Nous avons tenu mardi 30 mars notre 7e Conseil d'arrondissement - toujours à distance compte tenu de la situation sanitaire - dont vous trouverez ici l'ordre du jour, ici le compte rendu intégral et ci-dessous le compte rendu synthétique de mes principales interventions.
Compte rendu du Conseil du 23 février : les paroles s’envolent, les écrits restent…
Au cours de la discussion en Conseil d'arrondissement le 30 mars 2021 sur l’approbation du compte rendu de notre précédent Conseil d’arrondissement du 23 février, j’ai formulé plusieurs observations faisant état d’un usage de convenance de la locution traditionnelle “les paroles volent, les écrits restent”.
Tantôt, les paroles ont été suivies d’écrits mais guère d’actions. Il figure ainsi au compte rendu que la Maire s’était engagée à me faire apporter des réponses écrites aux questions sur l’utilisation des cours d’école et de collège ouvertes au public : je les attends toujours… De même, la majorité avait annoncé organiser en mars une réunion de concertation avec les membres du Conseil de quartier Saint-Augustin sur la végétalisation de la place Saint-Augustin réaménagée. Celle-ci n’a pas eu lieu. J’ai donc demandé que le calendrier mis à jour soit communiqué aux administrés et aux élus.
Tantôt, les paroles n’ont pas même été versées au compte rendu. Ainsi de l’affirmation selon laquelle le Conseil d’arrondissement aurait voté un budget d’aménagement de la place Saint-Augustin. Et pour cause : un tel vote n’a jamais eu lieu ! Je n’ose bien sûr croire qu’un tel lapsus puisse être imputable à autre chose qu’une maladresse…
J’ai tout de même voté pour l’approbation du compte rendu, adopté à l’unanimité.
Compte administratif 2020 : un art d’exécution
Au cours du Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021, je me suis abstenue sur l’approbation du compte administratif 2020 pour deux principales raisons auxquelles les éléments de réponse apportés n’ont pas été satisfaisants (pour mémoire, le compte administratif traduit l’exécution du budget et retrace l’ensemble des dépenses et des recettes de l’année écoulée).
D’une part, j’ai rappelé à la majorité d’arrondissement qu’il était bel et bien techniquement possible non seulement pour plusieurs conseils de quartier de mutualiser leurs budgets d’investissement pour financer un projet commun, mais encore pour un conseil d’arrondissement de reprter son budget d’investissement d’une année n sur l’année n+1 pour anticiper le financement d’un projet ambitieux. La plupart des autres arrondissements parisiens le prévoient dans leurs propres Chartes des conseils de quartier. La soi-disant “impossibilité” régulièrement invoquée par la majorité n’est donc pas une contrainte budgétaire municipale mais un choix politique local, choix qu’illustre le dernier alinéa de l’article 24 de la Charte de fonctionnement des conseils de quartier du 8e arrondissement.
D’autre part, j’ai soulevé une question budgétaire logique : les crédits des budgets “fêtes, cérémonies et réceptions” ont été largement consommés en 2020 alors même que les événements ont été réduits à la portion congrue. Comment expliquer une telle consommation excessive ?
Politique du logement social : les dysfonctionnements s’aggravent
Au cours de la discussion du projet de délibération sur la Convention parisienne d’attribution des logements sociaux lors du Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021, j’ai rappelé ma position constante sur la politique du logement social telle que mise en œuvre par la Mairie de Paris.
La politique de l’Hôtel de Ville ne fonctionne pas à Paris et les dysfonctionnements s’aggravent ! L’année 2020 a été celle de tous les records : 234 000 Parisiens attendent toujours un logement social tandis que le taux de rotation dans le parc HLM est historiquement bas à 3,9%. Si la crise sanitaire a bon dos, la mainmise de la Mairie de Paris sur les attributions et le pilotage de la politique municipale par un adjoint communiste ne sont probablement pas étrangers à ces dysfonctionnements…
Pendant ce temps, les prix n’ont jamais été aussi élevés dans le parc locatif privé et l’équivalent de la population du 5e arrondissement a fui Paris au cours de la précédente mandature. Il s’agit principalement de familles et de classes moyennes ayant des difficultés à se loger. La crise sanitaire a encore accéléré leur exode. Dans le 8e arrondissement, même si des meublés touristiques ont été récemment remis en location classique, le marché de l’immobilier reste très tendu du fait du nombre élevé des bureaux et des résidences secondaires, ainsi que d’un taux de vacance élevé.
Je souhaite de longue date une capitale et un 8e arrondissement qui logent mieux les familles et les classes moyennes. Mais le projet de délibération qui nous était soumis ne répond guère à cette ambition. Au contraire, il s’inscrit dans la politique municipale du “ghetto”, avec toujours plus de préemptions dispendieuses et de re-conventionnement inutiles, et toujours moins de mixité. Aujourd’hui, le parc social compte ainsi 70% de logements très sociaux et à peine 30% de logements pour les classes moyennes…
Pour aider les familles de la classe moyenne, il faudrait inverser ce rapport et par exemple re-conventionner certains logements sociaux PLAI et PLUS en PLS et PLI*. Nous pourrions aussi réserver un quota aux gardiens retraités, aux employés des métiers en tension et en horaires décalés (aides-soignants, infirmiers, hôtels, cafés, restaurants, etc.), à l’instar de la réserve mise en place par la Mairie de Paris pour les agents de la collectivité.
Pour toutes ces raisons et non sans demander préalablement à la Maire du 8e arrondissement quelle avait été sa position de vote lors de la Conférence du logement du 4 mars au sein de laquelle elle siégeait, j’ai voté “contre” ce projet de délibération. De son côté, la majorité et l’élue LREM se sont contentés d’une abstention. Je regrette une telle ambiguïté.
* Le Prêt Locatif Aidé d’Insertion (PLAI) est réservé aux personnes en situation de grande précarité et en difficultés d’insertion sociale. Le Prêt Locatif à Usage Social (PLUS) est le logement aidé le plus courant en France et s’adresse à un public à faibles ressources. Les Prêt Locatif Social (PLS) et Prêt Locatif Intermédiaire (PLI) s’adressent aux foyers dont les revenus sont trop élevés pour pouvoir accéder aux locations HLM ordinaires, mais trop bas pour pouvoir se loger dans le secteur privé, notamment dans les zones tendues.
Rendre hommage à Julie Daubié : ça, c’est déjà fait !
Au cours du Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021, j’ai voté contre le vœu de notre collègue LREM pour rendre hommage à Julie Daubié dans le 8e arrondissement, non pas que le parcours de cette femme ne soit pas remarquable à divers titres, elle est la première femme française à avoir obtenu le baccalauréat en 1861, mais tout simplement parce que ce vœu était inutile : il existe déjà une rue Julie Daubié à Paris dans le 13e arrondissement !
Soit dit en passant, le lien entre Julie Daubié et le 8e arrondissement apparaît bien ténu…
Logiquement, ce vœu a également été rejeté par la majorité.
Sécurité au 36 rue de Washington : il faut faire intervenir le GPIS
Les locataires de la résidence de logements sociaux gérée par Paris Habitat au 36 rue de Washington subissent des troubles à la sécurité et à la tranquillité, notamment des trafics de stupéfiants, du fait d’une minorité d’individus, résidents et non-résidents.
Alors même qu’il a précisément vocation à mener des actions de prévention et de surveillance sur le patrimoine social parisien, pour y assurer la paisible jouissance des lieux d’habitation sans surcoût pour les locataires, le Groupement parisien interbailleurs de surveillance (GPIS) n’est pas mobilisé au 36 rue de Washington, ni ailleurs dans le parc social du 8e arrondissement au demeurant.
J’ai donc interrogé la Maire du 8e arrondissement pour connaître les initiatives qu’elle comptait prendre pour favoriser l’intervention du GPIS au 36 rue de Washington au cours de notre Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021.
Dans leurs réponses, la Maire du 8e arrondissement et son adjoint en charge de la sécurité ont estimé que l’intervention du GPIS n’était pas justifiée, ni au 36 rue de Washington, ni ailleurs dans l’arrondissement. Bien sûr, beaucoup est déjà fait, notamment par le Commissariat et les bailleurs. Mais cela ne suffit pas et les problèmes perdurent. Je resterai donc à l’écoute des locataires et ne manquerai pas de remonter au créneau aussi longtemps que la situation continuera de l’exiger.
Retrouvez ci-dessous le courrier que j'avais adressé au Président de Paris Habitat Eric PLIEZ pour faire intervenir les agents du GPIS.
En savoir plus sur le GPIS
Le GPIS a pour vocation de répondre à un double constat effectué par les bailleurs membres : un besoin de mutualisation des services de prévention et de surveillance sur le patrimoine social parisien, et assurer la paisible jouissance des lieux d'habitation en soirée et au cours de la nuit.
Eu égard à l'imbrication de l'habitat social et aux problématiques de sécurité et de tranquillité similaires d'un patrimoine à l'autre, les principaux bailleurs sociaux parisiens, avec le concours actif de la Ville de Paris, ont conçu un modèle innovant de prise en compte et de traitement des incivilités en temps réel, en créant en 2004 un groupement d'intérêt économique : le Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GIE-GPIS).
Ce dispositif, gratuit pour les locataires, intervient en dehors des heures de travail des personnels de proximité des bailleurs.
Il est coordonné par un poste de commandement opérationnel (PCO) et permet le traitement et l'analyse des informations recueillies, pour une adaptation quotidienne du dispositif sur le terrain.
Le patrimoine couvert est défini par les bailleurs et répond à la double nécessité de conserver une cohérence territoriale et d'agir prioritairement sur les sites où les indicateurs relèvent un constat d'insécurité. L'action du GPIS cible spécifiquement les publics les plus fragiles, aussi bien les auteurs que les victimes d'actes de délinquance et d'incivilité dans le parc social parisien.
Trottinettes, monoroues, etc. : la sécurité des piétons menacée
Je suis régulièrement saisie par des administrés du 8e arrondissement qui déplorent les comportements inciviques des utilisateurs d’engins de déplacement personnel motorisés (trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards…). Ces comportements dégradent la sécurité des usagers de l’espace public, à commencer par les plus vulnérables d’entre eux que sont les piétons et les piétons à mobilité réduite.
La réglementation en vigueur depuis 2019 interdit pourtant la circulation de ces “EDPM” sur le trottoir, à plus de 25 km/h, à plus d’un passager ou encore avec des écouteurs. Mais elle n’est pas suffisamment respectée et les sanctions prévues (des amendes de la 2e jusqu’à la 5e classe) sont trop peu appliquées. Le 21 juillet dernier, nous avions d’ailleurs adopté à l’unanimité un voeu pour limiter la vitesse des trottinettes en free floating.
J’ai par conséquent interrogé la Maire du 8e au cours du Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 pour connaître les suites qui ont été données à notre précédent voeu ainsi que les initiatives supplémentaires que la majorité compte prendre en Conseil de Paris, et suivant quel calendrier, afin que la Mairie de Paris et la Préfecture de police de Paris renforcent enfin la sécurité des piétons menacée par les EDPM.
Dans sa réponse, la Maire du 8e a indiqué avoir obtenu le bridage des trottinettes à 8 km/h dans le secteur des Champs-Elysées, ce dont je la félicite. Des campagnes de verbalisation seraient également menées par les services de police dans les secteurs les plus signalés. Je suivrai très attentivement l’évolution de la situation dans notre arrondissement tant le sentiment d’insécurité des piétons y reste élevé.
Coronapiste rue d’Amsterdam : en attendant Godot ?
Suite aux interpellations de riverains, de professionnels et d’usagers de la “coronapiste” rue d’Amsterdam, je suis régulièrement intervenue afin d’améliorer l’aménagement initial, en faisant des propositions pour sécuriser le cheminement des piétons et des cyclistes, tranquilliser les voies de report de circulation et rétablir la desserte des lignes de bus. Lors de notre Conseil d’arrondissement du 22 septembre 2020, Jean-Louis BARTHELEMY, élu en charge de la mobilité et des transports, m’avait alors répondu que des actions correctrices seraient bientôt réalisées.
Six mois plus tard, au cours de la réunion “Embellir votre quartier” organisée en ligne le 15 mars, et bientôt un an après l’aménagement subreptice, il a été indiqué aux participants que plusieurs options d’actions correctrices seraient à l’étude. Le temps passe mais la dangerosité reste entière…
D’où ma nouvelle question à la Maire du 8e arrondissement au cours de notre Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 : quelles initiatives précises a-t-elle déjà prises et compte-elle prendre encore, et suivant quel calendrier, pour faire enfin améliorer l’aménagement initial de la coronapiste rue d’Amsterdam ?
Dans sa réponse, la majorité impute principalement le retard de la décision et des actions correctrices à la crise sanitaire. Un renforcement de la signalisation et l’installation de ralentisseurs demandés par la Mairie du 8e seraient en attente de l’arbitrage de l’Hôtel de Ville. Tous préféreraient par ailleurs inscrire l’amélioration de l’aménagement initial dans le cadre d’un traitement élargi du quartier.
La crise a décidément bon dos… C’est pourtant cette même crise qui avait motivé l’aménagement initial de la coronapiste ! Une même situation sanitaire peut-elle être successivement un motif de réalisation d’un aménagement puis un motif de refus de correction de cet aménagement initial ? Je rappelle que cet aménagement reste très accidentogène aussi longtemps qu’il ne sera pas corrigé.
Valoriser le patrimoine culturel immatériel des luthiers de la rue de Rome
Le journal du 8e avait mis à l’honneur dans son édition de mars la rue de Rome et ses dizaines d’ateliers et boutiques, comme “sanctuaire des instruments à vent et à cordes”. Un beau reportage. En effet, depuis 1911 et l’installation du conservatoire régional rue de Madrid, le quartier concentre de manière unique des artisans luthiers aux savoir-faire exceptionnels qui contribuent à son rayonnement.
Or ces métiers sont particulièrement fragilisés du fait de la baisse tendancielle de la demande (réduction du budget des acheteurs, concurrence chinoise…) et doivent absolument être défendus et protégés. Ils constituent un patrimoine culturel immatériel précieux.
C’est pourquoi j’ai interrogé la Maire du 8e au cours de notre Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 pour savoir quelles initiatives elle comptait prendre (et faire prendre par la Mairie de Paris) pour contribuer à valoriser et préserver les luthiers de la rue de Rome - par exemple un week-end annuel des métiers d’art et d’excellence, une tentative de classement au patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO à l’instar de celui des couvreurs parisiens ou des bouquinistes ?
Dans sa réponse, Jean-Pascal HESSE, adjoint à la Maire du 8e en charge de la culture, a indiqué que l’association caritative Passeurs d’Art fondée par l’artisan luthier Jean-Claude DECALONNE devrait bénéficier d’une subvention. Je me félicite de cette aide. La rue de Rome est toutefois sinistrée. Les artisans luthiers devront être aidés de façon plus ambitieuse et durable.
En savoir sur l'association Passeurs d'Arts
Passeurs d'Arts crée des orchestres d'enfants en secteurs défavorisés et mène des actions sociales en utilisant l'art comme vecteur.
Rue Jean Mermoz : il est temps de sécuriser le cheminement piéton !
Lors de notre 1er Conseil d’arrondissement de la mandature le 21 juillet 2020, la majorité du 8e arrondissement avait motivé son vote “contre” mon vœu pour sécuriser le cheminement des piétons rue Jean Mermoz (en y élargissant tout ou partie des trottoirs) en indiquant qu’un réaménagement était alors à l’étude.
Pourtant, huit mois plus tard, aucune information n’a été transmise aux riverains demandeurs et le problème reste entier : le cheminement des piétons rue Jean Mermoz est toujours dangereux du fait de l’étroitesse des trottoirs et de l’importance des flux piétons qui empêchent les croisements en toute sécurité et contraignent nombre d’entre eux à descendre sur une chaussée où la circulation automobile est intense en semaine.
Ma question était donc la suivante au cours de notre Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 : quelles initiatives la Mairie du 8e arrondissement compte-elle prendre, et suivant quel calendrier, pour concerter les riverains et faire enfin sécuriser le cheminement piéton rue Jean Mermoz ?
La Maire du 8e arrondissement a indiqué dans sa réponse que la rue Jean Mermoz n’était pas sa priorité. Des études auraient été menées. Je comprends l’existence de contraintes budgétaires. Mais je regrette que les études n’aient pas été communiquées et que les problèmes de la rue Jean Mermoz soient trop souvent traités avec désinvolture, parfois même en dénigrant les riverains demandeurs.
Quel bilan pour le contrat culture du 8e arrondissement ?
En mai 2018, la Maire du 8e arrondissement avait signé avec l’alors Premier adjoint à la Maire de Paris Bruno JULLIARD, en charge de la culture, un “contrat culture pour le 8e arrondissement 2018-2020” pour “donner vie à des projets culturels pensés avec et pour les habitants et les acteurs de l’arrondissement”.
Après le rappel des priorités culturelles de la Mairie d’arrondissement pour la mandature 2014-2020 et l’indication de ses axes de travail pour la période restante, ce “contrat culture pour le 8e arrondissement 2018-2020” déclinait plusieurs “fiches actions opérationnelles” pour les deux dernières années de la mandature, notamment : mettre en synergie les forces de l’arrondissement à travers un festival de musique, mettre en oeuvre la réforme des conservatoires dans le 8e arrondissement, ouvrir le conservatoire à rayonnement régional sur l’arrondissement, réaménager la bibliothèque Europe ou permettre aux publics éloignés d’accéder à l’art contemporain.
J’ai donc interrogé la Maire du 8e au cours du Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 pour qu’elle communique le bilan de ce “contrat culture pour le 8e arrondissement 2018-2020”, en nous indiquant notamment ce qui a été réalisé, ce qui reste à réaliser et ce qui pourrait être mieux réalisé le cas échéant.
Jean-Pascal HESSE, adjoint à la Maire du 8e en charge de la culture, a dressé un bilan globalement positif de la mise en œuvre du contrat culture pour le 8e par la Ville de Paris, tout particulièrement pour le conservatoire à rayonnement régional et même si le projet d’un festival de musique est ajourné sine die. Les travaux de réaménagement de la bibliothèque démarreront à la fin de l’année. A suivre donc.
Capteurs et purificateurs d’air dans les écoles : que de temps perdu !
Suite aux nouvelles études scientifiques disponibles, j’ai renouvelé au cours de notre Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 la question déjà posée sur le même sujet lors du précédent Conseil du 8e arrondissement le 23 février. Depuis le 15 mars, nous savons en effet grâce aux résultats de l’étude menée par la plateforme de recherche technologique Virnext à l’initiative de la Région Auvergne-Rhône-Alpes que les filtres HEPA présentent une efficacité à 99% et que les particules de la Covid-19 piégées n’offrent une résistance que de 48 h, ce qui permet d’assurer la maintenance des filtres sans risque de contamination des manipulateurs. La Région Île-de-France s’apprête également à subventionner de telles installations.
Lors du précédent Conseil le 23 février, la majorité m’avait répondu qu’elle attendait de disposer de certitudes scientifiques pour éventuellement projeter d’installer, ou non, des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air dans les écoles maternelles et primaires.
Suite aux nouvelles études scientifiques disponibles, je lui ai demandé si elle projetait de prendre enfin l’initiative, comme plusieurs maires parisiens l’ont déjà fait sans attendre les instructions de l’Hôtel de Ville, d’installer des capteurs de C02 et des purificateurs d’air dans les écoles maternelles et primaires du 8e.
La majorité s’est enfin mobilisée, en complétant l’expérimentation de capteurs menée par la Ville de Paris pour qu’elle concerne 9 établissements de l’arrondissement et en s’associant à la centrale d’achat de purificateurs mise en place par la Présidente de la Région d’Île-de-France Valérie PÉCRESSE pour équiper les réfectoires.
Mieux vaut tard que jamais ! Certains excès de précaution des pouvoirs publics ces derniers mois n’ont pas toujours été très probants… Il était temps que la Mairie du 8e prenne enfin une initiative, à l’instar d’autres arrondissements parisiens.
“Rue aux écoles” rue de la Bienfaisance : quelle prise en compte des attentes des riverains ?
Après avoir déploré une première phase de travaux sans concertation préalable, un collectif de riverains de la rue de la Bienfaisance demande à être associé aux prochaines phases de l’aménagement de la “rue aux écoles” et à ce que soient prises en compte ses requêtes.
Les principales demandes de ce collectif de riverains sont raisonnables et ont été largement approuvées : abandon de la mise en impasse de la voie au droit du n°10, surélévation ou prolongement des trottoirs à l’entrée et à la sortie de la rue en remplacement de tout système de barrière, conservation d’un sens unique de circulation Est-Ouest, abandon des équipements de jeux de squares et des assises, renforcement de la signalisation indiquant que les cyclistes doivent rouler au pas, réfection de la chaussée dégradée.
J’ai donc posé à la Maire du 8e arrondissement la question suivante au cours de notre Conseil d'arrondissement du 30 mars 2021 : quelle suite compte-elle faire apporter aux demandes des riverains de la rue de la Bienfaisance et quand prévoit-elle de leur présenter la phase 2 des travaux projetés ?
La Maire du 8e arrondissement m’a répondu que plusieurs demandes des riverains ont été satisfaites dans l’intervalle depuis l’arrêt de l’ordre du jour de notre Conseil d’arrondissement il y a une dizaine de jours. Je m’en félicite. Et je continuerai de m’assurer que ces attentes soient prises en compte dans la durée pour que le projet reste équilibré au plus près de l’intérêt général.
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