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- Newsletter - mai 2023 | L'essentiel de mon actualité d'élue
Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue (actions, positions et propositions) au cours des dernières semaines. Au sommaire, notamment, la volonté de Mme HIDALGO de privatiser notre périphérique , notre Conseil du 8e arrondissement du 22 mai, la liste exclusive des 97 emplacements réservés dans le cadre du nouveau Plan local d'urbanisme (PLU) bioclimatique de Paris pour la création de logements sociaux dans le 8e, les premiers aménagements de la rue de Saint-Pétersbourg , les prochaines assemblées plénières des Conseils de quartier , la dégradation des finances publiques parisiennes . Sans oublier les rubriques "Le chiffre", "Le saviez-vous ?" ou "L'image". Pour ne rien manquer de mon actualité, je vous invite à suivre mes différents canaux de communication numérique - le site , la page Facebook , le compte Instagram , le profil LinkedIn , le compte Twitter et la chaîne Youtube . Je vous invite à les suivre en vous abonnant et en les partageant autour de vous - dans vos familles, à vos amis, entre collègues, et plus largement à tous ceux qui, dans vos divers réseaux, peuvent avoir de la sympathie pour nos actions et nos idées. Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition . Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas enfin à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) LES ACTUALITÉS Pour le périphérique, de la concertation, Mme HIDALGO ! J'avais déjà pris position contre le "projet de voie dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis sur le boulevard périphérique" , ainsi que sur la réduction de la vitesse de 70 à 50 km/h, un projet de "privatisation" partielle de la voie circulaire porté par la seule Maire de Paris qui interroge une nouvelle fois sur sa politique de la mobilité... Lire la suite Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 : je vous rends compte Nous avons tenu lundi 22 mai notre 21e Conseil du 8e arrondissement de la mandature (2020-2026) . Le menu était "copieux", avec un nouvel usage discutable de la dénomination des voies publiques, la privatisation souhaitable de la collecte des ordures ménagères après les trop nombreuses semaines de grève du mois de mars, l'indispensable sécurisation de la piste cyclable des Batignolles, l'actualité du programme de construction de l'opération au 25-27 rue de Constantinople, l'attribution aux scolaires de billets pour les JO de Paris 2024, sans oublier le "plat de résistance" : la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) de Paris, avec entre autres la politique d'accélération à marche forcée du logement social dans la capitale en général et dans le 8e arrondissement en particulier. Lire la suite Exclusif PLU: la liste des 97 emplacements réservés pour la création de logements sociaux dans le 8e Au terme de deux années de concertation, nous entrons enfin dans la dernière phase de la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) en vigueur depuis 2006, qui doit aboutir à la finalisation et à l'adoption du futur "PLU bioclimatique de Paris" . Du 6 au 9 juin, le Conseil de Paris va arrêter le projet de futur PLU. Le texte fera ensuite l'objet d'un ensemble de consultations prévues par le Code de l'urbanisme (État, Autorité environnementale, Région Île-de-France, Métropole du Grand Paris, Chambres consulaires, Île-de-France Mobilités, etc.). Puis il sera soumis à une enquête publique début 2024. Enfin, le PLU bioclimatique sera approuvé par le Conseil de Paris au 2nd semestre 2024. Lire la suite Premiers aménagements de la rue de Saint-Pétersbourg : et vous, qu'en pensez-vous ? Je ne reviendrai pas ici sur mes réserves générales vis-à-vis de la politique de mobilité et des déplacements de la Mairie de Paris , ni sur les modifications incessantes des plans de circulation que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer à plusieurs reprises. Mais parce que les premiers aménagements de la rue de Saint-Pétersbourg sont "provisoires", je veux en signaler à temps certains "défauts" afin de pouvoir les faire corriger dans l'aménagement "définitif" . Des riverains m'ayant interpellée à leur suite, je me suis donc rendue sur place pour apprécier la situation et constater les premiers effets des aménagements pour apaiser et sécuriser la rue de Saint-Pétersbourg. Les effets d'autres aménagements en cours dans le secteur devront aussi être évalués : je pense notamment aux aménagements cyclables rue d'Amsterdam et rue de Londres, ainsi qu'à l'aménagement de la sortie du métro Liège. Lire la suite Assemblées plénières des Conseils de quartier : en juin, faites entendre votre voix ! Les prochaines assemblées plénières des sept Conseils de quartier du 8e arrondissement se tiendront du 13 au 29 juin. Qu'ils soient transversaux et communs à la plupart des Conseils de quartier, ou au contraire spécifiques et propres à chacun d'entre eux, les enjeux locaux sont nombreux. Autant de raisons pour lesquelles je vous encourage à participer à ces réunions publiques des Conseils de quartier , instances emblématiques de la démocratie locale participative, afin de vous tenir informés des projets en cours et à venir de la Mairie de Paris et de la Mairie du 8e arrondissement dans votre quartier, ainsi que pour faire connaître et valoir vos besoins, vos attentes et vos positions sur tel ou tel dossier ou projet. Lire la suite Il faut assainir d'urgence les finances publiques à Paris ! Contrairement à ce que voudrait faire croire la communication "méthode Coué" de l'Hôtel de Ville, les finances publiques de Paris ne sont pas saines . La structure du budget des collectivités locales est pourtant réputée plus saine que celle de l'État, puisqu'elles ont l'obligation d'équilibrer leur budget de fonctionnement et ne peuvent emprunter que pour financer leurs investissements… Mais les finances parisiennes se sont beaucoup dégradées depuis 2014 et l'élection de Mme HIDALGO ! Lire la suite LE CHIFFRE C'est le nombre des parcelles de terrain du 8e arrondissement qui font l'objet d'une prescription d'urbanisme dans le projet de PLU bioclimatique et sont réservées pour la création de logements sociaux. Dans la terminologie de l'Hôtel de Ville, ce fléchage des parcelles est qualifié de "pastillage". LE SAVIEZ-VOUS ? Grâce à l'active entremise de l'association des Amis de Saint-Augustin, la paroisse Saint-Augustin a obtenu de la Mairie de Paris qu'elle contribue à hauteur de 2 M€ au ravalement de la façade ouest du transept et à la restauration des toiles de Bouguereau de la Chapelle Ouest. La campagne de dons 2023 continue. L'IMAGE Sculpté par Henri BOUCHARD (1875-1960) pour évoquer la vie de Saint Pierre en bas-reliefs et haut-reliefs, le tympan enfin restauré de l'église Saint-Pierre de Chaillot vient d'être inauguré. L'église de style romano-byzantin, dont l'ossature est en béton armé et le revêtement en pierre, a été bâtie de 1933 à 1938 sur l'avenue Marceau, mitoyenne des 16e et 8e arrondissements, d'après les plans de l'architecte Émile BOIS (1875-1960). Son intérieur est orné de fresques peintes sur béton par Nicolas UNTERSTELLER (1900-1967). L'AGENDA Les prochaines assemblées plénières des sept Conseils de quartier du 8e arrondissement se tiendront du 13 au 29 juin : Hoche-Friedland : le mardi 13 juin à 19h à l'école Louis de Funès Monceau : le jeudi 15 juin à 19h à l'école Monceau Saint-Augustin : le lundi 19 juin à 19h30 en Mairie du 8e arrondissement Europe : le jeudi 22 juin à 19h à l'école Moscou Triangle d'Or : le lundi 26 juin à 19h à l'école Robert Estienne Elysée-Madeleine : le mercredi 28 juin à 19h à l'école Surène Saint-Philippe du Roule : le jeudi 29 juin à 19h à l'école Paul Baudry Le prochain Conseil du 8e arrondissement, le 22e depuis le début de la mandature 2020-2026, se tiendra le mardi 20 juin à 19h en Mairie du 8e arrondissement. La séance du Conseil est publique et ouverte à tous.
- Pour le périphérique, de la concertation, Mme HIDALGO !
J'avais déjà pris position contre le "projet de voie dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis sur le boulevard périphérique", ainsi que sur la réduction de la vitesse de 70 à 50 km/h, un projet de "privatisation" partielle de la voie circulaire porté par la seule Maire de Paris qui interroge une nouvelle fois sur sa politique de la mobilité... Autant je comprends parfaitement que l'Etat et la Ville de Paris se soient engagés, le temps de la durée des JOP de Paris 2024, à réserver des "voies olympiques" prioritaires sur le boulevard périphérique et les autoroutes franciliennes, afin de faciliter les déplacements des athlètes, des officiels et des secours vers, et depuis, les sites de compétition. Autant je comprends moins que la Maire de Paris veuille ensuite, une fois les JOP terminés, transformer ces voies "olympiques" en voies "dédiées". "Privatiser" une voie et réduire une nouvelle fois la vitesse sur le "périph", qui compte chaque jour environ 1,5 million de trajets, c'est prendre le risque de congestionner encore un peu plus une boucle de circulation déjà de moins en moins rapide... Quel est par ailleurs l'intérêt d'abaisser la vitesse maximale autorisée à 50 km/h alors que la vitesse moyenne en heure de pointe se situe entre 30 et 45 km/h ? Je persiste et signe la tribune intitulée "Pour le périphérique, de la concertation, madame Hidalgo !" lancée par les élus Vincent JEANBRUN et Rachida DATI, respectivement Maire de L'Haÿ-les-Roses et Maire du 7e arrondissement de Paris. Cosignée par près de 1 800 élus franciliens, cette tribune a publiée dans Le Journal du Dimanche du 28 mai (lire la tribune en ligne sur le site du JDD ou ci-dessous). Dans cette tribune, nous protestons énergiquement contre le fond et la forme de la nouvelle tentative de Mme HIDALGO de passer en force sur un projet structurant pour la mobilité parisienne et francilienne, ce que son Premier adjoint assume au demeurant toute honte bue dans un entretien au Parisien, sans la moindre concertation préalable avec les parties prenantes, notamment les élus franciliens, ni la moindre étude d'impact, non seulement sur la pollution, contre laquelle nous devons bien sûr tous lutter, mais aussi sur les inévitables rallongements des temps de parcours et reports de circulation, et ce en dépit des vives inquiétudes exprimées par les Parisiens et les Franciliens. Pour lutter efficacement contre les pollutions atmosphériques et sonores du périphérique, des alternatives existent pourtant, notamment la couverture partielle du boulevard, la généralisation des revêtements silencieux et les murs antibruit. Le financement de la couverture du périphérique pourrait être assuré par la vente des terrains adjacents. Quant aux tunnels et aux murs antibruit, ils n'isolent qu'un tiers de la longueur du périphérique alors que plus de 100 000 personnes sont immédiatement riveraines des voies. Enfin, les nuisances sonores du périphérique résultent principalement du roulement (le bruit des roues sur l'asphalte) et du surrégime des moteurs observé à faible vitesse, lors des ralentissements. D'après un rapport publié en mars 2020 par le cabinet Roland Berger et Kisio, les habitants de Paris représentent environ 20% des usagers du périphérique, les habitants de la petite couronne, vivant à proximité de l'infrastructure, en étant les principaux utilisateurs. "La raison d'être de ce boulevard périphérique est d'améliorer la circulation dans la région parisienne, et en particulier aux limites de Paris." (Pierre MESSMER, Premier ministre, le 25 avril 1973, lors de l'inauguration du dernier tronçon du boulevard périphérique, entre la Porte Dauphine et la Porte d'Asnières) Enfin, mobiliser les ressources humaines et matérielles qu'exigeraient le contrôle et la verbalisation des nouveaux usages sur l'éventuelle "voie dédiée" du périphérique, ce serait déshabiller Pierre pour habiller Jacques, alors que nombre d'arrondissements, et notamment le 8e arrondissement, réclament de longue date davantage de moyens pour vidéo-contrôler et vidéo-verbaliser certains usages dangereux de la route et de l'espace public.
- Premiers aménagements de la rue de Saint-Pétersbourg : et vous, qu'en pensez-vous ?
Merci d'avance de bien vouloir répondre à notre enquête de satisfaction anonyme et sans collecte de données . Pour de plus amples commentaires, observations et suggestions, vous pouvez m'écrire à l'adresse contact@catherinelecuyer.fr. Je ne reviendrai pas ici sur mes réserves générales vis-à-vis de la politique de mobilité et des déplacements de la Mairie de Paris , ni sur les modifications incessantes des plans de circulation que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer à plusieurs reprises. Mais parce que les premiers aménagements de la rue de Saint-Pétersbourg sont "provisoires", je veux en signaler à temps certains "défauts" afin de pouvoir les faire corriger dans l'aménagement "définitif" . Des riverains m'ayant interpellée à leur suite, je me suis donc rendue sur place pour apprécier la situation et constater les premiers effets des aménagements pour apaiser et sécuriser la rue de Saint-Pétersbourg. Les effets d'autres aménagements en cours dans le secteur devront aussi être évalués : je pense notamment aux aménagements cyclables rue d'Amsterdam et rue de Londres, ainsi qu'à l'aménagement de la sortie du métro Liège. Comme nous l'avions souligné début mars , la réalisation du projet d'aménagement de la rue de Saint-Pétersbourg est prévue en 2 phases , l'une avant et l'autre après les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. Du point de vue des besoins des riverains, je regrette à nouveau que les aménagements "accessoires" soient réalisés rapidement, tandis que les aménagements "principaux" pour apaiser et sécuriser la rue le seront, au mieux, si le calendrier ne "dérape" pas d'ici-là, dans deux ans . L'élargissement de 2 m des trottoirs (le trottoir pair entre la place de l'Europe et la rue de Florence, le trottoir impair entre la rue de Florence et la place de Clichy), ainsi que la création de plateaux surélevés pour les traversées piétonnes à proximité des rues de Berne et de Florence, ne seront en effet réalisés qu'après les JOP. Au cours des vacances de printemps, de premiers aménagements dits "provisoires" ont donc été réalisés : la mise à sens unique "descendant" , avec 1 file de circulation générale depuis la place de Clichy vers la place de l'Europe et un contresens "bus" ouvert aux vélos depuis la place de l'Europe vers la place de Clichy ; l'installation de 3 "coussins berlinois" rectangulaires , visant à ralentir la vitesse des voitures sans gêner les autres usagers de la chaussée ; et la délimitation par des potelets de nouveaux espaces "entre-deux" , séparés de la chaussée sans être mis au niveau des trottoirs. J'ai d'abord observé les évidentes difficultés d'insertion sur la place de Clichy des bus en provenance de la rue de Saint-Pétersbourg . Ces difficultés génèrent en amont, sur le haut de la rue, une congestion récurrente et importante des véhicules (pas toujours autorisés...) qui circulent sur le contresens bus. Si la place de Clichy est saturée en quasi permanence et compliquée d'accès du fait de ses nouveaux aménagements, la circulation rue de Saint-Pétersbourg de bus souvent longs, dits "articulés", ne contribue probablement pas à faciliter leur bonne insertion, de même que le cadencement manifestement inadapté du feu tricolore... J'ai ensuite pu recueillir les réserves de riverains sur l'aménagement de nouveaux espaces "entre-deux" - une partie de la voirie qui est déjà séparée de la chaussée par des potelets mais qui n'est pas encore mise au niveau des trottoirs - en termes d'usages et d'entretien . Ce sont les " élargissements tactiques " des trottoirs, " préfiguration d'un recalibrage de la voie ", évoqués lors de la réunion publique du 10 mars dernier (cf. les pages 13 et 14 du document de présentation ). Quels y sont les usages autorisés et interdits (stationnement, vélo, etc.) ? Si les usages étaient les mêmes que sur les trottoirs, dont ils préfigureraient en quelque sorte l'élargissement post-JOP 2024, il serait alors utile de déposer rapidement les potelets qui se trouvent encore sur les trottoirs afin de marquer la continuité d'usages avec ces nouveaux espaces. Il faudrait également veiller à ce que cet "entre-deux" soit aussi "bien" entretenu que les trottoirs. A terme, nous devrons être très vigilants quant au calendrier de l'élargissement effectif des trottoirs , de sorte de ne pas rester avec deux "niveaux" de marche différents pour les piétons. Pour de plus ou moins bonnes raisons budgétaires, la tentation est parfois grande pour la Ville de Paris de ne pas achever des aménagements initialement présentés comme provisoires... J'ai enfin été interpellée par l'installation au droit du n°16 de la rue de Saint-Pétersbourg d'un nouveau panneau interdisant l'arrêt ou le stationnement " sauf aux autocars de tourisme " . Il ne figurait pas tel quel dans la présentation projetée lors de la réunion publique du 10 mars... La chaussée de la rue de Saint-Pétersbourg est déjà suffisamment encombrée par la surabondance des lignes de bus pour ne pas encourager les autocars de tourisme à l'emprunter eux aussi et à s'y arrêter ! D'autant qu'en l'absence de contrôle et de verbalisation en nombre suffisant, les arrêts pourraient rapidement dégénérer en stationnement gratuit long et illégal. Compte tenu des interrogations et des réserves soulevées par ces premiers aménagements "provisoires" pour apaiser et sécuriser la rue de Saint-Pétersbourg, j'ai écrit à David BELLIARD , Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, pour lui demander des éléments de réponse et des garanties .
- Conseil du 8e arrondissement du 9 mars 2023 : je vous rends compte
Nous avons enfin tenu le jeudi 9 mars notre 20e Conseil du 8e arrondissement de la mandature (2020-2026). Enfin, car la Maire de Paris asphyxie chaque jour un peu plus la démocratie parisienne. Pour la première fois hors période électorale, seules trois séances du Conseil de Paris - et donc du Conseil du 8e arrondissement - sont programmées au 1er semestre 2023 : les assemblées délibérantes de la Ville de Paris ne seront ainsi réunies qu'en mars, juin et juillet… Au menu, notamment : le développement des commerces de proximité en pieds d'immeubles, la restauration complète de l'église de la Madeleine, les fermetures de classes, la tenue des emprises de chantier sur le domaine public, le calendrier du réaménagement de la rue Saint-Pétersbourg, ou encore l'audit global de la ZAC Beaujon. Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance, ici le compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. Soutenir le commerce de proximité qui fait vivre nos quartiers Je suis d'abord intervenue sur le projet de délibération 2023 DAE 77 concernant les commerces en pieds d'immeubles des programmes de logements du bailleur social de la Ville de Paris Elogie-Siemp. Depuis 2017, Elogie-Siemp a rejoint les deux autres bailleurs sociaux de la Ville, Paris Habitat et la RIVP, pour former une structure unique, le GIE Paris Commerces, chargée de commercialiser plus de 7 000 locaux d'activités en pieds d'immeubles dans l'ensemble des arrondissements parisiens. Nous avons tous pris - ou repris - conscience, pendant la crise sanitaire et les confinements, de l'importance des commerçants et des artisans de proximité pour tisser et entretenir le lien social dans nos quartiers. Toutes les initiatives contribuant à faciliter l'installation d'activités économiques et associatives de proximité qualitatives et utiles pour les Parisiens méritent à ce titre d'être soutenues. Le GIE Paris Commerces facilite cette installation en proposant des conditions de location particulièrement attractives, avec des loyers raisonnables, sans droit d'entrée, sans caution et sans honoraires. Le projet de délibération qui nous était soumis visait trois locaux commerciaux en pied d'immeuble dans notre arrondissement : le 26 et 26 bis rue de Saint-Pétersbourg, le 73 rue d'Amsterdam et le 12 rue de Monceau. J'en ai profité pour souligner tout l'intérêt que nous aurions à favoriser l'installation d'un cabinet médical dans l'un de ces locaux, compte tenu de de la difficulté d'accès à certains soins dans notre arrondissement. Compte tenu de ce qui précède, j'ai émis un avis favorable. Bientôt une restauration complète de l'église de la Madeleine La restauration complète de l'église de la Madeleine va bientôt pouvoir se poursuivre grâce à un legs formalisé en 1974, il y a bientôt 50 ans ! Alors que les travaux de restauration du pronaos de l'église de la Madeleine s'achèveront à l'été, ce legs consenti à la Ville de Paris pour l'église dont elle est propriétaire, objet de la délibération 2023 DAJ 2, va en effet permettre de poursuivre dans de bonnes conditions financières la restauration de l'édifice du 19e s. construit par les architectes VIGNON et HUVÉ. Pour mémoire, commencée en mai 2021, la restauration du pronaos s'achèvera à l'été. Sur les 10 M€ du coût total de l'opération, 8 M€ auront été financés par un bâchage publicitaire renouvelé tous les mois. Ce financement via la publicité est opportun compte tenu de la situation dégradée des finances municipales. Et je me félicite que le continu publicitaire n'ait jamais posé de problème à ma connaissance. Mais une fois achevée la restauration du pronaos sur la façade Nord, des travaux complémentaires seront indispensables pour la restauration des autres façades du bâtiment - Ouest, Nord et Est. Ces travaux sont chiffrés à 19 M€. La présente délibération par laquelle la Ville de Paris accepte le legs universel de plus de 5 M€ consenti par Madame Amélie DAOUT en faveur de l'église de la Madeleine va donc permettre de financer une partie significative du coût de ces travaux. C'est une excellente nouvelle ! J'ai donc évidemment émis un avis très favorable sur ce projet de délibération. Justifier les emprises de chantier dans l'espace et le temps J'ai défendu un premier vœu pour que la Maire de Paris s'engage à garantir des emprises de chantier sur le domaine public strictement nécessaires, adaptées et proportionnées, dans l'espace et le temps, aux besoins justifiés pour la réalisation des travaux. De nombreux administrés se plaignent en effet de la superficie excessive et de l'inoccupation fréquente des emprises de chantier sur l'espace public dont ils sont les riverains. Ils déplorent notamment des travaux suspendus pendant des semaines, puis repris soudainement, la plupart du temps sans la moindre information... Ces plaintes ont augmenté depuis l'entrée en vigueur en 2016 du nouveau Règlement de voirie adopté par la Mairie de Paris. L'une des conséquences de ce nouveau Règlement de voirie est en effet le dérapage du calendrier et la dégradation de la qualité des travaux de remise en état de la voirie. Pourquoi ? Parce que ces travaux ne sont désormais plus assurés par la Direction de la voirie et des développements (DVD) de la Ville de Paris mais par les intervenants sur l'espace public... dont ce n'est pas le métier d'origine ! Dans le 8e arrondissement, par exemple, les riverains de l'avenue de Messine se plaignent de la saturation de l'espace public par les emprises des chantiers publics (SNCF) et privés réalisés sur le tronçon de la voie entre les n°1 et n°18, ainsi que de l'utilisation faible, parfois même inexistante, de ces emprises de chantier. J'avais écrit un courrier à la Maire du 8e arrondissement à ce sujet en décembre dernier. Mais mon courrier était resté sans réponse. C'est pourquoi j'ai proposé dans mon vœu en Conseil d'arrondissement que la Mairie de Paris s'engage à garantir des emprises de chantier sur le domaine public strictement nécessaires, adaptées et proportionnées, dans l'espace et le temps, aux besoins justifiés pour la réalisation des travaux. Mais la réponse de Mme la Maire n'a pas été satisfaisante. Elle considère qu'il n'y aurait pas de marge de manœuvre pour améliorer la tenue des emprises de chantier sur l'espace public. Je suis d'autant plus étonnée de cette réaction que le groupe "Changer Paris", auquel la majorité d'arrondissement appartient pourtant, défend un vœu qui va dans le même sens au cours du Conseil de Paris ce mois de mars... Vite, accélérons le réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg ! J'ai défendu un second vœu pour que la Maire de Paris accélère le calendrier du réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg et élargisse les réunions préparatoires à l'ensemble des parties prenantes du projet. Depuis 2020, les riverains et les usagers de la rue de Saint-Pétersbourg subissent les externalités négatives du réaménagement de la rue voisine d'Amsterdam, avec les reports de la circulation générale et des lignes de bus 21 et 95 qui génèrent des embouteillages, des comportements routiers dangereux et des pollutions atmosphérique et sonore mettant en danger leur sécurité et leur santé. Pour autant, ces riverains et ces usagers ne sont pas au bout de leurs peines ! Le futur aménagement de la rue de Clichy dans le 9e arrondissement créera inévitablement un nouveau report de circulation supplémentaire dans la rue de Saint-Pétersbourg, qui pourrait s'en trouver davantage encore embolisée. Ces riverains et usagers de la rue de Saint-Pétersbourg ont déjà posé le diagnostic de la situation et formulé des propositions. Ils attendent maintenant des actes. Une pétition en ligne "pour apaiser et sécuriser la rue de Saint-Pétersbourg" lancée par des riverains a d'ores et déjà recueilli plus d'un demi-millier de signatures. Le problème est le calendrier prévisionnel de la Ville de Paris pour le réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg, lequel, avec une première réunion publique d'information le 10 mars 2023 puis un début des travaux à la fin de l'année seulement, n'a pas pris la mesure de l'importance et de l'urgence de la situation. La sécurité et la santé des riverains et des usagers ne peuvent attendre une année d'immobilisme supplémentaire. La rue de Saint-Pétersbourg devrait être apaisée et sécurisée dans les meilleurs délais. Enfin, le format des réunions sur le projet de réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg n'a pas été, jusqu'à présent, élargi à l'ensemble des parties prenantes du projet - la Mairie du 8e arrondissement, les représentants des habitants et des commerçants, y compris les collectifs divers, Île-de-France Mobilités, la RATP, mais aussi la Mairie du 9e arrondissement pour la cohérence d'ensemble du plan de circulation générale. Là aussi, j'avais interpellé dans des courriers la Maire du 8e arrondissement et l'Adjoint à la Maire de Paris en charge notamment de la voirie sur l'urgence d'un réaménagement. Faute de réponse satisfaisante, j'ai donc proposé d'émettre le vœu que la Maire de Paris accélère le calendrier du réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg et élargisse les réunions préparatoires à l'ensemble des parties prenantes du projet. Attention : l'enfer municipal peut être pavé de bonnes intentions démocratiques Je me suis ensuite abstenue sur le vœu de notre collègue d'opposition Sophie SEGOND pour donner la faculté aux maires d'arrondissement de pouvoir adosser aux référendums organisés par la Ville de Paris une consultation d'arrondissement portant sur une question d'intérêt local. Je partageais largement l'esprit de l'exposé des motifs du vœu. Tout en ayant conscience de ses limites, notamment en termes de biais sociologiques dans la mobilisation des citoyens et de volonté parfois plus ou moins discrète d'habiller la décision politique d'un "vernis" citoyen, je suis moi aussi favorable à plus de démocratie participative - à tous les niveaux d'ailleurs - en introduisant une dose de démocratie directe et continue pour compléter notre démocratie représentative et intermittente. J'ai bien dit "compléter" et non pas… remplacer ! Mais j'étais très réservée sur la lettre du dispositif de ce vœu. Il s'agissait, je le cite, de "pouvoir adosser aux référendums organisés par la Ville de Paris une consultation d'arrondissement portant sur une question d'intérêt local, préalablement votée en conseil d'arrondissement". Ma réserve était double : Adosser une consultation d'arrondissement aux référendums organisés par la Ville de Paris aurait d'abord compliqué la bonne compréhension des enjeux du référendum local principal, lequel concerne une collectivité territoriale pour un projet concernant une affaire locale significative et prioritaire, par exemple la création d'une police municipale. Adosser une consultation d'arrondissement aux référendums organisés par la Ville de Paris aurait ensuite dénaturé le référendum local qui doit être décisionnel et non pas simplement consultatif. Ce faisant, le remède serait pire que le mal et contre-productif pour la démocratie participative ainsi que pour le lien de confiance entre les électeurs et leurs élus : il ne faut pas laisser croire aux citoyens qu'ils peuvent changer les choses si les choix sont déjà faits ! Telles étaient les raisons de mon abstention. ZAC Beaujon : réaliser un audit global avant la fin de la garantie décennale J'ai posé une question à la Maire du 8e arrondissement sur la réalisation d'un audit global de fin de garantie décennale des différents lots du projet de la ZAC Beaujon pour lesquels l'expiration de cette garantie est imminente. La ZAC Beaujon, ce sont 96 logements sociaux, 4 600 m² d'équipement sportif, 3 commerces, 1 580 m² d'équipement destinés à la petite enfance, 1 groupe scolaire de 5 000 m², 53 chambres dans un foyer de jeunes travailleurs et 1 square centrale de 1 823 m², mais aussi beaucoup de défauts et de malfaçons, tantôt une mauvaise isolation thermique, tantôt des éléments extérieurs défectueux, tantôt des panneaux solaires installés en toiture sans raccordement, etc. La Maire du 8e arrondissement l'avait d'ailleurs elle-même reconnu en réponse à la question orale que je lui avais posée lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 27 septembre 2022 pour la réalisation d'un audit global de fin de garantie décennale de l'école élémentaire Louis de Funès. Elle avait alors rappelé, je la cite, que "les équipements livrés dans le cadre de l'aménagement de la ZAC Beaujon comportent des malfaçons et des défauts de conception", puis elle avait précisé que "le centre sportif et l'école Louis du Funès, livrés début 2014, souffrent notamment de nombreux défauts." Or, l'approche du 10e anniversaire de la livraison de certains lots du projet de la ZAC Beaujon est synonyme d'expiration de leur garantie décennale. Je pense notamment au centre sportif et au pôle petite enfance, livrés en 2014, ainsi qu'à l'école élémentaire Monceau et à certains logements sociaux livrés en 2015. D'où ma question à Mme la Maire : "pouvez-vous, s'il vous plaît, nous indiquer les démarches que vous comptez effectuer, et suivant quel calendrier, afin de faire réaliser un audit global de fin de garantie décennale des différents lots du projet de la ZAC Beaujon pour lesquels l'expiration de cette garantie est imminente ?". Pour mémoire, j'étais déjà intervenue pour que soit réalisé un audit thermique de l'école Louis de Funès. Le Conseil de Paris l'avait d'ailleurs voté en 2019. Comme trop souvent, la Ville de Paris n'a toutefois toujours pas donné suite à ce que son propre Conseil a pourtant voté il y a près de quatre ans... Dans sa réponse, Grégoire GAUGER a indiqué que des recours seraient en instance mais il n'a pu détailler davantage... Mise à jour du 13 avril 2023 : j'ai depuis reçu une réponse à mon courrier sur ce sujet de la part de la Directrice générale du bailleur social Elogie-Siemp. Dans sa réponse, Mme Valérie de BREM indique notamment que le raccordement des installations photovoltaïques est en cours de contractualisation avec EDF. Je continuerai de suivre avec attention le bon avancement de ce dossier. Maintenir les familles et les classes moyennes pour maintenir les classes Enfin, nous avons accepté de débattre séance tenante d'un vœu présenté par Athénaïs MICHEL relatif à la préparation de la rentrée scolaire 2023 dans les écoles et les collèges publics. J'étais favorable à ce que nous débattions sur ce vœu et sur la problématique d'actualité des fermetures de classes à Paris. Invoquant la baisse de la démographie et du nombre d'élèves (Paris a perdu 27 500 écoliers en 10 ans, soit - 20 %), l'Académie de Paris projette en effet de fermer des classes dans tous les arrondissements dès la rentrée scolaire 2023, y compris dans le 8e arrondissement dans les écoles publiques Baudry, Bienfaisance, Monceau et Robert Estienne. J'avais d'ailleurs interpellé le Directeur de l'Académie de Paris dans un courrier dès février à ce sujet. Au premier abord, l'Académie peut apparaître confortée dans son choix par l’évolution de la démographie scolaire, laquelle ne devrait pas s’améliorer à moyen terme, compte tenu de la baisse structurelle de la natalité, des conséquences durables de la crise sanitaire et des loyers élevés dans la capitale, et de manière générale de la dégradation de la qualité de vie pour les familles à Paris... La communauté éducative est fermement opposée à ces projets de fermeture. Elle ne voit pas dans la baisse du nombre d'élèves une contrainte pour fermer des classes mais, au contraire, une opportunité pour améliorer le quotidien des élèves et des enseignants, en diminuant le nombre d'élèves par classe, en renforçant le soutien scolaire aux élèves les plus en difficulté et en garantissant mieux les remplacements. Cette dernière position m'apparaît plus vertueuse et cohérente avec la volonté régulièrement affichée par les pouvoirs publics de faire de l'éducation une grande cause nationale. Dans la mesure du possible, je soutiens l'idée selon laquelle la vision éducative doit l'emporter sur la vision comptable pour la gestion des classes sur le territoire et la qualité du service public de l'éducation. La problématique des fermetures de classes s'inscrit dans un contexte parisien multifactoriel qui ne cesse de se dégrader depuis une dizaine d'années. Et les perspectives sont particulièrement sombres. Paris est devenu difficile à vivre et à travailler pour les Parisiens, notamment pour les familles et les classes moyennes. Le prix moyen du mètre carré à l'achat a été multiplié par près de 4 entre 2000 et 2022. La capitale a perdu 123 000 habitants en 10 ans et le nombre d'habitants est désormais à son plus bas niveau depuis 20 ans. Environ un tiers des Parisiens envisagent de déménager. Enfin, le nombre des naissances et des enfants de moins de 3 ans continue de baisser. Sans oublier les autres politiques municipales dont l'échec contribue à dégrader le rapport coût / avantage de vivre et travailler à Paris : insécurité, embouteillages, bétonisation, etc. C'est pourquoi nous devons prioritairement défendre, pour Paris et les Parisiens, le maintien des familles et des classes moyennes dans la capitale. Pour tous les élus, le futur PLU bioclimatique sera d'ailleurs l'occasion de prendre position et de formuler des propositions. Pour en revenir à ce vœu sur la préparation de la rentrée scolaire 2023, j'ai approuvé certains motifs génériques de notre collègue mais j'ai désapprouvé les "considérants" dans lesquels notre collègue socialiste se félicitait sans raison de l'action de la Maire de Paris dans le domaine des affaires scolaires. J'avais donc prévu - avant d'être interrompue - de faire amender ce projet de vœu en y ajoutant cinq propositions portées par le groupe "Changer Paris" au Conseil de Paris : que des animateurs qualifiés soient recrutés pour améliorer la qualité éducative du périscolaire ; que les investissements dans les écoles et les collèges soient rehaussés au niveau de 2017 ; qu'un bilan de la réforme des rythmes éducatifs soit réalisé ; que la continuité du service public soit assurée en période de grève dans les crèches et le périscolaire ; que l'attractivité des métiers de la petite enfance à Paris soit renforcée.
- Révision du PLU : point d'information sur le pastillage du logement social dans le 8e arrondissement
Avertissement préalable Cette communication n'a pas pour objet d'inquiéter inutilement. La majorité des habitants du 8e n'est pas et ne sera pas concernée par le "pastillage" des projets de création de logement social dans le cadre de la révision du PLU de Paris. Cette communication vise à informer la minorité des habitants qui sera concernée, certes imparfaitement mais aussi en amont que possible d'une décision qui devrait intervenir au Conseil de Paris de juin. Aujourd'hui, ces "victimes" du futur "PLU bioclimatique" n'ont été destinataires d'aucune information, ni de la part de la Mairie de Paris, ni de celle de la Mairie du 8e arrondissement. Demain, une fois informées, elles pourront peut-être mieux anticiper pour faire connaître et faire valoir leur position et leurs droits, notamment auprès de la Mairie du 8e arrondissement, laquelle a pour mandat prioritaire de défendre les intérêts de ses administrés en Conseil de Paris. En l'état des informations dont je dispose au terme du long processus de révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Paris, près d'une centaine de parcelles de terrain du 8e arrondissement pourraient faire l'objet d'une prescription d'urbanisme en étant réservées pour la création de logement social dans le futur "PLU bioclimatique". L'arrêt de ce dernier est désormais prévu au cours du Conseil de Paris de juin 2023. Dans la terminologie de l'Hôtel de Ville, le fléchage des parcelles est qualifié de "pastillage". Soit dit en passant, c'est dans ce même "PLU bioclimatique" qu'Anne HIDALGO et sa majorité devraient rendre obligatoire de réserver de 30 à 50% de logements sociaux dans toute nouvelle construction de plus de 500 m²... En tant qu'élue, j'ai déjà vivement déploré le fond et la forme du projet de "pastillage" pour la création de logement social dans le 8e arrondissement : il s'agit d'une atteinte au droit fondamental de propriété et la plupart des habitants concernés - propriétaires ou locataires - n'ont toujours pas été officiellement informés d'un commencement de début d'intention... ni de la part de la Mairie de Paris (qui décide), ni de la part de la Mairie du 8e arrondissement (qui émet un avis)... c'est inacceptable ! Une telle prescription d'urbanisme s'imposera au propriétaire de l'immeuble en cas de changement, qu'il s'agisse d'une vente, d'une évolution de la destination, d'une réhabilitation, d'une démolition de tout ou partie de l'immeuble, mais aussi d'une simple mise aux normes. Son projet devra alors respecter la nouvelle destination prescrite pour la parcelle. Ainsi la mise aux normes d'un immeuble de bureaux devra-t-elle prévoir la transformation de 10% de la surface de bureaux en logements sociaux. Dans l'hypothèse où le propriétaire le refuserait, il pourra exercer son "droit de délaissement" en incitant la Ville de Paris, bénéficiaire de la servitude prescrite, à exercer son droit de préemption urbain renforcé et à racheter le bien au prix fixé par le juge de l'expropriation. Depuis l'automne 2022, j'essaie d'obtenir de la Mairie de Paris et de la Mairie du 8e arrondissement les adresses précises des parcelles pressenties pour être "pastillées". En vain... L'opacité perdure. Encore récemment, le cabinet de M. Emmanuel GRÉGOIRE, Premier adjoint à la Maire de Paris en charge de l’urbanisme, de l’architecture, du Grand Paris, des relations avec les arrondissements et de la transformation des politiques publiques, a répondu à ma demande que "nous ne pouvons pas encore vous communiquer ces éléments car à ce stade partiels et non finalisés". Et dans la mesure où il s'agit d'un document préparatoire à une décision qui n'interviendra qu'au cours du prochain Conseil de Paris de juin, cette liste n'est pas qualifiée de "document administratif", au sens juridique du terme, type de document auquel la loi et la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA) garantissent l'accès de tous les citoyens. C'est pourquoi j'ai dressé moi-même la liste des parcelles de terrain potentiellement "pastillées" pour du logement social dans le 8e arrondissement à partir des informations partielles et datées dont je dispose : les plans communiqués au cours d'une pseudo "consultation" conduite (discrètement...) en septembre 2022. Cette liste est donc à considérer sous toutes réserves puisqu'elle est évidemment susceptible d'avoir évolué depuis. Les seules informations disponibles à date sur le "pastillage" du logement social dans le 8e arrondissement datent de l'automne 2022. Alors, que faire ? L'arrêt du projet de PLU "bioclimatique" étant inscrit à l'ordre du jour du Conseil de Paris de juin 2023, il ne reste que quelques semaines utiles pour agir et essayer d'influer sur le travail en cours de "pastillage" des parcelles de terrain. Certes, des marges d'évolution du texte existeront encore après juin, avec les phases ultérieures de la procédure de révision du PLU : les consultations obligatoires de l'autorité environnementale et des personnes publiques associées ; et, comme pour tout projet d'aménagement susceptible de porter atteinte à l'environnement, l'enquête publique pour prendre en compte les intérêts des tiers et recueillir l'avis du public. Mais le texte va rapidement se "figer" à compter de juin. Si la Maire du 8e arrondissement a émis à l'automne 2022 un premier "avis réservé" sur les propositions de réserves de logements envisagées par la Ville de Paris, elle ne les a pas refusées fermement, à l'instar de ce qu'a pu faire, avec une détermination courageuse que je salue, le Maire du 17e arrondissement voisin. Or, Mme d'HAUTESERRE a pour mandat prioritaire de défendre et promouvoir les intérêts de ses administrés en Conseil de Paris. Si votre parcelle de terrain est potentiellement "pastillée" par une prescription d'urbanisme pour la création de logement social, je vous encourage donc à faire connaître et à faire valoir votre position et vos droits auprès de la Maire du 8e arrondissement.
- Rue de St-Pétersbourg : une 1ère réunion très attendue par les riverains, des questions en suspens
La première réunion d'information sur le projet d'aménagement de la rue de Saint-Pétersbourg s'est - enfin ! - tenue vendredi 10 mars à l'école de la rue de Moscou en présence de l'Adjoint à la Maire de Paris en charge notamment de la voirie, M. David BELLIARD, de la Maire du 8e arrondissement, Mme Jeanne d'HAUTESERRE, du responsable local de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) de la Ville de Paris, M. Maël PERRONNO, et de nombreux habitants. Bien que très directement concernée, la RATP n'était toujours pas représentée... Pour mémoire, riverains et usagers de la rue de Saint-Pétersbourg subissent depuis 2020 les externalités négatives du réaménagement de la rue voisine d'Amsterdam en "vélorue", avec les reports de la circulation générale et des lignes de bus 21 et 95 qui génèrent des embouteillages, des comportements routiers dangereux et des pollutions atmosphérique et sonore mettant en danger leur sécurité et leur santé. Aujourd'hui, de l'aveu même de la Mairie de Paris, 16 000 voitures et 200 bus circulent tous les jours rue de Saint-Pétersbourg ! Le contenu de l'aménagement Si l'aménagement proposé l'est à titre provisoire, il a vocation à être pérennisé. Doté d'un budget de 500 à 600 K€ (sur les 5 M€ alloués au réaménagement global du quartier "Europe"), il prévoit la création d'un sens unique "descendant", avec 1 file de circulation générale depuis la place de Clichy vers la place de l'Europe et un contre sens bus ouvert aux vélos, la création de plateaux surélevés pour les traversées piétonnes à proximité des rues de Berne et de Florence, l'élargissement de 2 m du trottoir pair entre la place de l'Europe et la rue de Florence et l'élargissement du trottoir impair entre la rue de Florence et la place de Clichy. En raison des réseaux concessionnaires, la végétalisation est en revanche techniquement impossible. Ce recalibrage de la voirie doit notamment permettre de créer un élargissement de trottoir devant l'église, de raccourcir les traversées piétonnes à 8 m, de créer une zone d'arrêt pour les cars du lycée Condorcet et de créer une zone de livraison en Lincoln près de la rue de Moscou. Il s'accompagne aussi de la suppression de 21 places de stationnement et du déplacement des places pour les personnes à mobilité réduite (PMR) dans la rue de Turin. Mais alors que la majorité des riverains demandaient à ce que les lignes de bus 21 et 95 retrouvent leur trajet originel rue d'Amsterdam, David BELLIARD leur a opposé qu'un retour en arrière ne serait plus possible. En revanche, il s'est engagé à ce que le dévoiement des bus 21 et 68 de la rue de Clichy vers la rue de Saint-Pétersbourg le temps des travaux ne soit pas pérennisé... Encore heureux ! Le calendrier de l'aménagement Le calendrier de réalisation des travaux prévoit deux phases, l'une provisoire avant les jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, l'autre définitive après. La mise à sens unique de la circulation générale de la rue de Saint-Pétersbourg doit intervenir dès avril 2023. Idem pour ce que les intervenants qualifient dans le jargon municipal "aménagements tactiques", à savoir l'installation de "coussins berlinois" rectangulaires visant à ralentir la vitesse des voitures sans gêner les autres usagers de la chaussée. Les travaux de la rue de Londres démarrés en janvier se poursuivent jusqu'en mai. Ceux de la rue d'Amsterdam (entre Londres et Saint-Lazare) s'étalent de mars à juin. En revanche, les travaux définitifs de la rue de Saint-Pétersbourg - notamment les élargissements des trottoirs et les surélévations des traversées piétonnes - ne seront réalisés qu'après les JOP de Paris 2024. En d'autres termes, du point de vue des besoins et des attentes des riverains, "l'accessoire" est réalisé rapidement mais le "principal" le sera au mieux dans deux ans... Les questions soulevées Le projet d'aménagement de la rue de Saint-Pétersbourg présenté, quoique constructif, laisse plusieurs questions en suspens. J'avais déjà eu l'occasion d'en lister certaines dans un courrier à M. BELLIARD et à Mme d'HAUTESERRE fin janvier, dans lequel je les appelais à clarifier le contenu, accélérer le calendrier et informer les riverains sur le projet de réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg. Dès après la réunion publique d'information du 10 mars, j'ai donc à nouveau interrogé dans un nouveau courrier l'Adjoint à la Maire en charge de la voirie. Première question : quelle mesure la Ville de Paris compte-elle prendre pour que l'aménagement projeté ne transforme pas la rue de Saint-Pétersbourg en une véritable "rue aux... bus !" qui aggraverait le problème initial d'insécurité piétonne et de pollution atmosphérique, alors que près de 200 bus empruntent déjà chaque jour la voie et que de nouvelles lignes vont y circuler, certaines de façon définitive depuis les travaux rue d'Amsterdam (les bus 21 et 95 dans le sens descendant), d'autres le temps des travaux sur la rue de Clichy de juillet 2023 à mars 2024 (les bus 21 et 68 dans le sens montant) ? Deuxième question : pourquoi le calendrier des travaux définitifs de la rue de Saint-Pétersbourg, qui comprennent notamment le volet "sécuritaire" du projet avec l'élargissement des trottoirs et la surélévation des traversées piétonnes, lequel est prioritaire, est-il différé à l'après JOP de Paris 2024, en dépit de l'urgence à sécuriser l'axe ? Comment pourrait-il finalement s'écouler près de 5 ans entre le réaménagement de la rue d'Amsterdam (2020), source des problèmes de sécurité des riverains de la rue de Saint-Pétersbourg, et les travaux supposés apporter une solution, au mieux fin 2024, plus vraisemblablement en 2025 ? Troisième question : quels sont les critères à l'aune desquels la Mairie de Paris décidera, ou non, de pérenniser l'aménagement provisoire - la mise en sens unique de la rue ? L'évolution des embouteillages, celle des comportements routiers dangereux, autre ? Sans oublier les autres questions : la réalisation et la communication d'une étude d'impact, qui objective les reports de circulation et les rallongements des temps de parcours ; la possibilité d'installer un radar pour la vidéo-verbalisation des excès de vitesse ; la difficulté voire l'impossibilité pour certains habitants de rentrer ou sortir du quartier "Europe", à commencer par les habitants de la rue de Bucarest durant toute la durée des travaux de la rue de Clichy ; le refus de certains taxis de pénétrer dans ce secteur dont ils peinent désormais à s'extraire ; la dangerosité du carrefour à l'intersection de la rue de Saint-Pétersbourg avec la rue de Berne ; le chassé-croisé des bus place de l'Europe du fait du nouvel itinéraire via la rue de Londres ; l'engorgement de la place de Clichy après les nouveaux aménagements cyclables ; ou encore l'absence manifeste et persistante de toute concertation, a minima coordination, avec la Mairie du 9e arrondissement... Le Parisien a rendu compte de la réunion publique d'information dans un article daté du 19 mars. Vous trouverez ici et ci-dessous le document projeté au cours de la réunion publique. * Ici mes dernières interventions sur le dossier de la rue de Saint-Pétersbourg.
- Assemblées plénières des Conseils de quartier : en juin, faites entendre votre voix !
Les prochaines assemblées plénières des sept Conseils de quartier du 8e arrondissement se tiendront du 13 au 29 juin : Hoche-Friedland : le mardi 13 juin à 19h à l'école Louis de Funès Monceau : le jeudi 15 juin à 19h à l'école Monceau Saint-Augustin : le lundi 19 juin à 19h30 en Mairie du 8e arrondissement Europe : le jeudi 22 juin à 19h à l'école Moscou Triangle d'Or : le lundi 26 juin à 19h à l'école Robert Estienne Elysée-Madeleine : le mercredi 28 juin à 19h à l'école Surène Saint-Philippe du Roule : le jeudi 29 juin à 19h à l'école Paul Baudry Qu'ils soient transversaux et communs à la plupart des Conseils de quartier, ou au contraire spécifiques et propres à chacun d'entre eux, les enjeux locaux sont nombreux : les divers aménagements et chantiers en cours, la sécurisation des carrefours dangereux et des pistes cyclables accidentogènes, la lutte contre le bruit et l'amélioration de l'environnement sonore des habitants, l'encadrement de l'emplacement et de l'activité des terrasses estivales, la régulation de l'installation des "dark stores" et des "dark kitchens", l'avancée "masquée" du logement social dans le futur "PLU bioclimatique", la préservation du patrimoine architectural, les actions de la police municipale et des autres services de la Ville de Paris, etc. Mais aussi : le réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg entre la place de l'Europe et la place de Clichy, l'aménagement de la rue aux écoles rue de Moscou, la pérennisation de la piste cyclable rue d'Amsterdam, les nombreux chantiers publics et privés de l'avenue de Messine, la création d'un contre-sens bus et la réalisation d'une "vélorue" rue de Londres, le réaménagement du secteur de la rue de Ponthieu, la remise en état du patrimoine architectural et floral du parc Monceau, la réfection du revêtement de la chaussée rue Roy, la réfection du revêtement de la chaussée, la création d’un contre-sens cyclable et l'installation d’arceaux vélos dans les rues de Sèze et de Vézelay, la piétonnisation et la reprise des trottoirs de l'avenue du Général Eisenhower, la sécurisation des traversées piétonnes, la réparation des trottoirs dallés et la végétalisation des pieds d'arbres de l'avenue des Champs-Elysées, etc. Autant de raisons pour lesquelles je vous encourage à participer à ces réunions publiques des Conseils de quartier, instances emblématiques de la démocratie locale participative, afin de vous tenir informés des projets en cours et à venir de la Mairie de Paris et de la Mairie du 8e arrondissement dans votre quartier, ainsi que pour faire connaître et valoir vos besoins, vos attentes et vos positions sur tel ou tel dossier ou projet. Pour ma part, je prévois de participer à chacune des 7 assemblées plénières. Que vous y assistiez ou non, je suis toujours intéressée de connaître vos observations et éventuelles suggestions à l'adresse contact@catherinelecuyer.fr.
- Privatisons la collecte des ordures
La voirie du 8e arrondissement a été jonchée de tonnes d'ordures pendant de trop nombreuses semaines. Cette situation honteuse a créé un risque sanitaire, sécuritaire et de réputation. Mobilisons-nous pour que la collecte des déchets soit enfin privatisée dans le 8e, à l'instar de la moitié des arrondissements parisiens ! Continuez à signer et à faire signer notre pétition : https://bit.ly/PrivatisonsCollecte75008 Catherine LÉCUYER ("tribune" publiée dans Paris Huitième n°144 de mai-juin 2023)
- Il faut assainir d'urgence les finances publiques à Paris !
Contrairement à ce que voudrait faire croire la communication "méthode Coué" de l'Hôtel de Ville, les finances publiques de Paris ne sont pas saines . La structure du budget des collectivités locales est pourtant réputée plus saine que celle de l'État, puisqu'elles ont l'obligation d'équilibrer leur budget de fonctionnement et ne peuvent emprunter que pour financer leurs investissements… Mais les finances parisiennes se sont beaucoup dégradées depuis 2014 et l'élection de Mme HIDALGO ! Etat des lieux Paris et les Parisiens sont désormais criblés de dettes. Entre 2014 et 2022, la dette municipale est passée de 3,592 Mds € (fin 2013) à 7,935 Mds € (fin 2022) - et même 8,37 Mds € selon la Direction générale des finances publiques, voire plus de 10 Mds € selon le magazine Capital qui intègre les loyers capitalisés reçus des offices HLM. Avec une hausse de + 120%, c'est en tout état de cause plus qu'un doublement. Calculé sur les exercices 2018 à 2021, le délai de désendettement de la capitale s'élève désormais à 22 ans, alors que la situation d'une collectivité est généralement qualifiée de "préoccupante" au-delà de 12 ans. Chaque contribuable parisien est endetté à hauteur d'environ 3 800 € , contre 3 500 € en 2020, 3 100 € en 2019, 3 000 en 2018... 1 600 € en 2014 et 500 € en 2001 ! L'encours moyen de la dette par habitant pour les autres communes françaises de plus de 100 000 habitants est très inférieur, à 1 142 €. Un Lyonnais n'est endetté que de 725 €. Certes, des "circonstances atténuantes" existent . La crise sanitaire a contribué à dégrader les finances municipales. Dans son rapport du 14 février 2022 , la Chambre Régionale des Comptes a estimé le coût net de la crise pour la capitale à 710 M€. Auparavant, la Ville avait relativement maîtrisé l’évolution de ses charges de fonctionnement avec + 3,2 % entre 2014 et 2019. S'il dépasse celui de beaucoup d'autres grandes villes de France, le chiffre de 3 800 € d'endettement par habitant reste par ailleurs inférieur à celui d'autres villes franciliennes . Dans les Hauts-de-Seine, un Levalloisien est ainsi endetté à hauteur de 4 776 €. En Seine-Saint-Denis, un Bagnoletais l'est pour 4 192 €. Les taux de la plupart des taxes parisiennes sont également inférieurs à la moyenne nationale et aux taux appliqués dans les autres grandes villes. Enfin, en regard de sa dette, la Ville de Paris est propriétaire de nombreux actifs dans la pierre. "Sur-administrer" pour "compenser" Mais c'est surtout la mauvaise gestion budgétaire de la majorité "rose-verte-rouge" installée à l'Hôtel de Ville depuis 2014 qui a largement rogné sur les marges de manœuvre financières de la Ville . Aujourd'hui, la Mairie de Paris n'a plus les capacités financières de ses ambitions. Elle n'a jamais daigné s'atteler à maîtriser les dépenses municipales en réduisant les charges et / ou les investissements. Les dépenses réelles de fonctionnement sont toujours restées à un niveau très élevé en raison des dépenses de personnel, lesquelles atteignent près de 2,6 Mds €, constituent le 1er poste de dépenses de fonctionnement pour la Ville et continuent de... croître ! Pourquoi ? Principalement en raison d' un taux d'administration très supérieur à celui des autres villes . La capitale compte 55 000 fonctionnaires pour environ 2,1 millions d'habitants, soit plus d'1 agent pour 39 habitants, contre 1 / 95 à Rome et 1 / 107 à Londres. Le taux d'administration est aussi plus élevé à Paris (23,3 équivalents temps plein pour 1 000 habitants) qu'à Marseille (18,6) et Lyon (18,4) . Si le taux d'administration parisien est à ce point élevé, c'est notamment pour "compenser" le faible temps de travail des agents et le fort taux d'absentéisme . Pour mémoire, le simple respect élémentaire des 1 607 heures de travail annuelles (correspondant à 35 h hebdomadaires), prescrit par la loi du 6 août 2019 relative à la transformation de la fonction publique, a exigé de la justice administrative qu'elle livre une véritable "bataille" contre Mme HIDALGO... jusqu'en 2022 ! Encore la Maire de Paris n'a-t-elle pas tout à fait renoncé à essayer coûte que coûte d'échapper à l'esprit de la loi en multipliant les "plans B" pour faire jouer le bénéfice de diverses "sujétions" qui justifieraient des accommodements… Un système de subventions dévoyé Bien que la Ville soit déjà très endettée, la Mairie de Paris continue de gaspiller l'argent du contribuable en subventionnant des milliers d'associations et d'organisations (plus de 2 500 en 2021 !) dont l'objet est parfois éloigné, voire sans aucun rapport, avec l'intérêt public local, les préoccupations quotidiennes, les besoins immédiats et les attentes à plus ou moins long terme des Parisiens. Comme nous avons déjà eu l'occasion de les dénoncer, les exemples de gabegie ne manquent pas : 210 000 € pour un projet d'étude sur les pratiques langagières des Araméens, plus de 100 000 € pour l'ONG SOS Méditerranée, 50 000 € pour l'émission d'une monnaie locale à Paris, 12 500 € pour une association mémorielle nostalgique de l'insurrection de la Commune de Paris, 10 000 € pour former et sensibiliser à l'utilisation de "marmites norvégiennes", etc. Les structures proches de l'Hôtel de Ville agissant dans la culture ou le social sont généralement récipiendaires des sommes les plus significatives. Ces subventions municipales pourraient-elles être parfois instrumentalisées à des fins "clientélistes" ? Des années d'expédients Afin de maintenir ses projets d'investissement, parmi lesquels, au demeurant, nombre de grands travaux dont la priorité n'est pas évidente (Champs-Élysées, Trocadéro, Champs-de-Mars, Bastille, etc.), sans pour autant prévoir le moindre commencement de début de mesure d'économie ou de réforme, Mme HIDALGO a d'abord poursuivi sa fuite en avant budgétaire . Sous le quinquennat du Président HOLLANDE, elle a sollicité et obtenu une dérogation aux règles de comptabilité des collectivités locales de la part du ministère de l'Economie et des Finances : l'encaissement par anticipation, auprès des bailleurs sociaux, des loyers HLM capitalisés . Cette échappatoire comptable a toutefois été récemment supprimée par l'actuel ministre de l'Action et des Comptes publics, Gabriel ATTAL (suppression qui n'est sûrement pas dépourvue d'arrière-pensée dans la perspective des élections municipales de 2026...). La Maire de Paris a alors fait feu de tout bois argumentaire pour sa défense budgétaire : Covid, abandon de l’État, baisse des droits de mutation et de la taxe de séjour, etc. " Les finances de la collectivité souffrent de facteurs extérieurs comme l’inflation et diverses décisions étatiques. Elles sont aussi affectées par la poursuite du désengagement de l’État dans le financement des collectivités locales ", indique toujours le site de la Mairie de Paris consulté à la date du 24 avril 2023. Bref, elle s'est une nouvelle fois défaussée de sa responsabilité sur l'État. Les finances municipales se sont donc tendues, jusqu'à se rapprocher d'un point de rupture du fait de leur gestion calamiteuse. Mme HIDALGO s'est alors résolue à "rançonner" les Parisiens en faisant du "chantage" à la dégradation des services publics . Trahissant la promesse de la candidate en campagne de ne pas augmenter les impôts locaux, elle annonça en novembre 2022 une augmentation de + 52 % - dès 2023 - du taux d'imposition de la taxe foncière à Paris, lequel a ainsi bondi de 7 points en passant de 13,5 % à 20,5 %. En saignant à blanc les propriétaires, elle escompte récupérer 586 M€ de recettes. Et elle prétend ainsi pouvoir investir 400 M€ de plus par an dans les investissements - le détail sera présenté dans le budget supplémentaire débattu en Conseil de Paris en juillet. Volonté de réforme : des paroles et des actes Si encore Paris était propre, sûr et fluide ! Mais les Parisiens sont majoritairement mécontents de la gestion de la Ville. La population décline d'ailleurs régulièrement au fil des années de mandature de Mme HIDALGO… Prenons l'exemple de la propreté. Elle mobilise déjà plus de 600 M€ par an et plus de 6 900 agents. La Maire s’est même engagée à hisser à 1 Md€ le budget dédié à l'entretien et à la rénovation des rues de la capitale. Si les résultats ne sont pas à la hauteur des ressources humaines et matérielles mobilisées, ce n'est donc pas seulement faute de moyens. Cessons de remplir un tonneau des Danaïdes ! Menons plutôt d'urgence les indispensables et courageuses réformes politiques et administratives du service municipal de la propreté pour retrouver l’efficacité perdue depuis maintenant une vingtaine d'années. Aujourd'hui, l'explosion de la dette, l'inflation des prix et le relèvement des taux d'intérêt pourraient bientôt entraîner une faillite et la mise sous tutelle d'une Ville de Paris qui a trop longtemps utilisé le levier de l'endettement pour investir. Alors, que faire ? Parmi les nombreuses sources de mauvaise gestion qu'il conviendrait de tarir, constituant autant d'options pour l'action politique, je propose de faire de la réduction des charges de personnel et des subventions aux associations la priorité des priorités . Commençons par lutter contre l'absentéisme, la sur-administration et le dévoiement du système des subventions pour réaliser rapidement des économies facilement évitables. Moins de fonctionnaires et de subventions pour plus et mieux de service public ! C'est tout particulièrement vrai dans le domaine de la propreté, comme nous avons pu le constater pendant de trop nombreuses semaines avec la grève des éboueurs de la Ville en mars dernier : la délégation de service public étant aussi une source d'économie, ainsi que la Cour Régionale des Comptes a pu le rappeler, il est temps de privatiser la collecte des ordures ménagères ! Si Paris s’alignait ne serait-ce que sur Rome, en décidant de réduire son nombre d’agents municipaux au ratio de 1 / 95 habitants, cela représenterait une économie immédiate de… 1,5 Md € ! L'Exécutif municipal y a d'ailleurs souscrit à demi-mot en décembre dernier lors de l'examen du budget 2023 . Emmanuel GRÉGOIRE, Premier adjoint à la Maire de Paris, a ainsi annoncé la présentation de " tout un volet d'économies invitant la ville à se recentrer sur l'essentiel , à essayer de réduire le train de vie de la mairie centrale et des maires d'arrondissement ". Ce volet d'économies prévoit de demander " une sobriété générale à toutes les directions de la Ville avec une baisse de 30 % des dépenses de gestion du quotidien ", avait complété Paul SIMONDON, l'Adjoint socialiste en charge du budget et des finances. Au-delà des paroles, quels seront les actes ? Fin 2022, l'Hôtel de Ville cherchait d'abord et avant tout à faire avaler la "pilule" de la hausse inédite qu'il venait d'annoncer pour la taxe foncière ? A date, la seule réalité tangible est que ce sont les impôts qui ont augmenté à Paris . Les dépenses n'ont pas été réduites et les services publics municipaux n'ont pas été améliorés. La gestion municipale des finances publiques à Paris devra donc faire l'objet d'un contrôle attentif et vigilant. Vous pouvez compter sur moi ! Et dans le 8e arrondissement ? La Ville de Paris a un statut particulier qui résulte de deux lois du 31 décembre 1982, l’une relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille et Lyon, dite "loi PML", l’autre relative à l'élection des membres du Conseil de Paris . Ces lois ont bouleversé l'organisation politique et administrative de la capitale en créant des arrondissements dotés de Conseils élus au suffrage universel direct. Les compétences du Conseil municipal ou Conseil de Paris, et celles des Conseils d'arrondissement, sont fixées par la loi. Le Conseil de Paris règle par ses délibérations toutes les affaires de la commune, tandis que le Conseil d'arrondissement dispose essentiellement d'un pouvoir de consultation. S'agissant des moyens financiers, sur un budget 2023 de la Ville de Paris d’une dizaine de milliards d’euros, seule une centaine de millions est rétrocédée aux arrondissements . Cet ordre de grandeur - un rapport de 1 à... 100 ! - illustre si besoin était la concentration des pouvoirs à Paris, une démocratie locale finalement bien davantage "éloignée" que "de proximité". Pour assumer ses compétences, le Conseil d'arrondissement dispose d'une "dotation globale d'arrondissement" (DGA) votée par le Conseil de Paris. Ses dépenses et ses recettes sont détaillées dans un "état spécial d'arrondissement" (ESA) annexé au budget communal. Cet ESA est en partie indexé sur la population. Pour un "petit arrondissement" comme le 8e, il est donc très modeste . Cette modestie est d'ailleurs la raison pour laquelle le Budget participatif peut être considéré, en dépit de tous ses défauts, comme une source budgétaire supplémentaire pour financer et déployer des projets qui peuvent répondre aux besoins et aux attentes des habitants et des usagers. Pour l'année 2023, l'ESA du 8e arrondissement adopté fin 2022 prévoit 2 358 575 € de recettes de fonctionnement ( via la dotation d'animation locale et la dotation de gestion locale) et 143 000 € de recettes d'investissement ( via la dotation d'investissement). Quant aux dépenses , elle s'élèvent à 2 358 575 € pour le fonctionnement et à 143 000 € pour l'investissement . Parce que modeste, ce budget du 8e doit être géré de façon exemplaire, à l'euro près. C'est pourquoi j'ai toujours été attentive, lors de son examen chaque année à l'automne, à ce que sa bonne utilisation soit dûment justifiée . Ainsi ai-je régulièrement regretté le manque de transparence sur certaines dépenses, à l'instar par exemple de la dépense " locations mobilières - matériel roulant " (plus de 145 000 € prévus en 2023) qui ne m'apparaissait pas indispensable pour le bon exercice du mandat de Maire d'arrondissement... Je profite de cette communication pour préciser que mon engagement au service des habitants du 8e en tant que Conseillère d'arrondissement est 100% bénévole : je ne perçois pas le moindre euro pour l'exercice de mon mandat, ni pour défrayer certains frais engagés. Heureusement, la Ville de Paris investit aussi directement dans le 8e. Si les élus de l'arrondissement n'ont pas de pouvoir de décision sur ces "investissements localisés" (IL), ils disposent bien sûr d'un pouvoir d'influence politique, à condition de l'assumer ... Les Adjoints à la Maire de Paris et les différentes Directions de la Ville de Paris localisent des investissements dans le 8e pour les familles et la petite enfance, les affaires culturelles, les affaires scolaires, la jeunesse et les sports, les espaces verts et l'environnement, la voirie et les déplacements, etc. Le montant de plusieurs de ces IL est très significatif . Notons entre autres les 4 951 000 € autorisés par la Direction des affaires scolaires (DASCO) pour l'opération libellée "Constantinople (8e) - EP 8 classes" , les 2 120 000 € autorisés par la Direction des familles et de la petite enfance (DFPE) pour l'opération "Hôtel Beaujon (8e) - rénovation" et les 1 500 000 € autorisés par la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) pour l'opération "Rue du Faubourg Saint-Honoré" .
- Newsletter - avril 2023 | L'essentiel de mon actualité d'élue
Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue (actions, positions et propositions) au cours des dernières semaines. Au sommaire, notamment, la mobilité des Parisiens en danger, la piste cyclable des Batignolles, la révision du PLU et le pastillage du logement social dans le 8e arrondissement, le clap de fin pour les trottinettes en libre-service à Paris. Sans oublier les rubriques - "le chiffre", "l'image", "le saviez-vous ?" ou encore "l'idée". Pour ne rien manquer de mon actualité, je vous invite à suivre mes différents canaux de communication numérique - le site, la page Facebook, le compte Twitter, le compte Instagram et la chaîne Youtube. Je vous invite à les suivre en vous abonnant et en les partageant autour de vous - dans vos familles, à vos amis, entre collègues, et plus largement à tous ceux qui, dans vos divers réseaux, peuvent avoir de la sympathie pour nos actions et nos idées. Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition. Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas enfin à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) LES ACTUALITÉS ZFE, ZTL, privatisation du périphérique ... attention, la mobilité des Parisiens est en danger ! Evidemment, je partage les objectifs de qualité de l'air et de santé publique généralement poursuivis par les pouvoirs publics lorsqu'ils décident et mettent en oeuvre des politiques de la mobilité à Paris et en Île-de-France. Plus de la moitié des Parisiens résident en effet à moins de 150 m d'un axe à fort trafic routier, une proximité responsable de nombreux problèmes de santé, chez les enfants comme chez les adultes (allergies, gênes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers, etc.), et d'une perte d'espérance de vie évaluée à environ 6 mois. Pour autant, le contenu des politiques de la mobilité décidées n'est pas toujours convaincant. C'est le cas de trois mesures dont l'entrée en vigueur est imminente et qui concernent la mobilité des Parisiens et des Franciliens en général, celle des habitants du 8e arrondissement en particulier : la "Zone à trafic limité" (ZTL) dans le centre de Paris, la création d'une voie dédiée et la réduction de la vitesse sur le boulevard périphérique, et la nouvelle étape de la "zone à faibles émissions" (ZFE) du Grand Paris. Initialement présentées comme écologiques, ces mesures pourraient en effet être vécues comme d'autant plus punitives et discriminatoires qu'elles oublient manifestement une donnée fondamentale : la mobilité est constitutive du développement urbain. Lire la suite Piste cyclable des Batignolles : clarifier et sécuriser le tracé pour les piétons et les cyclistes Depuis la jonction des boulevards de Courcelles et des Batignolles à l'Ouest, jusqu'à la place de Clichy à l'Est, le tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles - mitoyenne des 8e et 17e arrondissements - est dangereux pour tous les usagers de l'espace public, à commencer par les cyclistes et les piétons. Ce tracé est d'abord compliqué et source de confusion. Le parcours s'apparente en effet à un véritable "gymkhana", avec des allers-retours entre le terre-plein central et la circulation générale latérale, ainsi que plusieurs virages à quasi angle droit. D'autant que la signalisation horizontale et verticale est peu lisible et parfois même effacée... Lire la suite Révision du PLU : point d'information sur le pastillage du logement social dans le 8e arrondissement En l'état des informations dont je dispose au terme du long processus de révision du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Paris, près d'une centaine de parcelles de terrain du 8e arrondissement pourraient faire l'objet d'une prescription d'urbanisme en étant réservées pour la création de logement social dans le futur "PLU bioclimatique". L'arrêt de ce dernier est désormais prévu au cours du Conseil de Paris de juin 2023. Dans la terminologie de l'Hôtel de Ville, le fléchage des parcelles est qualifié de "pastillage". Soit dit en passant, c'est dans ce même "PLU bioclimatique" qu'Anne HIDALGO et sa majorité devraient rendre obligatoire de réserver de 30 à 50% de logements sociaux dans toute nouvelle construction de plus de 500 m²... Lire la suite Clap de fin pour les trottinettes en libre-service à Paris Au terme de la "votation citoyenne" organisée par la Maire de Paris le 2 avril, les 103 084 votants se sont exprimés à 89,03% "contre les trottinettes en libre-service à Paris". Dans le 8e arrondissement, 2 376 votants se sont exprimés "contre" (88,72%) et 302 "pour" (11,28%), un résultat d'ailleurs très proche du "sondage" informel que nous avions réalisé en ligne (90% v. 10%). La convention d'occupation du domaine public avec les opérateurs prendra donc fin le 31 août 2023. Lire la suite LE CHIFFRE C'est le nombre de votants qui, dans le 8e arrondissement, se sont exprimés "contre" les trottinettes en libre-service à Paris lors de la votation organisée le dimanche 2 avril, soit 88,72% des suffrages exprimés, un résultat très proche de celui du "sondage" informel que j'avais réalisé en ligne depuis le début de l'année (90% v. 10%). LE SAVIEZ-VOUS ? "Au Roi de la Bière Jacqueminot-Graff" A l'instar de nombreux Alsaciens venus à Paris après l'annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Empire allemand en 1871, qui y fondèrent une brasserie pour faire vivre dans la capitale les traditions gastronomiques de leur région d'origine (Zimmer, Bofinger, etc.), Jacqueminot GRAFF inaugura en 1894 au n°119 de la rue Saint-Lazare sa brasserie "Au Roi de la Bière Jacqueminot-Graff". L'établissement transformé par l'architecte Paul MARBEAU se distingue des immeubles voisins par son architecture et son intérieur alsaciens pittoresques : façade étroite de briques et de colombage avec fenêtres à petits carreaux, toit pignon sur la cheminée duquel est perchée une cigogne, diverses ornementations, dont un blason évoquant la ville de Strasbourg et la statue de Gambrinus - roi de la bière issu du folklore des Flandres - trônant au centre de l'élévation, décor intérieur en staff moulé datant de 1892… Après que la brasserie a fermée en 1994, l'édifice fait l'objet d'une protection patrimoniale depuis 1997 avec une inscription partielle aux Monuments historiques pour sa façade sur rue et ses toitures, y compris la cigogne et la statue de Gambrinus, ainsi que l'enfilade des trois salles du rez-de-chaussée. L'IMAGE Le Grand Palais Construit pour l'Exposition universelle de 1900, mondialement réputé pour sa nef et sa verrière monumentales, le Grand Palais achèvera une restauration d'ensemble pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Au cours de ces derniers, il accueillera d'ailleurs plusieurs épreuves olympiques : escrime, taekwondo, parataekwondo et escrime fauteuil. L'AGENDA Mardi 23 mai 2023 19h (séance publique en Mairie du 8e arr.) : 21e Conseil du 8e arrondissement de la mandature (2020-2026). Mardi 20 juin 2023 19h (séance publique en Mairie du 8e arr.) : 22e Conseil du 8e arrondissement de la mandature (2020-2026). L’IDÉE Privatisons la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement de Paris Les trottoirs et les chaussées du 8e arrondissement ont été jonchés de centaines de tonnes d'ordures ménagères et de poubelles éventrées. C'est une honte ! Cette situation a porté atteinte à la salubrité et à la santé publiques. Elle a créé un risque d'épidémie et d'incendie. Elle a dégradé encore un peu plus l’image de Paris. C’est pourquoi nous demandons à la Mairie du 8e arrondissement et à la Maire de Paris de privatiser la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement de Paris. > SIGNEZ LA PÉTITION POUR PRIVATISER LA COLLECTE DES ORDURES
- ZFE, ZTL, privatisation du périphérique ... attention, la mobilité des Parisiens est en danger !
Evidemment, je partage les objectifs de qualité de l'air et de santé publique généralement poursuivis par les pouvoirs publics lorsqu'ils décident et mettent en oeuvre des politiques de la mobilité à Paris et en Île-de-France . Plus de la moitié des Parisiens résident en effet à moins de 150 m d'un axe à fort trafic routier, une proximité responsable de nombreux problèmes de santé, chez les enfants comme chez les adultes (allergies, gênes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers, etc.), et d'une perte d'espérance de vie évaluée à environ 6 mois. Pour autant, le contenu des politiques de la mobilité décidées n'est pas toujours convaincant . C'est le cas de trois mesures dont l'entrée en vigueur est imminente et qui concernent la mobilité des Parisiens et des Franciliens en général, celle des habitants du 8e arrondissement en particulier : la "Zone à trafic limité" (ZTL) dans le centre de Paris , la création d'une voie dédiée et la réduction de la vitesse sur le boulevard périphérique , et la nouvelle étape de la "zone à faibles émissions" (ZFE) du Grand Paris . Initialement présentées comme écologiques, ces mesures pourraient en effet être vécues comme d'autant plus punitives et discriminatoires qu' elles oublient manifestement une donnée fondamentale : la mobilité est constitutive du développement urbain . Les dommages collatéraux de la ZTL pour le 8e Nous avions alerté sur ce sujet dès 2021 . Si la création d'une "Zone à trafic limité" (ZTL) dans le centre de Paris, dite “zone apaisée Paris Centre & Saint-Germain” , tarde depuis sa première annonce en 2020, puis le lancement d'une consultation en 2021, la Maire de Paris l'a récemment confirmée pour 2024 . Dans le périmètre proposé, qui comprend le secteur "Paris Centre" (les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements) et les rues des 5e, 6e et 7e arrondissements situées au Nord du Boulevard Saint-Germain, il est projeté d’interdire le "trafic de transit" (les véhicules traversant la zone sans s’y arrêter) pour réserver la circulation à certaines catégories d’usagers (riverains, vélos, transports en commun, livreurs, artisans, etc.). Selon la Ville de Paris, environ 180 000 véhicules circuleraient chaque jour dans le secteur et le trafic de transit représenterait entre 40% et 60% du trafic total suivant les heures. Les externalités négatives du projet sont potentiellement nombreuses pour les habitants et les commerçants à l'intérieur de la zone : accentuation du sur-tourisme, raréfaction des commerces de proximité et de bouche, nuisances inhérentes à une économie davantage de loisirs tournée vers les bars et la restauration, assèchement du flux de clients potentiels, difficultés d'approvisionnement et de livraison, etc. Mais les externalités négatives risquent d'être aussi nombreuses à l'extérieur de la zone, avec des "effets de bord" pour les habitants et les commerçants qui se trouvent à proximité immédiate . La ZTL dans le centre de Paris pourrait en effet générer d'importants dommages collatéraux pour les habitants du 8e en termes de reports de circulation et de rallongements des temps de parcours, notamment dans le secteur de la rue Royale et de la place de la Madeleine. Privatiser une voie du périphérique ? Un autre projet, cette fois porté par la seule Ville de Paris, interroge sur la politique de la mobilité menée dans la capitale : le projet de voie dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis sur le boulevard périphérique, ainsi que la réduction de la vitesse de 70 à 50 km/h . Je comprends parfaitement que l'Etat et la Ville de Paris se soient engagés, le temps de la durée des JOP de Paris 2024, à réserver des "voies olympiques" prioritaires sur le boulevard périphérique et les autoroutes franciliennes, afin de faciliter les déplacements des athlètes, des officiels et des secours vers, et depuis, les sites de compétition. Je comprends moins, en revanche, que la Maire de Paris veuille ensuite, une fois les JOP terminés, transformer ces voies "olympiques" en voies "dédiées" . "Privatiser" une voie et réduire une nouvelle fois la vitesse sur le "périph", qui compte chaque jour environ 1,5 million de trajets, c'est prendre le risque de congestionner encore un peu plus une boucle de circulation déjà de moins en moins rapide ... Quel est par ailleurs l'intérêt d'abaisser la vitesse maximale autorisée à 50 km/h alors que la vitesse moyenne en heure de pointe se situe entre 30 et 45 km/h ? Pour lutter efficacement contre les pollutions atmosphériques et sonores du périphérique, des alternatives existent pourtant, notamment la couverture partielle du boulevard, la généralisation des revêtements silencieux et les murs antibruit . Le financement de la couverture du périphérique pourrait être assuré par la vente des terrains adjacents. Quant aux tunnels et aux murs antibruit, ils n'isolent qu'un tiers de la longueur du périphérique alors que plus de 100 000 personnes sont immédiatement riveraines des voies. Enfin, les nuisances sonores du périphérique résultent principalement du roulement (le bruit des roues sur l'asphalte) et du surrégime des moteurs observé à faible vitesse, lors des ralentissements. D'après un rapport publié en mars 2020 par le cabinet Roland Berger et Kisio , les habitants de Paris représentent environ 20% des usagers du périphérique, les habitants de la petite couronne, vivant à proximité de l'infrastructure, en étant les principaux utilisateurs. " La raison d'être de ce boulevard périphérique est d'améliorer la circulation dans la région parisienne, et en particulier aux limites de Paris. " (Pierre MESSMER, Premier ministre, le 25 avril 1973, lors de l'inauguration du dernier tronçon du boulevard périphérique, entre la Porte Dauphine et la Porte d'Asnières) Mobiliser les ressources humaines et matérielles qu'exigeraient le contrôle et la verbalisation des nouveaux usages sur l'éventuelle "voie dédiée" du périphérique, ce serait enfin déshabiller Pierre pour habiller Jacques, alors que nombre d'arrondissements, et notamment le 8e arrondissement, réclament de longue date davantage de moyens pour vidéo-contrôler et vidéo-verbaliser certains usages dangereux de la route et de l'espace public. Le projet de voie dédiée du périphérique étant soumis à une consultation en ligne depuis le 17 avril et jusqu'au 28 mai, je vous encourage à donner votre avis ici . Cinquante ans après son inauguration, le boulevard périphérique mérite sûrement mieux que les actuels projets de Mme HIDALGO . Les Parisiens pourraient, sinon, être tentés de rejeter "l'héritage" des Jeux dans la capitale... Ce serait un comble ! De quoi "ZFE" sera finalement l'acronyme ? A compter du 1er juillet 2023 , selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, 573 766 véhicules supplémentaires catégorisés Crit’air 3 seront interdits de circulation à l’intérieur du périmètre de l’A86 , rejoignant les véhicules Crit’air 5 et Crit’air 4 déjà interdits. Au total, 842 477 véhicules seront ainsi interdits de circulation dans la "Zone à faibles émissions" (ZFE) du Grand Paris, qui concerne 79 communes et 5,61 millions d’habitants , soit près de 30% des Franciliens. Les étapes suivantes s’étaleront de janvier 2024 à janvier 2030, date à laquelle devra être atteint l’objectif de 100% de véhicules propres. Je suis préoccupée par les modalités de mise en oeuvre et de réception de cette nouvelle étape . En l’état des mesures d’accompagnement et du soutien aux alternatives, elle ne manquera pas d’affecter lourdement la mobilité de certains publics , à commencer par les ménages modestes et les entreprises fragiles, tant sont insuffisantes les aides pour les particuliers et les dérogations pour les professionnels. Le reste à charge pour financer un changement de véhicule avoisine encore les 20 000 €, selon les chiffres du Ministère. Elle pourrait nourrir le sentiment d'une "double peine" pour tous ceux qui, après avoir dû déménager des centres-villes, seront interdits d'y revenir… Le malaise est d'ailleurs national , comme l'illustre une récente question au Gouvernement du député du Rhône Alexandre VINCENDET (LR). Attention, dans ce contexte, à ce que l'acronyme ZFE ne devienne pas synonyme de "zone à forte exclusion" pour les classes moyennes et de "zone à forte entrave" pour les professionnels ! Le Gouvernement est d'ailleurs conscient du danger puisqu'il a récemment lancé un Comité de concertation national et confié une mission à un parlementaire sur le sujet. Mobilité et urbanité Ces trois mesures imminentes - ZTL, périphérique et ZFE - qui concernent la mobilité des Parisiens et des Franciliens oublient, manifestement, que la mobilité est, au-delà du seul transport, constitutive du développement urbain et que l'accessibilité doit permettre à chacun de passer facilement d'une partie à l'autre de la ville et de sa proche banlieue. Cette accessibilité a longtemps été garantie par la voiture individuelle . Toute politique qui priverait de la possibilité de se déplacer en voiture sans proposer d'alternatives crédibles serait ainsi génératrice d'exclusion . Pour répondre aux enjeux de qualité de l'air et de santé publique, il serait déjà préférable d' aider davantage au renouvellement du parc des véhicules les plus polluants en augmentant les aides à la conversion ... Alors que les infrastructures des transports publics accumulent les retards, que les réseaux du métro et du RER sont saturés et que la qualité du service rendu aux usagers est très dégradée depuis 2022 dans tous les transports en commun franciliens (métro, RER, Transilien, tramway, bus...), la population pourrait rejeter ces mesures écologiques perçues comme punitives et discriminatoires , quelle que soit la communication anticipée à destination du grand public sur les raisons, les conséquences et les bénéfices des nouvelles restrictions, ainsi que les alternatives en matière de mobilité. A Paris, tout se passe comme si Mme HIDALGO voulait continuer de mener une politique "de l'ostracisme" en luttant moins contre les pollutions (atmosphériques, sonores, etc.) que contre la voiture et les deux-roues motorisés, la place qu'ils occupent et ceux qui les conduisent ou les pilotent. Peu lui chaut, finalement, que puissent figurer parmi eux des familles, des personnes âgées ou à mobilité réduite, ou encore des professionnels nomades... Elle semble parfois jauger l'efficacité de sa politique à l'aune des gênes et des contraintes imposées aux Parisiens ! Il est donc urgent que l’ensemble des responsables concernés par les politiques de la mobilité à Paris et en Île-de-France (la Maire de Paris, la Présidente de la Région Île-de-France également Présidente du syndicat Île-de-France Mobilités, le Président de la Métropole du Grand Paris, le Ministre de la Transition écologique, le Ministre des Transports) temporisent a minima et diffèrent l'entrée en vigueur de ces trois mesures pour mieux organiser leur mise en œuvre concertée, progressive et aidée . Pour conclure, je déplore vivement cette écologie dogmatique, punitive et anti-sociale qui, j’en ai la conviction, dessert la cause d’une écologie pragmatique et positive à laquelle les Parisiens et les Franciliens pourraient majoritairement adhérer…
- Piste cyclable des Batignolles: clarifier et sécuriser le tracé pour les piétons et les cyclistes
Depuis la jonction des boulevards de Courcelles et des Batignolles à l'Ouest, jusqu'à la place de Clichy à l'Est, le tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles - mitoyenne des 8e et 17e arrondissements - est dangereux pour tous les usagers de l'espace public , à commencer par les cyclistes et les piétons. Ce tracé est d'abord compliqué et source de confusion. Le parcours s'apparente en effet à un véritable "gymkhana" , avec des allers-retours entre le terre-plein central et la circulation générale latérale, ainsi que plusieurs virages à quasi angle droit. D'autant que la signalisation horizontale et verticale est peu lisible et parfois même effacée... Le tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles est compliqué et source de confusion, tout particulièrement au carrefour avec la rue de Turin et au débouché sur la place de Clichy. Ce tracé est ensuite "conflictogène" . La piste cyclable est toujours à proximité immédiate des espaces dédiés au cheminement des piétons , y compris les passages pour piétons. En plusieurs endroits, les cheminements cyclistes et piétons se croisent , des situations génératrices de conflits potentiels entre les différents usagers de l'espace public, comme j'avais déjà eu l'occasion de le signaler dans un courrier à la Cheffe de la mission vélo de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) de la Ville de Paris. Et lorsque les piétons veulent quitter le terre-plein central, ils doivent franchir la piste cyclable sans que cette possibilité de franchissement soit matérialisée par une ligne discontinue, comme si les cyclistes avaient la priorité réglementaire sur les piétons, pourtant usagers les plus vulnérables. Le tracé de la piste cyclable est aussi "conflictogène", tout particulièrement au carrefour des boulevards de Courcelles et des Batignolles et de la rue de Constantinople. C'est pourquoi j'ai interpellé dans un courrier l'Adjoint à la Maire de Paris en charge notamment des mobilités et du code de la rue, Monsieur David BELLIARD , pour lui demander les mesures de correction et de réaménagement que la Ville de Paris compte prendre - à court, moyen et long terme - afin de clarifier et de sécuriser, dans les meilleurs délais et durablement, pour les cyclistes et pour les piétons, le tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles. La piste cyclable du boulevard des Batignolles n'est pas la seule du 8e qui nécessite d'être réaménagée . Récemment, je me suis encore mobilisée pour améliorer d'urgence la sécurité de la piste cyclable rue de la Pépinière . De nombreux habitants se plaignent en effet de la dangerosité pour les piétons comme pour les cyclistes du carrefour Pépinière / place Saint-Augustin. Vos observations et suggestions sont les bienvenues : contact@catherinelecuyer.fr .
- Grève des éboueurs : il faut réquisitionner les personnels et privatiser la collecte des ordures
Depuis le 6 mars, les trottoirs du 8e arrondissement sont jonchés de centaines de tonnes d'ordures ménagères et de poubelles éventrées. Les habitants se plaignent et interpellent leurs élus, à juste titre. C'est une honte ! Cette situation porte atteinte à la salubrité et à la santé publiques. Elle crée un risque d'épidémie - l'Académie nationale de médecine alerte sur la dégradation des conditions sanitaires à Paris et dénonce l'irresponsabilité de la Mairie de Paris. Elle dégrade l’image de Paris à 500 jours des Jeux Olympiques, là-même où la révolution sanitaire de la poubelle a été menée il y a 140 ans par le Préfet du même nom… Anne HIDALGO instrumentalise une nouvelle fois son mandat municipal à des fins politiques . Elle fait prévaloir son combat contre le Président de la République sur le service des Parisiens. Malheureusement, la Maire du 8e arrondissement soutient publiquement la Maire de Paris . Elle est la seule Maire de droite de la capitale à ne prendre aucune initiative pour son arrondissement. Les électeurs et son camp apprécieront... Alors, que faire ? La Maire de Paris devrait immédiatement exercer son droit de réquisition des personnels concernés , et la Maire du 8e exiger qu'elle le fasse dans l'arrondissement. Le découpage de Paris entre arrondissements gérés par le public, comme le 8e, et arrondissements gérés par le privé, comme le 7e, fruit de l'histoire politique et sociale de la capitale, n'est plus justifié. A moyen terme, la Maire de Paris devrait avoir le courage de privatiser la collecte des ordures ménagères dans tous les arrondissements de la capitale , et la Maire du 8e exiger qu'elle le fasse dans l'arrondissement. Ce sujet mériterait d'ailleurs vraiment de faire l'objet d'un référendum local décisionnel ou, à défaut, d'être un thème de la campagne des prochaines élections municipales à Paris en 2026. * Pour information, mon courrier au Préfet de Police de Paris du 13 mars afin qu'il exerce son pouvoir de réquisition pour rétablir le bon ordre et la salubrité publique dans les rues de Paris et du 8e arrondissement. Ajout du 24 mars : la réponse du Préfet de Police Laurent NUNEZ à mon courrier.
- Anticiper une reprise de la grève de la collecte des ordures dans le 8e arrondissement
Lundi 3 avril, la CGT "filière traitements, déchets, nettoiement, eau, égouts, assainissement" de la Ville de Paris a déposé un nouveau préavis de grève de la collecte des ordures ménagères " reconductible et indéterminé " pour le jeudi 13 avril , veille de la décision du Conseil constitutionnel sur la loi réformant le système des retraites en France, avec pour mot d'ordre " le retrait de la réforme des retraites Macron / Borne " et " un retour à la retraite à 60 ans maximum, avec pour les personnels concernés un retour à 50 et 55 ans "... Au mois de mars, la voirie du 8e arrondissement a déjà été jonchée de tonnes d'ordures pendant de trop nombreuses semaines . Cette interruption d'un service public essentiel a créé un risque sanitaire et sécuritaire pour les habitants et les commerçants, ainsi qu'un risque de "réputation" pour l'arrondissement. Ce risque a d'ailleurs été matérialisé par de nombreux et dangereux feux de poubelles à l'occasion de manifestations nocturnes sauvages et violentes. Les habitants et les commerçants du 8e arrondissement n'accepteront pas la reproduction en avril de la situation honteuse du mois de mars ! La Maire du 8e arrondissement avait alors fait le choix initial de soutenir publiquement la Maire de Paris et la grève , plutôt que de défendre les intérêts de ses administrés. Elle avait ainsi été la seule Maire de droite de la capitale à ne prendre aucune initiative pour la continuité du service public de la collecte des ordures dans l'arrondissement. Pour anticiper une reprise de la grève de la collecte et ne pas revivre un nouveau mois de mars "ordurier", j'ai écrit dès le 4 avril à Mme Jeanne d'HAUTESERRE . Dans ce courrier , je lui ai posé plusieurs questions pour prévenir la récidive de ses fautes du mois de mars. Je lui ai ainsi demandé : de faire connaître si elle soutiendra à nouveau publiquement une grève de la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement ; d' indiquer si elle sollicitera la réquisition des personnels grévistes ; de préciser les mesures qu'elle compte prendre directement, et / ou faire prendre indirectement par la Ville de Paris, pour anticiper et pallier la grève des éboueurs municipaux , par exemple en sollicitant à l'avance des prestataires privés, ainsi que pour informer les habitants et les gardiens sur les bonnes pratiques pour gérer au mieux les ordures accumulées en termes de sécurité ? et de prendre position sur l'option d'une privatisation à terme de la collecte des ordures ménagères dans le 8e, pour mettre un terme à l'inégalité de traitement que subissent les habitants de l'arrondissement du fait d'un système de collecte à deux vitesses. Je ne manquerai pas de vous tenir informés des réponses que Mme la Maire voudra bien faire. Et je vous invite toujours à signer - et à faire signer autour de vous - notre pétition pour privatiser la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement . Vous êtes déjà plus d'un millier de cosignataires. Je m'appuierai sur le nombre des cosignatures pour plaider efficacement cette option dès le prochain Conseil du 8e arrondissement du 23 mai.
- Clap de fin pour les trottinettes en libre-service à Paris
Au terme de la "votation citoyenne" organisée par la Maire de Paris le 2 avril, les 103 084 votants se sont exprimés à 89,03% "contre les trottinettes en libre-service à Paris". Dans le 8e arrondissement, 2 376 votants se sont exprimés "contre" (88,72%) et 302 "pour" (11,28%), un résultat d'ailleurs très proche du "sondage" informel que nous avions réalisé en ligne (90% v. 10%). La convention d'occupation du domaine public avec les opérateurs prendra donc fin le 31 août 2023. J'avais déjà eu plusieurs occasions de prendre position sur la question des trottinettes à Paris et l'organisation de cette votation. Je ne m'étendrais donc pas sur le fait que le statu quo était intenable en raison des accidents et des incivilités et qu'il fallait impérativement réagir. Je salue le choix des Parisiens. Même si le choix simpliste "pour" ou "contre" de la votation aurait pu être moins binaire, par exemple en proposant une troisième voie "pour une régulation renforcée". Cinq ans après leur introduction sur le domaine public parisien avec la bénédiction d'une Ville de Paris alors trop laxiste, les trottinettes électriques en libre-service sont finalement les victimes collatérales de l'impéritie d'une édile qui ne s'est jamais donné les moyens d'en réguler les usages. Elle aura donc échoué à trouver un équilibre au plus près de l'intérêt général entre les intérêts divergents des usagers de l'espace public. Réguler les conflits entre des intérêts parfois contradictoires dans la société, c'est pourtant le propre… du politique ! En n'assumant pas sa mission principale, la Maire de Paris aura privé les Parisiens d'une liberté de choix, non seulement le 2 avril au cours d'un simulacre de référendum, mais aussi et surtout pour l'avenir, en les privant de la liberté de choisir leur mobilité urbaine en toute sécurité. Des alternatives existaient afin de réguler les usages des trottinettes sur le domaine public, ne serait-ce qu'en renforçant les contrôles et les verbalisations de la police municipale pour faire respecter l'interdiction de circuler à deux et sur le trottoir, ou l'arrêt aux feux tricolores et la priorité des piétons sur les passages dédiés… Après des semaines de grève de la collecte des ordures ménagères et une nouvelle privation de liberté évitable, il est vraiment urgent que Paris se distingue à nouveau de façon positive sur la scène nationale et internationale !














