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L'essentiel du Conseil de Paris de décembre 2025 - en moins de 5 minutes

Dernière mise à jour : il y a 17 minutes

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L’avant-dernier Conseil de Paris de la mandature s’est tenu du 16 au 19 décembre dans une atmosphère de fin de règne électrique. À trois mois des élections municipales des 15 et 22 mars 2026, la tension était à son comble sur un ordre du jour chargé de points emblématiques. Entre une dette qui explose, des scandales humains intolérables et une gestion idéologique déconnectée des réalités, le groupe Changer Paris, emmené par Rachida DATI, a porté une voix d'opposition ferme et argumentée. Voici un compte rendu synthétique des principaux dossiers qui ont marqué ces quatre jours de débats.


Naufrage financier : 12 milliards de dette et 400 communicants !

Le budget primitif 2026 confirme une trajectoire que nous dénonçons depuis des années : celle d'une dette abyssale et insoutenable. Paris va franchir le cap historique des 12 milliards d’euros d'endettement. La Chambre Régionale des Comptes d'Île-de-France confirme nos alertes sur la mauvaise situation financière de la Ville de Paris, avec notamment une explosion des dépenses et des taxes. Le système de la majorité sortante est à bout de souffle : alors que la Ville est exsangue, elle se paie le luxe d'avoir près de… 400 communicants ! Ce sont bien sûr les contribuables qui financent les caprices de ce système. Je refuse que les Parisiens servent de variable d'ajustement à une gestion RH désastreuse et à des choix budgétaires opaques.


Pour mémoire sur la mauvaise gestion financière de la Ville de Paris. 1/ La dette a augmenté de 49% sur la mandature 2020-2026, avec une moyenne de + 851 M€ / an. Elle représente désormais quasiment 100% des recettes de fonctionnement. 2/ L’effectif total de la municipalité parisienne a augmenté de 50 300 à 54 000 entre 2020 et 2025, soit une augmentation de plus de 7% alors que la population parisienne diminuait de près de 5% sur la même période. 3/ Les recettes de stationnement ont plus que doublé entre 2020 et 2025, avec la hausse de la tarification visiteurs en 2021 (+50% à +66% selon les arrondissements), la mise en stationnement payant des deux-roues motorisés en 2022 et la création de la tarification SUV en 2024.

Énergie : la prochaine majorité a les mains liées

Le Conseil de Paris a validé la concession du réseau de chaleur urbain à Dalkia (filiale d'EDF) pour un montant de 15 milliards d'euros sur 25 ans. J'avais exprimé mes réserves lors du Conseil du 8e arrondissement du 2 décembre. Depuis, de nouvelles réserves défavorables ont été rendues publiques par le groupe Changer Paris. Voter le "contrat du siècle" à trois mois des élections interroge doublement, parce que la majorité sortante n'a plus la légitimité politique pour prendre de telles décisions et parce que la prochaine n'aura pas son mot à dire. De plus, l'objectif de 75 % d'énergies renouvelables arrive bien tard, après des années d'immobilisme municipal… Un exemple supplémentaire de l'hypocrisie écologique municipale !


BHV Marais : une improvisation à 300 millions d'euros

L'annonce surprise de la proposition de rachat des murs du BHV par la Ville est le symbole de l'impréparation du duo Anne HIDALGO - Emmanuel GRÉGOIRE, lequel multiplie les décisions prises sur un coin de table. C'est "un brainstorming de dernière minute sans étude préalable ni financement identifié", pour reprendre le bon mot de mon collègue Aurélien VÉRON. C'est aussi un risque économique : engager 300 millions d’euros sans capacité financière réelle est une menace directe pour l'emploi et le commerce parisien.


Protection de l’enfance : briser l’omerta et l’impunité

Le service public parisien est entaché par des drames humains que la majorité tente de minimiser. Il y a d'abord le "MeToo des enfants" avec la révélation de l'existence de 50 dossiers ouverts pour prostitution de mineurs au sein des foyers financés par la Ville. Nous avons réclamé la démission de Dominique VERSINI de son poste de Défenseure des enfants, jugeant son indépendance impossible. Il y a ensuite les violences périscolaires : face aux plaintes pour agressions sexuelles commises par des animateurs, la Ville continue de répondre par le mépris et de façon très insuffisante. Il y a enfin le "scandale JENNER", cet enfant de 8 ans rasé et moqué dans un foyer de l'ASE. Nous dénonçons le règne de l’omerta. Il est du devoir de la Ville d'assumer ses responsabilités !


Urbanisme : le nouveau PLU de toutes les contradictions

À peine adopté, le nouveau Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) fait déjà l'objet de modifications simplifiées qui révèlent son instabilité. Les modifications qui surviennent, alors que le plan vient d'être voté, créent une insécurité juridique majeure. La suppression de certaines réserves sont aussi parfois en totale contradiction avec les prétendues ambitions bioclimatiques de la Mairie de Paris - ainsi de réserves pour espace vert supprimées dans plusieurs arrondissements. A contrario, la Ville maintient parfois les réserves des immeubles pastillés alors qu'elle a renoncé à préempter après que les propriétaires ont fait valoir leur droit de délaissement.


Clientélisme et dérives idéologiques

Nous avons une nouvelle fois interrogé la pertinence d'une subvention de 100 000 € à l'association controversée SOS Méditerranée, alors que les besoins sociaux et sanitaires des Parisiens sont criants. Le coût de la Gaîté Lyrique, dont la subvention de 3,2 M€ a été consommée prématurément par l'occupation illégale de l'hiver 2024/2025 encouragée par les propres soutiens de l'Hôtel de Ville, interroge également...


La fin de l'ère HIDALGO-GRÉGOIRE est manifestement proche. Il est temps de redonner à Paris une gestion plus saine et respectueuse de ses habitants.

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