombreux mois, il a été convenu que seraient réalisés au premier trimestre 2024 la remise en peinture des bancs, la réfection des pieds d'arbres, le maintien de la station de recharge pour véhicules électriques et la création d'une zone de livraison ainsi que d'une place GIG-GIC devant la pharmacie du bas de l'avenue. En tout état de cause, la chaussée, dans un état aujourd'hui déplorable, devra être remise en état par l'intervenant, à savoir SNCF ÉOLE. J'ai exprimé mon vif regret qu'aucune réfection de la partie haute de l'avenue - dont les trottoirs, les pieds d'arbres et les plates-bandes sont également très dégradés - ne soit prévue, en dépit de mes demandes régulières. A la question des riverains de savoir si le stationnement en épi pouvait être maintenu avenue de Messine, les services de la Ville de Paris ont répondu qu'un tel aménagement n'était plus aux normes incendies et qu'une réflexion était en cours sur l'évolution de ces places de stationnement. Au deuxième et troisième trimestres 2024, la place de Narvik sera réaménagée avec une reprise des traversées piétonnes et l'élargissement des "musoirs". Quatre arbres seront plantés, dans le respect des perspectives d'alignement. L'inversion du tronçon de la rue de Monceau entre les rues de Téhéran et de Vézelay a été réalisée le 23 octobre - j'étais d'ailleurs intervenue à ce sujet en posant une question orale dès notre Conseil du 8e arrondissement du 28 novembre. Au cours du Conseil de quartier, j'ai regretté que la Mairie du 8e arrondissement n'ait pas insisté auprès de la Mairie de Paris pour obtenir la réalisation d'une étude d'impact en amont de l'aménagement, pour la rue de Monceau et les rues adjacentes. L'aménagement de la rue de Monceau prévoit la plantation de 15 arbres, la création de 217 m² de jardinière en pleine terre et la pose de 56 arceaux vélo - alors même que ceux déjà installés seraient sous-utilisés d'après les riverains, ce qui peut interroger sur la pertinence du choix de l'emplacement. Parmi ces riverains, les avis divergent sur l'inversion de la rue de Monceau, suivant qu'ils habitent en amont ou en aval de l'aménagement. Conseil de quartier Saint-Augustin le 23 novembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Augustin s'est réunie le jeudi 23 novembre en Mairie du 8e arrondissement. La Maire du 8e arrondissement était présente, avec l'un de ses Adjoints. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 11 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 23 novembre. Un bilan de l'activité de la police municipale dans le quartier pendant cinq mois, du 1er juin au 31 octobre, a été présenté. 478 missions ont été menées. 81 interventions ont été effectuées sur demande des habitants, de la mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 2 627 PV ont été dressés pour infraction au Code de la route, dont 365 à l'encontre de vélos et de trottinettes, notamment pour franchissement des feux rouges. Enfin, 318 PV ont verbalisé des incivilités, dont 169 contre des terrasses ou des étalages gênants. Certains participants ont regretté le manque de finesse de ce bilan d'activité, le terme "incivilités" pouvant couvrir un large éventail d'infractions, depuis le simple jet de mégot de cigarette jusqu'à l'agression... Concernant l'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes, les travaux se poursuivent : la sécurisation des traversées piétonnes est en cours d'achèvement et la section Courcelles - Saint-Augustin devrait être aménagée d'ici la fin de l'année. J'alerte d'ailleurs sur l'insécurité des traversées piétonnes le temps des travaux ; nombre de riverains et usagers s'en plaignent. Toutes les zones de livraison pourront être utilisées par les particuliers pour leurs besoins avec un disque européen de stationnement (disponible à l'accueil de la Mairie du 8e) d'une durée maximum de 30 minutes. Les travaux de l'aménagement du parvis de l'église Saint-Augustin sont en cours jusqu'au printemps 2024. Les barrières devant l'église sont reprises pour prévenir le passage des deux-roues motorisés. Des travaux de modernisation de l'éclairage public avenue César Caire, boulevard Malesherbes et boulevard Haussmann, sont simultanément menés jusqu'à la fin du mois de décembre 2023. La sécurité du square Bergson a été une nouvelle fois évoquée. J'ai demandé à la police de faire un point de situation. J'avais déjà proposé il y a plusieurs années l'installation de caméras de vidéoprotection et le renforcement des patrouilles des forces de l'ordre pour y lutter contre le trafic de drogue. S'agissant des aménagements des rues aux écoles Naples, Rocher et Monceau, peu d'habitants remettent en cause ces aménagements. Ils rempliraient leur objectif de sécuriser les abords des établissements scolaires. Il est en revanche regrettable qu'aucune étude d'impact ne soit conduite pour anticiper leurs effets collatéraux sur les rues voisines. Le calendrier prévisionnel est le suivant : les principes d'aménagement (végétalisation, arbres, stationnements vélos) seront validés lors du prochain Conseil de quartier au printemps 2024 puis les travaux réalisés après les JO de 2024. D'ici-là, une réunion sera organisée sur place, rue du Rocher, au premier trimestre 2024, pour informer les riverains sur la suite de ce projet de cette "rue aux écoles", entre la rue de Vienne et la rue Laborde, qui affiche l'objectif de renforcer la sécurité des lycééns du lycée Racine. L'immeuble des 15-17 rue de Rome fait l'objet d'une rénovation à destination inchangée - commerces et bureaux. Aux étages, l'immeuble doit être ravalé et les menuiseries extérieures remplacées. La célèbre marquise d'origine doit être également ravalée tandis que la devanture commerciale fera l'objet d'une réfection. Les évolutions du bâtiment du 15-17 rue de Rome et de sa marquise depuis la fin du 19e siècle. La mise en oeuvre des doubles sens cyclables dans le quartier. Elle est en cours. Cet aménagement nécessite de reprendre certains passages piétons et mobiliers urbains. Dans la mesure où la mise aux normes pompiers exige une largeur de chaussée de 4 mètres, des places de stationnement devraient être supprimées. Conformément au Code de la route, des stationnements vélos sont créés en amont des passages piétons pour améliorer la visibilité des carrefours. Rappel du droit en vigueur : l'article R110-2 du code de la route définit la zone 30 comme une "section ou ensemble de sections de voies constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers". "Dans cette zone, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/ h" et "toutes les chaussées sont à double sens pour les cyclistes, les conducteurs de cyclomobiles légers et les conducteurs d'engins de déplacement personnel motorisés, sauf dispositions différentes prises par l'autorité investie du pouvoir de police." Si un double sens cyclable est bien signalé, les cyclistes venant des deux sens contraires ne peuvent pas pour autant rouler sur la même bande cyclable dans les deux sens. Un cycliste doit en effet toujours rouler à sa droite : à droite de la chaussée dans le sens de circulation des véhicules (même s’il n’y a pas de bande cyclable) et à droite sur la bande cyclable aménagée à cet effet, dans le sens contraire des véhicules. Nous avons appris au cours de la réunion que la piste cyclable de la rue de la Pépinière ferait l'objet de travaux de réaménagement à compter de 2025. Je m'en félicite puisque je réclame de longue date la sécurisation de cette piste cyclable particulièrement accidentogène. Et je veillerai à ce que ce réaménagement comprenne aussi la sécurisation pour les piétons du carrefour de la place Saint-Augustin. La rue Joseph Sansboeuf, qui relie les rues de Laborde et de la Pépinière, sera requalifiée au premier trimestre 2024, avec la plantation d'arbres et la création d'une zone de livraison et d'une place GIG/GIC. Enfin, des riverains de la rue de la Bienfaisance ont dénoncé le nouveau plan de circulation du quartier, ainsi que les nombreuses emprises de chantier, et ont exprimé - eux aussi - leurs réserves sur l'aménagement des abords de l'église Saint-Augustin. Conseil de quartier Europe le 30 novembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Europe s'est réunie le jeudi 30 novembre à l'école Moscou. La Maire du 8e arrondissement était présente, avec deux de ses Adjoints. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 4 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 30 novembre. Un bilan de l'activité de la police municipale dans le quartier pendant cinq mois, du 1er juin au 31 octobre 2023, a été présenté. Elle a effectué 378 missions sur le terrain. 77 interventions ont été menées sur demande des habitants, de la Mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 2 937 PV ont été dressés pour des infractions au Code de la route, dont 116 à l'encontre de vélos et de trottinettes. Rue de Saint-Pétersbourg, le nouveau sens unique de circulation est souvent transgressé par des non-riverains qui ne sont pas autorisés à l'emprunter. Dans le quartier, la limitation de vitesse à 30 km/h est aussi régulièrement enfreinte. Focus sur les "coussins berlinois". Ces ralentisseurs sont reconnaissables à leur fabrication en caoutchouc, à l'instar de ceux installés rue de Saint-Pétersbourg. Ils sont constitués d’une plaque carrée surélevée qui peut atteindre 6 à 7 centimètres de haut. S’ils sont efficaces pour ralentir les voitures, ces plateaux sont moins utiles pour les deux-roues qui circulent de part et d'autre, ainsi que pour les bus dont la largeur des roues dépasse celle du ralentisseur. Ils sont réputés présenter un risque de glissade pour les motards par temps de pluie du fait de leur fabrication en caoutchouc. Les coussins berlinois sont régis par le décret n°94-447 du 27 mai 1994 relatif aux caractéristiques et aux conditions de réalisation des ralentisseurs de type dos d'âne ou de type trapézoïdal. Les alternatives au coussin berlinois sont le "cassis" ou le "gendarme couché". Un point d'avancement de la démarche municipale "Embellir votre quartier" lancée en 2021 a été réalisé. Les travaux de la rue de Londres sont achevés. Des difficultés liées au stationnement sauvage ont été signalées à la Police municipale. Les trottoirs de la place de l'Europe sont en cours de reprise, après les interventions sur le réseau d'éclairage public. Les travaux de la place de Dublin devraient être achevés le 22 décembre. Pour mémoire, les trottoirs sont élargis à 5 mètres sur le côté pair de la rue et des barrières sont installés à l'angle Dublin / Moscou pour sécuriser les piétons. Les travaux de la rue Clapeyron sont programmés jusqu'en février 2024. Concernant la rue de Saint-Pétersbourg, les aménagements définitifs seront réalisés à l'hiver 2024 - 2025. La ligne 80 devrait être détournée sur le boulevard des Batignolles puis la rue de Rome. La ligne 66 doit demeurer sur la rue de Rome. Seules les lignes 21 (dans le sens descendant) et 95 continueront de circuler rue de Saint-Pétersbourg. Ces trois dernières années, le plan de circulation du quartier Europe a fait l'objet de nombreuses modifications dans le cadre de cette démarche municipale "Embellir votre quartier", avec une "vélorue" rue d'Amsterdam, une piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, une mise en voie unique rue de Saint-Pétersbourg, la végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, ainsi que les déviations de plusieurs lignes de bus. Pour les habitants, les aménagements réalisés se traduisent aussi par un véritable "gymkhana" et de très nombreux embouteillages qui vont jusqu'à figer la circulation, y compris celle des véhicules des services de secours et de sécurité, tout particulièrement sur la place de l'Europe et dans le secteur de la rue de Liège. J'avais moi-même récemment saisi la Mairie de Paris dans un courrier puis posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement pour faire corriger certaines de ces externalités négatives du nouveau plan de circulation du quartier Europe. Toutefois, aucune solution satisfaisante n'est proposée pour le moment. En Conseil d'arrondissement, le 28 novembre, la Maire d'arrondissement avait évoqué la fermeture projetée du "barreau" de la rue de Madrid au droit du métro Europe, ainsi que la concertation des 8e et 9e arrondissements pour trouver des pistes d'amélioration. Nous ne pouvons que regretter une initiative aussi tardive. Même le "célèbre" chroniqueur de l'émission "C dans l'air" sur France 5, Patrick COHEN, a rendu compte de certains aménagements aberrants récemment réalisés dans le quartier en évoquant des riverains, ceux de la rue d'Amsterdam, qui découvrent du jour au lendemain que leurs lignes de bus ont été supprimées ! Le "collectif" des riverains de la rue de Saint-Pétersbourg a regretté que sa proposition d'un déplacement de quelques mètres de l'arrêt de bus qui se trouve actuellement en haut de la rue de Saint-Pétersbourg, de sorte que les bus puissent s'arrêter sans déborder et gêner la circulation sur le boulevard des Batignolles, n'ait toujours pas été étudiée par les services de la RATP et de la voirie municipale. Une solution existe pourtant, sans occulter les devantures commerciales du haut de la rue. Conseil de quartier Triangle d'Or le 4 décembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Triangle d'Or s'est réunie le lundi 4 décembre à l'école Robert Estienne. La Maire du 8e arrondissement était présente, avec deux de ses Adjoints. La police municipale était représentée. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 9 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 4 décembre. Un bilan de l'activité de la police municipale dans le quartier pendant cinq mois, du 1er juin au 31 octobre 2023, a été présenté. Elle a effectué 663 missions sur le terrain. 303 interventions ont été menées sur demande des habitants, de la Mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 7 757 PV ont été dressés pour des infractions au Code de la route. Enfin, 525 PV ont été dressés pour incivilités, dont 288 pour des terrasses et des étalages gênants. Dans l'actualité des chantiers, les travaux de sécurisation des traversées piétonnes de l'avenue George V à l'angle avec la rue Quentin Bauchart - sécurisation que je réclamais de longue date - sont terminés. Idem pour la réfection de la chaussée entre Alma et Marboeuf. La sécurisation des traversées piétonnes avec l'avenue Pierre 1er de Serbie doit être achevée mi-décembre. Avenue Marceau, la sécurisation du carrefour avec la rue Quentin Bauchart sera également achevée mi-décembre 2023. Avenue Montaigne, la réfection en cours des trottoirs à l'issue des travaux d'éclairage sera achevée le 31 décembre. Les ralentisseurs rues Pierre Charron et Clément Marot seront installés début 2024. Enfin, l'aménagement de la "rue aux écoles" Robert Estienne sera réalisé du 1er janvier au 31 mars 2024. Conseil de quartier Elysée-Madeleine le 6 décembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Elysée-Madeleine s'est réunie le mercredi 6 décembre à l'école Surène. La Maire du 8e arrondissement était représentée par deux de ses Adjoints. La police municipale était également représentée. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 9 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 6 décembre. Un bilan de l'activité de la police municipale dans le quartier pendant cinq mois, du 1er juin au 31 octobre 2023, a été présenté. Elle a effectué 526 missions sur le terrain. 297 interventions ont été menées sur demande des habitants, de la Mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 3 208 PV ont été dressés pour des infractions au Code de la route, dont 143 à l'encontre de vélos et de trottinettes. Enfin, 395 PV ont été dressés pour incivilités, dont 164 pour des terrasses et des étalages gênants. Le puits de secours ÉOLE (RER E) est en train d'être libéré de ses emprises. Leur retrait ainsi que celui de la base vie devrait être achevé début 2024. Pour mémoire, l'exploitation du RER E doit démarrer en avril entre Haussmann-Saint-Lazare et Nanterre la Folie. Rue des Mathurins, les travaux de renouvellement de la chaussée entre Tronchet et Arcade ont été finalisés. Le cadencement des feux tricolores donnant sur la rue Tronchet sera modifié de sorte de fluidifier la circulation en provenance de la rue des Mathurins. Enfin, les travaux de la piste cyclable à l'intersection de la rue Duphot et de la place de la Madeleine seront réalisés pendant deux mois, du 1er janvier au 1er mars 2024. Conseil de quartier Saint-Philippe du Roule le 7 décembre L'Assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Philippe du Roule s'est réunie jeudi 7 décembre à l'école Paul Baudry. La Maire du 8e arrondissement était accompagnée de deux élus de sa majorité. La police municipale était représentée par une importante délégation. Une fois n'est pas coutume, un représentant de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) de la Ville de Paris était également présent. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 11 octobre. Vous trouverez ici la présentation projetée au cours de la réunion du 7 décembre. Un bilan de l'activité de la police municipale dans le quartier pendant cinq mois, du 1er juin au 31 octobre 2023, a été présenté par Laurence OLBRECK, cheffe de la police municipale du 8e, et par Véronique DAVOINE, adjointe au chef de brigade. La police municipale a effectué 406 missions sur le terrain. 212 interventions ont été menées sur demande des habitants, de la Mairie d'arrondissement ou de la salle de commandement. 2 927 PV ont été dressés pour des infractions au Code de la route, dont 56 à l'encontre de vélos et de trottinettes. Enfin, 395 PV ont été dressés pour incivilités, dont 164 pour des terrasses et des étalages gênants. Plusieurs habitants ont déploré les très nombreux troubles à la sécurité, à la tranquillité et à la salubrité publiques - à toutes heures du jour et de la nuit - dans le secteur des rues de Ponthieu, Paul Baudry et Frédéric Bastiat (notamment à l'angle de ces deux dernières) : trafics de stupéfiants, attroupements bruyants, rixes et incivilités diverses, conduites dangereuses de véhicules motorisés, etc. A leur demande d'installation de caméras de vidéoprotection, la police municipale a répondu qu'un tel projet relevait de la compétence de la Préfecture de police de Paris... Je soutiens la demande des riverains et je vais l'appuyer. J'ai mentionné les problèmes des nuisances générées par le restaurant L'Afrodisiac rue de Courcelles et par les bars à chicha et les établissements de nuit dans la rue du Colisée. Des habitants ont aussi évoqué le Café Chic, établissement défavorablement connu des riverains et de la police. Le calendrier prévisionnel des chantiers a été présenté par le représentant de la DVD, Marc LOMBAERDE. Les travaux de la rue de Ponthieu seront réalisés au premier semestre 2024. Les études sont encore en cours. Conformément aux souhaits des habitants et des commerçants, mobilisés notamment dans l'association Ponthieu D'Abord(S), et contrairement aux attentes des porteurs du projet d'espace de logistique urbaine "Bright House", le sens de circulation du haut de la rue de Ponthieu ne serait finalement pas inversé comme cela fut un temps envisagé. Avec les riverains directement concernés, je m'en réjouis. L'aménagement définitif de la rue Paul Baudry sera livré à l'automne 2024. Les stationnements devraient être supprimés en intégralité. Les barrières Vauban seront remplacées par la pose d'une barrière fixe. Plusieurs riverains ont regretté l'absence de plan de l'aménagement projeté... En raison de travaux réalisés par Fraîcheur de Paris jusqu'en février, le carrefour des rues d'Artois et de Berri sera aménagé et sécurisé en mars 2024. Là aussi, l'absence de plan est regrettée. Des "coussins berlinois" seront installés au niveau du carrefour des rues d'Artois et du Commandant Rivière. Les travaux sur les places Théodore Chassériau et Chassaigne-Goyon devraient intervenir au premier trimestre 2024. La discussion sur le projet n'est pas finalisée. Enfin, la mise en conformité des arrêts de bus 154 rue du Faubourg Saint-Honoré et 1 rue Myron Herrick sont en voie d'achèvement.
- Newsletter - novembre 2023 | L'essentiel de mon actualité d'élue
Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue au cours des dernières semaines. Au sommaire, notamment, les deux Conseils du 8e arrondissement des 6 et 28 novembre, "l'affaire Tahiti", ô combien emblématique de la mauvaise gestion d'Anne HIDALGO, ou encore la pétition pour rééquilibrer le projet initial d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes. Sans oublier les rubriques "Le chiffre", "Le saviez-vous ?" ou "L'image". Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition . Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas enfin à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) Lire la newsletter sur le site >>> RÉPONDEZ A NOTRE ENQUÊTE "MON CHIEN DANS LE 8E" LES ACTUALITÉS Conseil du 8e arrondissement du 28 novembre : je vous rends compte Nous avons tenu mardi 28 novembre notre 25e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. J'ai d'abord dénoncé une nouvelle fois le projet de logements sociaux au 37 avenue George V, un dossier emblématique de la politique idéologique du logement social menée par la Ville de Paris . Je me suis ensuite abstenue voire opposée à plusieurs subventions de la Ville de Paris, soit parce qu'elles n'étaient pas justifiées, soit parce qu'elles bénéficiaient à une institution dont la mauvaise gestion est notoire. Si je me suis abstenue sur le projet de nouveau "Plan Climat", dans l'attente de la nouvelle version enrichie qui nous sera présentée au printemps, j'ai émis un avis favorable sur le "Plan Piéton", une première étape qui va dans le bon sens, même s'il faut aller beaucoup plus loin. Enfin, j'ai défendu deux vœux et posé une question . Le premier avait pour objectif de renforcer de toute urgence la lutte contre les salons de massage dissimulant des activités de prostitution. Le second visait à corriger les externalités négatives, pour la rue de Liège et son carrefour, du nouveau plan de circulation du quartier Europe. Enfin, ma question portait sur l'inversion du sens de la circulation sur le tronçon de la rue de Monceau entre les rues de Téhéran et de Vézelay. Lire la suite "L'affaire Tahiti", emblématique de la mauvaise gestion d'Anne HIDALGO Le déplacement de la Maire de Paris en Nouvelle-Calédonie puis en Polynésie française pour une semaine officielle de travail public (du 16 au 22 octobre) puis deux semaines officieuses de vacances privées (du 23 octobre au 5 novembre) est très vivement critiqué par les oppositions municipales, lesquelles dénoncent un faux " voyage JO alibi " pour de vraies " vacances déguisées ". La polémique ne manquera pas d'animer le Conseil de Paris du 14 au 17 novembre. En tout état de cause, cette "affaire" dite "Tahiti" est emblématique de plusieurs des défauts majeurs de la gestion de la Ville par Anne HIDALGO, aux dépens des intérêts de Paris et des Parisiens . Lire la suite Conseil du 8e arrondissement du 6 novembre : je vous rends compte Nous avons tenu lundi 6 novembre notre 24e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je crois être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. J'ai d'abord soutenu la demande des locataires d'améliorer leurs conditions de vie dans les immeubles de logements sociaux de la ZAC Beaujon . Une fois n'est pas coutume, j'ai ensuite approuvé la politique du logement social voulue par la Mairie de Paris en faveur des métiers en tension et notamment du personnel soignant de l'AP-HP. J'ai aussi plaidé pour accélérer la rénovation environnementale des logements sociaux du parc parisien. Puis j'ai une nouvelle fois alerté sur les effets pervers, à Paris, de la rénovation énergétique à marche forcée des copropriétés. J'ai par ailleurs regretté le manque d'ambition du "contrat jeunesse" du 8e arrondissement, alors même que ses éléments de constat et de diagnostic sont pourtant bons. J'ai enfin défendu deux vœux et posé une question . Mon premier vœu portait sur les motifs et les calendriers de réalisation des "rues aux écoles" dans le 8e arrondissement, dans un contexte général de grand chambardement des plans de circulation, de reports massifs de circulation et de rallongements des temps de parcours. Mon second vœu visait à rééquilibrer le projet d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes. Je considère en effet que la mesure de suppression de l'intégralité des places de stationnement n'est pas strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins du projet. Lire la suite Pétition pour rééquilibrer le projet initial d'aménagement de la piste cyclable du bd Malesherbes Oui, il faut développer les infrastructures du vélo à Paris , pour mieux accompagner et répondre aux nouveaux besoins et aux nouvelles attentes des Parisiens en termes de mobilité durable. Oui, il faut sécuriser l'actuelle voie cyclable du bd Malesherbes. Toutefois, le projet d'aménagement de la piste cyclable du bd Malesherbes prévoit la suppression de l'intégralité des places de stationnement latérales (hors zones de livraison, stationnement des personnes handicapées et taxis) sur tout le linéaire du boulevard dans le 8e arrondissement, soit près de 200 places sur environ 1 500 mètres depuis la place de la Madeleine jusqu'au bd de Courcelles. De nombreux riverains du bd Malesherbes m'ont interpellée à ce sujet. Cette mesure de suppression de l'intégralité des places de stationnement n'apparaît pas strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins du projet d'aménagement de la piste cyclable bd Malesherbes . De plus, elle ne sera accompagnée d'aucune mesure de "compensation" pour les riverains du bd Malesherbes - ni création de places de stationnement à proximité immédiate, ni élargissement du périmètre de la carte de stationnement résidentiel - et elle s'inscrit dans un contexte général de suppression de nombreuses places de stationnement dans le quartier. Elle rompt finalement l'équilibre que chaque aménagement devrait préserver entre les intérêts des différents usagers de l'espace public. Lire la suite >>> SIGNER ICI LA PÉTITION LE CHIFFRE C'est le coût financier (60 000 euros) et le coût carbone (60 tonnes) du déplacement d'Anne HIDALGO en Nouvelle-Calédonie puis en Polynésie française pour une semaine officielle de travail public (du 16 au 22 octobre) puis deux semaines officieuses de vacances privées (du 23 octobre au 5 novembre), une "affaire" dite "Tahiti" emblématique de plusieurs des défauts majeurs de la gestion de la Ville par la Maire de Paris, aux dépens des intérêts de Paris et des Parisiens. LE SAVIEZ-VOUS ? Abaissement de la vitesse sur le périphérique : peut-être plus difficile en 2024 qu'en 2014 En 2014, la vitesse avait été abaissée sur le périphérique par un décret du Premier ministre d'alors. C'est par un décret n°2014-3 du 3 janvier 2014, "relatif à la vitesse maximale autorisée sur le boulevard périphérique de Paris" et à la signature du Premier ministre d'alors Manuel VALLS, que la vitesse maximale autorisée sur le boulevard périphérique de Paris avait été abaissée de 80 à 70 km/h en 2014. Compte tenu de ses mauvaises relations notoires avec l'Exécutif, la Maire de Paris aura probablement davantage de difficultés à obtenir un décret pour l'abaisser à 50 km/h en 2024. A moins que les liens tissés entre Elisabeth BORNE, actuelle Première ministre, et Anne HIDALGO, actuelle Maire de Paris, lorsque la première était directrice générale de l'urbanisme à la mairie de Paris (2008-2013) et la seconde première adjointe au Maire de Paris (2001-2014), ne facilite l'édiction d'un tel décret ? A suivre... L'IMAGE A droite, seule la Maire du 8e arrondissement décida de rester assise à sa place. Mercredi 15 novembre après-midi, l'ensemble des élus du groupe Changer Paris décida de quitter l'hémicycle du Conseil de Paris afin de protester contre un propos d'Anne HIDALGO qui, interpellée par la droite sur "l'affaire Tahiti", venait d'exciper éhontément de l'absence de Rachida DATI au voyage mémoriel qu'elle effectue chaque début d'année au camp de concentration nazi d'Auschwitz en Pologne. Seule la Maire du 8e arrondissement décida alors de rester assise à sa place. Le symbole spatial est fort : Jeanne d'HAUTESERRE venait de choisir son camp et de trahir ses mandants. L'AGENDA Mercredi 6 décembre 19 h : réunion publique en assemblée plénière du Conseil de quartier Elysée-Madeleine à l'école Surène. Jeudi 7 décembre 19 h : réunion publique en assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Philippe-du-Roule à l'école Paul Baudry. Mardi 23 janvier 2024 19 h : 26e conseil du 8e arrondissement de la mandature. Mardi 07 mai 2024 19 h : 27e conseil du 8e arrondissement de la mandature. Mardi 11 juin 2024 19 h : 28e conseil du 8e arrondissement de la mandature. Les séances du Conseil du 8e arrondissement se tiennent à la mairie du 8e arrondissement et sont ouvertes au public.
- Conseil du 8e arrondissement du 6 novembre 2023 : je vous rends compte
Nous avons tenu lundi 6 novembre notre 24e Conseil du 8e arrondissement de la mandature. J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je crois être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement . J'ai d'abord soutenu la demande des locataires d'améliorer leurs conditions de vie dans les immeubles de logements sociaux de la ZAC Beaujon. Une fois n'est pas coutume, j'ai ensuite approuvé la politique du logement social voulue par la Mairie de Paris en faveur des métiers en tension et notamment du personnel soignant de l'AP-HP. J'ai aussi plaidé pour accélérer la rénovation environnementale des logements sociaux du parc parisien. Puis j'ai une nouvelle fois alerté sur les effets pervers, à Paris, de la rénovation énergétique à marche forcée des copropriétés. J'ai par ailleurs regretté le manque d'ambition du "contrat jeunesse" du 8e arrondissement, alors même que ses éléments de constat et de diagnostic sont pourtant bons. J'ai enfin défendu deux vœux et posé une question . Mon premier vœu portait sur les motifs et les calendriers de réalisation des "rues aux écoles" dans le 8e arrondissement, dans un contexte général de grand chambardement des plans de circulation, de reports massifs de circulation et de rallongements des temps de parcours. Mon second vœu visait à rééquilibrer le projet d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes. Je considère en effet que la mesure de suppression de l'intégralité des places de stationnement n'est pas strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins du projet. Pour conclure, j'ai interrogé la Maire du 8e arrondissement sur l'utilité locale de l'espace de logistique urbaine "Bright House" pour les habitants et les commerçants du quartier de la rue de Ponthieu. Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance , ici le relevé des délibérations , ici le compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions et prises de position. ZAC Beaujon : améliorer enfin les conditions des locataires de logements sociaux J'ai profité de l'examen de la délibération 2023 DU 98 , qui concernait notamment l'opération de la ZAC Beaujon , pour alerter une nouvelle fois (voir notamment ma dernière question en Conseil d'arrondissement le 9 mars 2023) sur les problèmes nombreux et persistants que subissent les habitants de plusieurs immeubles de logements sociaux de la ZAC Beaujon livrés en 2015 et gérés depuis par Élogie-Siemp . Dès la livraison, alors même que ces logements étaient supposés répondre aux toutes dernières normes environnementales, des défauts et des malfaçons ont en effet été constatés aux n°8, 22 et 30 rue Laure Diebold : mauvaise isolation thermique, éléments extérieurs défectueux, panneaux solaires installés en toiture sans raccordement, etc. Depuis, ces problèmes persistent. Récemment, je me suis rendue sur place à la demande de l'AMICALE CNL du 22 rue Laure Diebold. Je partage l'essentiel du point de situation sur les problèmes que les locataires m'ont présentés et qu'ils soumettent régulièrement à Élogie-Siemp : le changement des chaudières à gaz n'ayant jamais servi, le dysfonctionnement de la Ventilation mécanique contrôlée (VMC), l'apparition de moisissures sur les planchers, les dépenses occasionnées par des tiers mais imputées aux locataires, le délabrement et la chute de volets en bois de la façade, etc. Alors que l'approche du 10e anniversaire de la livraison de certains des lots du projet de la ZAC Beaujon est synonyme d'expiration de leur garantie décennale, ni Élogie-Siemp directement concerné, ni la Mairie de Paris indirectement concernée, ne se mobilise avec l'énergie attendue pour répondre et faire répondre rapidement aux réclamations et aux attentes des locataires des logements sociaux de la rue Laure Diebold. J'ai donc demandé à la Mairie du 8e arrondissement les actions qu'elle comptait mener, et suivant quel calendrier, pour faire enfin améliorer la condition des locataires de logements sociaux de la rue Laure Diebold. Oui à une politique du logement social pour loger les métiers en tension ! Nous avons examiné une délibération 2023 DLH 287 concernant " l'adoption de la convention relative à la délégation à l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris de droits uniques sur des logements de la Ville de Paris du patrimoine de Paris Habitat ". J'ai régulièrement l'occasion d'intervenir en Conseil d'arrondissement sur la politique du logement social de la Mairie de Paris. Si je suis souvent défavorable à la politique de production et d'attribution des logements sociaux menée par l'Hôtel de Ville de Paris, je suis favorable à une politique du logement social pour mieux loger les métiers en tension, les familles et les classes moyennes . C'est pourquoi, une fois n'est pas coutume, j'ai salué cette délibération par laquelle la Mairie de Paris va mobiliser 500 logements sociaux du contingent de la Ville et des arrondissements au profit des agents de l'AP-HP , de sorte que des infirmiers et des infirmières puissent se loger au plus près des hôpitaux, et de pouvoir, à terme, rouvrir des lits au sein des hôpitaux parisiens. Et j'en ai profité pour soumettre une proposition à la Maire du 8e arrondissement : qu'une partie significative des 50 logements sociaux prévus dans l'opération des 25-27 rue de Constantinople leur soit réservée. Par souci de cohérence, j'ai donc émis un avis favorable sur ce projet de délibération visant à mieux loger le personnel soignant des établissements de santé. Accélérer la rénovation environnementale des logements sociaux à Paris La communication 2023 DLH 326 concernait une présentation de l'activité de soutien à la rénovation environnementale du parc parisien de logements sociaux. La Ville de Paris compte 260 000 logements dans son parc social. A la date d'aujourd'hui, 32 000 de ces logements sociaux ont été rénovés, soit 13% du parc social parisien. Chaque année, les bailleurs sociaux rénovent 3 000 à 4 000 logements. A ce rythme, il faudra donc attendre 2060 pour que soient rénovés la totalité des logements sociaux du parc social parisien . Un tel délai n'est bien sûr pas acceptable ! Aujourd'hui, de trop nombreux locataires Parisiens vivent dans des logements sociaux non-rénovés voire délabrés, une situation qui dégrade leur qualité de vie, parfois leur santé , et qui entrave la lutte contre le réchauffement climatique. Dans le 8e arrondissement, qui compte 894 logements sociaux, c'est par exemple le cas des logements de la rue Laure Diebold, que j'ai évoqués plus haut. Je déplore d'autant plus cette situation du logement social à Paris qu'elle était prévisible à cause de la pratique municipale des loyers capitalisés reçus des offices HLM , laquelle les a privés d'une partie de la capacité d'autofinancement de la rénovation environnementale de leur parc. C'est pourquoi j'ai proposé que les bailleurs sociaux réalisent et communiquent aux élus un état des lieux sur les logements sociaux qui restent à rénover, arrondissement par arrondissement, en suggérant un ordre de rénovation par priorité décroissante, et qu'ils indiquent les voies et les moyens d'une stratégie de rénovation environnementale accélérée de sorte que la totalité du parc social parisien le soit d'ici 2032 . Rénovation énergétique à marche forcée des copropriétés : attention aux effets pervers à Paris Nous avons ensuite débattu d'une communication 2023 DLH 327 dans laquelle la Mairie de Paris présentait son activité de soutien à la rénovation environnementale des copropriétés parisiennes. Les aides municipales à la rénovation des copropriétés sont utiles . Dans le cadre du Plan Climat, la Ville de Paris a lancé en 2016 le programme "Éco-rénovons Paris" afin de proposer des aides financières et un accompagnement gratuit pour encourager les copropriétés privées parisiennes à réaliser les travaux de rénovation énergétique et environnementale des immeubles d'habitat les plus énergivores. Ce dispositif municipal a été opportunément renforcé en 2022 et renommé " Éco-rénovons Paris+ ". Au cours de mon intervention, j'ai toutefois pointé l'hyper-complexité du parcours administratif que doivent laborieusement suivre les copropriétés parisiennes désireuses d'intégrer le dispositif "Éco-rénovons Paris+". A ce titre, la réunion organisée le 27 septembre par la Mairie du 8e était la bienvenue. Même si certains participants en sont ressortis avec plus de questions que de réponses... Surtout, j'ai à nouveau alerté sur certains effets pervers à Paris de la rénovation énergétique à marche forcée des copropriétés et l'interdiction progressive de la location de logement en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE) . Le Gouvernement a récemment confirmé sa politique de durcissement de la réglementation sur la location de logement en fonction du DPE. Conformément aux dispositions de la loi du 22 août 2021, les propriétaires n'avaient déjà plus le droit d'augmenter les loyers des biens classés F ou G depuis le 24 août 2022 et les logements classés G+ étaient interdits à la location depuis le 1er janvier 2023. Un décret du 18 août 2023 a confirmé le calendrier de la montée en puissance de l'interdiction de location : les logements classés G seront interdits à la location dès le 1er janvier 2025, ceux classés F le 1er janvier 2028 et ceux classés E le 1er janvier 2034. Selon l'Institut Paris Région, Paris compte environ 600 000 logements classés E, F et G, représentant jusqu'à 66% des logements loués dans le parc privé, dont 320 000 étiquetés F ou G, autrement dit des "passoires thermiques" difficiles à chauffer l'hiver et à rafraîchir l'été. Bien que le 8e soit l'arrondissement le moins concerné de Paris grâce à la qualité de son bâti, l'Insee n'en chiffrait pas moins en 2018 à 51,7% le taux des logements privés classés E, F ou G bientôt interdits à la location. Pour les propriétaires de logements donnés à la location, le décret du 18 août pose un problème de calendrier pour la réalisation des travaux de rénovation conditionnant la possibilité de continuer à louer . Le délai est très bref : moins de 18 mois avant l'interdiction de la classe G, à la condition de disposer d'emblée des moyens nécessaires. De plus, les assemblées générales de copropriétaires qui décident le lancement de tels travaux s'étalent généralement sur plusieurs années. Et nul ne saurait exclure une pénurie d'artisans qualifiés dans la période, ainsi qu'une inflation subséquente des prix des travaux. A Paris, le durcissement de la réglementation sur la location de logement en fonction du DPE génère d'ores et déjà des effets pervers du fait des incertitudes et des anticipations des propriétaires bailleurs . L'interdiction progressive à la location des logements les plus "énergivores" tend en effet à assécher un peu plus un marché locatif déjà très tendu, alors que la construction de logements neufs est au point mort. Certains propriétaires préfèrent vendre leur logement, parce qu'il est déjà une passoire thermique ou parce qu'il va rapidement le devenir. D'autres se replient vers la location meublée touristique saisonnière de type Airbnb, laquelle n'entre toujours pas dans le champ d'application de la réglementation et de son durcissement. Les bonnes intentions écologiques paveraient-elles un enfer quotidien pour tous, propriétaires bailleurs comme locataires ? La suite est prévisible. Ce sont d'abord les parties prenantes les plus fragiles et vulnérables du marché du logement qui sont, et qui seront, impactées par cette évolution, trop rapide et trop peu accompagnée, de la réglementation : les petits propriétaires bailleurs n'ayant pas le temps et / ou les moyens de réaliser les travaux de rénovation, et les locataires modestes qui peinent de plus en plus à trouver une location sur le marché. Un marché noir de la location de logements contrevenant aux normes énergétiques pourrait même prospérer au point de rencontre entre l'offre des premiers et la demande des seconds... A terme, l'éco-rénovation des logements est bien sûr vertueuse sur le plan environnemental comme sur le plan social , puisqu'elle permet aussi de diminuer les factures énergétiques et de revaloriser le patrimoine immobilier. Mais dans l'intervalle, le Gouvernement devra probablement ajuster à la fois le calendrier de l'interdiction de la location et les aides financières d'accompagnement de la mise aux normes des propriétaires bailleurs. Et la Mairie de Paris devra en conséquence en tenir compte pour son propre dispositif d'aides et d'accompagnement. Contrat jeunesse du 8e arrondissement : un bon constat mais un manque d'ambition La délibération 2023 DJS 113 portait sur le "Contrat Jeunesse du 8e arrondissement" conclu entre la Ville de Paris et la Mairie du 8e arrondissement . Les contrats jeunesse d’arrondissement (CJA) conclus entre la Ville de Paris et les Mairies d’arrondissement visent à définir et formaliser les orientations des politiques municipales à mener dans chaque arrondissement en direction des jeunes de 14 à 25 ans, en fonction des spécificités et des priorités locales, telles qu'elles sont identifiées dans le diagnostic établi par la Mairie d’arrondissement, la Direction Jeunesse et Sport (DJS), les référents jeunesse de territoires (RJT), les acteurs intervenant auprès des jeunes et les jeunes eux-mêmes. Le contrat qui nous était soumis est le premier dont se dote le 8e arrondissement. Autant son volet "constat" ou "diagnostic" est intéressant et pertinent, autant son volet "actions" ou "axes de travail" manque - à ce stade - d'ambition . Cette réserve étant exprimée, j'ai toutefois voté pour ce projet de délibération, en espérant pouvoir bientôt constater ses effets positifs concrets sur l'offre jeunesse de l'arrondissement. "Rues aux écoles" dans le 8e arrondissement : véritables expérimentations ou simples tests ? J'ai ensuite défendu deux vœux et posé une question sur des sujets de préoccupation très concrets pour les habitants et les acteurs économiques de l'arrondissement. Mon premier vœu portrait sur les motifs et les calendriers de réalisation des "rues aux écoles" dans le 8ème arrondissement . Trois "rues aux écoles" ont déjà été aménagées, dans les rues de la Bienfaisance, de Florence et de Moscou. Cinq "rues aux écoles" sont en cours d'expérimentation, dans les rues Robert Estienne, Paul Baudry, du Rocher, de Naples et de Monceau. Quatre autres "rues aux écoles" sont envisagées, dans les rues de Bucarest, Roquépine, de Surène et dans l'allée Van Dyck. Les "rues aux écoles" permettent incontestablement de renforcer la sécurité des piétons , à commencer par celle des élèves et de leurs parents, et de réduire la pollution atmosphérique imputable à la circulation générale. Le 8e arrondissement figure d'ailleurs déjà parmi les trois premiers arrondissements de Paris en termes de réalisation de "rues aux écoles". Mais ces "rues aux écoles" s’inscrivent aussi dans un contexte général de grand chambardement des plans de circulation , de reports massifs de circulation et de rallongement significatif des temps de parcours dans le 8e arrondissement. Si la méthode municipale de l'expérimentation est a priori positive, c'est à la condition sine qua non que la transformation de l'essai ne soit pas systématique, ce qui reviendrait à faire de cette expérimentation le faux-nez d'une décision déjà prise, et donc un simple "essai" ou "test". N'oublions pas que la pérennisation des "coronapistes" mises en place pendant la période de la crise de la Covid est apparue, rétrospectivement, comme une méthode commode pour la Mairie de Paris afin de désamorcer les critiques, de prendre de cours l'organisation des opposants et de faire passer en force ses projets, à l'instar de la "vélorue" rue d'Amsterdam, réalisée sans la moindre concertation... Pour ma part, je considère que l'information des citoyens est un fondement élémentaire de la démocratie, a fortiori lorsque, au niveau local, elle se veut "participative" . Et d'importants problèmes sont d'ores et déjà signalés sur ces expérimentations, notamment rue de Vienne suite à la fermeture de la partie inférieure de la rue du Rocher. C'est pourquoi j'ai proposé que la Maire du 8e arrondissement informe les riverains directs, ainsi que les habitants des rues voisines, du calendrier dans lequel s’inscrivent ces expérimentations , communique les critères à l’aune desquels ces expérimentations seront considérées, ou non, comme concluantes, et concerte les habitants afin de leur permettre de s’exprimer sur les points positifs et / ou les pistes d’amélioration pour chaque projet. La majorité a voté contre mon vœu . La Maire du 8e arrondissement a précisé que les expérimentations seraient bientôt "pérennisées", confirmant qu'elles sont de facto de simples tests d'aménagements définitifs. Je le regrette vivement. Les Conseils de quartier devraient toutefois avoir leur mot à dire sur les modalités de mise en oeuvre. Il faut rééquilibrer le projet d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes Mon second vœu portait sur le rééquilibrage du projet initial d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes . Oui, bien sûr, il faut développer les infrastructures du vélo à Paris, pour mieux accompagner et répondre aux nouveaux besoins et aux nouvelles attentes des Parisiens en termes de mobilité. Oui, bien sûr aussi, il faut sécuriser l'actuelle voie cyclable du boulevard Malesherbes. Mais le projet d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes prévoit la suppression de l'intégralité des places de stationnement latérales sur tout le linéaire du boulevard dans le 8e arrondissement , soit près de 200 places sur 1 500 mètres depuis la place de la Madeleine jusqu'au boulevard de Courcelles. Je considère que cette mesure de suppression de l'intégralité des places de stationnement n'est pas strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins du projet d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes. De plus, elle ne sera accompagnée d'aucune mesure de "compensation" pour les riverains du boulevard - ni création de places de stationnement à proximité immédiate, ni élargissement du périmètre de la carte de stationnement résidentiel. Elle ne tient donc pas compte des différents états de vie et de mobilité des habitants. Autrement dit, elle rompt l'équilibre que chaque aménagement devrait préserver entre les intérêts des différents usagers de l'espace public. Ce n'est malheureusement pas la première fois ! La Mairie de Paris est coutumière des aménagements de voirie "100% idéologiques - 0% concertation" qui reviennent finalement à dresser les différents usagers de l'espace public les uns contre les autres. C'est pourquoi j'ai proposé que la Mairie de Paris amende et rééquilibre le projet initial d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes : en conservant un minimum de places de stationnement boulevard Malesherbes sur la bande technique prévue dans le projet d'aménagement pour les zones de livraison, le stationnement des personnes handicapées et les taxis ; en développant une offre alternative de places de stationnement résidentiel - en surface et en souterrain - à proximité immédiate du boulevard Malesherbes ; en garantissant la possibilité de s'arrêter brièvement au droit de chez soi pour décharger son véhicule ; et en préservant les bornes de recharge pour voitures électriques du boulevard Malesherbes. Par souci d'obtenir des résultats, en plus de courriers à David BELLIARD, Adjoint à la Maire de Paris en charge notamment des mobilités, j'ai indiqué que j'avais dû me résoudre à porter les propositions de ce vœu par la voie d' une pétition en ligne . A la date du lundi 6 novembre, cette pétition était d'ores et déjà signée par plus de 1 500 riverains du boulevard Malesherbes et des voies adjacentes . J'ai rappelé que ces pétitionnaires comptaient sur notre Conseil du 8e arrondissement pour défendre efficacement leurs intérêts auprès de la Mairie de Paris. La Maire du 8e arrondissement et sa majorité ont à nouveau rejeté mon vœu . De plus, ils n'envisagent pas davantage de défendre les intérêts des riverains du boulevard en Conseil de Paris mi-novembre... C'est pourtant leur rôle premier ! Les riverains bénéficieront toutefois d'une "compensation" : des "disques de stationnement" (à retirer en Mairie du 8e arrondissement) leur permettront de s'arrêter 30 mn sur une zone de livraison à proximité de leur domicile pour leurs besoins de chargement / déchargement. La mobilisation des pétitionnaires y est probablement pour quelque chose. Je les en félicite ! Quelles initiatives pour l'utilité locale du projet Bright House ? J'ai enfin posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement sur l'utilité locale de l'espace de logistique urbaine "Bright House" pour les habitants et les commerçants du quartier de la rue de Ponthieu. J'avais écrit un courrier dès juillet à ce sujet à David BELLIARD, Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie. L'espace de logistique urbaine "Bright House" projeté sur l'ancien parking du 66 avenue des Champs-Elysées - avec une porte d'entrée des véhicules au 49 rue de Ponthieu et une rampe de sortie des véhicules au 128 rue La Boétie - soulève de très vives préoccupations parmi les commerçants et les habitants du quartier de la rue de Ponthieu . En effet, en l'état, l'espace servira d'abord pour l'acheminement de flux de marchandises approvisionnant des magasins sur l'avenue des Champs-Elysées, plutôt que de profiter aux acteurs économiques du quartier et contribuer ainsi à réduire les flux de marchandises dans le secteur. Ce serait alors la "double peine" pour les habitants et les commerçants du quartier, lesquels subiraient les inconvénients du projet en termes d'aggravation de la congestion routière, des nuisances sonores, de la pollution atmosphérique, sans bénéficier du moindre de ses avantages en termes de logistique. Ce serait alors la confirmation de ce que les intérêts des acteurs économiques de l'avenue des Champs-Elysées prévalent une nouvelle fois aux dépens des intérêts des commerçants et des habitants du quartier des Champs-Elysées. Ma question était donc de connaître les initiatives que la Maire du 8e avait déjà prises et qu'elle comptait encore prendre pour que ce projet pilote d'espace de logistique urbaine de 62 millions d'euros soit utile aussi pour les commerçants et les habitants du quartier de la rue de Ponthieu. Les élus de la majorité ne prévoient aucune initiative pour "infléchir" le projet dans un sens plus favorable aux besoins et aux attentes du quartier... Les commerçants et les habitants apprécieront !














