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Pour le périphérique, de la concertation, Mme HIDALGO !



J'avais déjà pris position contre le "projet de voie dédiée au covoiturage, aux transports collectifs et aux taxis sur le boulevard périphérique", ainsi que sur la réduction de la vitesse de 70 à 50 km/h, un projet de "privatisation" partielle de la voie circulaire porté par la seule Maire de Paris qui interroge une nouvelle fois sur sa politique de la mobilité...

Autant je comprends parfaitement que l'Etat et la Ville de Paris se soient engagés, le temps de la durée des JOP de Paris 2024, à réserver des "voies olympiques" prioritaires sur le boulevard périphérique et les autoroutes franciliennes, afin de faciliter les déplacements des athlètes, des officiels et des secours vers, et depuis, les sites de compétition.




Autant je comprends moins que la Maire de Paris veuille ensuite, une fois les JOP terminés, transformer ces voies "olympiques" en voies "dédiées". "Privatiser" une voie et réduire une nouvelle fois la vitesse sur le "périph", qui compte chaque jour environ 1,5 million de trajets, c'est prendre le risque de congestionner encore un peu plus une boucle de circulation déjà de moins en moins rapide... Quel est par ailleurs l'intérêt d'abaisser la vitesse maximale autorisée à 50 km/h alors que la vitesse moyenne en heure de pointe se situe entre 30 et 45 km/h ?

Je persiste et signe la tribune intitulée "Pour le périphérique, de la concertation, madame Hidalgo !" lancée par les élus Vincent JEANBRUN et Rachida DATI, respectivement Maire de L'Haÿ-les-Roses et Maire du 7e arrondissement de Paris. Cosignée par près de 1 800 élus franciliens, cette tribune a publiée dans Le Journal du Dimanche du 28 mai (lire la tribune en ligne sur le site du JDD ou ci-dessous).



Dans cette tribune, nous protestons énergiquement contre le fond et la forme de la nouvelle tentative de Mme HIDALGO de passer en force sur un projet structurant pour la mobilité parisienne et francilienne, ce que son Premier adjoint assume au demeurant toute honte bue dans un entretien au Parisien, sans la moindre concertation préalable avec les parties prenantes, notamment les élus franciliens, ni la moindre étude d'impact, non seulement sur la pollution, contre laquelle nous devons bien sûr tous lutter, mais aussi sur les inévitables rallongements des temps de parcours et reports de circulation, et ce en dépit des vives inquiétudes exprimées par les Parisiens et les Franciliens.


Source (mise en forme par nos soins) : site dédié peripherique-voie-dediee.paris (édité par la Ville de Paris).
Source (mise en forme par nos soins) : site dédié peripherique-voie-dediee.paris (édité par la Ville de Paris).

Pour lutter efficacement contre les pollutions atmosphériques et sonores du périphérique, des alternatives existent pourtant, notamment la couverture partielle du boulevard, la généralisation des revêtements silencieux et les murs antibruit. Le financement de la couverture du périphérique pourrait être assuré par la vente des terrains adjacents. Quant aux tunnels et aux murs antibruit, ils n'isolent qu'un tiers de la longueur du périphérique alors que plus de 100 000 personnes sont immédiatement riveraines des voies. Enfin, les nuisances sonores du périphérique résultent principalement du roulement (le bruit des roues sur l'asphalte) et du surrégime des moteurs observé à faible vitesse, lors des ralentissements. D'après un rapport publié en mars 2020 par le cabinet Roland Berger et Kisio, les habitants de Paris représentent environ 20% des usagers du périphérique, les habitants de la petite couronne, vivant à proximité de l'infrastructure, en étant les principaux utilisateurs.


"La raison d'être de ce boulevard périphérique est d'améliorer la circulation dans la région parisienne, et en particulier aux limites de Paris." (Pierre MESSMER, Premier ministre, le 25 avril 1973, lors de l'inauguration du dernier tronçon du boulevard périphérique, entre la Porte Dauphine et la Porte d'Asnières)

Enfin, mobiliser les ressources humaines et matérielles qu'exigeraient le contrôle et la verbalisation des nouveaux usages sur l'éventuelle "voie dédiée" du périphérique, ce serait déshabiller Pierre pour habiller Jacques, alors que nombre d'arrondissements, et notamment le 8e arrondissement, réclament de longue date davantage de moyens pour vidéo-contrôler et vidéo-verbaliser certains usages dangereux de la route et de l'espace public.

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