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- Tribune | Mettons un terme à l’urbanisme municipal du dogme et de l'amateurisme
TRIBUNE | La Conseillère du 8e arrondissement Catherine LÉCUYER considère que la correction du Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) est la reconnaissance de la fragilité d'une démarche entachée de dogmatisme sur le fond et d'amateurisme sur la forme. Son encre à peine sèche, le PLUb adopté en novembre 2024 vire au cauchemar pour la Ville de Paris. Le Conseil de Paris doit adopter dès ce mois de juin une délibération pour corriger plusieurs emplacements réservés, espaces verts et prescriptions patrimoniales. Il faut dire que de nombreux propriétaires attaquent en justice les "pastilles" qui frappent leurs parcelles : erreurs grossières, contradictions internes au PLUb, projets purement irréalisables… Le "pastillage" apparaît pour ce qu'il est : une démarche ternie par le dogmatisme sur le fond - elle vise principalement les arrondissements de droite pour atteindre son objectif de 40%, voire 60%, de logements publics - et l'amateurisme sur la forme - avec un ciblage arbitraire de parcelles soudainement grevées de prescriptions d’urbanisme qui piétinent la cohérence urbaine, la faisabilité des projets et le droit de propriété. Idéologie et bricolage Une fois acté le principe de viser les arrondissements de droite, l'Hôtel de Ville a pastillé au "pifomètre", sans visite de terrain ni connaissance du bâti existant : cours d'immeubles privées, inaccessibles et non cessibles, soudainement transformées en "espaces verts à créer" sur plan ; bâtiments en parfait état fléchés pour devenir des équipements publics, sans aucune étude de faisabilité ni consultation des propriétaires ; immeubles d'habitation occupés pastillés pour du logement social alors qu'aucune transformation réaliste n'est envisageable… Ce pastillage à l'aveugle pour accélérer à marche forcée la politique municipale du logement social plonge les propriétaires dans une profonde insécurité juridique. Certains découvrent le sort de leur bien en consultant… le site de la Ville ! Dans son rapport de juillet 2024 , la commission d'enquête publique avait pourtant fustigé l'opacité des critères de sélection des pastilles, avec de nombreuses prescriptions "mal justifiées ou difficilement applicables", édictées à l'aveugle, et suggéré la suppression d'une centaine d'emplacements réservés. Elle s'était fortement élevée contre la chasse aux sorcières visant les établissements privés catholiques. Plusieurs écoles avaient en effet été pastillées pour du logement social ou des équipements publics, sans que la Ville ait mesuré l'impact dévastateur sur leur fonctionnement. La levée de boucliers médiatique et politique fut telle qu'elle dut retirer ses pastilles en urgence. Épée de Damoclès financière Sous le vernis de l'ambition écologique et sociale, le PLUb est un document instable, truffé de contradictions. La commission d'enquête elle-même avait posé des conditions drastiques à son approbation, exigeant la suppression des pastilles non nécessaires, inadaptées, disproportionnées ou inopérantes et une clarification impérative sur les parcelles sensibles. Plus grave encore, l'enquête publique avait déploré un dialogue quasi inexistant avec les riverains impactés, réclamant une concertation digne de ce nom et une transparence des intentions. Face aux restrictions dans l'utilisation de leur propriété, les propriétaires ne restent pas les bras croisés : nombre d'entre eux font jouer leur droit de délaissement et exigent de la Mairie de Paris qu'elle achète sous 2 ans leurs parcelles réservées. En pastillant tous azimuts, non seulement la Ville a créé inutilement une insécurité juridique potentielle dont l'effet réel est de dévaloriser ipso facto les parcelles pastillées, mais encore elle se place sous une épée de Damoclès financière puisqu'elle n'a pas les moyens d'assumer une généralisation de l'exercice du droit de délaissement par les propriétaires pastillés. A fortiori en l'état dégradé de ses finances ! Une révision complète des pastilles Les Parisiens n'attendent pas de leur Ville un urbanisme dogmatique et amateur, mais un cadre lisible, stable et juridiquement sûr de la transformation de Paris pour les décennies à venir. Il convient donc de redonner au PLU parisien sa vocation première : être un outil réglementaire et stratégique qui trace les perspectives du Paris des années 2030-2040… et non une carte à corriger régulièrement ! C'est pourquoi il faut prévoir une révision complète de l'ensemble des pastilles, notamment celles pour la création de logement social, trop souvent inadaptées et disproportionnées. C'est la condition sine qua non pour regagner la confiance des Parisiens et des propriétaires. La prochaine majorité municipale devra l'assumer pour rebâtir, enfin, un urbanisme crédible, durable et partagé.
- Lettre ouverte à la Maire de Paris | Pour que la magie de Guignol renaisse sur la plus belle avenue du monde
" Nous vous demandons, Madame la Maire, de ne pas laisser mourir cette scène discrète. De lui redonner les moyens d’exister. Et de permettre à Guignol, encore et toujours, de faire rire les enfants de Paris et d'ailleurs ." LETTRE OUVERTE - Catherine LÉCUYER, Alexandre JARDIN, Jean-François LEGARET et Alain MALRAUX appellent la Maire de Paris à redonner au théâtre de Guignol les moyens d'exister pour transmettre " la joie simple du spectacle vivant, l'émotion d'un moment partagé, la magie d'un rideau qui se lève ". Madame la Maire, Il existe à Paris, niché dans un recoin des jardins des Champs-Élysées, un lieu modeste en apparence, mais infiniment précieux pour la mémoire collective des Parisiens : le théâtre de Guignol des Champs-Élysées. Ce petit théâtre de plein air, à deux pas de la place de la Concorde, du rond-point des Champs-Élysées et de l’Arc de Triomphe, n’a ni le classement patrimonial ni les fastes des grands monuments. Et pourtant, il est de ces petits joyaux discrets, joyeux, enracinés dans la tradition populaire parisienne que l’on n’a pas le droit de laisser disparaître. Il est de ces petits joyaux discrets, joyeux, enracinés dans la tradition populaire parisienne que l'on n'a pas le droit de laisser disparaître. Car ce théâtre a vu défiler des générations de jeunes enfants sur ses bancs de bois depuis… 1818 ! Il a éveillé des rires, suscité des émotions et transmis, à sa manière, une part de la culture populaire française. Guignol, ce personnage facétieux né au XIXe siècle, n’est pas qu’un divertissement pour enfants : il est un héritage, un trait d’union entre les âges, un théâtre populaire au sens noble du terme . Aujourd’hui, ce lieu s’efface doucement, à l’ombre des grands projets urbains et des priorités patrimoniales , sans que personne ou presque ne s’en émeuve. Les monuments célèbres bénéficient, à juste titre, de la vigilance d’amoureux du patrimoine, d’institutions et de mécènes. Le théâtre de Guignol, lui, n’a pour protecteurs que ceux qui s’en souviennent encore. Or le sort de ce théâtre n’est pas anecdotique. Chaque lieu, aussi modeste soit-il, participe à l’identité sensible d’une ville. Il est un révélateur : il montre ce qu’on perd, à force de vouloir réinventer Paris sans ses Parisiens. Le renoncement à ces petits lieux du quotidien affaiblit plus sûrement l’âme de la capitale qu’on ne veut bien le croire . Ce n’est pas seulement un rideau qui tombe. C’est une part de notre mémoire qui s’efface, doucement, silencieusement. Un Paris sans Guignol, c’est un Paris qui oublie ce qu’il est . Restaurer ce théâtre, c’est refuser cette amnésie organisée. C’est offrir un sursaut. Un Paris sans Guignol, c'est un Paris qui oublie ce qu'il est. Restaurer ce théâtre, c'est refuser une amnésie organisée. C'est offrir un sursaut. Nous vous écrivons aujourd’hui pour que ce théâtre ne disparaisse pas dans l’indifférence. Pour qu’il soit reconnu comme un élément vivant du patrimoine parisien . Pour qu’il retrouve un souffle, une programmation, une attention municipale. Sauver ce théâtre, ce n’est pas seulement restaurer quelques planches. C’est préserver un lien entre Paris et ses habitants. C’est transmettre à nos enfants ce que d’autres enfants, avant eux, ont reçu en héritage : la joie simple du spectacle vivant, l’émotion d’un moment partagé, la magie d’un rideau qui se lève . Nous vous demandons, Madame la Maire, de ne pas laisser mourir cette scène discrète. De lui redonner les moyens d’exister . Et de permettre à Guignol, encore et toujours, de faire rire les enfants de Paris et d'ailleurs. Signataires : Catherine LÉCUYER , conseillère du 8e arrondissement de Paris Alexandre JARDIN , écrivain et habitant du 8e arrondissement Jean-François LEGARET , président de la Commission du vieux Paris Alain MALRAUX , homme de lettres, dramaturge, traducteur et habitant du 8e arrondissement
- Réunion publique avec Thibault de MONTBRIAL : oui, la sécurité sera bien un enjeu des prochaines élections !
Plus d'une centaine de personnes ont participé au "Dialogue" que j'ai organisé jeudi 15 mai au Maresquier avec Maître Thibault de MONTBRIAL sur le thème "La sécurité sera-t-elle un enjeu des élections municipales à Paris ?". Avant de donner la parole à mon invité, j'ai souhaité partager quelques chiffres pour comprendre les tenants et les aboutissants de la situation . Si l'on met de côté la "parenthèse enchantée" des Jeux olympiques, pendant laquelle les moyens exceptionnels mobilisés par l’État ont permis de maintenir l’ordre public, la délinquance reste " structurellement élevée " dans la capitale , selon les propres mots du Préfet de police de Paris. Certains actes de délinquance explosent même ! Entre avril 2024 et avril 2025, d'après les statistiques de la Direction territoriale de la sécurité de proximité (DTSP) de la Préfecture de police de Paris, les vols à main armée ont augmenté de 60% à Paris, les violences physiques de 11% à Paris et de 21% dans le 8e arrondissement, les violences sexuelles de 19% à Paris et de 44% dans le 8e, les vols à la roulotte de 3% dans Paris et de 8% dans le 8e, les destructions, dégradations et incendies volontaires de 4% dans Paris et plus de 111% dans le 8e ! J'ai ici une pensée pour Lola, Philippine et Elias, lâchement assassinés. J'ai ici une pensée pour Claire GÉRONIMO, violée rue Vézelay en 2023 en plein après-midi. J'ai enfin une pensée pour la famille récemment victime d'une spectaculaire tentative d’enlèvement par la criminalité organisée au cœur de Paris dans le 11e arrondissement ! Ces chiffres confirment que le 8e arrondissement n'est pas en reste . Nous l’avons encore vu le 7 mai avec les nombreuses dégradations et violences qui ont été commises dans le quartier des Champs-Elysées à la suite de la victoire du PSG. Je suis moi-même régulièrement intervenue ces dernières années afin de demander un "plan Marshall" pour la sécurité dans le quartier Ponthieu. La France et Paris ont besoin d’un sursaut d’autorité et de civisme , pour en finir avec la banalisation de la délinquance, la multiplication des zones de non-droit et tous ces comportements qui empoisonnent la vie quotidienne des Parisiens. C’est dans ce contexte que j'ai souhaité inviter Maître Thibault de MONTBRIAL , dont l’expertise sur les questions de sécurité intérieure est largement reconnue et qui apporte une voix essentielle au débat public sur les enjeux régaliens en France. M. de MONTBRIAL est un acteur engagé dans la réflexion stratégique sur la sécurité publique. Il préside le Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure , le CRSI , qu'il a fondé, un think tank indépendant qui travaille sur les politiques publiques en matière de sécurité, de justice et de souveraineté. Ses analyses, souvent relayées dans les médias, sont toujours claires, argumentées, et reposent sur une connaissance fine du terrain et de l’appareil judiciaire. Il défend une approche lucide et républicaine des questions sécuritaires, tout en appelant à un renforcement des moyens alloués à la protection des citoyens. Avocat au barreau de Paris de profession, Thibault de MONTBRIAL est spécialisé en droit pénal et en sécurité intérieure . Il dirige un cabinet qui intervient notamment aux côtés des forces de l’ordre, des militaires et des victimes du terrorisme. Il a été l’avocat de nombreuses parties civiles dans les procès liés aux attentats terroristes les plus marquants survenus en France ces dernières années, parmi lesquels les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, l'attentat de Magnanville en 2016, l'attentat de Trèbes en 2018 au cours duquel est décédé le colonel Arnaud BELTRAME, l'attentat de la Préfecture de police de Paris en 2019 ou encore l’assassinat du professeur Samuel PATY en 2020. Je veux retenir de l'intervention de Thibault de MONTBRIAL et de ses réponses aux questions des participants les 10 principales observations, positions et recommandations suivantes : La sécurité ne devrait être ni de droite ni de gauche puisqu'elle est un besoin essentiel et prioritaire de tout être humain, à commencer d'ailleurs par les plus modestes qui en sont les premières victimes. L'explosion de la violence se caractérise par une violence qui se déclenche de plus en plus vite, avec une intensité de plus en plus élevée, pour des faits de plus en plus futiles . Il n'y a plus un seul endroit en France où l'on est en sécurité , même si l'insécurité est plus aiguë dans certains lieux. Paris est directement concerné par cette explosion de la violence compte tenu de la concentration de richesses, avec notamment une multiplication des enlèvements et des home-jackings. L'une des causes de cette explosion de la violence est "l'ubérisation" des équipes qui commettent ces violences à la "tâche" ou au "contrat" et pour quelques centaines ou milliers d'euros. La réponse pénale à la délinquance des jeunes doit être plus certaine, rapide et ferme , de sorte que le jeune délinquant rencontre une "butée" dès son 1er délit, avec une peine d'emprisonnement dès lors qu'il s'agit de violences et d'atteintes aux personnes. Il existe un lien de cause à effet entre l'immigration et la délinquance , comme les chiffres officiels l'attestent régulièrement. Le sondage commandé par le CRSI à l'Ifop en mars 2025 confirme que les maires des grandes villes de France tirent la sonnette d'alarme sur la sécurité. L'Etat doit maintenant " reprendre la main " en réaffirmant qu'il est seul dépositaire du monopole de la violence physique légitime. Il y a urgence ! Les citoyens français doivent eux aussi se mobiliser en ayant le courage de regarder lucidement l'évolution de la situation et de s'y opposer. Je tiens à remercier également Eric SCHAHL pour sa présence et son intervention au cours de notre réunion publique . Le Conseiller régional d'Île-de-France et Vice-président de la Commission sécurité a rappelé le volontarisme de la Région dans le domaine de la sécurité - qui ne relève pas directement de sa compétence. Valérie PÉCRESSE, Présidente de la Région Île-de-France, lui avait ainsi demandé en 2022 de mettre en place Île-de-France JusTIGe , l'Agence régionale des travaux d'intérêt général qui aide à lutter plus efficacement contre la récidive sur le territoire francilien. Eric SCHAHL a lui aussi insisté sur le fait que l'important dans une peine, tout particulièrement vis-à-vis des jeunes délinquants, est moins sa sévérité que sa certitude . A ma question "si vous étiez élu Maire de Paris, quelle serait votre première décision dans le domaine de la sécurité", Thibault de MONTBRIAL a répondu sans la moindre hésitation " armer la police municipale " . Je soutiens moi aussi l'armement létal (avec par exemple un revolver) de la police municipale pour sa sécurité et son efficacité. Avec le groupe Changer Paris, nous portons également une série de propositions concrètes et volontaristes, fondées sur les valeurs d’ordre, de justice et de responsabilité : Renforcer les effectifs de la police municipale . Généraliser les brigades d’intervention rapide , en capacité de traiter les urgences locales en temps réel. Densifier le réseau de caméras de vidéoprotection , y compris dans les bois de Boulogne et de Vincennes, où l’insécurité est réelle. Étendre l’intervention du GPIS (Groupement parisien interbailleurs de surveillance) à tous les arrondissements. Faire appel à des sociétés de sécurité privées pour surveiller les bâtiments sensibles ou publics et ainsi soulager les forces publiques. Plaider au niveau national pour des peines plus fermes et une tolérance zéro face à la délinquance du quotidien. Demander un durcissement de la politique migratoire , car insécurité et immigration illégale sont trop souvent liées.
- Affelnet : pour une refonte ambitieuse et équilibrée de la procédure après le jugement du Tribunal administratif
Une refonte ambitieuse d'Affelnet est nécessaire de sorte qu'une légitime discrimination sociale n'aboutisse plus à une inacceptable discrimination scolaire. Mise à jour du 21/05/2025 : le site web du Figaro a publié la tribune collective "Il faut réformer le logiciel Affelnet, dont les critères défient la logique et le mérite" , dont j'avais pris l'initiative auprès des élus de mon groupe Changer Paris. Les associations de parents d'élèves de six collèges parisiens - dont Chaptal, Condorcet et Gréard - ont obtenu gain de cause du Tribunal administratif de Paris qui a prononcé le 7 mai la suspension de l'exécution de la circulaire de la Rectrice de l'académie de Paris du 10 avril 2025 , laquelle précisait les procédures académiques d'orientation et d'affectation des élèves de collège vers les lycées à Paris pour la rentrée 2025. Ces associations avaient engagé une procédure de référé-suspension contre cette circulaire en plaidant l'absence de base légale de certains critères d'affectation (Indice de position social ou IPS, bonus, tirage au sort), l'opacité des règles (barème complexe, algorithmes non publiés), la violation du principe de loyauté administrative , tendant à l'arbitraire, et le défaut de concertation avec les associations de parents d'élèves. Après instruction accélérée de la requête selon une procédure contradictoire, le juge des référés a estimé qu'un doute sérieux pesait sur la légalité de la circulaire pour deux principales raisons : " la rectrice avait, par cette circulaire, modifié les districts de recrutement pour certains lycées de l’académie sans y associer le Conseil régional " et " la circulaire, diffusée avant la publication d’un prochain arrêté rectoral , n’avait pas respecté les prévisions de ce dernier ", notamment en ce qui concerne la zone de desserte des élèves de certains collèges. Je me réjouis de cette première victoire des associations de parents d'élèves dans leur combat pour faire entendre leur voix. Cette décision du Tribunal administratif de Paris doit maintenant être suivie d'une refonte ambitieuse de la procédure Affelnet, qui doit être plus équilibrée, de sorte qu'une légitime discrimination sociale n'aboutisse plus à une inacceptable discrimination scolaire ! L'ambition initiale de la plateforme Affelnet mise en place en 2021 était de favoriser la mixité sociale et scolaire, tout en facilitant l'affectation des collégiens dans les lycées publics, ainsi que sa transparence. Mais l'accès aux lycées de leur quartier est désormais devenu (quasi) impossible pour les collégiens des 1er, 2e, 3e, 4e, 8e, 9e et 17e arrondissements de Paris, en dépit d'excellents résultats scolaires, car ils ne bénéficient pas du bonus lié à l'IPS, comme c'est par exemple le cas pour les collégiens du 8e arrondissement qui souhaitent intégrer le lycée Chaptal ou le lycée Condorcet. La légitime recherche d'une plus grande mixité sociale et scolaire par la discrimination positive ne doit pas pour autant aboutir à la création d’une autre forme d'inégalité scolaire disproportionnée , ce qui est manifestement le cas lorsque certains collégiens ont accès à un large choix de lycées tandis que d'autres en sont de fait privés. L'impossibilité pour les collégiens scolarisés dans un établissement accueillant des élèves de milieu favorisé d'accéder aux bons lycées de leur quartier a aussi pour conséquence de stresser les parents et les élèves lancés dans une course à la sur-performance pour compenser l'absence du bonus de l'IPS, d'exercer une pression sur la notation des professeurs et de détourner vers le privé de plus en plus de bons élèves du public. De plus, si l'algorithme d'Affelnet utilise pour son calcul des critères géographiques, scolaires et sociaux, les résultats scolaires ne sont pris en compte que par tranches et non par points, avec des effets de seuil, comme l'ont rapporté des articles de presse , confirmant d’ailleurs l’opacité - persistante - de ce calcul algorithmique. J'avais moi-même défendu un vœu lors du Conseil du 8e arrondissement du 28 janvier 2025 pour que la Ville de Paris fasse améliorer la procédure Affelnet afin de restaurer une capacité de choix du lycée pour tous les collégiens dans leur quartier, en donnant plus de poids aux résultats scolaires dans son calcul algorithmique. Le 30 avril, j'étais aux côtés des associations de parents d'élèves pour demander la suspension de la circulaire du 10 avril 2025.
- Conseil du 8e arrondissement du 20 mai 2025 : je vous rends compte
Nous avons tenu mardi 20 mai 2025 notre 34e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. J'ai défendu deux vœux, posé une question orale et concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Sommaire PLUb : à peine adopté, le "pastillage" déjà corrigé Un "SPR" pour mieux protéger le Paris historique et patrimonial Réquisition du gymnase Roquépine : vigilance ! Pour que la magie de Guignol renaisse sur la plus belle avenue du monde La Ville de Paris doit respecter le droit d'accès des riverains à leur domicile avec leur véhicule Futures rues végétales et piétonnes : habitants et professionnels doivent être concertés PLUb : à peine adopté, le "pastillage" déjà corrigé La Mairie de Paris a pastillé à l'aveugle et dans l'opacité, puis elle n'a jamais daigné en informer les propriétaires d'immeubles grevés d'une servitude. Je suis d'abord intervenue lors de l'examen de la délibération 2025 DU 125 ayant pour objet une modification du Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) dont l'encre est à peine sèche . " Un certain nombre d’erreurs matérielles et d’appréciation entachent le PLUb approuvé " le 20 novembre 2024, introduisait la délibération. Mais, dans le 8e arrondissement, seul l'emplacement réservé pour du logement social du n°6 rue Cambacérès devait être supprimé. C'était évidemment très insuffisant ! C'est pourquoi j'ai proposé un amendement afin de supprimer les emplacements de bureaux ou d'habitations réservés par le PLUb dans le 8e arrondissement pour la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières. J'ai profité de cette intervention pour renouveler mon opposition de principe à ce fameux "pastillage" , à savoir le fait que la Mairie de Paris réserve des emplacements de bureaux ou d'habitations sur lesquels elle impose des servitudes d'urbanisme pour la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières. Ces servitudes portent directement atteinte au droit fondamental de propriété. Je les ai toujours dénoncées sur le fond pour leur incohérence et sur la forme pour leur arbitraire . Sur le fond, la Mairie de Paris dévalorise les immeubles, dissuade les rénovations nécessaires et oriente la transformation du marché de bureau vers l'hôtellerie. Sur la forme, elle a pastillé à l'aveugle et dans l'opacité, puis elle n'a jamais daigné en informer les propriétaires d'immeubles grevés d'une servitude. Ceci étant dit, j'ai tout de même voté symboliquement pour cette délibération puisqu'elle reconnaît des erreurs du "pastillage" et va dans le sens d'un premier "détricotage" du PLUb. Un "SPR" pour mieux protéger le Paris historique et patrimonial Le site patrimonial remarquable comprendrait les 7 premiers arrondissements de Paris, complétés à l'Est et à l'Ouest par les secteurs du périmètre UNESCO relevant des 8e, 12e, 13e, 15e et 16e arrondissements. Je me suis ensuite réjouie du projet de création d'un "site patrimonial remarquable" (SPR) "Paris, rives de la Seine" porté par la délibération 2025 DU 148 . Ce SPR comprendrait les 7 premiers arrondissements de Paris, complétés à l'Est et à l'Ouest par les secteurs du périmètre UNESCO relevant des 8e, 12e, 13e, 15e et 16e arrondissements. Selon le site du Ministère de la Culture, les SPR sont " les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public ". Je me réjouis de ce projet pour mieux protéger le Paris historique et patrimonial, lequel va dans le sens des propositions que la Ministre de la Culture Rachida DATI avaient formulées dans un entretien au Figaro en octobre 2024 . Je m'en réjouis car un SPR permet de définir finement les règles de protection du patrimoine dans des quartiers historiques, en disant clairement ce qu’il est possible et ce qu’il est impossible de faire. Il définit les édifices à conserver, ceux qu’il est possible de remplacer, éventuellement avec le même gabarit, et ceux qu’on peut détruire. Il permet aussi d’imposer la conservation des intérieurs - escaliers, caves, boiseries, etc - qui le méritent sans avoir à les protéger individuellement. Jusqu'à présent, seuls deux quartiers bénéficient de la protection d'un "plan de sauvegarde et de mise en valeur" (PSMV), ancêtre du SPR : le Marais et le quartier des ministères dans le 7e arrondissement. J'ai donc voté pour ce projet de délibération. Le périmètre du 8e arrondissement inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO (source : Mairie du 8e arrondissement). Réquisition du gymnase Roquépine : vigilance ! Depuis que la Maire de Paris a déclaré Paris "ville refuge" et "terre d'accueil", de plus en plus de Parisiens ne retrouvent plus leur rue ou leur équipement public. A l'occasion de l'examen de la délibération 2025 DJS 8 , j'ai évoqué l'énième occupation du gymnase Roquépine, une nouvelle fois réquisitionné pour du logement d'urgence . J'ai demandé à la Maire du 8e arrondissement de communiquer au public les informations dont elle dispose sur les motivations, le public, les modalités et la durée de cette nouvelle réquisition. J'ai aussi souhaité qu'elle rende publiques les mesures prises afin d'assurer la continuité d'activité des associations qui bénéficiaient jusqu'alors d'un créneau dans le gymnase. Dans le cas d'espèce, il s'agit d' une cinquantaine de jeunes en attente de reconnaissance de minorité relogés pour une durée d'un mois , jusqu'à début juin. Nous avons aussi voté 10 000 € de subventions, au titre de la quote-part du fonds d'animation locale attribuée au 8e, à 5 associations importantes de l'arrondissement : Accueil solidarité Saint-Augustin, l'AGF du 8e arrondissement, le Foyer de la Madeleine, Saint Vincent de Paul - accueil Ozanam la Madeleine et la Société nationale d'entraide de la médaille militaire). Pour que la magie de Guignol renaisse sur la plus belle avenue du monde ll y a urgence à redonner vie au théâtre de Guignol, indépendamment du projet de réaménagement global de l’avenue des Champs-Élysées. Mon premier vœu visait à ce que la Maire de Paris redonne vie, avant la fin de la mandature, aux marionnettes du théâtre de Guignol des Champs-Élysées . J'avais d'ailleurs écrit une lettre ouverte à la Maire de Paris sur ce sujet avec Alexandre JARDIN , écrivain et habitant du 8e arrondissement, Jean-François LEGARET , président de la Commission du vieux Paris, et Alain MALRAUX , homme de lettres, dramaturge, traducteur et habitant lui aussi du 8e arrondissement. Il est de ces petits joyaux discrets, joyeux, enracinés dans la tradition populaire parisienne que l'on n'a pas le droit de laisser disparaître. Un Paris sans Guignol, c'est un Paris qui oublie ce qu'il est. Restaurer ce théâtre, c'est refuser une amnésie organisée. C'est offrir un sursaut ! Depuis 2019, le théâtre de plein air du "vrai Guignol" aux Champs-Elysées, dans le square Marigny, est à l'arrêt . Depuis 1818, ses marionnettes avaient pourtant fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes Parisiens. Le théâtre de Guignol était devenu mondialement emblématique du petit patrimoine populaire parisien depuis la comédie policière "Charade" (1963), avec Cary GRANT et Audrey HEPBURN, puis la comédie d’aventure "La Grande Vadrouille" (1966), avec BOURVIL et Louis de FUNÈS. Depuis 2019, l’état du théâtre de Guignol se dégrade lentement mais sûrement , l’ossature et les boiseries de son "castelet" atteignant désormais un degré de pourriture qui devrait nécessiter une reconstruction à l’identique. La Direction de l'attractivité et de l'emploi (DAE) de la Ville de Paris a certes attribué en 2022 la concession du théâtre de Guignol à M. François ALLAIN, lequel guignoliste a déjà su redonner vie au théâtre de Guignol du square Saint-Lambert, dans le 15e arrondissement. Toutefois, la même DAE a suspendu cette concession depuis mai 2023, invoquant alors les travaux d’embellissement de l’avenue des Champs-Élysées en amont des Jeux Olympiques. Par ailleurs, la Maire de Paris n’a toujours pas rendu publique sa vision pour l'avenir des Champs-Élysées , notamment pour un réaménagement global de l'avenue, qu'elle a pu un temps présenter dans la continuité des 152 propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées" remises par le Comité Champs-Élysées en mai 2024. La proposition n°47 de cette étude "Réenchanter les Champs-Élysées" recommandait d'ailleurs de " relancer le Théâtre de Marionnettes en coopération avec la ville de Lyon ". Il y a donc maintenant urgence à redonner vie au théâtre de Guignol pour que renaisse la magie de ses marionnettes , indépendamment du projet de réaménagement global de l’avenue des Champs-Élysées qui sera finalement arbitré, et que les travaux du théâtre s’effectuent dans le cadre d’une restauration ou d’une reconstruction à l’identique. Je me suis réjouie du vœu de la majorité d'arrondissement relatif au financement de la rénovation du théâtre de Guignol du jardin des Champs-Élysées , vœu opportunément inspiré du mien. Pour ma part, je suis mue par le seul intérêt général des habitants du 8e arrondissement et c'est pourquoi j'ai soutenu et voté ce vœu de la majorité , sans la moindre réserve, tout en nous appelant collectivement à être vigilant à l'avenir pour que la Mairie de Paris ne diffère pas une nouvelle fois la remise en activité du théâtre en invoquant d'éventuels travaux de réaménagement global de la plus belle avenue du monde. Sur ce sujet comme sur de nombreux autres, je pense par exemple à l'accueil des propriétaires de chiens dans les espaces verts du 8e, au "pastillage" du PLU ou encore au Pass culture, je me félicite de jouer le rôle "d'aiguillon" de la majorité d'arrondissement : ma mobilisation pionnière permet souvent à la majorité de prendre conscience de l'urgence d'une situation et sert de catalyseur à sa mise en mouvement. J'ai enfin été heureuse d'apprendre que l'Adjointe à la Maire de Paris en charge notamment du patrimoine, Karen TAÏEB, veuille à son tour s'emparer du sujet . La Ville de Paris doit respecter le droit d'accès des riverains à leur domicile avec leur véhicule Nul riverain ne devrait encourir le risque d'une contravention pour un simple arrêt de chargement ou déchargement de son véhicule au droit de son domicile. Mon second vœu avait pour objet que la Ville de Paris respecte le droit d'accès des Parisiens à leur domicile avec leur véhicule. Nul riverain ne devrait encourir le risque d'une contravention pour un simple arrêt de chargement ou déchargement de son véhicule au droit de son domicile. C'est pourtant ce que certains habitants subissent. Des riverains de plusieurs voies du 8e arrondissement - par exemple le boulevard Malesherbes, dont les 200 places de stationnement ont été supprimées, la rue de Saint-Pétersbourg, où la circulation générale a été interdite dans le sens montant, etc. - se plaignent régulièrement, y compris encore récemment en Conseil de quartier, d'être verbalisés pour un simple arrêt de leur véhicule au droit de leur domicile pour le charger ou le décharger. Ces riverains sont verbalisés tantôt par des agents de la Police municipale physiquement présents sur le terrain, tantôt par des agents qui vidéo-verbalisent à distance, tantôt encore par des véhicules équipés d'un système à lecture automatique des plaques d'immatriculation (LAPI), et ce parfois en dépit de l'apposition d'un "disque riverain" - dont on se demande alors à quoi il sert... La jurisprudence administrative est pourtant constante : un Maire ne peut pas interdire à des riverains d'accéder à leur domicile en voiture, que ces riverains disposent, ou non, d'un garage ou parking . La 5e Chambre de la Cour administrative d'appel de Marseille a rappelé dans un arrêt n°20MA00591 du 16 mai 2022 qu'un Maire ne pouvait légalement interdire, de façon générale et en toute circonstance, l’accès par des véhicules au domicile des riverains, sans porter une atteinte excessive à leur liberté de circulation ainsi qu’à leur droit de propriété, dont le droit d’accès à leur domicile constitue un accessoire. De plus, la Mairie du 8e arrondissement a déjà accompagné des riverains dans la contestation et la demande d'annulation de l'amende qui leur avait été indûment infligée pour l'arrêt de leur véhicule au droit de leur domicile, en apportant les preuves de leur qualité de riverain. C'est pourquoi j'ai proposé que la Ville de Paris : rappelle sa position de principe sur le droit d'accès des Parisiens à leur domicile et la possibilité qui en découle pour tout riverain d'arrêter son véhicule au droit de son domicile pour le charger ou le décharger ; clarifie la doctrine de non-verbalisation de la Direction de la Police Municipale et de la Prévention (DPMP) concernant l'arrêt des véhicules des riverains au droit de leur domicile pour le charger ou le décharger ; harmonise la mise en œuvre opérationnelle de cette doctrine entre les différentes divisions territoriales de la capitale ; étudie la faisabilité technique et juridique du croisement des fichiers des plaques d'immatriculation et des riverains de sorte d'exclure leur véhicule de la possibilité d'être verbalisé lorsqu'il est à l'arrêt au droit de leur domicile ; mandate les Mairies d'arrondissement pour accompagner les riverains dans la contestation et la demande d'annulation de l'amende qui leur a été indûment infligée pour l'arrêt de leur véhicule au droit de leur domicile. Je regrette que la majorité d'arrondissement ait rejeté mon vœu . Les habitants qui attendaient une solution à leur problème apprécieront... Futures rues végétales et piétonnes : habitants et professionnels doivent être concertés Chaque quartier verra au moins 6 de ses rues être végétalisées et piétonnisées, soit en moyenne 1 rue sur 12 par quartier et donc environ 120 places de stationnement supplémentaires supprimées. Enfin, ma question orale adressée à la Maire du 8ème arrondissement concernait l'information et la concertation des habitants et des professionnels du 8ème arrondissement pour l'identification des rues qui seront végétalisées et rendues piétonnes suite à la votation du 23 mars 2025 . Bien que les électeurs du 8e arrondissement aient largement voté à 61,30% "contre" la végétalisation et la piétonnisation de 500 nouvelles rues dans Paris, réparties dans tous les quartiers, lors de la votation du 23 mars 2025, la Mairie de Paris a annoncé qu'elle lancerait à partir du mois d'avril, à l'échelle des arrondissements, un travail d'identification des rues, avant de réaliser les études de faisabilité, en vue de définir la programmation de l'ensemble des travaux dès 2025. Piétonniser 500 nouvelles rues, c'est supprimer 10 000 places de stationnement supplémentaires, alors que les automobilistes parisiens ont déjà des difficultés à stationner. Ma position de principe est la suivante : o ui, la végétalisation des rues de Paris est indispensable, mais non la piétonnisation ne l'est pas toujours . C'est pourquoi la végétalisation d'une "rue-jardin" ne doit pas systématiquement être couplée à sa piétonnisation . Evidemment, les Parisiens veulent plus de nature en ville . Les "rues aux écoles" sont d'ailleurs un indéniable succès plébiscité par la plupart des familles, avec au fil des réalisations moins d'inconvénients pour les riverains à mesure que la Ville de Paris acquérait de l'expérience pour ce type d'aménagement. Développer la végétalisation est une politique indispensable afin de lutter contre les îlots de chaleur. En revanche, végétaliser ne doit pas nécessairement passer par le développement de "rues-jardins" piétonnisées . Ce dispositif ne doit pas être "industrialisé" mais envisagé au cas par cas, en tenant compte des contraintes locales afin de préserver la mobilité dans les quartiers . Puisque les 500 nouvelles rues ont vocation à être réparties dans les 80 quartiers de Paris, chaque quartier verra au moins 6 de ses rues être végétalisées et piétonnisées, soit en moyenne 1 rue sur 12 par quartier, et donc environ 120 places de stationnement supplémentaires supprimées . C'est dire combien le projet de la Maire de Paris impactera directement ou indirectement tous les habitants et professionnels du 8e arrondissement, avec notamment des reports de circulation, des rallongements des temps de parcours, des suppressions de nouvelles places de stationnement, des rues gagnant ou au contraire perdant en tranquillité, etc. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement les mesures qu'elle comptait prendre pour faire valoir et prendre en compte par la Mairie de Paris le vote "contre" des électeurs de l'arrondissement ? Et, dans ces circonstances exceptionnelles, compte tenu de l'ampleur des impacts prévisionnels du projet, je lui ai aussi demandé les mesures tout aussi exceptionnelles qu'elle comptait prendre pour informer et concerter les habitants et les professionnels de l'arrondissement . Dans sa réponse, la Maire du 8e a indiqué que la Ville de Paris n'aurait pas encore commencé son travail d'identification des rues . Elle a précisé que 24 à 32 des 131 rues du 8e arrondissement seraient concernées, soit entre 18% et 24% des voies de l'arrondissement, et reconnu qu'il faudrait en conséquence concerter les habitants et les professionnels.
- Une vie dédiée à la liberté : entretien avec Alain MALRAUX, hommes de lettres et habitant du 8e arrondissement
J'ai eu le plaisir de m'entretenir avec Alain MALRAUX le 7 mai à son domicile de la rue de Miromesnil. J'ai eu le plaisir de m'entretenir avec Alain MALRAUX, homme de lettres, dramaturge et traducteur, le mercredi 7 mai, à son domicile de la rue de Miromesnil, dans le 8e arrondissement . Une conversation avec un esprit brillant, amoureux des arts et des lettres, qui fait écho au génie français à travers les âges. M. MALRAUX avait pris l'initiative de me contacter afin de me faire part de son soutien et de son souhait de s'associer à ma démarche pour sauvegarder le petit patrimoine populaire et redonner vie aux marionnettes du théâtre de Guignol des Champs-Elysées. Il a d'ailleurs cosigné la lettre ouverte à la Maire de Paris dont j'ai pris l'initiative avec Alexandre JARDIN , écrivain et habitant du 8e arrondissement, et Jean-François LEGARET , président de la Commission du vieux Paris. Nous échangeâmes d'abord, bien sûr, sur sa vie exceptionnelle . Né en juin 1944, Alain MALRAUX est le fils adoptif et l'ayant-droit de son oncle André MALRAUX. Son père biologique, Roland MALRAUX, demi-frère d'André, est mort en déportation pendant la Seconde Guerre mondiale. Élevé par son oncle André, Alain MALRAUX a mené une carrière qui est une " ode à la liberté ", pour reprendre la formule du Président de la République lorsqu'il le fît, récemment, chevalier de la Légion d'honneur. Il a travaillé comme producteur pour la télévision, notamment pour des émissions culturelles comme "Harmoniques" et "Demain à l'opéra". Il a été attaché culturel à l'ambassade de France à Rio de Janeiro. Passionné de théâtre, il est l'auteur de plusieurs pièces à succès. Il a également écrit des livres, dont Les Marronniers de Boulogne (prix Saint-Simon 1990) et L'Homme des ruptures (2016), un essai biographique sur André Malraux. Les Marronniers de Boulogne est un témoignage poignant et intime sur son enfance et son adolescence auprès de son oncle et père adoptif , André MALRAUX, durant les années où ils vécurent à Boulogne-Billancourt (1945-1962). Le livre offre un regard unique et personnel sur la vie quotidienne de l'auteur de La Condition humaine (1933) et des Antimémoires (1967) après la Seconde Guerre mondiale. Alain MALRAUX le dépeint comme un homme complexe, loin de l'image publique de l'intellectuel engagé et du ministre, à la fois sublime et vulnérable, capable de moments de génie et de faiblesses. L'ouvrage explore la dynamique familiale particulière créée par le remariage d'André MALRAUX avec Madeleine, la belle-sœur de sa première femme et mère d'Alain. Ensemble, ils élèvent leurs fils comme trois frères. Les deux aînés se tuent sur une route de Bourgogne un soir de mai 1961. Ne resta auprès auprès du grand écrivain que le plus jeune des trois garçons, Alain, qui fut moins son neveu que son fils adoptif et spirituel pendant plus de 20 ans. À travers ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, Alain MALRAUX mit en lumière l'influence profonde qu'a eue son père adoptif sur sa vie et sa vision du monde . Il raconte les conversations, les silences, les habitudes et les moments de complicité qui ont tissé leur relation si particulière. Les Marronniers de Boulogne est ainsi un récit sensible et éclairant sur la figure d'André MALRAUX vue à travers les yeux de son fils adoptif, offrant une perspective nouvelle et touchante sur l'homme derrière l'œuvre. Le livre a reçu le prix Saint-Simon en 1990, récompensant la qualité de ce témoignage. Nous échangeâmes ensuite sur l'avenir du théâtre de Guignol des Champs-Elysées . Alain MALRAUX lui-même garde de ce petit théâtre d'émouvants souvenirs d'enfant, de père et de grand-père. Lui aussi tient à ce que la magie de Guignol renaisse sur la plus belle avenue du monde. Il n'a pas hésité à mobiliser sa notoriété dans cette perspective. Alain MALRAUX apprécie aussi le bouillon de culture qu'est le 8e arrondissement , riche de ses lieux d'histoire, de ses savoir-faire d'excellence, de ses musées. Il est attaché à que nous sauvegardions et valorisions son patrimoine, libérions sa création et accompagnions son rayonnement pour remettre la culture au cœur des habitants de l'arrondissement. Enfin, M. MALRAUX me fit part des nombreux projets qu'il porte avec d'autres dans la perspective du cinquantenaire de la disparition d'André MALRAUX qui sera commémoré en 2026. Le programme prévisionnel sera à la hauteur de l'homme politique et intellectuel que fut son oncle et père adoptif. André, Alain et Gauthier MALRAUX à Boulogne en 1954. Madeleine, Alain, André et Vincent MALRAUX en 1956. Alain MALRAUX photographié par Germaine KRULL en 1962. Les Marronniers de Boulogne est un récit sensible et éclairant sur la figure d'André MALRAUX vue à travers les yeux de son fils adoptif, offrant une perspective nouvelle et touchante sur l'homme derrière l'œuvre. Alain MALRAUX est passionné de théâtre, y compris celui de Guignol. Il garde d'ailleurs d'émouvants souvenirs d'enfant, de père et de grand-père du théâtre de Guignol des Champs-Elysées. Alain MALRAUX est également un excellent pianiste. C'est le piano qui l'a d'ailleurs peut-être sauvé le 7 février 1962, lorsqu'une bombe de l'OAS explosa dans l'immeuble d'André MALRAUX, blessant grièvement une petite fille de 4 ans, Delphine RENARD, laquelle devint malgré elle le symbole des victimes du terrorisme. Discours du Président de la République Emmanuel MACRON à l'occasion de la remise de la légion d'honneur à Alain MALRAUX Monsieur le Premier ministre, Mesdames, Messieurs les ministres, Monsieur le Premier ministre, Cher Bernard, Monsieur le Président du Conseil constitutionnel, Madame la Sénatrice, Monsieur le Chancelier de l’Institut, Monsieur le Secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts, Mesdames et Messieurs, en vos grades et qualités, Chers amis, Alors, à mesure que l’on égrène la liste des destins célèbres ce soir, Philippe LABRO, Michel DRUCKER, Jean-Michel WILMOTE, Olivier NAKACHE, Éric TOLEDANO et Alain MALRAUX, c’est comme s’il retentissait le générique de Champs-Élysées sur tapis rouge au studio Gabriel. Naturellement, nous sommes à l’Élysée et c’est plutôt la Marseillaise qui rythmera dans nos têtes cet hommage de la Nation. Il n’en demeure pas moins que chacun le sent, ce soir est un soir de fête, fête de l’esprit, fête de la culture, fête populaire. Monsieur Alain MALRAUX, 11 juin 1944, en Corrèze. La veille, la division Das Reich a massacré les habitants d’Oradour. Ce jour-là, à la mairie de Dôme, ce jour-là, oui, deux femmes se présentent. La première, Josette, est la compagne d’André Malraux ; la seconde, Madeleine, professeure de piano au Conservatoire de Toulouse, a épousé Roland, frère du précédent. Roland a été arrêté. André, lui, se cache dans les maquis. Les deux femmes viennent déclarer la naissance d’un petit garçon à qui furent donnés cinq prénoms. Le premier : Montgomery, honneur au vainqueur d’El Alamein, et trois autres ensuite : André, Roland, Claude : prénoms de son père et de ses oncles. Le dernier, enfin, Alain. “À peine arrivé, en somme, j’étais déjà commémoratif” : c’est vous-même qui l’écrivez avec cet humour pince-sans-rire, plein d’autodérision, cet esprit élégant et mélancolique qui est le vôtre. Oui, à peine arrivé, vous étiez l’enfant d’un siècle fait de tragédie, d’héroïsme et de chagrin. Car ces cinq prénoms s’accolaient à un nom de légende, MALRAUX. Un nom comme un destin. MALRAUX, comme Roland, votre père, qui, avec ses deux frères, Claude et André, entrèrent en Résistance. Roland fut arrêté à Brive en mars 44, déporté en Allemagne et mourut un an plus tard, à l’âge de 33 ans. Claude, son petit-frère, arrêté à la tête d’un groupe de 80 résistants de Rouen, mourut lui aussi en déportation. Il avait 23 ans. MALRAUX, ce nom d’une fratrie indissoluble dans la Résistance. À l’heure où la Nation a rendu hommage, huit décennies après, à ses libérateurs, comme à Colmar, voilà 10 jours, ville libérée, entre autres, par cette brigade Alsace-Lorraine, commandée par le colonel Bergé, alias André Malraux. Je veux rendre un hommage particulier à ce dernier et à ses deux frères, Claude et Roland. Cher Alain, depuis toujours, vous veillez sur leur mémoire, enfant de cette tragédie qui fit de vous un orphelin dès la naissance. Un drôle d’orphelin, puisque fidèle à la promesse faite à Roland, son frère, André vécut avec votre mère, et de ce jour, vous considéra comme son fils, vous adoptant finalement. Commença ainsi une enfance dans le cercle des MALRAUX. Cercle formé par André, bientôt requis par ses responsabilités ministérielles, par votre mère Madeleine, qui vous transmit son amour du piano, par Florence aussi, votre complice éternelle. Florence Malraux, qui vous initia au souffle de la nouvelle vague, au grand air de Mai 68. Florence Malraux la révoltée, car comme vous l’écrivez, son père André fut le seul gaulliste à qui elle acceptait de serrer la main. Cercle familial pourtant marqué aussi par le deuil et le silence. Deuil des deux enfants d’André Malraux : Vincent et Gauthier. Vos deux grands-frère disparus dans un accident de voiture après la mort de leur propre mère. Violence et tragédie de ces années de déchirure française que toute la famille vivra dans sa chair quand, en 62, l’OAS fomenta un attentat contre le domicile familial. Crime qui blessa une jeune fille logée au rez-de-chaussée. Enfance marquée par le silence. Silence de cet hôtel particulier de Boulogne, meublé d’un piano, de quelques fleurs, d’un bureau d’écrivain, décor de votre musée imaginaire. Scène originelle d’une enfance extraordinaire où passaient Romain Gary, Maurice Schumann, François Sagan, Georges et Claude Pompidou. De ce nom, MALRAUX, oui, vous auriez pu être prisonnier. « L’art, a écrit André Malraux, c’est un anti-destin, un remède à la fatalité. » Alors, par l’art, par l’exercice infini de votre liberté, vous avez écrit votre anti-destin, car votre vie tout entière est une ode à la liberté. Liberté par la musique, le piano que vous pratiquez encore aujourd’hui, en apprenant, en écoutant, humble disciple d’Horowitz, silhouette de votre enfance dont vous avez traduit la biographie, le piano que jouait votre mère, Madeleine, et lorsqu’elle se produisait en concert, vous passiez le récital à trembler pour des fausses notes qui, bien sûr, n’arrivaient jamais. Liberté par l’opéra aussi, vous qui avez été de 1970 à 1974 producteur de deux émissions à l’ORTF, « Harmonique » d’abord, « Demain l’Opéra ». Vous transmettiez votre passion. Le théâtre, ensuite, peut-être la grande affaire de votre vie, en tout cas, l’une de vos patries. Vous avez écrit « Là où vous êtes ». Vous avez traduit de nombreux textes pour les planches, Strindberg parmi tant d’autres, pour une mise en scène en 2005 d’Hélène VINCENT. Le théâtre, surtout, vous le connaissez par cœur, de Britannicus à Anouilh, et vous en tenez toujours la chronique dans Service littéraire. La liberté, la liberté par la musique, la liberté par l’écriture. En 1978, alors que vous êtes attaché culturel à Brasilia, vous croisez la route de Jacques Chancel. Ce dernier vous met au défi. Si vous écrivez un livre sur MALRAUX, il vous présentera un éditeur. Et si le livre est édité, il vous invitera à Radioscopie. Vous vous exécutez. Mieux, vous achevez un ouvrage magistral, « Les marronniers de Boulogne », où, comme Proust, vous trouvez la langue pour ressusciter le temps perdu, l’enfance évanouie, les personnages qui, tels Swann, distillent une mélancolie sophistiquée. Vous-même, d’ailleurs, semblez appartenir en quelque sorte à cette tradition des Guermantes, celle des salons et de l’esprit où la conversation est érigée au rang des beaux-arts, et vous ne cesserez jamais de continuer ce fil de la littérature jusqu’au passage des grelots, tombeaux pour vos chers disparus : la littérature, le théâtre, l’écriture, les voyages. Oui. Les voyages, autres chemins de liberté. Alors le Brésil, donc. Mais vous partez aussi à New York, où vous porterez la flamme de la culture et de la création française. Et sous le patronage de Bernadette CHIRAC, vous créez en 2007 une scène théâtrale en Amérique. Et ainsi, entre la 5ᵉ Avenue et Central Park, purent résonner les tirades de Cocteau ou Yourcenar. Sur ces chemins de la liberté, un refus : la politique. Vous dites non à Jacques Chirac, maire de Paris, qui vous presse de travailler avec lui. La dernière fois, je le crois, que vous êtes venu à l’Élysée, c’était voilà 30 ans, pour célébrer l’entrée au Panthéon d’André Malraux, idée que vous aviez portée auprès du Président CHIRAC et de Pierre Messmer. 30 ans plus tard, votre famille s’est agrandie, une génération a passé, mais vous n’avez rien perdu de cette folle liberté qui est la vôtre. Parce que le meilleur remède à la fatalité, ce fut aussi d’inventer et d’inventer une famille pétrie de bonheur. Aujourd’hui, vos enfants sont là, Laurent, Céline, Anne, nourris de théâtre et de mots, Ils sont venus avec leurs enfants, avec leur mère, Priscilla, avec cette tribu qui n’a pour vous qu’affection. Cher Alain, vous citez souvent cette maxime de La Bruyère, “chercher seulement à penser et parler juste”. Vous en êtes. Et dans toutes ces décennies de création et d’engagement, vous avez pensé, parlé et écrit juste. Mais surtout, vous avez vécu libre. Alors, pour ce destin si singulier, pour cette vie au service de la littérature, de la création, de la musique et des arts, pour ce destin si français qui est le vôtre, je suis très heureux et très fier, au compagnonnage de ces dernières années, et ajoutant à tout le reste, de vous remettre les insignes de chevalier de la Légion d’honneur. Monsieur Alain MALRAUX, au nom de la République française, nous vous faisons chevalier de la Légion d’honneur.
- Entretien (Valeurs actuelles) | "Paris : Avec Anne Hidalgo, les fiascos se sont multipliés, résume Catherine Lécuyer (Changer Paris)"
Je soutiens Rachida Dati car c’est la mieux placée pour mettre un terme à un quart de siècle de mauvaise gestion socialo-communiste de Paris et permettre l’alternance politique à droite que les Parisiens attendent et méritent. ENTRETIEN. Catherine Lécuyer, conseillère Changer Paris du VIIIe arrondissement de Paris (Changer Paris) et soutien de Rachida Dati, expose les priorités du programme de la candidate en vue des élections municipales de 2026. Cet entretien est à retrouver en ligne sur le site web de Valeurs actuelles . Valeurs actuelles. La droite parisienne est aujourd’hui divisée en trois groupes (Changer Paris, proche de Rachida Dati ; Demain Paris, proche de Francis Szpiner et Union Capitale, réunissant des élus plus indépendants. Comment expliquez-vous une telle difficulté à moins d’un an des municipales ? Catherine Lécuyer. Oui, je soutiens Rachida Dati car c’est la mieux placée pour mettre un terme à un quart de siècle de mauvaise gestion socialo-communiste de Paris et permettre l’alternance politique à droite que les Parisiens attendent et méritent. Les divisions et le tout-à-l’égo sont donc d’autant plus incompréhensibles quand on connaît l’importance de ces enjeux. Il est plus que temps de dépasser les logiques d’ambitions personnelles et de se concentrer sur l’essentiel : redresser Paris. La réalité, c’est qu’il reste de moins en moins d’élus de droite dans la capitale. Si nous ne parvenons pas à unir nos forces, nous jouons avec le feu. Vous soutenez clairement Rachida Dati. Selon vous, quelle doit être sa priorité si elle devient l’an prochain le maire de Paris ? Assainir les finances ! Il faut un audit et mettre à plat les finances de la Ville. On a une dette exponentielle : 10 milliards d’euros fin 2025, quasiment 12 milliards fin 2026. La question de la mise sous tutelle de la ville revient très souvent quand je rencontre des Parisiens sur les marchés. Il y a le sentiment d’une dette qui augmente, des projets pharaoniques, des travaux partout, faits, refaits, défaits… C’est la gabegie à tous les étages ! Certes, les finances ne sont pas un sujet très « glamour », mais plutôt que vendre du rêve, il faut être sérieux. Avec Anne Hidalgo, les fiascos se sont multipliés. Dans le privé, une telle gestion se terminerait très mal. On pense aussi aux flots ininterrompus de subventions qu’offre la mairie de Paris à tant d’associations (280 millions d’euros par an). Que comptez-vous faire pour réduire cette dépense ? Une trop grande partie des subventions distribuées par la Ville sont sans rapport avec l’intérêt général des Parisiens, voire sont distribuées suivant des logiques idéologiques ou clientélistes.. C’est un travail colossal que d’en décrypter les attributions, ligne par ligne. Et c’est loin d’être transparent : tout est organisé de manière à noyer l’information. On vous demande souvent de voter ces subventions en bloc, regroupées sous des intitulés très vagues, comme la thématique « Solidarités ». Ce flou empêche tout véritable contrôle démocratique. Il faut alors mener une véritable enquête, tirer la pelote pour comprendre qui reçoit quoi, et pourquoi… Mais ce travail n’est pas toujours fait, faute de temps ou de moyens. Plus grave encore : il n’existe aucun bilan clair. Et le vote groupé pose parfois de vrais dilemmes. Si une association mérite un soutien au milieu de dizaines d’autres aux objectifs discutables, il devient impossible de la soutenir sans cautionner tout le reste. Autre grand chantier, la sécurité. Quelles sont vos principales propositions ? D’abord, une priorité : il faut armer la police municipale. Aujourd’hui, les policiers municipaux parisiens sont en première ligne et n’ont aucun moyen de se défendre, ce qui conduit à une grave crise d’attractivité du métier. La police municipale parisienne a beaucoup de mal à recruter. Cette situation l’empêche de monter en puissance. La police municipale, toute jeune à Paris, car elle n’a que quatre ans d’existence, est encore mal identifiée des Parisiens. Il faut aussi revenir sur certaines initiatives socialistes comme les salles de shoot. Rachida Dati tiendra bientôt une réunion publique à ce sujet. Si la droite veut gagner Paris, elle devra augmenter significativement son résultat dans les arrondissements de l’Est, aujourd’hui acquis à la gauche. Rachida Dati est-elle capable de parler à ces électeurs ? C’est, à mon sens, l’un des grands atouts de Rachida Dati. Elle a la capacité de parler à tout le monde. Elle est très appréciée dans son propre arrondissement, le VIIe, mais lorsqu’elle se rend dans les arrondissements du Nord ou de l’Est de Paris, elle ne laisse personne indifférent. Rachida Dati suscite de l’espoir chez de nombreux habitants, confrontés à un environnement urbain dégradé. Ces Parisiens paient le prix fort de l’abandon de l’espace public et d’une gestion municipale défaillante. Rachida Dati incarne la méritocratie républicaine et l’idée de responsabilité, chère à la droite, selon laquelle "quand on veut, on peut". Dans ses fonctions antérieures, elle a aussi su se mobiliser en faveur d’un sursaut d’autorité que j’appelle moi aussi de mes vœux pour Paris. Son appartenance au gouvernement n’est-elle pas un handicap ? Rachida Dati, prise par ses fonctions, n’a pas eu le temps de se rendre au dernier Conseil de Paris. La campagne commencera véritablement en septembre. La stratégie de Rachida Dati est claire : elle affirme, avec justesse, que Les Républicains ne gagneront pas Paris seuls, avec leurs petits bras musclés. Il faut faire preuve de pragmatisme. Que cela plaise ou non, nous ne pourrons remporter Paris qu’avec une grande alliance de la droite et du centre. La fenêtre de tir est étroite, c’est un trou de souris — mais il existe ! Face à nous, une gauche profondément divisée. Et, surtout, nous sentons une lassitude, une exaspération croissante chez les Parisiens. Ont-ils vraiment envie de repartir pour un nouveau mandat socialiste ou écologiste ? Je ne le crois pas. Rachida Dati a également raison de défendre la réforme de la loi PLM, qui encadre le mode de scrutin municipal à Paris. Cette réforme rendrait le système plus lisible, plus démocratique, plus respectueux du choix des électeurs. Changer de mode de scrutin à Paris, c’est enfin plus de démocratie et moins de clientélisme dans la capitale ! Comment comptez-vous empêcher l’aggravation du patrimoine parisien ? Paris ne sort pas de nulle part. Elle s’inscrit dans une histoire, un temps long qui lui donne sa profondeur et son identité. La beauté élève. Lorsqu’on évolue dans un environnement dégradé, négligé, on n’est pas tiré vers le haut, bien au contraire. Il est essentiel de défendre notre patrimoine. Le grand patrimoine, bien sûr – notamment le patrimoine cultuel – mais aussi le petit patrimoine, souvent oublié. Je pense, par exemple, au fameux théâtre de Guignol près des Champs-Élysées. Sous les mandats d’Anne Hidalgo, le patrimoine a été le grand oublié. Le logement, et notamment la gestion du parc social, est aussi un grand sujet de crispation pour beaucoup de Parisiens. Prenez l’exemple sidérant de la méthode dite du pastillage : il s’agit d’immeubles ou de parcelles cadastrales, appartenant à des propriétaires privés, qui ont été fléchés pour accueillir du logement social. Or, ces propriétaires ne sont même pas informés individuellement. C’est tout simplement hallucinant ! Certains découvrent, en passant chez le notaire, que la valeur de leur bien a considérablement chuté. La Ville de Paris semble cibler en priorité les arrondissements de droite, jugés trop bourgeois à son goût. C’est une atteinte manifeste au droit de propriété ! Nous ne sommes pas en URSS, même si l’adjoint au logement est ouvertement communiste… Un communisme assumé, qui avance sans complexe. J’espère que lorsque nous serons aux responsabilités, nous saurons faire preuve de la même fermeté – mais pour défaire ce qui a été fait en matière de logement. Le logement social à Paris coûte extrêmement cher. Est-il vraiment rationnel d’en construire avenue George V, avenue Matignon ou rue du Faubourg Saint-Honoré ? Ce n’est pas seulement coûteux pour la collectivité, c’est aussi pénalisant pour les locataires concernés : leur niveau de vie ne leur permet pas de vivre sereinement dans ces quartiers où le coût de la vie est particulièrement élevé. La politique du logement de la Maire de Paris est réduite au seul logement social et sa politique du logement social est quant à elle exorbitante, idéologique, contre-productive pour tous (y compris les logements sociaux qui ne sont plus rénovés…) et menée à marche forcée ! Dernier grand thème, les transports et la mobilité. La droite est-elle le parti de la voiture là où la gauche serait la défenseure des cyclistes ? Nous avons, par le passé, accordé une place excessive à la voiture. Une régulation était donc nécessaire, elle devait être engagée. Je suis évidemment attachée aux questions environnementales et je circule moi-même à vélo, ce qui me donne une certaine légitimité pour parler, notamment, des pistes cyclables. En matière de mobilité, il manque une vision d’ensemble : les conséquences du report de circulation n’ont pas été suffisamment anticipées. Mon leitmotiv, c’est de dire qu’une ville doit être un équilibre.
- Affelnet à Paris : stop à la loterie, place au vrai choix de lycée !
Les associations de parents d'élèves ont engagé une procédure de référé-suspension contre la circulaire du 10 avril 2025 fixant les règles d'affectation des élèves de collège vers les lycées pour la rentrée 2025. Après avoir moi-même défendu un vœu lors du Conseil du 8e arrondissement du 28 janvier 2025 pour que la Ville de Paris fasse améliorer la procédure Affelnet afin de restaurer une capacité de choix du lycée pour tous les collégiens dans leur quartier, en donnant plus de poids aux résultats scolaires, et encouragé à signer la pétition en ligne "Donnez-nous un vrai choix de lycée à Paris" lancée par des parents d'élèves du collège Condorcet, je me suis tenue le 30 avril aux côtés des associations de parents d'élèves de plusieurs collèges parisiens - dont Chaptal, Condorcet et Gréard - pour demander la suspension de la circulaire du 10 avril 2025 fixant les règles d'affectation des élèves de collège vers les lycées pour la rentrée 2025 . Les associations ont engagé avec leur avocat une procédure de référé-suspension contre cette circulaire et plaidaient devant le Tribunal administratif de Paris l'absence de base légale de certains critères d'affectation (Indice de positionnement social ou IPS, bonus, tirage au sort), l'opacité des règles (barème complexe, algorithmes non publiés), la violation du principe de loyauté administrative , tendant à l'arbitraire, et le défaut de concertation avec les associations de parents d'élèves. Pour paraphraser George Bernard SHAW, on compare souvent Affelnet à une loterie mais c'est une erreur car, à la loterie, on peut parfois gagner... Le juge des référés devrait prendre sa décision début mai après l'instruction accélérée de la requête et selon une procédure contradictoire.
- Point de vue | Violences sur les Champs-Elysées : STOP à la fatalité !
POINT DE VUE | Face à un désordre récurrent, l’État semble désarmé et les Parisiens se sentent abandonnés : Catherine Lécuyer appelle à rompre avec la fatalité et à restaurer l’autorité républicaine sur la plus emblématique avenue de France. Mercredi 7 mai, au cours de la soirée qui a suivi la victoire du PSG, de nombreuses dégradations et violences ont été commises, y compris sur des personnes dépositaires de l'autorité publique. A chaque match de football, victoire ou défaite, un même rituel s’installe sur l’avenue des Champs-Élysées : celui de la violence. Désormais, peu importe le score, peu importe l’équipe - il y a une constante, hélas, presque mécanique : affrontements, dégradations, vitrines brisées, véhicules incendiés, commerces fermés par crainte, riverains cloîtrés chez eux. La fête cède la place à la peur. Un rituel de "professionnels" Ce phénomène n’est plus marginal. Il est récurrent, prévisible, presque intégré au calendrier des matchs internationaux et nationaux. Et ce qui se joue sur "la plus belle avenue du monde" n’est pas seulement un problème de sécurité publique : c’est le reflet troublant de notre incapacité collective à faire respecter l’ordre républicain sur l’un des lieux les plus emblématiques de France. Les Champs-Élysées, vitrine du pays, miroir tendu au monde, sont devenus un exutoire pour des bandes organisées ou opportunistes, en tout état de cause des professionnels du désordre public, qui profitent de la confusion pour piller, casser, agresser. Il ne s’agit plus ici de débordements spontanés, mais d’un dévoiement assumé du rassemblement populaire, où le sport n’est qu’un prétexte, et la violence, un objectif. Une défaite sécuritaire et morale Et pourtant, le traitement médiatique de ces scènes s’avère discret, presque gêné. L’information existe, mais elle est reléguée, euphémisée, présentée comme une "dérive", quand elle est en réalité un symptôme durable d’un désordre que nous ne maîtrisons plus. Pourquoi cette pudeur face à des faits aussi graves ? Pourquoi ce silence gêné quand les images, elles, parlent d’elles-mêmes ? Cette retenue politique et ce silence médiatique ajoutent au sentiment d’abandon que ressentent les Parisiens, les commerçants, les forces de l’ordre elles-mêmes, confrontées à des scènes de chaos dans l’indifférence. La normalisation du désordre est une défaite morale autant que sécuritaire. Libérons-nous de la peur ! Faut-il se résoudre à ce que les Champs-Élysées, si souvent célébrés, deviennent l’avenue de la violence ritualisée, l’épicentre de notre impuissance républicaine ? Faut-il accepter qu’à chaque événement sportif, on doive "attendre les débordements", les "canaliser", les "encadrer", sans jamais les prévenir ni les empêcher ? Cela ne s’appelle pas une gestion de l’ordre, mais une reddition organisée. Il est temps de dire les choses. Il est temps que l’État affirme sa présence, sa fermeté et sa légitimité, en redonnant à cette avenue son rang, sa sécurité et son calme. Il est temps aussi que les médias cessent d’enrober la réalité. Car il n’y a pas de progrès possible sans lucidité, ni de paix durable sans courage. Les Champs-Élysées ne peuvent devenir un théâtre de violences ritualisées. Refusons que la peur s’installe au cœur de notre capitale ! Réclamons, simplement, l’ordre !
- Tribune collective | L'ONU vaut bien une messe !
Nous savions que Paris n'était que le moyen d'accéder à un niveau supérieur depuis 2022, lorsque l'édile décida de trahir sa promesse en se présentant à l'élection présidentielle. TRIBUNE - Pour les élus parisiens Catherine Lécuyer et Aurélien Véron, affiliés au groupe Changer Paris, Anne Hidalgo a instrumentalisé la capitale "refuge" pour en faire une ville marchepied. Alors que la presse révèle que la Maire de Paris vise désormais le poste de haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, son bilan laisse un goût encore plus amer. Nombre de Parisiens se demandent rétrospectivement si la capitale n'a pas été sacrifiée sur l'autel de son ambition internationale : Anne Hidalgo clôt-elle le chapitre d'un engagement pour Paris ou celui d'une instrumentalisation de la capitale à des fins carriéristes ? Une ville soi-disant refuge… Pendant deux mandats, la maire de la capitale s’est évertuée à faire de Paris une vitrine de l’idéologie sans-frontières. Paris, "ville refuge", Paris, "terre d’accueil". En théorie, c’était noble. En pratique, ce fut le chaos. Partout, l’improvisation a pris le pas sur la planification et le réel s’est vengé. Anne Hidalgo a voulu faire de Paris un symbole international, au point d’oublier qu’une ville est d’abord un lieu de vie pour ceux qui y habitent. Elle a vanté l’ouverture sans se soucier de ses conséquences concrètes : saturation des structures d'hébergement d'urgence, multiplication des campements sauvages partout dans la ville, familles migrantes abandonnées dans les rues, riverains excédés, services municipaux débordés, réquisition de bâtiments publics dans les arrondissements, aux dépens des activités quotidiennes des Parisiens, etc. En faisant miroiter un eldorado à ceux qu'elle prétendait aider, elle les a plongés dans une indignité tout aussi insupportable. Ironie ultime de cette gestion cynique : à l’approche des Jeux olympiques, ces migrants ont été discrètement évincés hors du périmètre touristique. A l'accueil médiatique a succédé le nettoyage silencieux avant l'arrivée des caméras du monde entier. Même la Gaîté lyrique, occupée pendant des semaines par des centaines de sans-abri, a fini par être évacuée dans l’urgence. Pendant ce temps, la Maire de Paris multipliait les interventions dans les instances internationales, les sommets climatiques, les tribunes dans la presse étrangère. Elle ne gérait plus la ville : elle préparait la suite. Aujourd’hui, la voilà candidate à l’ONU. Pour ceux qui ont observé son mandat de près, c’était cousu de fil blanc. Un véritable marchepied La politique d’Anne Hidalgo n’aura pas été une erreur de gestion mais un choix délibéré. Celui d’utiliser Paris comme une plateforme de son image, un laboratoire de ses expérimentations idéologiques, un marchepied professionnel. Nous savions que Paris n'était que le moyen d'accéder à un niveau supérieur depuis 2022, lorsque l'édile décida de trahir sa promesse en se présentant à l'élection présidentielle. Mais avec 1,75% des suffrages exprimés au 1er tour, plus lourde défaite de l'histoire des socialistes sous la Ve République, dont moins de 23 000 voix à Paris, soit à peine 2,17%, HIDALGO n'inspire manifestement plus confiance. Elle n'est plus à l'écoute des préoccupations des Parisiens et n'est plus présente sur le terrain. Elle défend d'autant moins bien leurs intérêts qu'elle n'a plus de vision et de projet pour Paris. Si son action est parfois saluée à l'international, c'est parce que de loin on voit le global, pas les détails, et que l'on profite des avantages sans subir le moindre des nombreux inconvénients. Que la capitale ressorte de ses deux mandats plus fracturée, plus sale, plus endettée, plus dangereuse, plus bétonnée, plus épuisée qu’elle ne l’a jamais été ne semble pas émouvoir celle qui se rêve désormais en figure morale planétaire. Mais si ce chapitre se ferme dans le désenchantement, une nouvelle page peut s’ouvrir pour Paris. En 2026, la ville aura l’opportunité de tourner la page de l’instrumentalisation politique, pour renouer avec une gestion de proximité, responsable, soucieuse du quotidien réel des habitants. Après un quart de siècle de socialisme municipal, les Parisiens auront la possibilité de choisir l'alternance politique. La droite et le centre ont la responsabilité de la rendre possible. Avec une ambition forte : redonner aux Parisiens un cadre et une qualité de vie synonymes de libertés et d'opportunités, non de contraintes. Il est temps que Paris redevienne une ville vécue, pas simplement projetée ! Catherine LÉCUYER , Conseillère du 8e arrondissement de Paris (Groupe Changer Paris), www.catherinelecuyer.fr Aurélien VÉRON , Conseiller de Paris élu de Paris Centre (Groupe Changer Paris), https://aurelienveron.fr Suite à ma récente tribune avec Aurélien VÉRON "L'ONU vaut bien une messe !", dans laquelle nous dénoncions qu'Anne HIDALGO ait instrumentalisé la capitale "refuge" pour en faire une ville marchepied, j'ai été invitée à participer à l'émission "Bienvenue en Île-de-France" sur Le Figaro TV, avec la présentatrice Victoire SIKORA, le journaliste Yves THRÉARD et l'eurodéputée française socialiste Emma RAFOWICZ, sur le thème "Mairie de Paris, un tremplin pour Anne Hidalgo ?".
- Théâtre de Guignol des Champs-Elysées : sauvegardons le petit patrimoine populaire et redonnons vie aux marionnettes !
Depuis 2019, le théâtre de plein air du "vrai Guignol" aux Champs-Elysées, à proximité du rond-point, est à l'arrêt . Son castelet se dégrade, lentement mais sûrement… Depuis 1818, il avait pourtant fait le bonheur de nombreuses générations de jeunes Parisiens ! Il était devenu mondialement emblématique du petit patrimoine populaire parisien depuis la comédie policière "Charade" (1963), avec Cary GRANT et Audrey HEPBURN, puis la comédie d’aventure "La Grande Vadrouille" (1966), avec BOURVIL et Louis de FUNÈS. Depuis 6 ans, qu'a fait la Mairie de Paris pour sauvegarder cet élément du petit patrimoine populaire parisien ? Depuis le temps d’une mandature, qu'a-t-elle fait pour redémarrer le spectacle vivant des Marionnettes des Champs-Élysées ? Devant tant d’immobilisme, je déposerai et défendrai moi-même un vœu lors du prochain Conseil du 8e arrondissement , le 20 mai, pour sauvegarder le patrimoine populaire de ce théâtre de Guignol et redonner vie aux marionnettes des Champs-Élysées. Dans l'attente, j'ai d'ores et déjà écrit un courrier dans ce sens à Mme Afaf GABELOTAUD , Adjointe à la Maire de Paris en charge des entreprises, de l’emploi et du développement économique.
- Pour un "choc de propreté" salutaire !
Pour un "choc de propreté" salutaire, la Mairie de Paris doit prendre ses responsabilités ! Au cours du dernier Conseil de Paris d'avril, David ALPHAND, Conseiller de Paris élu du 16e arrondissement, a levé un lièvre : la Maire de Paris n'investit dans la propreté que 314 des 573 millions € de recettes de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, préférant mobiliser le reste pour combler ses déficits chroniques... Un "choc de propreté" est pourtant indispensable ! Je suis aujourd'hui dans un secteur du 8e qui témoigne lui aussi de la saleté généralisée dans l’arrondissement et la capitale . Depuis 2014, sous l'ère HIDALGO, Paris sombre dans la crasse et les travaux anarchiques , en raison d'un manque de volonté politique, d'une gestion budgétaire désastreuse et d'un management inefficace. Les agents municipaux sont démobilisés, certains Parisiens en sont réduits à nettoyer eux-mêmes leurs rues et de plus en plus de touristes sont frappés du "syndrome de Paris" ! Les Parisiens en ont assez ! Les Jeux Olympiques ont prouvé qu'un Paris propre est possible, à condition de le vouloir . Il est temps d'agir : renforçons le civisme, verbalisons les incivilités, mais exigeons surtout que la Mairie de Paris prenne ses responsabilités ! Pour un "choc de propreté" salutaire, il faut que la Mairie de Paris : Renforce les moyens , avec plus de ressources matérielles et humaines pour les services de la propreté. Réorganise les services , avec des horaires flexibles et une réactivité accrue. Donne plus de pouvoir aux Maires d'arrondissement , avec une autorité renforcée sur les services déconcentrés. Augmente les dotations , avec des enveloppes "souplesse propreté" plus généreuses. Accélère l'accès aux données , avec des indicateurs localisés et l'utilisation de l'IA pour optimiser les services. Et, enfin, privatise la collecte des ordures dans tous les arrondissements parisiens. Il est trop tard pour Mme HIDALGO pour bien faire. Mais dès 2026, grâce à l'alternance politique à droite que j'appelle de mes vœux, une nouvelle politique de la propreté verra le jour . Alors, ensemble, changeons Paris et rendons à notre capitale et aux Parisiens la propreté qu'ils méritent !
- L'essentiel du Conseil de Paris d'avril 2025 - en moins de 5 minutes
L'Hôtel de Ville de Paris vu depuis la place de l'Hôtel de Ville. Le dernier Conseil de Paris s'est tenu du mardi 8 au vendredi 11 avril. Je veux ici vous rendre brièvement compte des débats et sujets les plus emblématiques à l'ordre du jour . Loi PLM : de quoi les opposants ont-ils peur ? Alors que 91% des Parisiens sont favorables à une évolution du mode de scrutin des élections municipales à Paris afin de pouvoir élire directement leur Conseil municipal , la majorité socialo-communiste du Conseil de Paris n’en a pas moins adopté un vœu de l'Exécutif pour s'opposer à la réforme de la "loi Paris-Lyon-Marseille", un vœu voté avec le soutien de certains Conseillers de Paris du 8e arrondissement - seuls élus de droite à soutenir ainsi Mme HIDALGO. Ces opposants préfèrent-ils le confort du cliéntélisme aux exigences de la démocratie ? Aux Sénateurs maintenant d'en débattre à compter du 3 juin. Chrétiens d'Orient : protégeons la diversité religieuse en Orient ! En refusant d'accorder la citoyenneté d'honneur aux Chrétiens d'Orient en Syrie proposée par les élus de droite, tout en laissant son allié écologiste défendre un vœu pour l'accorder aux victimes civiles de la bande de Gaza, de Cisjordanie et du Liban, un vœu heureusement rejeté grâce aux élus du groupe Changer Paris, la Maire de Paris a confirmé qu'elle avait l'indignation et la solidarité sélectives . Protéger les Chrétiens d'Orient en Syrie, c'est-à-dire protéger une minorité religieuse persécutée et la diversité religieuse, c'est pourtant garantir un certain vouloir vivre ensemble au Proche-Orient qui ne devrait jamais faire les frais d'un double standard. Occupation illégale de la Gaîté Lyrique : élus et associations doivent rendre des comptes L'occupation illégale de la salle de spectacle par des clandestins pendant plusieurs mois n'a évidemment pas été rendue possible par l'opération du Saint Esprit ! Loin d'être spontanée, cette occupation a été organisée par des associations proches de la Mairie de Paris et soutenue par des élus de la majorité municipale . En conséquence, avec les élus du groupe Changer Paris, nous souhaitons que les premières ne puissent plus bénéficier du moindre euro de subvention publique et que les seconds soient fermement sanctionnés par les Parisiens dans les urnes en 2026. Non à l'exploitation cynique de la détresse des migrants ! Les élus du groupe Changer Paris ont voté contre la subvention de 100 000 € à l'ONG SOS Méditerranée . Quoique incompétente dans le domaine migratoire et sachant pertinemment que l'Etat n'a ni moyens ni solutions supplémentaires à allouer à cette politique, la Maire de Paris déclare régulièrement la capitale "ville ouverte" pour l'immigration. Résultat : les campements se multiplient sur certains axes, les rives de la Seine, le long du périphérique, etc . En aggravant sciemment un problème pour lequel ni elle ni l'Etat n'a de solution, la Ville exploite la détresse des migrants afin de faire flèche de tout bois pour attaquer politiquement le Gouvernement via la mise en cause de l'État. Un cynisme sans borne ! Subventions des associations : vite, un coup de balai ! Parmi les milliers de récipiendaires des près de 300 millions € de subventions accordés chaque année par la Mairie de Paris, de trop nombreuses associations ont un objet social très éloigné, voire sans le moindre rapport, avec les besoins des Parisiens et l'intérêt général de Paris. La Chambre régionale des comptes avait par exemple pointé en 2019 le périmètre flou de la coopération décentralisée et de l'action internationale de la Ville de Paris. N'y allons pas par quatre chemins : des centaines de subventions soutiennent des associations politiquement et / ou idéologiquement proches de la majorité municipale. Le temps est venu de donner un grand coup de balai dans ce système clientéliste , en supprimant les subventions inutiles, en réduisant les subventions aux bénéficiaires manifestement militants, en renforçant la transparence et le contrôle de la bonne utilisation par les associations des crédits budgétaires qui leur sont alloués. Unanimité pour renforcer la lutte contre les salons de massage abritant de la prostitution Lors du Conseil du 8e arrondissement du 25 mars, j'avais moi-même défendu un vœu pour que la Ville de Paris s'appuie sur la volonté exprimée par le Gouvernement - " tolérance zéro " et " fermeture de 100 % des salons de massage " - pour être force de proposition auprès de l'Etat et de la Préfecture de police de Paris afin de renforcer la lutte contre les salons de massage dissimulant de la prostitution. Je me félicite par conséquent de l'adoption à l'unanimité du Conseil de Paris du vœu de Geoffroy BOULARD allant dans le même sens. Je me réjouis même que les Conseillers de Paris élus du 8e arrondissement aient changé d'avis entre mars et avril ;-). Mme HIDALGO continue de cramer la caisse ! Avec la Maire de Paris, tout explose, les dépenses, les impôts, la dette... Seules diminuent la qualité du service municipal rendu (sécurité, propreté, etc.) et les "bonnes" dépenses, celles des véritables investissements d'avenir pour les Parisiens ! A telle enseigne que David ALPHAND, Conseiller de Paris élu du 16e arrondissement, a levé un lièvre : l'édile n'investit dans la propreté que 314 des 574 millions € de recettes de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères , préférant mobiliser le reste pour combler ses déficits chroniques. A. HIDALGO a par conséquent le maniement facile de la matraque fiscale, notamment vis-à-vis des propriétaires parisiens avec ses hausses - sans crier gare - de la taxe foncière et des frais de notaire . Dans ces circonstances caractérisées par une hausse considérable de la pression fiscale et une baisse alarmante de la qualité de vie, nombre de Parisiens font le choix de quitter la capitale. Une capitale attractive ET vivable Si Paris doit être attractive pour les activités du tourisme et des loisirs, la capitale doit d'abord et avant tout être vivable pour ses habitants. Or, aujourd'hui, des quartiers emblématiques voient leurs commerces de proximité disparaître et leurs transports en commun saturés par le surtourisme, les cafés et les bars . Pour un tourisme et des loisirs durables, qui ne scient pas la branche de la "vie parisienne" sur laquelle ils sont assis, la Ville doit préserver la qualité de vie des habitants, en élaborant une stratégie de répartition des flux touristiques et en trouvant le juste équilibre entre le dynamisme des bars-restaurants et le respect du droit au calme des riverains. Notre-Dame de Paris : une nouvelle promesse trahie ? La Maire de Paris aurait-elle trahi une nouvelle promesse, celle de contribuer à la rénovation de Notre-Dame formulée au lendemain de l'incendie de 2019 ? Pour que les Parisiens en aient le cœur net, A. HIDALGO doit maintenant communiquer de façon transparente sur l'utilisation des 50 millions € promis pour le réaménagement des abords de la cathédrale : quel est le projet final, le calendrier des travaux et l'échéancier d'engagement des sommes promises ? La gauche troque ses valeurs contre des voix La Maire de Paris s'est trouvée bien embarrassée lorsque les élus de droite, notamment David ALPHAND , ont demandé aux membres écologistes de sa majorité municipale s'ils comptaient franchir la ligne rouge d'une alliance électorale avec LFI aux prochaines élections municipales. Pour les écolos parisiens, des voix valent manifestement bien un renoncement et une compromission avec des candidats islamo-gauchistes, anti-républicains, communautaristes et démagogiques à souhait . C'est une honte !