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  • "Le Huit Politique" : l'heure du sursaut a sonné

    Vous étiez très nombreux hier soir au "Carrefour" pour notre première réunion du "Huit Politique" . Ce succès d’affluence, qui nous a presque dépassés, envoie un message clair : le temps de la résignation est terminé . Nous avons dressé ensemble le bilan de cette mandature qui s'achève. Un bilan que vous vivez, ou plutôt que vous subissez, au quotidien . Les chiffres sont accablants. D’un milliard de dette en 2001, nous fonçons vers les 12 milliards d’euros en 2026. Les caisses sont vides, et pour quel résultat ? Une ville sale où le désordre appelle le désordre. Une insécurité grandissante qui n’épargne plus aucune rue, de la gare Saint-Lazare à la rue de Ponthieu. Une anarchie des mobilités qui a monté les Parisiens les uns contre les autres, sans aucune vision globale. Et désormais, avec le nouveau PLU et son "pastillage" massif, une attaque en règle contre la propriété privée et notre cadre de vie. Mais je refuse le fatalisme. Hier soir, je vous l’ai dit avec force : nous avons une fenêtre de tir historique pour gagner Paris en 2026 . Les planètes s’alignent enfin : La donne électorale change : grâce à la révision du mode de scrutin (Loi PLM), vous voterez directement pour votre Maire de Paris. C’est une avancée démocratique majeure. Le ras-le-bol des Parisiens est général : il traverse tous les arrondissements, toutes les couches sociales. L'exaspération face à l’insalubrité et à la gestion calamiteuse du parc social est, par exemple, palpable partout. La gauche se fracture : entre les ambitions de la France Insoumise et l'usure du pouvoir socialiste, leur socle s'effrite. Last but not least , nous avons le leadership : avec Rachida DATI, nous avons une candidate qui a du "punch", une stature nationale et le courage nécessaire pour renverser la table. Elle seule est capable de remettre de l'ordre, de "dégraisser le mammouth" administratif et de rendre aux Parisiens la qualité de service qu'ils méritent. L'enjeu est simple : ne laissons pas Paris sombrer . Alors, mobilisez-vous ! Vérifiez votre inscription sur les listes électorales à Paris , parlez-en à vos voisins, à vos commerçants (qui peuvent voter !), à vos amis, à ceux qui sont partis mais qui aiment encore Paris. Je prendrai toute ma part dans ce combat . Pour le 8e, pour notre patrimoine, pour votre sécurité et pour une écologie pragmatique, non punitive. Je compte sur vous . La bataille pour 2026 commence maintenant.

  • Conseil du 8e arrondissement du 2 décembre 2025 : je vous rends compte

    Nous avons tenu mardi 2 décembre 2025 notre 38e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. J'ai posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement, défendu deux vœux à l'attention de la Ville de Paris, et concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Sommaire PLU bioclimatique et gestion du patrimoine : l’amateurisme et l’insécurité juridique continuent Logement social : distinguer la création utile de la préemption idéologique Le maintien des décharges de direction d'école acté grâce à notre mobilisation Réseau de chaleur : oui à la modernisation mais n'oublions pas les vagues de chaleur Sauver la Madeleine sans alourdir l’impôt : le choix du bon sens et du patrimoine Sécurité de nos enfants à l’école : vite, une réforme structurelle immédiate ! Grèves des éboueurs : privatisons la collecte dans le 8e ! Interpellation sur l'état critique de l'éclairage public PLU bioclimatique et gestion du patrimoine : l’amateurisme et l’insécurité juridique continuent Je suis d'abord intervenue sur la délibération 2025 DU 213 pour dénoncer les incohérences persistantes du PLU Bioclimatique (PLUb) et la gestion calamiteuse du patrimoine municipal dans notre arrondissement. Derrière des ajustements présentés comme " techniques " par la Ville de Paris, c'est en réalité une instabilité juridique et une gabegie financière que nous voyons perdurer. La délibération visait à corriger le PLUb récemment voté . L'ampleur des corrections nécessaires prouve, comme nous l'avions souligné , que le document initial a été préparé dans la précipitation. Mais le problème de fond est plus grave : il concerne le respect du droit de propriété et la confiance des Parisiens. J'ai tenu à alerter de nouveau sur le mécanisme opaque et stigmatisant des "pastillages" de tout ou partie des immeubles marqués par la Ville pour la création de logements sociaux . Les propriétaires n'ont pas été notifiés individuellement, limitant leurs possibilités de recours. La majorité du 8e arrondissement y a d'ailleurs sa part de responsabilité puisqu'elle a toujours voté contre mes vœux appelant la Ville de Paris à informer les propriétaires ... Lorsqu'un propriétaire exerce son droit de délaissement en demandant à la Ville d'acquérir son bien "pastillé" et que la Ville refuse, cette "pastille" reste inscrite au PLUb. Concrètement, même si la Ville renonce à acheter, la servitude pèse toujours sur le bien, empêchant sa bonne valorisation et freinant les projets. Ce faisant, l’exécutif parisien maintient volontairement une pression foncière permanente, produit de l’incertitude, gèle des situations et fragilise les acteurs. C'est une insécurité juridique inacceptable ! Au-delà des règles d'urbanisme, j'ai aussi pointé un cas précis d'une gestion qui interroge dans notre arrondissement : le local commercial appartenant à la Ville situé au 1 rue Treilhard . La situation est aberrante : ce local est vide depuis plus de 4 ans, ce qui représente environ 150 000 € de loyers non perçus pour la collectivité. La Mairie centrale s'obstine à maintenir un classement rigide en "protection du commerce", préférant manifestement un local vide "protégé" à un local utile et occupé... Face à ce mélange d'opacité procédurale sur le PLUb et de gestion inefficace du patrimoine municipal, j'ai choisi de m'abstenir. La Ville de Paris doit cesser de faire peser l'incertitude sur les propriétaires et doit montrer l'exemple en optimisant son propre patrimoine plutôt qu'en le laissant à l'abandon par pur dogmatisme. Logement social : distinguer la création utile de la préemption idéologique Nous avons ensuite été amenés à nous prononcer sur deux projets immobiliers distincts portés par la Ville de Paris et le bailleur social Élogie-Siemp. Les deux délibérations 2025 DLH 378 et 2025 DLH 379 illustrent parfaitement la ligne de fracture qui m'oppose à la politique du logement social menée par l'exécutif actuel . Si je soutiens avec pragmatisme la création de nouveaux logements, je refuse fermement la logique de préemption qui chasse les classes moyennes de notre arrondissement. J'ai voté pour la création de logements sociaux au 23 boulevard de Courcelles (voir la fiche technique du projet). Ce projet est l'exemple type d'une opération intelligente. Il ne s'agit pas ici de racheter des appartements existants, mais de transformer un ancien garage Art Déco de 1930 en un ensemble mixte de qualité. Transformer des bureaux et un garage en lieux d'habitation, c'est un apport réel au parc de logements, sans assécher l'offre privée disponible. La participation de la Ville s'élève à environ 260 000 €, une somme raisonnable pour un projet de cette envergure qui vise une haute performance énergétique. Enfin, le programme intègre des logements sociaux (PLAI, PLUS, PLS) mais aussi de l'accession privée et des bureaux. C'est finalement une opération équilibrée qui respecte le patrimoine tout en répondant aux besoins sociaux sans dogmatisme. Au contraire, j'ai voté contre le reconventionnement de logements sociaux au 52 rue de Londres . Ce dossier est symptomatique de la politique du chiffre menée par la Mairie de Paris, au détriment des classes moyennes et de la sociologie réelle de nos quartiers. Il s'agit ici d'une opération d'acquisition-amélioration d'un immeuble de 27 logements, avec une subvention municipale massive de plus de 5,7 M€. Je me suis opposée à ce projet pour deux raisons majeures. C'est d'abord une attaque contre les classes moyennes . En prévoyant des logements sociaux majoritairement très sociaux (14 PLAI sur 27), la Ville n'améliore pas l'offre locative accessible aux travailleurs de la classe moyenne. Où logerons-nous demain nos infirmières, nos enseignants, nos policiers ou nos jeunes actifs qui ne sont pas éligibles au logement très social mais qui ne peuvent plus se loger dans le parc privé parisien ? Cette politique de préemption aggrave la tension sur le marché au lieu de la résoudre ! C'est ensuite une incertitude inacceptable pour les locataires en place . Le sort des occupants actuels de cet immeuble est flou. Rien ne garantit leur maintien dans les lieux sur le long terme, ni leur relogement dans le quartier à conditions équivalentes. L'idéologie ne doit pas se faire au mépris des habitants actuels du 8e arrondissement ! En conclusion, ma ligne de conduite est claire : oui à la construction et à la transformation intelligente qui crée de l'offre ; non à la préemption coûteuse qui remplace une population par une autre et fragilise la diversité sociale de notre arrondissement. Je continuerai à défendre une politique du logement juste, qui n'oublie pas ceux qui font vivre Paris au quotidien. Le maintien des décharges de direction d'école acté grâce à notre mobilisation Je suis intervenue dans la discussion de la délibération 2025 DASCO 152 sur un dossier crucial pour le bon fonctionnement de nos écoles publiques et la qualité de l’encadrement de nos enfants : le financement des décharges d’enseignement des directrices et directeurs d’école. La décharge d'enseignement permet aux directeurs d'école d'être libérés de leurs obligations de classe pour se consacrer pleinement à la direction de l'établissement , à la gestion des équipes et au lien avec les familles. La délibération en question entérine une nouvelle convention entre la Ville de Paris et l’État. Elle prévoit : Le maintien de la décharge totale d’enseignement à Paris pour les écoles à partir de 5 classes (contre un seuil national souvent plus élevé). Une dépense annuelle de 12 M€ pour la Ville. Une application dès le 1er septembre 2026 pour une durée de 3 ans. Si je me réjouis de cette issue positive, il est important de rappeler que ce maintien n'était pas acquis d'avance. C'est le résultat direct de la pression et de la vigilance exercées par mon groupe politique, Changer Paris, depuis des mois . Cette décharge avait d’ailleurs déjà été maintenue à la rentrée 2025 grâce à un courrier de Rachida DATI à la ministre de l’Éducation nationale. Sans ces interventions décisives, ce dispositif essentiel risquait d'être raboté, au détriment direct de la communauté éducative. Je resterai attentive à la bonne application concrète de ces moyens dans nos écoles du 8e arrondissement , pour une école publique de qualité et des conditions de travail dignes pour les directeurs d'école. Réseau de chaleur : oui à la modernisation mais n'oublions pas les vagues de chaleur La délibération 2025 SG 36 portait sur un dossier majeur pour Paris : le renouvellement de la concession du chauffage urbain parisien , le plus grand réseau d'Europe, pour les 25 prochaines années et pour un montant d'environ 15 Md€. La Ville a fait le choix de confier ce service public à une nouvelle société (SEMOP), détenue à 49 % par la Ville et gérée par le groupement Dalkia–Eiffage–RATP, aux dépens de l'opérateur historique, Engie. Le réseau de chaleur parisien en chiffres : 530 km de canalisations souterraines fournissent le chauffage et l’eau chaude à 6 000 bâtiments de la capitale, chauffant plus de 450 000 logements, soit près de 1 million de Parisiens. Si j'ai salué la volonté de décarbonation et d'extension du réseau (+200 km), j'ai alerté sur trois points de fragilité : Le calendrier . L'objectif de 100 % d'énergies renouvelables en 2050 repose sur des projets complexes (géothermie, CSR) et des filières encore émergentes. Le coût pour les usagers . Les tarifs promis à la baisse dépendent d'hypothèses de subventions très optimistes. Il faudra garantir que les frais de raccordement ne deviennent pas un frein pour les copropriétés. La transition opérationnelle . Le changement de concessionnaire après un siècle de gestion historique par Engie est un défi industriel risqué pour la continuité du service. Au-delà de la technique, mon intervention a porté sur l'angle mort de la politique énergétique parisienne. En 2025, nous ne pouvons plus penser l'énergie uniquement sous le prisme du chauffage . C’est un paradoxe majeur : nous investissons massivement pour nous chauffer l'hiver, mais nous sommes aveugles au confort d'été, alors même que les canicules tuent désormais davantage que le froid. Paris étouffe chaque été, et pourtant, le réseau de froid urbain - solution écologique, 100 % renouvelable et non émettrice de chaleur dans les rues - est le grand absent de cette stratégie . C'est une faute pour la protection de nos hôpitaux, de nos EHPAD et de nos écoles. J'ai donc plaidé pour une vision coordonnée "chaud + froid" . Moderniser le chauffage est indispensable, mais cela ne suffit plus. Pour protéger les Parisiens, notamment les plus vulnérables, la Ville doit impérativement corriger le tir et déployer un véritable plan d'adaptation aux canicules. Sauver la Madeleine sans alourdir l’impôt : le choix du bon sens et du patrimoine J'ai soutenu la délibération 2025 DAC 493 portant sur le renouvellement de la convention d'occupation du domaine public permettant l'installation de bâches publicitaires sur les échafaudages de l'église de la Madeleine. Dans un contexte budgétaire parisien extrêmement tendu, ce dispositif est bien plus qu'une simple mesure technique : c'est un levier indispensable pour la survie de notre patrimoine . Certains s'opposent par principe à la publicité dans l'espace public. Je leur réponds qu'il n'y a ici aucune contradiction, mais une gestion intelligente . La loi de 2007 a été conçue précisément pour cela : mettre l'affichage commercial temporaire au service d'un intérêt culturel supérieur. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Depuis 2017, ce mécanisme a permis de financer 24 M€ de travaux sur les monuments parisiens sans solliciter le contribuable : La Madeleine : 9,8 M€ déjà financés sur la façade principale. Saint-Augustin : un tiers du budget de restauration couvert (sur 4,7 M€). Des édifices comme Saint-Eustache, la Trinité ou l’Hôtel de la Marine en ont également bénéficié. Ici, la publicité n’est pas une intrusion mais un outil, un levier, au service d’un objectif culturel majeur . Il faut aussi avoir le courage de regarder la réalité en face. La Ville de Paris est propriétaire d'un patrimoine colossal (96 édifices cultuels, 40 000 œuvres d'art) dont l'entretien est coûteux... Parallèlement, la dette de la ville atteindra les 12 Md€ en 2026 ! Dans ce contexte, refuser les recettes publicitaires issues des bâches d'échafaudage serait irresponsable . Pour l'église de la Madeleine, il reste 19 M€ à trouver pour restaurer les autres façades. Le legs d'Amélie DAOUT (5 M€), bien que précieux, ne suffira pas. En soutenant cette délibération, j'ai finalement tenu à réaffirmer trois principes qui guident mon action d'élue locale : La protection du patrimoine : garantir la transmission de nos monuments aux générations futures. Le respect du contribuable : utiliser des financements privés pour ne pas alourdir la charge fiscale des Parisiens. L'attractivité de Paris : une ville qui prend soin de son histoire est une ville qui rayonne. C'est donc le choix du patrimoine durable et de la crédibilité budgétaire ! Sécurité de nos enfants à l’école : vite, une réforme structurelle immédiate ! Mon 1er vœu avait pour objet que la Ville de Paris déploie d'urgence un plan révisant le recrutement et le statut des animateurs périscolaires à Paris . Les récentes révélations de la presse sur la gestion des écoles parisiennes sont en effet glaçantes. Les chiffres sont, eux, accablants : 88 agents suspendus depuis 2023, dont 52 pour des faits à caractère sexuel ! Ces faits ne sont pas des cas isolés ; ils sont le symptôme d'une défaillance structurelle de la Mairie de Paris. Je la dénonce d'ailleurs depuis plus de 10 ans ! L’aveu de recrutements effectués parfois sur simple CV est inacceptable. Plus grave encore, la réaction de l’Exécutif a été marquée par une forme de lâcheté politique : il a fallu attendre le scandale médiatique pour que la Ville bouge, prouvant qu'elle a trop longtemps sacrifié la sécurité des enfants sur l’autel de la gestion budgétaire. Le plan de lutte présenté in extremis par la Mairie est une réponse technocratique insuffisante, un cautère sur une jambe de bois , qui tente bon gré mal gré de pallier sa mauvaise gestion mais ignore la racine du mal : la crise de vocation et la précarité du métier d'animateur. Face à l'inquiétude légitime des parents qui exigent un service public irréprochable, j'ai donc déposé et défendu un vœu demandant des mesures drastiques et immédiates : Une formation généralisée . J'ai demandé que la formation obligatoire et éliminatoire de deux jours ne soit pas réservée aux seuls nouveaux vacataires, mais étendue sans délai à l'ensemble des 14 000 animateurs de la Ville d'ici le premier semestre 2026. La transparence totale . J'ai exigé qu'un audit externe et indépendant soit lancé pour évaluer toutes les procédures de recrutement et de contrôle, avec publication des résultats. La tolérance zéro . Toute suspension pour des faits présumés à caractère sexuel doit entraîner une interdiction définitive d’exercer au contact de mineurs au sein de la Ville. La revalorisation du métier . Pour garantir la sécurité, il faut attirer les meilleurs profils. J'ai demandé un plan ambitieux de revalorisation salariale et statutaire pour mettre fin à la pénurie de personnel qualifié. La sécurité de nos enfants n'est pas négociable ! Je continuerai à me battre pour que la Mairie de Paris prenne enfin la pleine mesure de ses responsabilités. Vous trouverez ci-après le communiqué de presse que j'avais diffusé le 14 avril en tant que Secrétaire nationale à la petite enfance de l'UMP . Grèves des éboueurs : privatisons la collecte dans le 8e ! Mon 2nd vœu visait la privatisation de la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement . Face à la nouvelle grève qui a paralysé la collecte des déchets dans notre arrondissement du 12 au 17 novembre derniers, quelques mois à peine après celle de juillet, je suis de nouveau montée au créneau. J'ai rappelé une réalité que nous ne connaissons que trop bien : Paris et le 8e arrondissement se transforment régulièrement en dépotoir à ciel ouvert . Entre les poubelles éventrées, les odeurs nauséabondes et la prolifération des rats, l'image de notre arrondissement et de notre capitale est salie, et notre cadre de vie dégradé. Plus grave encore, cette situation fait peser sur nous des risques sanitaires et d'incendies inacceptables. Les Parisiens n'en peuvent plus de cette culture de la grève et de l'inaction de la Mairie de Paris qui, par idéologie, sacrifie notre sécurité et la propreté de nos rues. Il est même déjà arrivé à l'Hôtel de Ville et à la Maire du 8e arrondissement de soutenir les grévistes ! Comme je l'avais déjà fait le 22 mai 2023 , j'ai réitéré ma demande avec fermeté : il est temps de privatiser la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement , une solution efficace qu'il faudra ensuite étendre à tout Paris. Interpellation sur l'état critique de l'éclairage public Ma question orale à la Maire du 8e arrondissement portait sur l'audit et la remise en état urgente de l'éclairage public dans l'arrondissement . J'ai interpellé Madame la Maire sur les pannes récurrentes d'éclairage public qui plongent plusieurs quartiers du 8e arrondissement dans l'obscurité. J'ai notamment cité la place de la Concorde, l'avenue Hoche, la rue de Vienne et l'espace Beaujon, où la situation perdure malgré les nombreux signalements effectués par les élus et les riverains. J'ai rappelé que ces dysfonctionnements ne sont pas seulement gênants, ils compromettent la sécurité des biens et des personnes. Face à cette inertie, j'ai demandé la mise en œuvre urgente d'un audit, éventuellement indépendant, pour établir un diagnostic précis du réseau . Enfin, j'ai exigé que la Mairie obtienne de l'opérateur Cielis un calendrier de remise en état qui soit contractuel et contraignant , afin de garantir aux habitants une solution pérenne et d'éviter que ces défaillances ne se reproduisent.

  • Point de vue | Plan baignade : un pari politique ne fait pas une politique publique !

    La promesse avait des allures de revanche historique : un siècle après son interdiction, les Parisiens allaient de nouveau se baigner dans la Seine. L’image était belle, presque trop belle. À l’approche des Jeux, la mairie de Paris avait érigé cette ambition en totem de sa politique écologique, symbole d’audace et de reconquête urbaine. Mais la publication récente du rapport définitif de la Chambre régionale des comptes d’Île-de-France vient brutalement fissurer ce récit. Intitulé "Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : Ville de Paris, baignabilité de la Seine" , ce document dresse un tableau préoccupant, bien loin des plongeons médiatiques de l'été. Coûts dissimulés, gouvernance défaillante, efficacité sanitaire incertaine : la baignade dans la Seine n’est plus ce rêve collectif vendu aux Parisiens, mais menace de devenir l’un des plus lourds fiascos financiers de la mandature. Les Parisiens paient l'addition à leur insu Le rapport de la CRC est formel : la décision de faire nager les athlètes dans la Seine n’a été précédée d’aucune étude solide. Dès 2015, la maire de Paris annonçait la tenue du triathlon dans le fleuve sans évaluation préalable des risques ni des coûts. Tout le "Plan Baignade" s’est donc construit à l’envers : la promesse d’abord, la faisabilité ensuite. Cette inversion a transformé le projet en une course contre la montre où les exigences olympiques ont dicté les investissements au détriment d’une vision durable. Le chiffrage révélé est accablant : 134,6 M€, dont près de 85 M€ réellement à la charge de la Ville. Plus grave encore, la mairie a opté pour une stratégie financière opaque en imputant la quasi-totalité de ces dépenses au budget annexe de l’assainissement. En clair, la Ville a choisi de ne pas solliciter le budget principal, préférant faire financer ces travaux d'image directement par les usagers. Ce sont donc les familles parisiennes, via leurs factures d’eau, qui paient pour les Jeux. Cette manœuvre, pointée du doigt par la Chambre, contrevient à l'esprit du code des collectivités : les eaux pluviales, responsables de la pollution du fleuve, auraient dû être financées par le budget général. Les usagers ont payé pour un projet sur lequel ils n'ont jamais été consultés. Un héritage en trompe-l’œil La promesse la plus populaire, la "baignade pour tous", s’avère être le maillon faible du dispositif. Les trois sites permanents (Bercy, Bras Marie, Bras de Grenelle) représentent 13,5 M€ d’investissement, auxquels s’ajouteront plus de 4 M€ par an de fonctionnement. Rapporté au nombre prévisionnel de baigneurs, le coût est exorbitant : trois fois supérieur à celui d’une entrée en piscine municipale. Pourquoi ? Parce que ces sites ne seront ouverts que de manière sporadique. Aucune donnée bactériologique ne permet aujourd'hui de classer ces eaux comme « conformes » au sens strict de la directive européenne. L'ouverture reposera sur un protocole précaire, avec des fermetures préventives au moindre orage. Nous avons construit un équipement à prix d'or pour une utilisation anecdotique. Certes, les Jeux furent une réussite technique grâce à une mobilisation exceptionnelle (suivi en temps réel, brigades dédiées, etc.). Mais ce régime d'exception n'est ni durable, ni reproductible. Une fois les caméras parties, le fleuve redevient vulnérable à ses défauts structurels. Le rapport de la Cour des comptes sonne comme un avertissement : l’héritage promis n’est garanti ni sur le plan sanitaire, ni sur le plan budgétaire. En voulant transformer la Seine en bassin olympique, la municipalité a précipité des travaux nécessaires depuis les années 90, mais sans la méthode requise pour les rendre pérennes. Un pari politique ne fait pas une politique publique ! L’absence de transparence et la fragilité du projet compromettent l’héritage vanté. Pour la Seine, le vrai défi commence maintenant : sortir de la communication pour reconstruire une politique de l’eau réaliste et responsable. L’écologie exige la vérité, pas des opérations d’image.

  • Conseil du 8e arrondissement du 4 novembre 2025 : je vous rends compte

    Nous avons tenu mardi 4 novembre 2025 notre 37e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance, ici un compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. J'ai posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement, défendu deux vœux à l'attention de la Ville de Paris, et concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Sommaire Un bol d'air frais pour l'éducation dans le 8e : la "classe au dehors" Illuminations : l'esprit de Noël du 8e arrondissement ne doit pas s'éteindre ! Démocratie locale participative : simplifions et renforçons ce qui existe déjà ! Mieux protéger l'héritage historique du cœur de Paris Logement social : gestion sans vision n'est que ruine de la politique Logements sociaux : stop aux annonces de production, place au besoin de rénovation ! La rigueur pour les Parisiens mais l'opulence pour certains élus ? Un bol d'air frais pour l'éducation dans le 8e : la "classe au dehors" Mon premier vœu  concernait une proposition que je crois intéressante : proposer l'expérimentation de la "classe au dehors" à nos écoles du 8e arrondissement . J'ai demandé à la Ville de Paris de lancer dès la rentrée 2026 des projets pilotes s'appuyant sur des enseignants volontaires et utilisant nos espaces verts comme salles de classe à ciel ouvert. Notre époque nous rappelle l'importance d'un esprit sain dans un corps sain. Reconnecter nos enfants à la nature et les déconnecter de leur téléphone. C'est précisément l'essence de l'éducation au dehors . Il s'agit de déplacer une partie des enseignements en extérieur, que ce soit dans le cadre majestueux du parc Monceau, la sérénité du square Louis XVI ou encore une de nos "cours oasis". Les bénéfices sont multiples et prouvés . Cette pédagogie active, par l'expérimentation et le contact direct avec la nature, est un formidable levier pour le développement des enfants. Elle améliore leur concentration, stimule leur imagination et renforce leur lien avec la biodiversité et les enjeux climatiques. Elle ne consiste pas en une simple sortie scolaire comme les enseignants ont l'habitude de proposer. Cet outil pédagogique n'est évidemment pas une contrainte . L'enseignant reste pleinement maître de son cours. La classe au dehors est un outil complémentaire qui enrichit les méthodes d'apprentissage traditionnelles. Si cette pratique est depuis longtemps intégrée dans les systèmes éducatifs de pays comme le Danemark, l'Allemagne ou le Royaume-Uni, la France accuse un retard important. Heureusement, les lignes bougent . Des propositions de loi transpartisanes ont été déposées sur le Bureau de l'Assemblée nationale et celui du Sénat pour reconnaître officiellement cette valeur éducative. À Paris, des expériences menées avec succès - par exemple dans le 13e (jardin Paul Nizan) ou le 18e (square des Deux-Nèthes) - ont déjà démontré un réel engouement des équipes éducatives, des parents et, bien sûr, des enfants. Fort de nos atouts - le 8e arrondissement dispose d'espaces verts exceptionnels -, j'ai donc formulé trois demandes claires auprès de la Ville de Paris  : Lancer l'expérimentation  : proposer à des écoles maternelles et élémentaires volontaires du 8e arrondissement de démarrer des projets pédagogiques réguliers de classes au dehors dès la rentrée 2026. Assurer un accompagnement solide  : mettre à disposition des enseignants la formation, le matériel, la logistique et la sécurisation nécessaires pour que ces projets se déroulent dans les meilleures conditions. Procéder à une évaluation rigoureuse  : mettre en place un suivi d'évaluation (pédagogique, sanitaire et écologique) pour mesurer l'impact de ces pratiques avant d'envisager leur extension à d'autres établissements de l’arrondissement. Illuminations : l'esprit de Noël du 8e arrondissement ne doit pas s'éteindre ! Mon second vœu  était simple mais essentiel : que la Ville de Paris augmente significativement les subventions allouées aux petites associations locales de commerçants pour les illuminations de fin d'année . Nous, élus du 8e arrondissement, ne pouvons rester sourds au signal d'alarme retentissant qui nous a été envoyé par l'association "Les Champs de l'Europe". J'ai appris avec regret la dissolution de cette association en septembre dernier. L'une des raisons invoquées est un soutien financier de la mairie qui reste trop faible au regard du budget des illuminations. C'est un véritable crève-cœur et, surtout, un constat d'échec de la politique de soutien aux petites structures. Le rôle des associations de commerçants est fondamental. Elles sont le cœur battant, le tissu social et économique de nos rues . Ce sont elles qui animent nos quartiers, de la rue Marbeuf à Vignon, de Ponthieu à la place de la Madeleine. Leurs moyens sont limités et l'aide municipale n'est pas un luxe : c'est une nécessité absolue pour leur permettre de participer à l'embellissement de notre ville en cette période cruciale. Bien sûr, je suis consciente de l'impératif de sobriété budgétaire. L'argent public doit être géré avec rigueur, suivant les principes de nécessité et de proportion . Je soutiens une gestion responsable. Toutefois, refuser un soutien adéquat aux illuminations de Noël, c'est faire une fausse économie qui tue l'attractivité et le dynamisme. Ces illuminations sont bien plus que de simples décorations : Elles sont une source majeure d'animation et de convivialité pour tous les riverains. Elles sont un levier essentiel de dynamisme commercial pendant la période la plus importante de l'année. Elles contribuent à l'attractivité et au rayonnement de notre arrondissement. L'objectif de la subvention municipale doit être clair  : permettre à toutes nos associations de commerçants de faire vivre la magie de Noël sans mettre en péril leur trésorerie. C'est pourquoi j'ai proposé que la Ville de Paris augmente le montant des subventions pour les illuminations des fêtes de Noël allouées aux petites associations locales de commerçants . J'attends maintenant de la Mairie de Paris qu'elle entende cet appel et qu'elle agisse concrètement, y compris en améliorant l'accompagnement administratif des associations. Il est impensable que le manque de soutien mène à la dissolution d'associations clés pour nos quartiers. Nos petits commerces méritent un soutien à la hauteur de leur engagement quotidien pour la qualité de vie de notre arrondissement ! Démocratie locale participative : simplifions et renforçons d'abord ce qui existe déjà ! La délibération 2025 DDCT 177 était relative aux "assemblées citoyennes d’arrondissement" . Elle visait à associer davantage les Parisiens aux décisions publiques, en créant des "assemblées citoyennes" dans chaque arrondissement, pour travailler sur une problématique spécifique, auditionner différents acteurs, formuler des recommandations ou des vœux, etc. L'intention était louable, mais la méthode insatisfaisante. Nous sommes tous convaincus de l'intérêt de la participation citoyenne. Associer les habitants est essentiel à la vitalité démocratique de notre ville. Mais ce nouveau dispositif vient s’ajouter à un ensemble déjà très étoffé de structures participatives, dont les Conseils de quartier . Or, force est de constater que l'activité, la visibilité et l'impact de ces derniers sont aujourd'hui très inégaux. Plutôt que de prendre le temps de renforcer, clarifier et donner les moyens aux instances existantes, la Mairie de Paris fait le choix d’ajouter une nouvelle structure. Elle veut superposer et empiler les dispositifs et les structures sans vision d'ensemble, ni cohérence globale . De plus, rien ne garantit un droit de suite effectif aux travaux qui seront produits par ces nouvelles assemblées. Plusieurs aspects de cette délibération ont soulevé de sérieuses interrogations : L'incongruence des indemnisations : si 70 % des membres sont tirés au sort, 30 % pourront être sélectionnés sur candidature... et indemnisés ! Ce point crée un "décalage" choquant avec la situation des Conseillers d’arrondissement qui ne sont pas indemnisés alors qu'ils exercent pourtant une fonction élective essentielle. L'Hôtel de Ville voudrait-il contourner la démocratie représentative et son opposition issue du suffrage universel via une démocratie participative potentiellement plus "docile" ? Le risque de formatage : la durée du mandat et le programme de formation prévus, bien que potentiellement utiles, soulèvent la crainte de transformer ces assemblées en "petites écoles des cadres", formatant une parole citoyenne attendue plutôt que de garantir une véritable diversité des points de vue. La question des moyens humains : chaque assemblée bénéficierait d’un agent référent dédié. Or, les services des Mairies d'arrondissement sont déjà fortement sollicités pour leurs missions actuelles. Quel service public la Mairie de Paris prévoit-elle de sacrifier pour faire fonctionner ces nouvelles instances ? Il résultait de cette délibération une architecture démocratique parisienne encore plus complexe et illisible pour les habitants, au lieu de la rendre plus simple et plus efficace . À mes yeux, la priorité absolue devrait être de faire vivre réellement nos Conseils de quartier, de renforcer leur capacité à produire des propositions concrètes et, surtout, d'assurer un suivi et une évaluation rigoureuse de leurs travaux. Je crois finalement davantage en une démocratie locale qui s'appuie sur la simplification et le renforcement de ce qui existe déjà. Telles sont les raisons pour lesquelles j'ai voté contre ce projet de délibération . Mieux protéger l'héritage historique du cœur de Paris J'ai voté pour la délibération 2025 DU 210 concernant le projet de création d'un "site patrimonial remarquable" (SPR) "Rives de la Seine" . Comme j'avais déjà eu l'occasion de l'exprimer , cette initiative est fondamentale. Elle vise à renforcer la protection, la conservation et la mise en valeur du patrimoine architectural, urbain et paysager du cœur historique de notre capitale. Actuellement, la protection de ce territoire est fragmentée entre différents outils : Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb), Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, PSMV du 7e arrondissement, etc. En s'appuyant sur le périmètre emblématique des deux rives de la Seine déjà inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, le SPR "Rives de la Seine" vient enfin apporter l'unité et la lisibilité nécessaires à la protection patrimoniale . Ce nouveau dispositif englobe la quasi-totalité des sept premiers arrondissements de Paris et, bien sûr, les parties concernées du 8e arrondissement, ainsi que des 12e, 13e, 15e et 16e arrondissements . Ce périmètre correspond au Paris ancien autour de la Seine, un ensemble d'une valeur inestimable qui regroupe nos palais, nos places royales, nos institutions nationales et nos grands axes historiques. Les études menées par l'Apur et La Manufacture du Patrimoine ont d'ailleurs parfaitement démontré la cohérence historique et la valeur patrimoniale exceptionnelle de ce territoire. Concrètement, l'objectif est de doter ce centre historique d'un cadre de protection unifié . La demande de classement du SPR sera prochainement soumise à l'État. Elle sera suivie d'une grande enquête publique en 2026 - un moment crucial où les Parisiens pourront eux aussi s'exprimer. Un arrêté ministériel formalisera ensuite le classement. Le futur dispositif combinera un Plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) pour les zones les plus sensibles et un Plan de valorisation de l'architecture et du paysage (PVAP) pour le reste du périmètre. Je soutiens pleinement ce projet et la volonté commune de la Ville de Paris et de l'État de concilier la préservation patrimoniale de notre héritage avec les impératifs d'adaptation environnementale . C'est un pas essentiel pour garantir que ce trésor historique soit conservé et valorisé pour les générations futures, sans devenir un musée figé, mais un lieu de vie harmonieux et respecté. Je suivrai de près l'avancement du projet, notamment l'enquête publique en 2026. N'hésitez pas à me faire part de vos questions et réflexions sur ce sujet capital pour notre arrondissement et pour Paris. Logement social : gestion sans vision n'est que ruine de la politique La délibération 2025 DLH 355 concernait le bilan 2024 du Plan partenarial de gestion de la demande de logement social et d’information des demandeurs . Si la majorité municipale se félicite de son bilan, ce vernis dissimule fort mal l'échec de la politique municipale du logement. La Ville de Paris, avec ses 171 000 usagers accueillis, 90 000 rendez-vous organisés et 760 000 démarches en ligne, fait peut-être figure de "virtuose" dans la gestion administrative des flux et des listes d'attente. Mais cette "excellence statistique" masque une faillite criante dans la résolution politique de la crise du logement à sa racine . Derrière ces indicateurs flatteurs, la réalité est, hélas, catastrophique et révèle l'ampleur d'une politique en déroute : 292 000 ménages demandeurs fin 2024 , soit une augmentation alarmante de +5,6 % en seulement un an. Seulement 9 000 attributions en 2024 , ce qui correspond à un taux de satisfaction dérisoire d'à peine 3 % des demandes. La production nouvelle est au plus bas depuis 20 ans , avec seulement 2 657 logements financés. En d'autres termes, la Mairie de Paris administre la crise au lieu de la juguler et institutionnalise la pénurie au lieu de la combattre. Je tiens à dénoncer formellement cette politique foncière municipale idéologique et contre-productive , un modèle fondé sur la contrainte foncière et la dépense publique, qui s'avère sans efficacité sociale et, à terme, financièrement intenable. Surenchère foncière systématique : l'usage abusif du droit de préemption conduit la Mairie à acheter partout, et souvent à prix d'or. Lorsque des opérations sont lancées dans l'Ouest parisien, elles deviennent des vitrines ruineuses, dénuées de tout effet structurant réel, comme en témoigne l'exemple emblématique du 37 avenue George V. Subventionnement excessif et aliénation du patrimoine : les biens sont acquis à grands frais, puis cédés à perte à des bailleurs sociaux via des baux emphytéotiques quasi gratuits. Il s'agit d'une subvention masquée dont le coût pour les générations futures est aussi considérable qu'injustifiable. Production à coût exorbitant : chaque opération se chiffre en millions d'euros pour une poignée de logements seulement - le 37 avenue George V est là aussi édifiant... Ces aberrations budgétaires, avec des coûts dépassant les 400 000 ou 500 000 euros par logement, ne relèvent plus de la solidarité, mais d'un assèchement pur et simple des finances de la Ville pour un rendement social dérisoire. Cette approche a pour effet direct de raréfier le logement libre et d'aggraver structurellement le déséquilibre du marché parisien . Pire encore, le Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) vient accentuer cette crise par l'effet de ses "emplacements réservés" pour le logement social. Ceux-ci verrouillent le foncier, interdisent toute diversification d'usage et, in fine , consolident la ségrégation territoriale qu'ils prétendent combattre. Le résultat de cette politique du logement est sans appel : le temps d'attente explose, le taux de rotation s'effondre à 5,1 %, et les classes moyennes, pourtant essentielles au tissu parisien, se retrouvent désormais de facto exclues du parc social. Paris n'a pas besoin d'un énième outil administratif de classement des demandeurs, mais d'une véritable politique du logement : construire plus, mieux, et surtout là où l'urgence se fait sentir, sans jamais sacrifier ni l'équilibre financier, ni la diversité sociale de notre ville. Face à cette politique déconnectée des besoins réels des Parisiens, je me suis abstenue sur ce bilan du Plan partenarial. Logements sociaux : stop aux annonces de production, place au besoin de rénovation ! Visionnez la vidéo en cliquant sur le bouton lecture. Je suis intervenue sur la communication 2025 DLH 371 concernant le bilan de la rénovation environnementale des logements sociaux . Une fois de plus, le décalage entre les annonces faites par la Ville de Paris et la réalité vécue par les locataires m'est apparu flagrant et inacceptable. Le problème n'est pas le manque d'ambition affichée, mais le manque de moyens réels mis à disposition de la rénovation du parc existant. Pendant de trop nombreuses années, la Ville a fait le choix de recourir massivement au subterfuge des "loyers capitalisés" pour financer l'acquisition et la production de nouveaux logements sociaux . Certes, cela a permis d'annoncer des volumes élevés de créations, mais cet argent a été mécaniquement soustrait aux enveloppes dédiées à la rénovation du parc existant. En clair : on a privilégié le neuf visible, au détriment de l'ancien habité. Aujourd'hui, les bailleurs sociaux ont des marges de manœuvre financières réduites pour la rénovation, car une grande partie de leurs capacités d'auto-financement a été mobilisée ailleurs . Les conséquences de ce choix politique sont dorénavant évidentes : De nombreux logements restent en attente de travaux, parfois depuis des années, avec des délais qui s'allongent sans cesse. Les opérations engagées concernent de plus en plus des bâtiments anciens (désormais 65% des chantiers), techniquement plus complexes à rénover. L'inflation renchérit fortement le coût des travaux, notamment énergétiques, qui représentent désormais 58% du coût total des opérations. Résultat : les chantiers se multiplient mais s'étalent, et, au final, les locataires voient peu ou tardivement les effets des annonces . Les habitants ne demandent pourtant pas la lune... Ils demandent des choses simples et essentielles à leur dignité quotidienne : du chauffage, une bonne isolation, des ascenseurs qui fonctionnent, et des charges qui baissent réellement. Avec mon groupe Changer Paris, nous exigeons que l'ambition affichée soit réellement tenue et que les moyens soient rééquilibrés en conséquence . Nous demandons des actions simples et mesurables : La publication d'un calendrier clair, par adresse, des opérations de rénovation. Un suivi public des chantiers avec des indicateurs mesurables. Une stratégie de rattrapage prioritaire pour les immeubles les plus dégradés. La rénovation des logements sociaux n'est pas un slogan. C'est une question de justice sociale et de respect pour des milliers de familles parisiennes . Il est temps d'arrêter de sacrifier le confort de l'existant pour les chiffres du neuf ! La rigueur pour les Parisiens mais l'opulence pour certains élus ? Ma question orale  à la Maire du 8e arrondissement a évidemment abordé le sujet qui a récemment fait scandale  : l'utilisation de l'argent public par certains élus pour des dépenses personnelles, notamment vestimentaires. Je l'ai interpellée directement sur une question simple mais importante : le remboursement intégral des sommes dépensées en frais vestimentaires depuis son élection en 2014. Alors que les contribuables parisiens subissent de plein fouet l'explosion des impôts et sont contraints de se serrer la ceinture, j'ai rappelé avec force que certains élus ont fait le choix d'une garde-robe personnelle dispendieuse financée par l'argent public . L'état de notre ville - écoles délabrées, propreté en berne, routes dégradées - rend ces dépenses, même légales, immorales. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les révélations indiquent que la Maire du 8e arrondissement a personnellement dépensé plus de 35 000 € en frais vestimentaires entre 2020 et 2024. Une simple extrapolation fait craindre un budget potentiel de plus de 100 000 € sur la totalité de ses 12 ans de mandat ! Suite à l'indignation générale, elle a finalement proposé de rembourser les 35 000 € dépensés depuis 2020. Comme je l'ai dit publiquement, " il n'est jamais trop tard pour retourner sa veste... ". Mais ce geste, bien que tardif, n'est pas suffisant. Si l'on se considère "coupable" d'avoir dépensé 35 000 € depuis 2020, alors la cohérence éthique exige de rembourser l'intégralité des sommes engagées depuis le début du mandat en 2014 . C'est pourquoi ma question, adressée lors du Conseil d'arrondissement, était la suivante : " comptez-vous rembourser l'intégralité des sommes dépensées en frais vestimentaires depuis votre élection en 2014, et non pas seulement depuis 2020 ? ". En tant qu'élue, je crois profondément que nous avons un devoir d'exemplarité et de rigueur dans l'utilisation des deniers publics . L'argent des Parisiens doit servir aux priorités des Parisiens, et non à la garde-robe de leurs élus ! DERNIÈRE MINUTE : l'unanimité pour une bagagerie à l'Église protestante unie du Saint-Esprit Le Conseil du 8e arrondissement a adopté à l'unanimité un vœu déposé séance tenante relatif à la création d'une bagagerie dans l'arrondissement. Ce vœu vise à permettre l'installation de ce service par l'association d'entraide DIESE de l'Église protestante unie du Saint-Esprit. L'association porte un projet de bagagerie pour offrir aux personnes sans logement un lieu sécurisé où déposer leurs effets personnels. Le vœu formule le souhait que la Ville de Paris propose une solution de relogement adaptée au Conseil Départemental de la FCPE, qui occupe actuellement les locaux annexes du Temple du Saint-Esprit (situé à l'angle des rues Roquépine et d'Astorg) appartenant à la Ville, afin de libérer l'espace nécessaire à la création de la bagagerie. C'est un sujet ancien . J'espère qu'il verra rapidement le jour sous la prochaine mandature.

  • L'essentiel du Conseil de Paris de novembre 2025 : une fin de mandat sous haute tension

    À quatre mois des élections municipales de 2026, le Conseil de Paris de ce mois de novembre a été le théâtre d’affrontements politiques majeurs . Entre une dette qui explose, une insécurité grandissante dans les écoles et une gestion du quotidien défaillante, la majorité municipale semble à bout de souffle. Retour sur 4 jours de débats décisifs du 18 au 21 novembre. Finances : la dérive budgétaire confirmée La situation financière de la Ville est plus qu'alarmante ; elle devient critique . Les débats ont confirmé ce que nous dénonçons depuis des années : une absence totale de rigueur qui hypothèque l'avenir des Parisiens. Une dette record : la dette parisienne continue sa course folle pour atteindre 12 Md€ en 2026, soit une multiplication par 10 en 25 ans ! Des dépenses non maîtrisées : les dépenses de fonctionnement ont augmenté de plus d'1 Md€ en six ans. Malgré la crise, la Ville continue d’embaucher et de verser des subventions non prioritaires. L'alerte de la Chambre régionale des comptes : la Chambre a confirmé l’insuffisance de la maîtrise budgétaire , s’inquiétant officiellement de l’impact pour les générations futures. Pour aller plus loin : mon analyse Paris à crédit : improvisation et privilèges, le vrai visage de la gestion de la capitale . Scandale dans le périscolaire : la confiance rompue Ce Conseil a été marqué par le choc des révélations sur les violences sexuelles dans le périscolaire. Des chiffres effrayants . 52 animateurs ont été suspendus en trois ans, dont 16 rien qu'en 2025, avec des cas gravissimes incluant une plainte pour viol aggravé sur un enfant de quatre ans. Une réaction tardive . Si la Ville a annoncé un renforcement des formations, ces mesures sont trop tardives face à un déni qui a trop duré. Le "Défenseur des enfants" . La création de ce poste, bien que présentée comme une avancée, suscite de lourds doutes quant à son indépendance réelle vis-à-vis de l'exécutif et ses moyens d'action. Éthique et protection de l'enfance : le scandale Shein Un scandale éthique majeur a éclaté début novembre : la découverte de la vente, par plusieurs plateformes de e-commerce dont Shein, de poupées sexuelles imitant l'apparence d'enfants . Une réaction trop lente . Il est inadmissible que ces produits n’aient été retirés de la vente qu’après un signalement judiciaire. Un danger avéré . Le risque est réel. Une étude psychiatrique citée lors des débats révèle que la moitié des acheteurs de ce type de produits pourraient passer à l'acte sur des mineurs. L'insuffisante action de la Ville . Face à l'indignation légitime, la Ville s'est contentée d'exhorter à lancer une campagne de sensibilisation sur l’impact des choix de consommation, alors que ces marques sont déjà au cœur de nombreuses polémiques. Logement : l’idéologie plutôt que l’efficacité La politique du logement de la Ville de Paris continue de privilégier les opérations symboliques très coûteuses au détriment de l'efficacité réelle pour les mal-logés . L'affaire de l'Hôtel de Fourcy . Le Conseil de Paris a validé la transformation de ce bâtiment historique de la Place des Vosges (4e arrondissement) en logements sociaux. Une opération "vitrine" à l'impact nul sur la crise du logement, tout comme la transformation du 37 avenue George V (48 M€ pour seulement 23 logements !) que j'ai maintes fois dénoncée . Sans oublier que les locataires n'auront pas les revenus suffisants pour bien vivre dans un quartier très touristique où la vie est particulièrement chère... Campements de rue . Parallèlement, la gestion des campements de sans-abri est dans l'impasse. Les Mairies d'arrondissement sont démunies face à une bureaucratie lente, tandis que la Ville refuse les évacuations sans solution d'hébergement, créant une situation de blocage au détriment des riverains et de la dignité des personnes. Cadre de vie et gestion : Paris à la traîne L'administration parisienne peine à assurer les services basiques aux habitants , comme le soulignent plusieurs rapports accablants. Éducation : une "crise silencieuse" . Le dernier rapport de la Chambre régionale des comptes est sévère. Alors que le nombre d'élèves a baissé de 15 % en cinq ans, le coût par élève a bondi de 25 % sans aucune amélioration mesurable de la qualité de service. Pire, les budgets scolaires ont été divisés par deux, passant de 153 M€ à 77 M€. "Plan baignade" : un héritage coûteux . Si la baignabilité de la Seine a permis la tenue des JO, l'héritage financier est lourd. Le coût d'une baignade dans la Seine est estimé à 28 € en 2025, soit trois fois le prix d'une entrée en piscine. La Chambre régionale des comptes alerte dans son rapport dédié sur un résultat incertain et une gouvernance financière à revoir d'urgence. Piétons en danger . Trottoirs dégradés et obstacles multiplient les accidents. Les indemnisations versées par la Ville atteignent désormais... 2 M€ par an ! Stationnement . Le système de forfaits post-stationnement (FPS) reste opaque et injuste, notamment pour les personnes en situation de handicap, avec des recours obligatoirement dématérialisés sous un mois. Fourrières . Les pratiques douteuses (remorquages abusifs, corruption, etc.) persistent en 2025. La droite a exigé un audit complet avant tout nouveau marché. Administration : malaise interne et retard technologique Ressources humaines . La Ville de Paris fait face à une fuite des compétences et un malaise social profond. Le taux de démission augmente et l'accès au logement pour les agents est insuffisant, avec seulement 500 attribués / an alors que les besoins sont immenses. Intelligence artificielle . Tandis que l'IA transforme la gestion publique partout en Europe, Paris accumule du retard sans véritable stratégie opérationnelle, manquant l'opportunité de moderniser ses services. Cet avant-dernier Conseil de Paris de la mandature fut emblématique d'une fin de règne. Face aux urgences sociales, à l'insécurité et à la dérive des comptes publics, la majorité semble dans le déni. Plus que jamais, une alternance crédible et gestionnaire est nécessaire pour redresser Paris en 2026.

  • Paris à crédit : improvisation et privilèges, le vrai visage de la gestion de la capitale

    Résumé exécutif La gestion de Paris est jugée catastrophique par la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France (CRC IDF), car la Ville vit à crédit et sans plan. La dette atteint 9,3 Mds €, un montant insoutenable nécessitant plus de 32 ans pour être remboursé, faute d'économies suffisantes pour ses investissements. Le contribuable parisien paie les conséquences d'une tutelle laxiste, ayant dû éponger les pertes de la Tour Eiffel (75 M€) et d'Autolib' (66 M€). Les services publics (piscines, conservatoires, etc.) couvrent à peine 8% de leurs dépenses et des gratuités accordées aux agents sont illégales. Une rupture immédiate apparaît ainsi nécessaire : faire un plan d'investissement clair et maîtriser les dépenses. Sommaire Effondrement financier et mythe de l'autofinancement Le coût du laxisme sur les infrastructures La tutelle défaillante et le transfert des risques Les irrégularités sociales et l'incurie des recettes Changer la gestion de Paris L'image de la "Ville Lumière" masque une réalité budgétaire et gestionnaire plus sombre . C'est ce que révèlent plusieurs rapports récents de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France (CRC IDF) sur la situation financière de la Ville , la gestion du boulevard périphérique , la société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE), le Syndicat mixte Autolib' et Vélib' Métropole (SAVM) et la tarification des services publics locaux sportifs et culturels . Ces rapports de la juridiction financière dénoncent une dérive budgétaire et administrative marquée par l'improvisation, une tutelle laxiste et un niveau d'endettement insoutenable. La Ville de Paris s'est enfermée dans une gestion politique déconnectée de la réalité financière. Elle s'est habituée à vivre à crédit. Cette mauvaise gestion met en péril son avenir. Effondrement financier et mythe de l'autofinancement L'effort fiscal inédit imposé aux Parisiens en 2023, avec notamment une hausse de + 52% de la taxe foncière, n'aura servi qu'à gagner quelques mois de répit . L'afflux de recettes censé rétablir les marges de manœuvre a été immédiatement englouti par la croissance non maîtrisée des charges de fonctionnement. Extrêmement fragilisées, les finances de Paris continuent ainsi de dépendre d'une fuite en avant budgétaire. Le diagnostic de la CRC IDF est ferme : la Ville ne parvient plus à générer une épargne suffisante pour financer ses propres investissements . L'épargne a été "absorbée" . La capacité d'autofinancement brute, indicateur clé de la santé financière, s'est effondrée de 760 M€ en 2023 à 268 M€ en 2024. L'effet des nouvelles recettes fiscales a été largement "effacé" par l'augmentation débridée des dépenses. La dette est devenue insoutenable . Conséquence directe de cette insuffisance d'épargne, la dette totale a atteint 9,3 Md€ fin 2024. Le ratio de capacité de désendettement, qui mesure la capacité à rembourser, grimpe à plus de 32 ans, pulvérisant le seuil maximal de 12 ans recommandé pour les collectivités locales. Cet endettement n'est plus seulement massif, il est insoutenable ! Avenir hypothéqué . L'échéance à partir de laquelle le remboursement de la dette décroît durablement a été repoussée à 2045, alors qu'elle était fixée à 2035 lors du précédent contrôle... De plus, le recours croissant à l'emprunt à court terme (580 M€ de billets de trésorerie fin 2024) pour financer des besoins de long terme déstructure le bilan de la collectivité. Pour couronner cette improvisation municipale, la Ville assume de piloter à vue sans feuille de route globale puisqu'elle a officiellement renoncé à présenter un Plan pluriannuel d'investissement (PPI) pour la mandature 2020-2026 . Motif invoqué pour ne pas assumer son devoir de pilotage et de transparence ? Le manque de visibilité. Mais le PPI a précisément vocation à être... un îlot de prévisibilité dans un océan d'imprévisibilité ! Le coût du laxisme sur les infrastructures A l'instar du boulevard périphérique, la gestion des actifs stratégiques de la capitale révèle un mode de gestion réactif et coûteux, faute de planification et de données fiables . Le patrimoine est ignoré . La Ville ne dispose que d'une connaissance " partielle et lacunaire " de l'état structurel du boulevard périphérique. L'absence d'un diagnostic complet de la chaussée et d'un outil d'aide à la décision empêche d'anticiper les travaux préventifs, forçant l'administration à une gestion d'urgence, par nature coûteuse. Un budget sans mesure . Le coût d'exploitation et de maintenance du boulevard périphérique dépasse en moyenne 195 000 €/km (hors personnel)... un montant plus proche de celui d'un réseau autoroutier que d'un boulevard urbain ! Ce manque de rigueur dans le suivi technique conduit à une allocation sous-optimale des fonds publics. Des décisions non chiffrées . Les politiques de transformation majeures du boulevard périphérique, comme l'abaissement de la vitesse ou la création de voies dédiées, ont été déployées sans que la Ville n'ait pu fiabiliser les données de fréquentation ni partager les enseignements tirés des expérimentations - pas même pour la voie JOP 2024 ! L'action politique se meut sans la moindre rigueur administrative d'évaluation... La tutelle défaillante et le transfert des risques En tant qu'autorité délégante, la Ville de Paris fait preuve d'un contrôle passif sur ses organismes satellites, aboutissant notamment à ce que l'absorption des pertes d'exploitation soit à la charge du contribuable parisien . Le "tsunami financier" de la Tour Eiffel . La Ville a dû éponger par deux recapitalisations - pour un total de 75 M€ - la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE), après qu'elle a été confrontée à un "effet ciseau" de 305 M€ depuis 2020, résultant du cumul de 149 M€ de pertes de recettes (imputables à la crise sanitaire) et de 156 M€ de surcoûts d'investissement (rénovations, normes plomb, dérapage du chantier de l'ascenseur Nord). Un "contrôle" laxiste . Cette dérive a été facilitée par la faiblesse de la tutelle. Les différents comités spécialisés du conseil d'administration de la SETE sont restés inactifs sur la période contrôlée. De plus, le contrôle exercé par la Ville a été principalement financier, faisant l'impasse sur toute contre-expertise technique pourtant essentielle pour un tel monument. La "dette fantôme" d'Autolib' . Le Syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole (SAVM) continue de payer les pots cassés d'un service disparu. Le contentieux avec l'ancien délégataire Autolib' a fait peser une charge immédiate de plus de 66 M€ sur le syndicat. Pour s'acquitter du solde après la provision, le SAVM a dû contracter un emprunt de 33 M€. Cette gestion des risques tardive et coûteuse a été aggravée par des incohérences juridiques, comme un changement de nom trompeur en "Agence métropolitaine des mobilités partagées", qui suggère un rattachement - inexistant - à la Métropole du Grand Paris. Les irrégularités sociales et l'incurie des recettes La gestion des services publics locaux est elle aussi mise en cause. Elle l'est doublement, par une incapacité structurelle à optimiser les recettes et par la persistance d'irrégularités au profit des agents . Une tarification déconnectée . Les recettes tarifaires des services sportifs et culturels gérés en régie (piscines, tennis, conservatoires, etc.) ne couvrent en moyenne que 8 % des dépenses de fonctionnement. La raison n'est pas seulement politique, mais aussi administrative : la connaissance des coûts de revient n'est... " ni une priorité politique, ni un élément important dans la détermination des tarifs " ! L'absence de revue des coûts empêche évidemment de s'assurer de l'efficacité de la dépense. Les hausses tarifaires masquées . L'absence de révision des tranches du quotient familial pour certains services sur plusieurs années (conservatoires, Centres Paris Anim') a provoqué des hausses tarifaires non affichées et assumées. Lorsque les revenus des usagers ont augmenté avec l'inflation, ils ont basculé dans des tranches supérieures, augmentant de facto leur facture sans vote explicite. Les privilèges irréguliers . Les gratuités d'accès accordées aux agents de la Ville de Paris (piscines, tennis, bibliothèques, musées, etc.) sont jugées illégales par la CRC IDF car elles violent le principe d'égalité des usagers devant le service public. Cette irrégularité est récurrente, la Chambre sommant la Ville d'y mettre fin depuis 2013 et le début de la mandature d'Anne HIDALGO. Primes non justifiées . Parmi les irrégularités notables figure la rétrocession de 60 % des recettes des leçons de natation aux maîtres-nageurs municipaux, une forme de prime là aussi jugée irrégulière car elle n'est pas conforme aux critères indemnitaires en vigueur. Changer la gestion de Paris Le cumul de ces défaillances systémiques révélées par la CRC IDF place la Ville de Paris dans une situation périlleuse . Les magistrats financiers ne cessent de sonner l'alarme depuis plusieurs années : la marge de manœuvre financière est épuisée. Le rétablissement d'une trajectoire soutenable passe par une rupture immédiate avec ces mauvaises pratiques de gestion administrative et budgétaire . Nous devons exiger : l'instauration immédiate d'un Plan pluriannuel d'investissement transparent ; une maîtrise impérative de la dépense de fonctionnement - masse salariale et charges courantes ; et un contrôle effectif, plutôt que formel, sur les organismes délégués. Seul le rétablissement de cette rigueur pourra sauver la Ville de l'asphyxie financière. Vite, il y a urgence !

  • Participez aux prochaines assemblées plénières des Conseils de quartier !

    Je vous invite à participer aux prochaines assemblées plénières des Conseils de quartier de l'automne 2025 . Ces assemblées sont un moment clé de la vie démocratique de notre arrondissement. Elles sont ouvertes à tous les riverains, habitants ou commerçants , et représentent une occasion unique pour : faire le point  sur l'avancement des projets d'aménagement et d'équipement concernant votre quartier ; échanger directement  avec les services de la Ville de Paris, notamment la Police municipale , sur vos préoccupations et vos besoins prioritaires (sécurité, propreté, urbanisme, etc.) ; exprimer  vos attentes et vos suggestions pour améliorer le cadre et la qualité de vie près de chez vous. Votre présence et votre participation sont essentielles pour faire entendre la voix des riverains et construire un 8e arrondissement plus agréable et dynamique. Le calendrier des prochaines assemblées plénières Ci-dessous les dates et lieux de réunion pour les 7 Conseils de quartier : Quartier Date et Heure Lieu Adresse Hoche Friedland 17 novembre à 19h00 École polyvalente Louis de Funès 2, allée Louis de Funès Saint-Augustin 1er décembre à 19h00 Mairie du 8e arrondissement 3 rue de Lisbonne Saint-Philippe du Roule 4 décembre à 19h00 École polyvalente Paul Baudry 10, rue Paul Baudry Europe 8 décembre à 19h00 École maternelle Moscou 7, rue de Moscou Monceau 10 décembre à 19h00 École polyvalente Monceau 15, rue de Monceau Élysée-Madeleine 11 décembre à 19h00 École élémentaire Surène 18, rue de Surène Triangle d'Or 15 décembre à 19h00 École polyvalente Robert Estienne 8, rue Robert Estienne

  • Conseil du 8e arrondissement du 23 septembre 2025 : je vous rends compte

    Nous avons tenu mardi 23 septembre 2025 notre 36e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance , ici le compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. J'ai défendu deux vœux, posé une question orale et concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Sommaire Logements sociaux : la préemption inutile éclipse la rénovation nécessaire Le marché Treilhard, un symbole de la lutte pour le commerce local à Paris Un logement à 1,6 M€ avenue George V : l'absurdité du logement social parisien Stationnement : priorité aux familles et aux travailleurs, pas seulement à l'ESS ! Plan Paris pluie : une ambition à l'épreuve de la réalité L'argent des Parisiens ne doit pas financer une "Hidalgo Academy" ! Loger nos seniors : l'option Saint-Pétersbourg plus pertinente que le site de Constantinople Avenue Beaucour : les riverains réclament des caméras de vidéoprotection "Rue aux écoles" rue de Monceau : quelle réponse face aux inquiétudes des riverains ? Logements sociaux : la préemption inutile éclipse la rénovation nécessaire Je suis d'abord intervenue sur la délibération 2025 DLH 199 relative à la réalisation d'un programme de rénovation de 10 logements sociaux au 52 rue des Mathurins. Tout en votant pour ce projet, j'ai rappelé une nouvelle fois que la rénovation des logements sociaux est très en retard dans la capitale car la Mairie préfère mobiliser des moyens pour préempter à tour de bras et se lancer dans des opérations immobilières aussi pharaoniques et coûteuses qu'inutiles. La Ville continue d'afficher des ambitions environnementales très ambitieuses et de rechercher les effets d'annonce pendant que des milliers de locataires attendent des travaux prioritaires pour la salubrité, l'isolation ou encore le chauffage de leur logement . Ce retard aggrave la précarité énergétique, nourrit le sentiment d'abandon dans certains quartiers et bâtit les ruines de demain... C'est pourquoi je demande régulièrement à la Mairie de Paris de présenter et mettre en oeuvre un plan clair, précis, chiffré et planifié de rénovation du parc de logement social, et recommande pour cela, avec le groupe Changer Paris, de redéployer les investissements municipaux de la préemption vers la rénovation du parc social . Le marché Treilhard, un symbole de la lutte pour le commerce local à Paris J'ai voté pour la délibération 2025 DAE 67 relative au bail emphytéotique administratif accordé à la SEM Paris Commerces pour des locaux commerciaux, notamment les locaux de l'ancien marché couvert Treilhard . Face à la vacance des locaux, à la spéculation immobilière, à la montée de la mono-activité et au développement dans le 8e arrondissement d’une activité économique tournée vers le tourisme au détriment des habitants, la Ville de Paris dispose de plusieurs outils pour soutenir l’artisanat, favoriser un tissu commercial varié et répondre aux besoins quotidiens des habitantes et habitants . Elle est notamment propriétaire de locaux commerciaux qu'elle peut allouer à sa politique de maintien de la diversité commerciale, de lutte contre la vacance commerciale et la mono-activité. C'est le cas des 2 locaux du marché Treilhard objet de cette délibération. Grâce à ce dispositif, la maraîchère (local d’environ 50 m²) et la supérette (local d’environ 300 m²) du marché Treilhard sont toujours en activité et participent à la diversité commerciale de ce quartier où les commerces de proximité sont rares . Le maintien de la diversité commerciale et la préservation des commerces de proximité sont un enjeu majeur pour Paris. Cet enjeu est particulièrement sensible dans certains quartiers du 8e arrondissement, où la pression foncière et la transformation rapide du paysage urbain menacent l’équilibre entre commerces traditionnels, activités artisanales, nouvelles formes de consommation et grandes enseignes de luxe. Soit dit en passant, je regrette que les différentes initiatives prises par les commerçants n’aient pas été davantage soutenues par la Mairie du 8e... Faute d'une stratégie commerciale et urbaine claire, la Mairie de Paris se trouve d'ailleurs souvent en porte-à-faux entre ses paroles pour le commerce de proximité et ses actes pour le commerce mondialisé . Dans le 8e arrondissement, tout en affirmant vouloir protéger le commerce de proximité, elle mène en effet une politique urbaine et économique qui favorise de fait le développement d’activités liées au tourisme, souvent au détriment de ces commerces essentiels à la vie de quartier... Un logement à 1,6 M€ avenue George V : l'absurdité du logement social parisien J'ai profité du débat sur la délibération 2025 DAE 192 pour mettre une nouvelle fois en lumière l'une des dérives les plus emblématiques de la politique de logement social à Paris : le projet du 37 avenue George V . Rappel de ma position sur le logement social . J'ai toujours été favorable au principe du logement social à Paris afin de loger les familles, les classes moyennes et les travailleurs des métiers dans la capitale. En revanche, je suis défavorable aux modalités de production et d'attribution du logement social par la Mairie de Paris. J'ai rappelé à la Maire du 8e arrondissement que, depuis le début, elle s'était positionnée en rupture avec sa famille politique en défendant ce dossier . Elle a régulièrement avancé quatre arguments : La perte de population dans le 8e et la demande de 2 000 familles. La prétendue bonne affaire financière pour la Ville de Paris. L'accès au logement pour les salariés du quartier. L'intégration d'un cabinet médical et de locaux commerciaux. Soyons clairs : seul son dernier point tient la route . La création d'un cabinet médical et de commerces est une initiative utile pour le quartier du Triangle d'Or. C'est sur les trois autres arguments que je me suis interrogée. Contrairement à ce que la Maire du 8e affirme, elle n'a aucun pouvoir concret pour prioriser l'attribution de ces logements aux familles du 8e ou aux salariés du quartier. C'est la loi qui prévaut, pas les bonnes intentions ! Quant à la prétendue "bonne affaire" financière, c'est une fable, un tour de passe-passe comptable . La Ville de Paris cède un immeuble à Paris Habitat, son propre office public d'habitat. C'est de l'argent qui passe d'une poche à l'autre. Le contribuable parisien, lui, n'y gagne rien. La Mairie de Paris a même contribué à alimenter ainsi la spéculation immobilière qu'elle prétend combattre ! Ce dossier illustre parfaitement la politique coûteuse d'Anne HIDALGO. 48 M€ pour une poignée de 30 logements avenue George V (= 23 logements sociaux + 7 logements privés), c'est 1,6 M€ le logement et 16 707 € le m² ! Pour le prix de ce seul projet, nous aurions pu créer 3, 4, voire 5 fois plus de logements dans des quartiers moins chers. De plus, comment une famille éligible à un logement social peut-elle vivre décemment dans le Triangle d'Or, où le coût de la vie est exorbitant ? C'est une déconnexion totale avec la réalité ! Et alors que la durée d'attente moyenne d'un logement social est de 10 ans, la Ville aura laissé les logements de l'avenue George V vacants pendant… plus de 19 ans ! Mais le pire, c'est l'inefficacité de cette politique. C'est est un fiasco à tous les niveaux . Non seulement elle ne résout pas la crise du logement, mais elle l'aggrave. Alors que près de 300 000 ménages sont en attente d'un logement social, la Mairie de Paris continue de gaspiller l'argent public en multipliant les préemptions coûteuses et les reconversions inefficaces. Elle prive les bailleurs sociaux des moyens d'entretenir leur parc, laissant les locataires vivre dans des conditions indignes. La logique du "toujours plus de social, partout et à n'importe quel prix" mène la capitale dans l'impasse. Plutôt que de continuer dans cette voie, je propose : Un moratoire sur la transformation de logements libres en logements sociaux, pour réguler le marché privé. La priorité aux métiers en tension pour l'attribution, afin d'aider les classes moyennes à se loger. Un réinvestissement massif dans la rénovation du parc social existant, pour la dignité des locataires. Un soutien fort à l'accession sociale à la propriété, pour permettre aux familles de construire leur avenir à Paris. Il est temps de sortir de cette politique dogmatique et d'adopter une stratégie globale et efficace pour l'habitat parisien . C'est l'avenir de notre ville qui est en jeu ! Stationnement : priorité aux familles et aux travailleurs, pas seulement à l'ESS ! J'ai voté contre le projet de délibération 2025 DVD 98 prévoyant des aménagements des frais de stationnement de surface pour plusieurs catégories de structures de l'économie sociale et solidaire (ESS) . Cette délibération proposait 1/ d'élargir aux structures de réemploi solidaire et aux Structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) la gratuité du stationnement de surface déjà accordée en 2022 à certaines associations partenaires de la Ville de Paris, et 2/ d'élargir à toutes les entreprises de l’ESS œuvrant dans l’économie circulaire l’accès au tarif "Pro Mobile". La Mairie de Paris a massivement réduit le nombre de places de stationnement et augmenté les tarifs de stationnement dans la capitale , compliquant le travail des commerçants et des artisans, notamment pour les dépannages et les livraisons, et pénalisant lourdement les familles ainsi que les professionnels indépendants. Et elle reconnaît maintenant, c'est-à-dire bien tardivement, qu'il n'est pas possible de tout faire à vélo ou à pied dans Paris... La belle affaire ! Si je soutiens les différentes structures qui jouent un rôle important dans la transition écologique, l'inclusion et la lutte contre le gaspillage, je soutiens aussi les familles, les commerçants et les artisans qui font vivre la ville au quotidien. Or, il n'existe aucune différence objective de situation justifiant que ces structures proches de la Ville soient prioritaires sur les commerçants, les artisans et les familles pour obtenir des allègements et que soient facilités leurs besoins de stationnement de surface. Je préférerais que la Ville révise à la baisse tous ses tarifs pour tous ces publics, en introduisant plus de souplesse et d’équité, par exemple en tenant compte du nombre d’enfants ou de l’absence d’alternative en transports en commun. Ensuite, sur les véhicules de fonction utilisés par des salariés dont l’entreprise est domiciliée hors de Paris, alors même que leur activité s’exerce pleinement sur le territoire parisien . Aujourd’hui, ces véhicules ne peuvent pas bénéficier du tarif résidentiel, ce qui est incohérent. Cette situation pénalise à la fois les entreprises installées en petite couronne, ainsi que les salariés qui vivent et travaillent à Paris. Je préférerais que la Ville réexamine ce cas spécifique. Plus largement, je regrette que la Ville n’ait pas de plan global de mobilité pour soutenir l’attractivité économique et commerciale de la capitale . La réduction massive du nombre de places de stationnement complique la vie des commerçants et des artisans, pénalisant l’attractivité de Paris. Il est temps de déployer une politique de mobilité et de stationnement plus équilibrée qui réponde aussi aux besoins des commerçants, des artisans et des familles. La majorité d'arrondissement a voté pour cette délibération... Plan Paris pluie : une ambition à l'épreuve de la réalité A l'occasion de l'examen de la délibération 2025 DPE 39 sur la révision du zonage pluvial de Paris, je suis intervenue sur la communication de la Maire de Paris sur le "Plan Paris Pluie" , un document intéressant qui appelait toutefois de ma part un certain nombre de commentaires. Si je salue son ambition, j'appelle à un sursaut de pragmatisme et de responsabilité car c'est uniquement avec des aménagements de qualité, entretenus et cohérents, que nous réussirons à protéger Paris et à faire de la capitale la "ville-éponge" dont nous avons besoin pour être suffisamment résiliente face aux dérèglements climatiques. Car la réalité d'aujourd'hui est implacable ! Paris est extrêmement vulnérable aux pluies extrêmes. L'épisode du 9 octobre 2024 a été une alerte sans précédent : 70 mm en 24 h, un record depuis... 1920 ! Or, que voit-on sur le terrain ? Des aménagements récents, en particulier les piétonnisations à la va-vite, réduisent la capacité d'écoulement naturel et transforment certaines rues en véritables rivières . Pire encore, nos bâtiments publics souffrent du manque d'entretien. Dans le 8e arrondissement, l'église Saint-Augustin a ainsi été victime d'infiltrations majeures il y a quelques mois. La Ville affiche des objectifs chiffrés très ambitieux : 35% de surfaces désimperméabilisées d'ici 2030, 55% à l'horizon 2050. C'est une belle promesse, mais à quoi bon si elle n'est pas suivie d'un plan d'action précis et contrôlable ? L'absence de toute donnée budgétaire dans cette présentation est à ce titre pour le moins étonnante. Rappelons que chaque rue aux écoles coûte... un demi-million d'euros ! Il est impensable de parler de grands projets sans préciser le coût de ces promesses. Face à ces constats, je formule avec le groupe Changer Paris plusieurs propositions concrètes : Repenser notre doctrine d'aménagement : faisons un diagnostic précis, quartier par quartier, rue par rue, pour mesurer l'impact réel du ruissellement. Intégrer des solutions pratiques : des grilles d'arbres, des avaloirs mieux entretenus, des pentes bien dessinées et des revêtements perméables compatibles avec l'accessibilité pour tous. Développer les "jardins de pluie" , à l'image de ce qui se fait à Berlin : donnons une fonction paysagère et écologique à l'infiltration. Garantir un entretien régulier : un aménagement qui n'est pas entretenu est un aménagement voué à l'échec. Utiliser davantage le réseau d'eau non potable : valorisons une partie des eaux pluviales pour l'arrosage, le nettoyage ou les parcs, et cessons de saturer nos égouts. L'argent des Parisiens ne doit pas financer une "Hidalgo Academy" ! Je suis enfin intervenue sur le projet de délibération 2025 DDCT 75 pour dénoncer le partenariat du Théâtre de la Concorde avec la Fondation Jean Jaurès . Il y a un an, je lançai déjà l'alerte sur la dérive militante de la programmation du Théâtre de la Concorde et sur le manque de transparence concernant son financement. Aujourd’hui, un nouveau partenariat de 110 000 € avec la Fondation Jean Jaurès vient confirmer mes inquiétudes. Soyons clairs : certains projets du Théâtre de la Concorde sont certes intéressants, mais un établissement public ne doit pas servir à faire la promotion militante d'une idéologie ! Or, la Fondation Jean Jaurès, créée par l'ancien Premier ministre socialiste Pierre MAUROY, présidée par l'ancien Premier ministre socialiste Jean-Marc AYRAULT, et dont le Conseil d'administration est 100% de gauche, est une fondation évidemment très marquée politiquement. Après Le Nouvel Obs et des événements réunissant des personnalités très identifiées à gauche, voici encore une initiative politique voire partisane . Où est le pluralisme des idées ? Où est l’équilibre politique ? On aurait tout aussi bien pu imaginer une convention avec la Fondapol pour diversifier les points de vue… Je le redis : pas de programmation militante avec l’argent des Parisiens ! Alors que la dette municipale atteint 10 milliards d’euros, la Maire doit cesser de multiplier les conférences, ateliers et autres spectacles qui sont en réalité des "événements" militants politiquement orientés largement à la charge des contribuables parisiens. Pour savoir à quoi s'en tenir concernant la programmation militante du Théâtre de la Concorde, il suffit de parcourir la délibération 2025 DDCT 152 relative aux subventions à 12 associations au titre de l'appel à projet "Ma citoyenneté, mes rêves et mes droits au Théâtre de la Concorde" . Prenons l’association EthnoArt qui intervient dans les collèges parisiens. Elle propose des ateliers mêlant ethnologie et art pour aborder des thèmes comme le racisme, le genre, l’écologie ou les migrations. Bien que ses intentions soient présentées comme strictement pédagogiques et sociales, plusieurs points appellent la critique. Son orientation idéologique : les ateliers portent une vision très engagée (anti-discrimination, féminisme, écologie, déconstruction des stéréotypes, etc.) qui manque de neutralité dans un cadre scolaire et n'est pas adaptée au jeune public ciblé. Son financement : l’association dépend fortement des subventions publiques, ce qui interroge sur sa pérennité et sur l’usage de fonds publics. L'évaluation de son impact : les indicateurs d’évaluation (assiduité, participation) ne permettent pas une évaluation rigoureuse de ces interventions… Le Théâtre de la Concorde doit être au contraire un lieu de culture et de débat , une scène ouverte, pas une caisse de résonance idéologique ! Je refuse que la dette de 10 milliards d’euros serve à payer une “Hidalgo Academy" déguisée en théâtre. Loger nos seniors : l'option Saint-Pétersbourg plus pertinente que le site de Constantinople Mon 1er vœu demandait à la Ville de Paris de soutenir la création d'un établissement pour personnes âgées dans le 8e arrondissement en transformant l'immeuble de l'ancien centre des impôts du n° 32 rue de Saint-Pétersbourg plutôt qu'en construisant un nouvel immeuble sur la parcelle des n° 25-27 rue de Constantinople. La Ville de Paris en général a besoin de créer des établissements pour personnes âgées afin de répondre à la diversité des besoins d'hébergement adapté induits par le rallongement de la vie et le vieillissement de la population. Le 8e arrondissement en particulier a besoin de créer de tels établissements adaptés pour les personnes âgées , du fait de sa population vieillissante et du coût élevé de son immobilier. Or, le projet en cours de créer des logements pour personnes âgées sur la parcelle en friche des n° 25-27 rue de Constantinople n'apparaît pas optimal après que le projet d'un groupe scolaire y a été abandonné en 2024 en raison du coût élevé de la dépollution du site, suite aux recommandations de l'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France. Le centre des impôts du n° 32 rue de Saint-Pétersbourg a définitivement fermé, ses Services des impôts des particuliers (SIP) et des entreprises (SIE) ayant été transférés dans d'autres centres. La transformation de l'immeuble du n° 32 rue de Saint-Pétersbourg en établissement pour personnes âgées présenterait au contraire de nombreux avantages par rapport à l'option de la construction d’un tel établissement au n° 25-27 rue de Constantinople : la réduction des délais de mise en service, l’évitement des coûts de construction, l’emplacement privilégié à proximité de la Place de Clichy et de nombreux transports en commun, sans oublier la valorisation par l’État de son patrimoine. De plus, la rue de Saint-Pétersbourg compte déjà de nombreux logements sociaux et les n° 3 et n° 20 sont aussi des emplacements réservés à cette fin par le nouveau Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb). C'est pourquoi j'ai proposé que la Ville de Paris soutienne la création d'un établissement pour personnes âgées dans le 8e arrondissement en transformant l'immeuble de l'ancien centre des impôts du n° 32 rue de Saint-Pétersbourg plutôt qu'en construisant un nouvel immeuble sur la parcelle des n° 25-27 rue de Constantinople. La majorité d'arrondissement a voté contre mon vœu en prétendant qu'il ne serait pas possible de créer un EHPAD au n°32 rue de Saint-Pétersbourg car " la parcelle est trop petite pour construire un établissement de 6 000 m² ", superficie qui serait nécessaire pour construire un EHPAD qui devrait nécessairement comprendre un minimum de 100 places à Paris... Cet argument ne me paraît pas recevable . Certes, un projet d'EHPAD doit respecter l'ensemble des règles du PLU (hauteur, emprise au sol, espaces verts, etc.) et des normes spécifiques aux établissements médico-sociaux (taille minimale des chambres autour de 20 m², espaces de circulation larges pour fauteuils roulants, espaces de vie communs, cuisines, locaux techniques), ce qui nécessite de facto une certaine surface de terrain pour être réalisable. La Mairie de Paris encourage d'ailleurs les projets de grande surface, souvent à partir de 500 m² de surface de plancher. Mais la superficie de la parcelle du n°32 rue de Saint-Pétersbourg dépasse les 600 m² et il n'existe pas de superficie minimale pour l'ensemble du bâtiment dans la mesure où celle-ci dépend directement du nombre de lits que l'établissement est autorisé à accueillir et donc de la surface cumulée des chambres et des espaces communs nécessaires pour ce nombre de résidents... CQFD ! Avenue Beaucour : les riverains réclament des caméras de vidéoprotection Mon 2nd voeu visait à ce que la Préfecture de police de Paris installe une ou plusieurs caméra(s) de vidéoprotection pour sécuriser l'avenue Beaucour dans le 8e arrondissement. L'Association syndicale libre (ASL) de l'avenue Beaucour demande depuis 2017 d'y installer une ou plusieurs caméra(s) de vidéoprotection pour sécuriser cette voie privée ouverte à la circulation publique . Les riverains se plaignent en effet régulièrement d'un climat d'intranquillité et d'insécurité du fait d'attroupements sur la voie et d'intrusions dans les halls d'immeubles, avec notamment des activités de consommation d'alcool et de stupéfiants, de trafic de drogues et même de prostitution. L'avenue Beaucour connaît par ailleurs une fréquentation importante du fait des accès des habitants des 11 immeubles riverains, des usagers de la résidence autonomie, du club senior, du foyer pour jeunes travailleurs, de la bibliothèque municipale et du relais petite enfance, ainsi que des nombreux prestataires et fournisseurs. Les publics du relais petite enfance et de la résidence autonomie sont bien sûr tout particulièrement sensibles et vulnérables. La sécurité à Paris est une priorité absolue pour une majorité des Parisiens et l'installation de caméras de vidéoprotection est l'un des outils essentiels pour améliorer la dissuasion et la prévention de la délinquance dans la capitale. L'installation d'une ou plusieurs caméra(s) de vidéoprotection avenue Beaucour serait ainsi un signe fort de l'engagement des autorités en faveur de la sécurité des Parisiens et elle s'inscrirait aussi dans la logique du développement ciblé de la vidéoprotection recherché par le Plan de Vidéoprotection pour Paris (PVPP) géré par la Préfecture de Police en partenariat avec la Mairie de Paris. Enfin, le contrat de partenariat de 16 ans conclu en 2010 par la Préfecture de police de Paris avec la société IRIS PVPP doit être renouvelé l'année prochaine. C'est pourquoi j'ai proposé que la Préfecture de police de Paris installe dans les meilleurs délais une ou plusieurs caméra(s) de vidéoprotection pour sécuriser l'avenue Beaucour . La majorité d'arrondissement a voté contre mon vœu . En séance, elle a d'abord allégué que le Commissaire divisionnaire du 8e arrondissement ne considérerait pas prioritaire l'installation d'une caméra de vidéoprotection à cet endroit " au regard de la faiblesse des statistiques de délinquance ". Puis, dans sa communication écrite rendant compte du Conseil d'arrondissement, elle a invoqué que " le déploiement de caméras de vidéoprotection n'est possible que sur le domaine public municipal ". Qui dit vrai, la Maire du 8e qui s'exprime à l'oral en séance du Conseil d'arrondissement ou le chargé de communication qui rédige les newsletters de la Mairie ? En tout état de cause, la majorité d'arrondissement n'est manifestement pas déterminée à se mobiliser pour obtenir l'installation d'une caméra de vidéoprotection avenue Beaucour. Pour ma part, je remonterai prochainement au créneau . "Rue aux écoles" rue de Monceau : quelle réponse face aux inquiétudes des riverains ? Enfin, ma question orale adressée à la Maire du 8e arrondissement portait sur plusieurs projets de "rue aux écoles" et notamment celui de la rue de Monceau entre la rue de Courcelles et le boulevard Haussmann. Rappel de ma position sur les "rues aux écoles" . Contrairement à ce que prétend la Maire du 8e arrondissement, j'ai toujours été favorable au principe des "rues aux écoles" afin de sécuriser les cheminements piétons des élèves. En revanche, j'émets parfois des réserves sur les modalités de leur réalisation. Ces réserves permettent souvent d'améliorer le projet initialement envisagé, à l'instar du projet initial de "rue aux écoles" rue de la Bienfaisance qui a pu être amélioré grâce à notre mobilisation avec un collectif de riverains. A date, pour des motifs sécuritaires, environnementaux et de qualité de vie, 5 rues du 8e arrondissement ont déjà été aménagées en "rues aux écoles" (Bienfaisance, Florence, Moscou, Naples et Robert Estienne) et 3 doivent encore l'être (Baudry, Bucarest, Monceau). J'ai d'abord demandé à la Maire du 8e arrondissement de nous communiquer les calendriers prévisionnels mis à jour de ces 5 derniers projets . En l'état du projet, la "rue aux écoles" rue de Monceau entre la rue de Courcelles et le boulevard Haussmann, au droit de l'école polyvalente du 15 rue de Monceau, inquiète les riverains : le fonctionnement en double impasse des deux tronçons de la rue de Monceau de part et d'autre de la "rue aux écoles" risque d'être inconfortable, voire dangereux, avec de nombreuses manœuvres de retournement, tout particulièrement pour les livraisons quotidiennes et les déposes des taxis ; l'opération des barrières aux extrémités de la "rue aux écoles" risque d'être pénible, notamment pour les riverains qui doivent sortir du parking du 16 rue de Monceau, lequel est inclus dans cette "rue aux écoles" ; la suppression de la place de stationnement pour les personnes en situation de handicap au droit du 17-21 rue de Monceau risque d'être pénalisante, alors même que le secteur en compte déjà peu. En l'état du projet, ces conséquences indésirables que les riverains risquent de subir ne leur apparaissent pas strictement nécessaires, adaptées et proportionnées au besoin de sécurisation du cheminement des piétons invoqué pour la réalisation du projet. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement quelles réponses elle entendait apporter à ces inquiétudes des riverains sur les conséquences du projet de "rue aux écoles" rue de Monceau entre la rue de Courcelles et le boulevard Haussmann ? Pour la majorité d'arrondissement, il n'y aurait aucune inquiétude à avoir : les manœuvres de retournement seraient effectuées sans difficulté ni danger ; les riverains devraient pouvoir sortir sans problème du parking du 16 rue de Monceau ; la place de stationnement pour personnes handicapées serait déplacée rue de Courcelles. Je suivrai attentivement les premiers mois de fonctionnement de cette rue aux écoles. Quant à la "rue aux écoles" rue du Rocher , que j'ai incidemment évoquée après avoir été interpellée à ce sujet le matin même de notre Conseil d'arrondissement par des riverains surpris des nouvelles modalités de fonctionnement du barriérage, la Maire du 8e arrondissement a reconnu que les affichages continuant d'inviter les habitants à se procurer une clef en Mairie pour opérer le cadenas de la barrière devaient être retirés dans les meilleurs délais par les services municipaux puisque ce dispositif n'était plus d'actualité... Je suivrai aussi très attentivement le fonctionnement quotidien de cette rue aux écoles.

  • Tribune | Film "Sacré-Cœur" : quand la laïcité déraille

    TRIBUNE - Pour Catherine LÉCUYER, la laïcité est de plus en plus dévoyée pour justifier la censure d’expressions culturelles à dimension religieuse, chrétienne notamment. L'élue du 8e arrondissement de Paris estime que cette dérive menace la liberté artistique et le pluralisme. La laïcité, pilier de la République française, est de plus en plus souvent détournée de son sens historique pour justifier des décisions de censure dans l'espace public. Loin d'être l'instrument de la liberté d'expression et de la garantie de la neutralité de l'État, elle est instrumentalisée pour opérer un effacement implicite du fait religieux, en particulier de la culture d'inspiration chrétienne, au mépris de l'esprit de la loi de 1905. La dérive d’un principe fondateur La loi du 9 décembre 1905, fondatrice de notre laïcité, garantit la liberté de conscience et assure la neutralité de l'État vis-à-vis des cultes. Elle impose à l'État de ne favoriser aucun culte, mais elle n'a jamais exigé l'invisibilisation ni l'éradication de l'expression culturelle ou artistique inspirée par une tradition spirituelle. Or, une dérive préoccupante s'installe. Des institutions publiques, pourtant tenues au respect de cette liberté fondamentale, semblent préférer la politique de l'effacement face à toute évocation religieuse. Le détournement de la loi de 1905 L'affaire du film "Sacré-Cœur" est emblématique de cette dérive. Refus d'affichage dans le métro parisien, déprogrammation initiale à Marseille... Il aura fallu l'intervention du juge des référés pour rétablir les droits de l'œuvre. Le message est pourtant simple : diffuser une œuvre culturelle présentant une dimension religieuse n'est pas un acte de prosélytisme et ne viole en rien la laïcité. Un film n'est pas un catéchisme ! Cette situation n'est pas isolée. Il y a dix ans, l'affiche du concert des Prêtres au profit des Chrétiens d’Orient avait déjà été censurée par la RATP sur la base d'un argumentaire similaire. Les faits changent, mais la logique de précaution excessive, voire de censure déguisée, demeure. La laïcité, censée être le bouclier de la liberté, est transformée en paravent commode pour masquer des choix politiques et culturels qui redoutent la polémique. La peur du religieux : un réflexe de censure culturelle En se transformant en État censeur au lieu de rester État neutre et garant des libertés, la République prend un risque majeur. Elle menace la liberté artistique : si l'évocation d'une tradition spirituelle, en l'occurrence le christianisme, suffit à déclencher un réflexe de censure, c'est la diversité culturelle elle-même qui est bridée. Qui osera encore produire ou financer des œuvres sur l'histoire spirituelle et culturelle de la France ? C'est un appauvrissement du débat public. Elle rompt aussi l'équilibre laïc : une laïcité qui s'applique de manière plus stricte à une expression religieuse qu'à d'autres devient une laïcité à géométrie variable. Elle ne protège plus toutes les convictions ; elle les discrimine. Cela fragilise la paix civile et le contrat républicain qu'elle prétend garantir. L'effacement du fait chrétien, constitutif de l'histoire et du patrimoine français, ne garantit pas la neutralité ; il institue un vide culturel dangereux. Retrouver l’esprit de la laïcité : protéger, pas effacer Il est urgent de rappeler l'essence de notre pacte laïc. La laïcité n'est pas l'outil de l'effacement, mais celui de l'équilibre. Elle ne doit pas interdire, mais arbitrer pour garantir la coexistence. Elle ne censure pas, elle protège la liberté d'expression de tous. Il est temps que les institutions publiques défendent la liberté face aux pressions militantes, plutôt que de choisir l'effacement par une interprétation réductrice et erronée de la laïcité. La liberté d'expression, y compris d'inspiration spirituelle, n'est pas négociable. C'est le prix à payer pour une République véritablement neutre et pluraliste. Hier, la laïcité permettait à l'État de se protéger vis-à-vis des religions. Aujourd'hui, elle doit à l'inverse permettre à ces dernières de se protéger du premier.

  • La double garde du patrimoine : fonder un National Trust, aux côtés de la Commission du Vieux Paris

    Les lavatories de la place de la Madeleine sont emblématiques du patrimoine "oublié" de la capitale qu'un "National Trust à la parisienne" pourrait contribuer à restaurer et entretenir. Le 8e arrondissement abrite un patrimoine architectural et urbain exceptionnel. Mais ce décor de prestige - hôtels particuliers, immeubles haussmanniens - est en réalité le théâtre d'un combat permanent pour préserver cet héritage contre la pression foncière, les chantiers de rénovation et le désengagement de la Mairie de Paris. La mobilisation constante de la Commission du Vieux Paris - dont le bilan d'activité 2024 est à l'ordre du jour du prochain Conseil de Paris de novembre - révèle la gravité de cette tension à l'échelle de toute la capitale. Le patrimoine parisien est en danger ! Face à cette menace et au manque de volonté politique actuel, je propose une solution de rupture : la création d'un National Trust , comme l'a proposé la Ministre de la Culture Rachida DATI , dont Paris serait le laboratoire. Aux côtés de la Commission du Vieux Paris, cet organisme pourrait disposer de la force de frappe nécessaire, financée par un partenariat public-privé, animée par la mobilisation citoyenne et une gestion pleinement participative. La Commission du Vieux Paris, gardienne des adresses patrimoniales Le rôle de la Commission du Vieux Paris au service du patrimoine de la capitale est crucial dans un arrondissement comme le 8e . Présidée par mon ami et ancien Maire du 1er arrondissement Jean-François LEGARET, la Commission examine et conseille la Maire de Paris sur les projets de construction, de modification ou de démolition qui mettent en jeu l'intégrité du patrimoine architectural et du tissu urbain. Une simple consultation du bilan d'activité de la Commission en 2024 et du tableau de suivi de ses résolutions confirme que les enjeux patrimoniaux sont omniprésents dans l'arrondissement . La Commission a été amenée à se prononcer sur des adresses prestigieuses ou discrètes, sur des artères majeures ou sur des voies plus résidentielles, toutes touchant à l'âme de leurs quartiers : les 2, 22 et 26 de l'avenue Montaigne ; le 27-33 avenue des Champs-Élysées ; le 59 boulevard Haussmann ; le 88 rue du Faubourg Saint-Honoré ; le 8 rue Murillo ; ou encore le 90 rue de Courcelles. L'étude du projet au 90 rue de Courcelles, par exemple, a concerné la démolition partielle d'un immeuble construit en 1879. Ces interventions, qu'elles soient acceptées ou modifiées, illustrent la menace qui pèse sur les bâtiments sans protection maximale (ni classés, ni inscrits), parfois victimes de l'appétit de densification... L'action de la Commission du Vieux Paris porte souvent ses fruits . Pour des adresses comme le 22 avenue Montaigne, le dialogue et les résolutions de la Commission ont permis de faire évoluer favorablement des projets initiaux qui menaçaient l'échelle ou l'esthétique des façades, assurant ainsi une meilleure intégration au paysage urbain. Un quart de siècle de fiascos : la gauche comptable de la dégradation Depuis 25 ans, la gauche a eu les mains libres à Paris. Son bilan patrimonial est un désastre. Des leviers puissants existent, mais ils ont été sciemment mis en sommeil ou détournés . Le Fonds pour Paris est mort-né : créé en 2015 pour mobiliser le mécénat privé, il est aujourd'hui une coquille vide. Comment exiger l'aide du privé quand on saborde l'outil pour la mobiliser ? Le Budget participatif est dévoyé : il finance des micro-interventions symboliques (réparation de grilles, nettoyage de fontaines, etc.) au lieu de restaurations structurantes. C'est l'alibi du petit entretien pour ne pas mener la politique du grand sauvetage, pourtant nécessaire. Les partenariats public-privé sont au point mort : au-delà des bâches publicitaires, dont le financement est le bienvenu, aucune systématisation pour associer durablement mécènes et citoyens. L'hypocrisie de l'exécutif municipal, qui parle patrimoine mais agit densification, est criante. Emmanuel GRÉGOIRE, longtemps Premier adjoint, ne peut évidemment s'exonérer de ce bilan catastrophique . Le Janus de la gauche parisienne - qui dénigre publiquement "Saccage Paris" mais présente un Manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne afin de tenir compte des alertes lancées par le mouvement citoyen apparu au cours de la mandature… - est comptable de cette politique de désengagement, certainement pas la victime. L'heure n'est pas aux cris d'orfraie mais à la reddition des comptes ! Après un quart de siècle de socialo-communisme et en dépit de la mobilisation de la Commission du Vieux Paris, le diagnostic est sans appel : le patrimoine "oublié" de la capitale agonise en silence . Des hôtels particuliers restent à l'abandon, des églises de quartier continuent de se fissurer, des passages couverts se dégradent à grande vitesse. Le problème est moins un manque de moyens qu'une défaillance de volonté politique et l'échec d'outils existants... L'électrochoc du Louvre et l'urgence d'un "National Trust à la parisienne" Il ne faut jamais gâcher une crise ! C'est pourquoi je forme le vœu que le récent cambriolage du Louvre joue le rôle d'un "électrochoc" pour enfin ouvrir le débat sur le nécessaire renforcement de la défense du patrimoine à Paris . Comme l'a proposé la Ministre de la Culture Rachida DATI il y a déjà 1 an, nous devons nous inspirer du modèle britannique du National Trust (fondé en 1895), la plus grande organisation caritative de conservation du patrimoine au Royaume-Uni. Le National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty (le National Trust) est la plus grande organisation caritative de conservation du patrimoine au Royaume-Uni. Fondée en 1895, son identité repose sur un double objectif : la préservation d'une part et l'accès public d'autre part. Sa mission centrale est de protéger durablement des lieux historiques et naturels en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord, englobant des manoirs, châteaux, jardins, monuments industriels et plus de 780 miles de côtes. Financé par les cotisations de ses millions de membres et les dons, son impact en fait l'un des plus grands propriétaires fonciers du pays, jouant un rôle essentiel dans l'entretien, l'ouverture et la valorisation du patrimoine national pour les générations futures. Inspiré du modèle britannique, un National Trust à la française pourrait être la solution pour mieux fédérer les énergies mobilisées par la défense du patrimoine. Paris devrait alors en être le laboratoire . La proposition d'un " National Trust  à la parisienne"  serait un acte de lucidité et de fierté nécessaire pour sauver l'héritage d'une capitale millénaire. Ce " National Trust à la parisienne" pourrait reposer sur quatre piliers concrets. Premier pilier, un financement mixte et pérenne : il s'agirait d'un fonds mélangeant subventions publiques, dons privés massifs et une partie des revenus touristiques, pour cibler le patrimoine "oublié" évoqué plus haut (églises de quartier, hôtels particuliers, passages couverts, etc.). Deuxième pilier, une gestion locale et participative : la restauration et l'entretien du patrimoine pourraient être confiés à des équipes de proximité, en lien direct avec les associations expertes et les arrondissements, pour une meilleure réactivité. Troisième pilier, la mobilisation citoyenne et le mécénat : des campagnes de mécénat participatif massives et des chantiers bénévoles pourraient être lancés pour impliquer les Parisiens et les entreprises, faisant ainsi du citoyen et du mécène le premier rempart contre la ruine qui menace. Quatrième et dernier pilier, la formation par l'action : des "chantiers-écoles" pourraient être créés en mobilisant les écoles d’art et les ateliers municipaux. Restaurer un monument deviendra ainsi l'occasion de former la prochaine génération d'artisans d'art. Le vol du Louvre doit être un déclic. La France a su se lever pour Notre-Dame. Paris doit désormais se mobiliser pour son patrimoine du quotidien ! La simple expertise, comme celle de la Commission du Vieux Paris, est nécessaire mais n'est plus suffisante. Un " National Trust à la parisienne" est désormais un impératif d'action pour préserver l'identité de la capitale. L'histoire jugera si nous avons sauvé Paris, ou si nous l'avons laissé sombrer dans l'oubli.

  • Pour que le 8e reste un arrondissement où il fait bon vivre en famille

    Plusieurs centaines de familles de l'arrondissement ont répondu au questionnaire en ligne que j'avais lancé à l'été "pour placer les familles au cœur de Paris et du 8e arrondissement" . L'analyse des réponses révèle un diagnostic sans appel : la dégradation de la qualité de vie dans le 8e complique, voire menace, la présence des familles dans l'arrondissement. Ce diagnostic est un signal d'alarme : la qualité de vie quotidienne des familles doit redevenir une priorité . Les répondants ne se sont pas contentés de poser un diagnostic lucide. Ils ont aussi formulé des propositions concrètes pour que le 8e reste un arrondissement où il fait bon vivre en famille et élever ses enfants. Je porterai certaines de ces propositions en Conseil d'arrondissement, en me concentrant sur les urgences. Rétablir la propreté et la sécurité : un espace public à l'abandon L'insatisfaction est massive . La saleté quotidienne et l'insécurité sont les principales préoccupations, pointant du doigt un abandon de l'espace public. Les faits : Saleté : plus de 80% des répondants jugent les rues "sales" ou "très sales" - déjections canines, poubelles éventrées, odeurs d'urine, présence de rats, etc. Délinquance : tentatives de cambriolage, voitures dégradées, squats, agressions, aggravées par une présence policière jugée insuffisante, surtout dans les quartiers résidentiels. Insécurité des enfants : plus de 55% des familles jugent la situation dans le 8e "peu sécurisée" ou "pas du tout sécurisée" pour leurs enfants. Les exigences concrètes : "Tolérance zéro" propreté : renforcer la fréquence du nettoiement (laveuses et balayage manuel), augmenter le nombre de poubelles et assurer une meilleure gestion des dépôts sauvages. Présence policière accrue : augmenter la visibilité des policiers municipaux et nationaux, intensifier les rondes régulières et les armer. Vidéoprotection et sanction : déployer davantage de caméras et appliquer systématiquement la "tolérance zéro" contre la délinquance et les incivilités, avec une sanction accrue. Urgence squats et nuisances : traiter les "squats" de la rue de Laborde et du square Marcel Pagnol, ainsi que les nuisances nocturnes de la rue de Ponthieu. Redonner la priorité aux piétons : sécuriser la rue La sécurité piétonne est devenue un facteur majeur d'insécurité générale . Malgré l'efficacité des "rues aux écoles", un tiers des répondants jugent toujours la sécurité à leurs abords "peu ou pas du tout sécurisée". Certaines nouvelles mobilisés posent problème. La cohabitation avec les vélos et trottinettes est vécue comme problématique : non-respect des feux et des passages piétons, circulation à contresens... Traverser la rue est devenu hasardeux, voire dangereux, pour les piétons, en particulier les enfants. Les exigences concrètes : Rétablir la suprématie du piéton : le piéton est l'usager le plus vulnérable de l'espace public ; sa priorité doit être rétablie. Verbalisation systématique : la Police municipale doit verbaliser systématiquement les infractions au Code de la route des deux-roues. Élargir les zones sécurisées : au-delà des "rues aux écoles", installer des barrières (pour forcer le "pied à terre") et des ralentisseurs. Aménagements : élargir les trottoirs, par exempel ceux des rues Jean Mermoz, Ponthieu et du Colisée, et agrandir les zones piétonnes. Évaluation : examiner le danger potentiel de la suppression des places de stationnement qui servaient de "zone tampon" pour la sécurité des enfants (ex. : rue de Saint-Pétersbourg). Améliorer la garde et le périscolaire : soutenir les parents Le déficit de l'offre de garde et la qualité du périscolaire sont des préoccupations essentielles . Près de 45% des répondants estiment l'offre de places en crèche "insuffisante" ou "très insuffisante". L'urgence de la petite enfance . Face à la pénurie structurelle de places, au manque d'assistantes maternelles (coût du foncier), nous devons agir : Soutenir le personnel de garde via le logement social . Installer un Relais Petite Enfance (RPE) de la Ville de Paris dans le 8e. Mettre en place des solutions de gardes ponctuelles ou flexibles. Créer un guichet unique de réservation / d'accès aux services de garde. La rénovation du temps périscolaire . L'offre est jugée "insuffisante" ou "très insuffisante" par la moitié des répondants. Le service est souvent perçu comme une simple "garderie". Aide aux devoirs qualifiée : transformer l'étude surveillée en mobilisant du personnel mieux formé et habilité pour une réelle aide aux devoirs. Collégiens : créer des lieux d'accueil et d'activités pour les préadolescents et collégiens (dès la 6e) afin de combler le "vide" du temps post-primaire et du nouvel emploi du temps "gruyère". Centres de loisirs : étendre les horaires et varier les activités (culture, sport, études à mi-temps) pour tous les âges. Créer des espaces verts et d'activités : un arrondissement sans souffle Plus de la moitié des familles estiment les espaces verts et aires de jeux "plutôt non" ou "pas du tout" adaptés à leurs besoins . Le 8e, seul arrondissement parisien à avoir plus d'espaces verts privés qu'en public, manque cruellement d'équipements pour tous les âges. Les exigences concrètes : Espace vert urgent : maintenir la proposition de créer un espace vert sur la parcelle en friche des 25-27 rue de Constantinople (quartier Europe), un "grand désert" selon les familles. Aménagement du parc Monceau : agrandir l'aire de jeux et renouveler son équipement. Nouveaux lieux de vie : créer une ludothèque avec animations, une salle de jeux d'hiver et des espaces (intérieurs / extérieurs) dédiés aux pré-ados et ados. Toilettes publiques : installer des toilettes publiques à proximité immédiate du square Marcel Pagnol. Agir pour le pouvoir d'achat et la proximité Le coût de la vie est un problème pour près de 9 répondants sur 10 . Réduire les coûts : Alléger le coût des activités parascolaires, revoir le tarif de la cantine et les tarifs municipaux (qui pénalisent les familles de 2 enfants). Stationnement : Forte attente sur l'allègement du coût du stationnement résidentiel, longue durée et pour les artisans. L'offre de commerces et services de proximité est jugée "insuffisante" ou "très insuffisante" par plus d'un tiers des répondants (manque de commerces de bouche de qualité : primeur, boucher, boulanger). Les familles réclament également l'ouverture des bibliothèques le samedi après-midi et le développement de ludothèques de qualité. * Vous pouvez compter sur mon énergie pour que la qualité de vie quotidienne des familles redevienne la priorité du 8e arrondissement. Je reste à votre entière écoute et disposition sur ces sujets.

  • Frais de représentation des élus : remettre la droiture au cœur de l'action municipale

    Après les révélations sur l'indécence des notes frais de certains élus parisiens, il est temps de restaurer l'éthique de la dépense publique et de la sobriété exemplaire. Les récentes révélations sur les frais de représentation engagés par la Maire de Paris et les Maires d'arrondissement dans l'exercice de leurs fonctions ont à nouveau mis en lumière la distance grandissante entre les dépenses publiques, même légales, et la morale publique . Alors que les contribuables parisiens se serrent la ceinture et que la plupart des élus locaux ne bénéficient pas de frais de représentation, dépenser - par exemple - des dizaines de milliers d'euros en frais vestimentaires en quelques années est une dérive coûteuse qui crée une vive polémique révélatrice d'un besoin urgent de rigueur morale et de transparence. Il est donc impératif d'engager une réforme constructive sur l'éthique de la dépense publique et la nécessité d'une sobriété exemplaire. Un détournement de la représentation Si la Mairie de Paris autorise bien les frais liés à l'apparence, justifiés par l'idée de la représentation, un système encadré mais souple peut mener à de graves dérives . Dans certains arrondissements, l'écart entre la légalité et la moralité est abyssal. La légalité ne doit plus servir d'alibi à l'indécence. La question essentielle est ici celle de l'éthique, du service et de la transparence de la dépense publique. Le faste d'une "Fashion Week permanente" est inacceptable quand, dans le même temps, les Parisiens font face à un quotidien moins glamour : écoles délabrées, propreté insuffisante, chaussée dégradée… L'argent doit d'abord servir aux priorités du service public. Quant au tardif plaidoyer pour la suppression de frais de représentation de la part des élus qui ont le plus abusé du système, il interroge sur leur sincérité et renforce la nécessité d'une réforme en profondeur. Un cadre financier strict et une vraie transparence L'indignation publique doit déboucher sur la fixation d'un nouveau cadre clair pour les principaux frais de représentation des élus locaux indispensables au bon exercice de leurs fonctions. Pour éviter que la représentation ne rime avec la gabegie des finances municipales et la défiance des contribuables, des mesures concrètes, responsables et constructives s'imposent. Une nomenclature précise des frais de représentation doit être enfin fixée, avec des plafonds de dépense et l'obligation de fournir des justificatifs clairs, détaillés et publics . Les dépenses doivent avoir un lien clair et direct avec la représentation officielle. L e rôle de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France doit par ailleurs être renforcé . Elle doit se voir attribuer un pouvoir d'alerte publique en cas d'anomalies constatées, avec la possibilité de publier un avis préventif sur les dépenses de représentation excessives ou injustifiées. De même, la transparence ne doit pas être arrachée après une bataille acharnée d'associations citoyennes et de médias, mais assumée dès l'origine par les élus . La publication proactive et exhaustive de l'ensemble des dépenses de représentation des élus est un impératif démocratique. La Ville de Paris doit publier annuellement le montant des dépenses voté par le Conseil de Paris, le montant consommé et une ventilation par grandes catégories de dépenses. L'affaire des notes de frais est un puissant rappel à l'ordre . Les élus doivent être mesurés et faire preuve de transparence en respectant une hiérarchie claire des priorités : toujours le service public, jamais le confort personnel au frais du contribuable ! La véritable élégance réside dans une forme de sobriété exemplaire. Représenter dignement une ville comme Paris se fait en assurant aux Parisiens les services essentiels qu'ils sont en droit d'attendre. Le temps est venu de remettre la probité au cœur de l'action publique municipale ! Pour en savoir plus : "Frais de représentation des maires : rappel des règles", Maire Info (Association des Maires de France), 3 octobre 2025

  • STOP à la mascarade !

    Ces dernières années, à Paris, vos impôts ont explosé. Et pendant que vous vous serriez la ceinture, certains élus, eux, jetaient l'argent par les fenêtres . Pas pour réparer une école. Pas pour une route. Non. Pour leur garde-robe personnelle. Au cœur de ce scandale vestimentaire ? Anne HIDALGO, bien sûr , mais aussi la Maire du 8e arrondissement de Paris . Elle s'appelle Jeanne d'HAUTESERRE. Et le chiffre est vertigineux : elle a englouti plus de 35 000 € de vêtements en à peine quatre ans. Un calcul simple révèle l'ampleur du désastre : c'est un budget potentiel de plus de 100 000 € sur ses 12 ans de mandat ! C'est une "Fashion Week permanente"... aux frais du contribuable parisien ! C'est légal ? Peut-être. Mais c'est surtout moralement indécent ! Regardez l'état de notre ville : les écoles sont délabrées, la propreté est un combat de chaque jour, nos routes se dégradent. C'est ça, le quotidien des Parisiens. Et quelle est la réponse de la Maire du 8e face à cette réalité ? Elle est d'une désinvolture insoutenable . Sur une chaîne de télévision, elle a osé remercier les contribuables de lui permettre, je la cite, " d'être bien sapée " ! Suite à l'indignation générale, acculée, elle propose de rembourser les 35 000 € dépensés depuis 2020. Il n'est jamais trop tard pour retourner sa veste… Mais qui est dupe ? Ce n'est pas une résolution. C'est un simple "aveu" de "culpabilité" ! Si elle est "coupable" des 35 000 €, elle doit alors rembourser l'intégralité ! Qu'elle rembourse aussi les dizaines de milliers d'euros dépensés entre 2014 et 2020 ! L'argent des Parisiens doit servir exclusivement aux priorités du service public. Nous disons : STOP à la mascarade ! Nous exigeons une réforme immédiate et en profondeur des notes de frais des élus. Sobriété exemplaire. Service public d'abord. Jamais le confort personnel. Il est temps de remettre la probité au cœur de l'action municipale. Il est temps que la Maire du 8e arrondissement rende des comptes !

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