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  • Marges budgétaires : au pied du mur, la Mairie de Paris doit réduire ses dépenses les moins utiles

    Alors que la dette de la Ville de Paris frôle désormais les 8 milliards d'euros et que la taxe foncière des propriétaires parisiens a d'ores et déjà été augmentée de + 52% cette année, la crise immobilière en cours fait chuter les transactions, et donc les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ou "frais de notaires", lesquels avaient rapporté à l'Hôtel de Ville 1,650 milliard d'euros en 2022 et devaient lui rapporter 1,652 milliard d'euros en 2023 selon son propre rapport d’orientations budgétaires 2023. Dans ces conditions, comment retrouver des marges de manœuvre budgétaires sans creuser la dette, sans augmenter la pression fiscale et sans réduire les services municipaux essentiels rendus aux Parisiens ? Eléments de réponse. Des ressources désormais en baisse Pour mémoire, le budget global de Paris – qui présente l’originalité d’être à la fois une commune, une intercommunalité et un département – dépasse les 10 milliards d’euros. Le manque à gagner de la chute des DMTO pourrait représenter 500 millions d'euros, soit près de 5% du budget de la capitale. En 2022, le retournement du marché immobilier était déjà en cours : comment la Mairie de Paris a-t-elle pu sincèrement anticiper une stabilité des DMTO et comment peut-elle encore, envers et contre tout, continuer de prévoir leur hausse de + 1,5% en 2024 puis à nouveau en 2025 ? Les ressources d'investissement baissent elles aussi en 2023 de - 78,1 millions d'euros à 588 millions d'euros, soit une baisse au-delà de - 10% par rapport à 2022. Et Mme HIDALGO ne peut plus compter sur l'encaissement des loyers HLM capitalisés auprès des bailleurs sociaux, une dérogation baroque aux règles de comptabilité des collectivités locales supprimée l'année dernière. Existe-il des marges de manœuvre budgétaires à regagner du côté des ressources ? La pression de la fiscalité directe locale exercée sur les contribuables parisiens est déjà très forte. La Maire de Paris a récemment augmenté le taux de la taxe foncière de 13,5% à 20,5%, soit une hausse de + 7 points ou + 52%. Elle a également majoré la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. Quant à la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, elle rapporte plus que ne coûte ledit enlèvement... Or le service public rendu est très loin d'être toujours à la hauteur dans ce domaine ! J'avais d'ailleurs lancé au printemps une pétition en ligne pour privatiser d'urgence la collecte des ordures ménagères. Mise à jour du 6 septembre 2023 : dans un courrier en date du 5 septembre 2023, la Présidente du Groupe Changer Paris, Rachida DATI, dénonce elle aussi "une nouvelle trahison de la parole donnée aux Parisiens par la Maire de Paris" et réclame un audit indépendant des politiques publiques municipales car "les Parisiens ont le droit de savoir où va l'argent pour une vie quotidienne totalement dégradée". Si une hausse des recettes fiscales s'avérait indispensable, et par dérogation à mon opposition de principe à l'accroissement de la pression fiscale, une augmentation de la taxe de séjour acquittée par les touristes pourrait alors être envisagée. Elle reste relativement basse à Paris, en comparaison avec d'autres capitales touristiques. Elle coûte en effet 3,75 € par personne et par nuit dans un 5 étoiles (5 € dans un palace), 2,88 € dans un 4 étoiles, 1,88 € dans un 3 étoiles, 1,13 € dans un 2 étoiles et 1€ dans un 1 étoile. A Rome, par exemple, elle s'élève respectivement à 7 €, 6 €, 4 €, 3 € et 3 €. A Bruxelles, elle coûte entre 3 € et 9 €. Or, cette taxe a précisément vocation à ne pas faire supporter aux seuls contribuables parisiens les frais divers liés à l'activité touristique du territoire. De plus, les sites touristiques ne pratiquent pas de politique tarifaire différenciée entre résidents et touristes. Les visiteurs parisiens paient donc souvent deux fois, comme contribuables et comme visiteurs. Je ne crois pas qu'une augmentation - même un tant soit peu significative - de la taxe de séjour soit susceptible de faire, à elle seule, fuir les touristes. En revanche, ces derniers pourraient rapidement délaisser Paris si la propreté, la sécurité et les déplacements continuaient de s'y dégrader... Poursuite des dépenses et de l'endettement En 2023, toutes les dépenses de la Ville de Paris augmentent. Les dépenses de fonctionnement augmentent de + 357 millions d'euros pour atteindre 8,17 milliards d'euros, soit une hausse de + 4,3% par rapport à 2022. Les dépenses d'investissement augmentent de + 51 millions d'euros pour s'élever à 1,706 milliard d'euros, soit une croissance de + 3%. La Maire de Paris fait ainsi un choix budgétaire irresponsable et imprévoyant, puisqu'elle continue de dépenser "sans compter", autrement dit elle continue de s'endetter, mais tout en "comptant" sur un marché de l'immobilier susceptible de se retourner durablement. Avec une autorisation d'emprunt fixée à 544,8 millions d'euros en 2023, la dette s'établira à la fin de l'année à 7,935 milliards d'euros, contre 7,715 milliards fin 2022, soit une nouvelle hausse de +2,85%. La dette parisienne aura ainsi doublé depuis 2014 et l'élection de Mme HIDALGO. Entre fin 2013 et fin 2023, elle sera passée de 3,6 à 7,9 milliards d'euros, une hausse moyenne de près de + 450 millions d'euros par an. Non seulement la dette parisienne est déjà très élevée, mais elle continue de progresser... A la fin de l'année, la durée de désendettement s'établira à 9,1 ans. La mise sous tutelle de la Ville de Paris est-elle probable ? L'hypothèse d'une mise sous tutelle de la Ville de Paris a été régulièrement évoquée dans le débat public ces derniers mois à mesure que se multipliaient les difficultés financières pour la capitale, notamment par le ministre chargé des Transports (et candidat pressenti aux élections municipales à Paris) Clément BEAUNE. Cette hypothèse est-elle probable ? La mise sous tutelle d'une collectivité territoriale est un contrôle exercé par l'État sur les actes administratifs de cette collectivité concernant son budget. Elle est prévue par la combinaison des articles L 1612-15 et L 1612-4 du Code général des collectivités territoriales (CGCT). La procédure prévue par l'article L 1612-15 est la suivante : lorsque le budget d'une collectivité territoriale n'est pas à l'équilibre, le préfet peut saisir la Chambre régionale des comptes ; cette dernière propose des solutions de rééquilibrage budgétaire ; puis la collectivité délibère pour rectifier son budget initial ; si la Chambre régionale considère que la rectification n'est pas suffisante, le préfet peut alors se substituer à la collectivité pour rendre exécutoires les prescriptions émises. Pour que l'État se substitue à la Ville de Paris, encore faudrait-il que soient réunies les conditions juridiques d'un déséquilibre budgétaire tel que prévu par l'article L 1612-4 du CGCT. Or, la Ville de Paris reste relativement crédible sur le plan financier, notamment parce qu'elle est propriétaire d'un très important patrimoine immobilier dans la capitale et en province (8,5 millions de m² sur 19 000 biens, dont 514 hors de Paris et dans près de 30 départements différents, selon le Premier adjoint à la Maire de Paris, Emmanuel GREGOIRE), principalement acquis dans la première moitié du 20e siècle pour l'organisation de colonies de vacances et de foyers. Ces dernières années, la Ville vend d'ailleurs une partie de son patrimoine immobilier pour s'adapter à l'évolution des politiques municipales mais aussi pour renflouer son budget. Enfin, l'hypothèse d'une mise sous tutelle de la Ville de Paris est d'autant moins probable, en l'état, qu'elle implique de déroger au principe de libre administration des collectivités territoriales, un principe général à valeur constitutionnelle du droit français. L'impossible maîtrise budgétaire des JO La réponse à la question des marges de manœuvre budgétaires est d'autant plus urgente que les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024 pourraient accélérer la fuite en avant. Historiquement, aucune édition des Jeux olympiques d'été n'a tenu les coûts annoncés lors de la candidature, à l'exception de celle de Los Angeles en 1984. En juillet, le président de la Cour des comptes, M. Pierre MOSCOVICI, avait pointé dans un entretien au Parisien "une sous-estimation du budget de candidature" de Paris. Commentant la publication d'un rapport dédié à l'organisation des JOP de Paris 2024, l'ancien ministre de l'Economie et des Finances précisait : "celui présenté au moment de la candidature n’était tout simplement pas réaliste, il voulait sans doute convaincre par sa frugalité, mais il n’avait pas pris suffisamment en considération la complexité du cahier des charges du CIO". Finalement, le budget olympique de la Ville de Paris devrait atteindre 500 millions d'euros. Personnels, subventions, grands travaux "Il ne faut jamais gaspiller une crise", suivant le bon mot de CHURCHILL. La chute des DMTO a le mérite de placer la Maire de Paris au pied du mur budgétaire : elle ne peut plus reculer devant le problème du déséquilibre des finances de la capitale et va se trouver - enfin - contrainte de réagir. Pour équilibrer le budget de Paris, ma conviction est qu'il faut réduire d'urgence certaines dépenses dont l'utilité n'est pas suffisante, voire tout simplement guère avérée, comme je l'avais évoqué dans un précédent post. Il faut d'abord réduire les dépenses de personnel. Les dépenses de personnel sont le premier poste des dépenses de fonctionnement. La Ville de Paris compte 55 000 fonctionnaires pour 2,1 millions d'habitants. Si le taux d'administration de la capitale est plus élevé qu'à Lyon ou Marseille, mais aussi qu'à Londres ou Rome, c'est notamment pour compenser le faible temps de travail des agents et le fort taux d'absentéisme. A date, à peine un quart des fonctionnaires parisiens travaille 35 heures par semaine et le taux d'absentéisme du personnel reste parmi les plus élevés de France. Il faut donc augmenter le temps de travail des fonctionnaires, responsabiliser l'ensemble des parties prenantes sur le fléau de l'absentéisme, et ne pas remplacer un départ à la retraite sur trois ou quatre dans certaines fonctions d'encadrement et de sous-directions. Il faut ensuite réduire les dépenses de subventionnement. La Ville de Paris subventionne chaque année plusieurs milliers d'associations et d'organisations dont l'objet est souvent éloigné, et parfois même sans aucun rapport, avec les besoins et les attentes des Parisiens. Comme je l'ai déjà dénoncé, ce système des subventions est dévoyé. Il est temps de nettoyer les écuries d'Augias ! Il faut enfin réduire les dépenses de grands travaux d'urbanisme. Si la Maire de Paris a abandonné l'ambition de faire adopter un Programme d'Investissement de la Mandature (PIM) pour les années 2020-2026, elle n'a pas renoncé à nombre de grands travaux d'urbanisme dont le coût élevé pour les contribuables est parfois inversement proportionnel à l'utilité pour les Parisiens : rénovation des Champs-Elysées, transformation des abords de la Tour Eiffel et de la place du Trocadéro, etc. Les raisons qui président à la volonté de conduire ces travaux méritent d'être réinterrogées. Là comme ailleurs, j'appelle la Maire de Paris à faire plus, et à faire mieux, pour la vie quotidienne des Parisiens. Y compris, s'il le faut, puisque la décision politique revient à arbitrer et à "trancher", en privilégiant les habitants sur les touristes lorsque les intérêts s'avèrent difficiles à concilier, voire contradictoires.

  • Newsletter - août 2023 | L'essentiel de mon actualité d'élue

    Je veux tout d'abord vous souhaiter une bonne rentrée dans le 8e arrondissement. Scolaire, associative, politique… voici venu le temps des rentrées ! Les élèves effectuent la leur lundi 4 septembre, les associations le samedi 9 septembre (au Forum annuel des Associations et des acteurs culturels du 8e arrondissement qui se tient au parc Monceau de 10 h à 18 h) et les élus le mardi 19 septembre, lors de notre 23e Conseil d'arrondissement de la mandature (qui se tient à partir de 19 h en Mairie d'arrondissement et est ouvert au public). En ce qui concerne la rentrée politique, j'observe une convergence croissante des priorités nationales et parisiennes : en France comme à Paris, il est urgent de rééquilibrer le budget, de lutter contre l'insécurité, de réduire l’immigration, de relever le niveau de l’éducation… Est-ce significatif ? Oui, je le crois. Voici mon hypothèse explicative : les réponses du Gouvernement et de l'Hôtel de Ville de Paris ne sont pas adaptées à ces enjeux cruciaux car elles sont politiquement proches. Et voici ma recommandation : les Français et les Parisiens ont plus que jamais besoin d'une droite des convictions, de l'énergie et du courage, une droite forte, fière et innovante, une droite républicaine, libre et indépendante. Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue au cours des dernières semaines. Eté oblige, il s'agit principalement de prises de position. Au sommaire, notamment, les effets pervers de l'interdiction progressive de la location de logement en fonction du diagnostic de performance énergétique, la nécessité pour la Mairie de Paris de réduire ses dépenses pour retrouver des marges budgétaires, le 79e anniversaire de la Libération de Paris. Sans oublier les rubriques "Le chiffre", "Le saviez-vous ?" ou "L'image". Pour ne rien manquer de mon actualité, je vous invite à suivre mes différents canaux de communication numérique - le site, la page Facebook, le compte Instagram, le profil LinkedIn, le compte Twitter et la chaîne Youtube. Je vous invite à les suivre en vous abonnant et en les partageant autour de vous - dans vos familles, à vos amis, entre collègues, et plus largement à tous ceux qui, dans vos divers réseaux, peuvent avoir de la sympathie pour nos actions et nos idées. Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition. Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas enfin à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) LES ACTUALITÉS Interdiction de la location de logement en fonction du DPE : attention aux effets pervers à Paris... Le Gouvernement vient de confirmer sa politique de durcissement de la réglementation sur la location de logement en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE). Déjà, conformément aux dispositions de la loi du 22 août 2021 "portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets", les propriétaires n'avaient plus le droit d'augmenter les loyers des biens classés F ou G depuis le 24 août 2022 et les logements classés G+ (consommant plus de 450 Kwh / m² / an) étaient interdits à la location en France métropolitaine depuis le 1er janvier 2023. Le décret du 18 août 2023 "adaptant les dispositions des contrats types de location de logement à usage de résidence principale" a confirmé le calendrier de la montée en puissance de l'interdiction de location : les logements classés G seront interdits à la location dès le 1er janvier 2025, ceux classés F le 1er janvier 2028 et ceux classés E le 1er janvier 2034. Lire la suite Marges budgétaires : au pied du mur, la Mairie de Paris doit réduire ses dépenses les moins utiles Alors que la dette de la Ville de Paris frôle désormais les 8 milliards d'euros et que la taxe foncière des propriétaires parisiens a d'ores et déjà été augmentée de + 52% cette année, la crise immobilière en cours fait chuter les transactions, et donc les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ou "frais de notaires", lesquels avaient rapporté à l'Hôtel de Ville 1,650 milliard d'euros en 2022 et devaient lui rapporter 1,652 milliard d'euros en 2023 selon son propre rapport d’orientations budgétaires 2023. Dans ces conditions, comment retrouver des marges de manœuvre budgétaires sans creuser la dette, sans augmenter la pression fiscale et sans réduire les services municipaux essentiels rendus aux Parisiens ? Eléments de réponse. Lire la suite 79e anniversaire de la Libération de Paris Nous avons commémoré le vendredi 25 août le 79e anniversaire de la Libération de Paris. Une cérémonie est organisée à 13h au Monument aux morts de la Mairie du 8e arrondissement. La cérémonie est publique et ouverte à tous. La libération de Paris a été menée contre l'occupant allemand du 19 au 25 août 1944 par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) franciliennes du colonel Henri ROL-TANGUY, la 2e division blindée de l'Armée française de la Libération du général Philippe LECLERC, la 4e division d'infanterie américaine de l'US Army, et bien sûr les Parisiens eux-mêmes, qui ont tenu à participer à leur propre libération. Elle a mis un terme à la "bataille de Paris" et à quatre années de l'Occupation nazie de la capitale au cours desquelles la vie quotidienne des Parisiens était difficile, rythmée par les pénuries, le rationnement, le marché noir, les couvre-feux et les alertes. Lire la suite LE CHIFFRE C'est, selon l'Insee, le taux des logements privés du 8e arrondissement de Paris classés G, F ou E, et donc bientôt interdits à la location, respectivement en 2025, 2028 et 2034, conformément aux dispositions de la loi "climat et résilience" du 22 août 2021. LE SAVIEZ-VOUS ? La taxe de séjour reste basse à Paris La taxe de séjour acquittée par les touristes reste relativement basse à Paris, en comparaison avec d'autres capitales européennes. Elle coûte en effet 3,75 € par personne et par nuit dans un 5 étoiles (5 € dans un palace), 2,88 € dans un 4 étoiles, 1,88 € dans un 3 étoiles, 1,13 € dans un 2 étoiles et 1€ dans un 1 étoile. A Rome, par exemple, elle s'élève respectivement à 7 €, 6 €, 4 €, 3 € et 3 €. A Bruxelles, elle coûte entre 3 € et 9 €. Or, cette taxe a précisément vocation à ne pas faire supporter aux seuls contribuables parisiens les frais divers liés à l'activité touristique du territoire... L'IMAGE Le calendrier prévisionnel de la dépose de plusieurs des emprises des chantiers publics et privés sur le domaine public de l'avenue de Messine n'est pas respecté. A la date du 28 août, les différentes emprises sur le domaine public du chantier SNCF "travaux sur réseau de transport public" (au droit des n°1 à 18) sont toujours en place (depuis le 2 septembre 2019), alors qu'elles auraient déjà dû être successivement déposées le 31 décembre 2022 puis le 14 juillet dernier. Et une nouvelle emprise sur le domaine public a même été installée au droit du n°16 pour un chantier CPCU "travaux sur réseau de chauffage urbain" depuis le 17 juillet et jusqu'au 3 novembre 2023 ! L'AGENDA Samedi 9 septembre de 10 h à 18 h : Forum annuel des Associations et des acteurs culturels du 8e arrondissement organisé au parc Monceau. Une occasion unique de (re)découvrir les associations culturelles, sociales et sportives de l'arrondissement. Mardi 19 septembre 19 h : 23e Conseil du 8e arrondissement de la mandature en Mairie. Les séances du Conseil d'arrondissement sont publiques et ouvertes à tous. Mercredi 27 septembre 19 h : réunion publique en Mairie du 8e arrondissement (salle des conférences) de présentation du dispositif municipal "Éco-rénovons Paris+, le programme de la Ville de Paris d'aides financières et d'accompagnement gratuit des copropriétés privées pour la réalisation des travaux de rénovation énergétique et environnementale des immeubles. Inscrivez-vous en cliquant sur ce lien.

  • Interdiction de la location de logement en fonction du DPE : attention aux effets pervers à Paris...

    Le Gouvernement vient de confirmer sa politique de durcissement de la réglementation sur la location de logement en fonction du diagnostic de performance énergétique (DPE) . Déjà, conformément aux dispositions de la loi du 22 août 2021 " portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets ", les propriétaires n'avaient plus le droit d'augmenter les loyers des biens classés F ou G depuis le 24 août 2022 et les logements classés G+ (consommant plus de 450 Kwh / m² / an) étaient interdits à la location en France métropolitaine depuis le 1er janvier 2023. Le décret du 18 août 2023 " adaptant les dispositions des contrats types de location de logement à usage de résidence principale " a confirmé le calendrier de la montée en puissance de l'interdiction de location : les logements classés G seront interdits à la location dès le 1er janvier 2025, ceux classés F le 1er janvier 2028 et ceux classés E le 1er janvier 2034. Selon l'Institut Paris Région , Paris compte environ 600 000 logements classés E, F et G , représentant jusqu'à 66% des logements loués dans le parc privé, dont 320 000 étiquetés F ou G, autrement dit des "passoires thermiques" difficiles à chauffer l'hiver et à rafraîchir l'été. Bien que le 8e soit l'arrondissement le moins concerné de Paris grâce à la qualité de son bâti, l'Insee n'en chiffrait pas moins en 2018 à 51,7% le taux des logements privés classés E, F ou G bientôt interdits à la location. Une incertitude et un problème A Paris, pour les propriétaires de logements donnés à la location , ce décret du 18 août soulève une incertitude sur l'application des dispositions et pose un problème de calendrier pour la réalisation des travaux de rénovation. L'incertitude sur l'application résulte des différentes exceptions prévues susceptibles d'exonérer les propriétaires bailleurs de travaux de rénovation . D'abord, et par principe en copropriété, tout propriétaire peut démontrer au juge que son logement n'a pas pu atteindre l'objectif de consommation énergétique, alors qu'il a lui-même réalisé des travaux de rénovation dans les parties privatives de son lot, à cause de la non-réalisation des travaux nécessaires dans les parties communes. Ensuite, le risque d'une fragilisation de la structure du bâtiment est également une circonstance de nature à exonérer le propriétaire bailleur de travaux de rénovation. Enfin, le refus des autorisations d'urbanisme ou des permis de construire est une troisième exception exonératoire des travaux de rénovation. Du fait de l'ancienneté des immeubles, des protections patrimoniales et de la proximité de monuments historiques, cette exception concerne tout particulièrement les propriétaires bailleurs parisiens. Ils pourraient par exemple peiner à obtenir les autorisations pour réaliser des travaux d'isolation thermique par l'extérieur. Pour mémoire, dans le 8e arrondissement, 176 bâtiments font l'objet d'une protection patrimoniale selon l'Opendata de la Ville de Paris et 110 édifices bénéficient d'une protection au titre des monuments historiques. Le problème de calendrier résulte quant à lui de la brièveté du délai - moins de 18 mois avant l'interdiction de la classe G - pour la réalisation des travaux de rénovation conditionnant la possibilité de continuer à louer . A la condition préalable, bien sûr, de disposer des moyens nécessaires... Les assemblées générales de copropriétaires qui décident le lancement de tels travaux s'étalent généralement sur plusieurs années. Et nul ne saurait exclure une pénurie d'artisans qualifiés dans la période, ainsi qu'une inflation subséquente des prix des travaux. La Mairie du 8e arrondissement organise le mercredi 27 septembre à 19h (salle des conférences) une réunion publique de présentation du dispositif municipal "Éco-rénovons Paris+ , le programme de la Ville de Paris d'aides financières et d'accompagnement gratuit des copropriétés privées pour la réalisation des travaux de rénovation énergétique et environnementale des immeubles. Inscrivez-vous à la réunion publique en cliquant sur ce lien . En savoir plus sur le dispositif en cliquant sur ce lien . D'ores et déjà des effets pervers Le durcissement de la réglementation sur la location de logement en fonction du DPE génère d'ores et déjà des effets pervers, du fait des incertitudes et des anticipations - au demeurant parfaitement légitimes - des propriétaires bailleurs . Les bonnes intentions écologiques paveraient-elles un enfer quotidien pour tous, propriétaires bailleurs comme locataires ? L'interdiction progressive à la location des logements les plus "énergivores" tend en effet à assécher un peu plus un marché locatif déjà très tendu à Paris , alors que la construction de logements neufs est au point mort. Certains propriétaires préfèrent vendre leur logement, parce qu'il est déjà une passoire thermique ou parce qu'il va rapidement le devenir. D'autres se replient vers la location meublée touristique saisonnière de type Airbnb, laquelle n'entre toujours pas dans le champ d'application de la réglementation et de son durcissement. La suite est cousue de fil blanc : ce sont d'abord les parties prenantes les plus fragiles et vulnérables du marché du logement qui sont, et qui seront, impactées par cette évolution, trop rapide et trop peu accompagnée, de la réglementation : les petits propriétaires bailleurs n'ayant pas le temps et / ou les moyens de réaliser les travaux de rénovation, et les locataires modestes qui peinent de plus en plus à trouver une location sur le marché. Un marché noir de la location de logements contrevenant aux normes énergétiques pourrait même prospérer au point de rencontre entre l'offre des premiers et la demande des seconds... A terme, l'éco-rénovation des logements est bien sûr vertueuse sur le plan environnemental comme sur le plan social , puisqu'elle permet aussi de diminuer les factures énergétiques et de revaloriser le patrimoine immobilier. Mais dans l'intervalle, le Gouvernement devra probablement ajuster et le calendrier de l'interdiction de la location et les aides financières d'accompagnement de la mise aux normes des propriétaires bailleurs.

  • 79e anniversaire de la Libération de Paris

    Nous commémorons ce vendredi 25 août le 79e anniversaire de la Libération de Paris . Une cérémonie est organisée à 13h au Monument aux morts de la Mairie du 8e arrondissement. La cérémonie est publique et ouverte à tous. La libération de Paris a été menée contre l'occupant allemand du 19 au 25 août 1944 par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) franciliennes du colonel Henri ROL-TANGUY, la 2e division blindée de l'Armée française de la Libération du général Philippe LECLERC, la 4e division d'infanterie américaine de l'US Army, et bien sûr les Parisiens eux-mêmes, qui ont tenu à participer à leur propre libération. Elle a mis un terme à la "bataille de Paris" et à quatre années de l'Occupation nazie de la capitale au cours desquelles la vie quotidienne des Parisiens était difficile, rythmée par les pénuries, le rationnement, le marché noir, les couvre-feux et les alertes. Vendredi 18 août 1944 , après déjà plusieurs jours de révolte des Parisiens qui avaient cessé le travail, avec notamment des grèves dans les transports publics et dans la fonction publique (gendarmerie le 13 août, police le 15 août, poste le 16 août), le colonel ROL-TANGUY lance officiellement un appel à l'insurrection depuis le PC souterrain de la place Denfert-Rochereau. Rapidement, la Résistance parvient à occuper plusieurs bâtiments officiels et lieux de pouvoir dans la capitale. Samedi 19 août , dès potron-minet, près de 2 000 policiers font le siège de la préfecture de police de Paris, l'investissent puis arrêtent le préfet de police. Le lendemain, dimanche 20 août , toujours à l'aube, un groupe de résistants du Comité parisien de la Libération (CPL) et du mouvement "Ceux de la Résistance" (CDLR) occupe l'Hôtel de Ville de Paris et arrête le préfet de la Seine. Mardi 22 août , après un nouvel appel " Tous aux barricades " lancé par le colonel ROL-TANGUY, Paris s'hérisse de plus de 600 barricades. Si les Allemands continuent de tenir les lieux stratégiques, à l'instar par exemple du Sénat, les Parisiens essaient de s'emparer de la rue. Le combat de guérilla urbaine est sans merci. Les pertes civiles et militaires sont élevées - dans les deux camps. Dans la soirée du jeudi 24 août , le capitaine Raymond DRONNE est le premier à entrer dans Paris à la tête d'un détachement de la 2e division blindée. Le lendemain matin, vendredi 25 août , la 2e division blindée du général LECLERC pénètre dans Paris via la Porte d'Orléans, appuyée par la 4e division d'infanterie américaine qui rentre par l'Est. Le drapeau français est bientôt hissé par un pompier en haut de la tour Eiffel. En début d'après-midi, le commandant des forces allemandes de Paris, Dietrich VON CHOLTITZ, est arrêté ; il signe dans la foulée une convention de reddition et des cessez-le-feu. Les militaires allemands rendent les armes. En fin de journée, à 19h, le Général de GAULLE, Président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), est reçu à l'Hôtel de Ville de Paris où il prononce son discours resté célèbre . " Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle ." (Extrait du discours de l'Hôtel de Ville de Paris, 25 août 1944) Le lendemain, samedi 26 août , dans l'après-midi, l'ancien Chef de la France libre rallume la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe. Puis il descend l'avenue des Champs-Elysées sous les acclamations des Parisiens venus en masse. Il est accompagné par les ministres du GPRF et les principaux chefs de la Résistance.

  • Retour exclusif sur les assemblées plénières des Conseils de quartier du 8e arr. de juin 2023

    Les assemblées plénières des sept Conseils de quartier du 8e arrondissement se sont réunies du 13 au 29 juin 2023. Ont participé à ces réunions publiques M. André TILLOY, Adjoint à la Maire du 8e arrondissement chargé des questions relatives à la démocratie participative et à la vie associative, ponctuellement accompagné d'autres élus du 8e ; Mme Laurence OLBRECK, Cheffe de la division de la police municipale dans le 8e arrondissement, représentée au besoin par l'un de ses collaborateurs ; l'Adjoint à la Commissaire divisionnaire du 8e arrondissement de Paris ou un autre représentant du Commissariat central ; et des représentants des différents services administratifs de la Ville de Paris concernés par tel ou tel point de l'ordre du jour d'une réunion. Les habitants ont plus particulièrement participé à trois des sept assemblées plénières - celles des Conseils de quartier Europe, Saint-Augustin et Saint-Philippe du Roule - en raison de l'importance des sujets et des enjeux locaux, moins aux autres réunions publiques. Pour ma part, j'ai assidûment pris part à chacune d'entre elle. Je regrette que les présentations projetées au cours de ces réunions n'aient pas été préalablement publiées ou bien remises séance tenante aux participants ; faciliter l'accès à cette information locale favoriserait sans doute une participation accrue des habitants... De nombreuses actualités et sujets locaux ont été évoqués. Certains communs à plusieurs Conseils de quartier : la transformation de l'avenue des Champs-Elysées, l'aménagement de la piste cyclable "Olympiste", l'évolution générale de la délinquance ou encore la situation du Budget participatif. D'autres, au contraire, propres à certains Conseils de quartier : les projets d'aménagements localisés, l'actualité des chantiers publics et privés en cours et à venir, la sécurisation de l'espace public (carrefour, piste cyclable...), les actions d'intérêt local des polices nationale et municipale ou des services de la Ville de Paris, etc. La transformation de l'avenue des Champs-Elysées Parmi les aménagements communs à plusieurs Conseils de quartier, mentionnons la première phase de la transformation de l'avenue des Champs-Elysées, celle de son "embellissement" avant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024 (un "réaménagement global" suivra après 2024), qui concerne les quatre Conseils de quartier Hoche-Friedland, Saint-Philippe du Roule, Triangle d'Or et Elysée-Madeleine. J'ai régulièrement exprimé mes plus vives réserves sur ce projet d'aménagement porté par le Comité des Champs-Elysées et l'Hôtel de Ville de Paris aux frais du contribuable parisien. En effet, je regrette que la transformation projetée ne bénéfice qu'à la seule avenue des Champs-Elysées et non à son quartier, qu'aux seuls touristes et non aux habitants. Les travaux de sécurisation des traversées piétonnes doivent se terminer en juillet. Les travaux de rénovation des allées de "la plus belle avenue du monde" et la végétalisation des pieds d'arbre sont prévus jusqu'en décembre 2023. Les travaux réalisés aux abords du Grand Palais, depuis avril 2023 et jusqu'à 2024, comprennent la transformation de l'avenue du Général Eisenhower en allée de jardin, la rénovation des trottoirs le long du Grand Palais du côté de l'avenue Franklin Delano Roosevelt et la préfiguration d'un aménagement de long terme de l'avenue Winston Churchill, avec une voie réservée (bus, secours, taxis, police), une bande cyclable de part et d'autre de l'avenue, la pose de bornes en granit pour élargir les trottoirs et l'installation de 40 arbres de 4 m en pots de type "Orangerie". Les différents travaux aux abords du Grand Palais sont financièrement pris en charge par l'établissement public qu'est la Société de livraison des équipements olympiques (Solideo). L'éclairage de l'avenue Montaigne est en cours de rénovation, depuis mai jusqu'à décembre 2023. Les travaux de la place de l'Etoile sont planifiés au 4e trimestre 2023. Il s'agira principalement de redimensionner la place au profit des piétons, de procéder à la réfection des sols des "musoirs" entre les avenues et de remplacer le mobilier à l'identique. L'élargissement de "l'anneau piéton" ne devrait pas impacter le trafic routier puisque le choix a été fait et assumé, par souci de fluidité, de maintenir 7 ou 8 files de circulation. L'aménagement de la piste cyclable "Olympiste" Un autre aménagement commun à plusieurs Conseils de quartier est celui de la piste cyclable dite "Olympiste", projetée dans la perspective des JOP de Paris 2024 depuis la place de l'Etoile jusqu'au carrefour Haussmann / Tronchet via l'avenue de Friedland et le boulevard Haussmann. Réalisés de l'automne 2023 jusqu'au printemps 2024, les travaux concerneront les cinq Conseils de quartier Hoche-Friedland, Saint-Philippe du Roule, Monceau, Elysée-Madeleine et Saint-Augustin. L'aménagement sera différencié suivant le tronçon - entre la place Charles de Gaulle et la rue Lamennais, entre la rue Lamennais et la rue du Faubourg Saint-Honoré, entre la rue du Faubourg Saint-Honoré et la rue de Courcelles, entre la rue de Courcelles et la place du Pérou, entre la place du Pérou et la place Saint-Augustin, entre la place Saint-Augustin et la station de métro Havre-Caumartin. Je reste très réservée sur un aménagement qui aboutira, sur certains des tronçons concernés, à contraindre les usagers du bus à franchir la piste cyclable "Olympiste" pour accéder à leur arrêt : tant que les cyclistes continueront de se comporter comme des usagers qui se considèrent à tort "prioritaires" sur les piétons, cette configuration est potentiellement accidentogène. Une baisse générale de la délinquance Au cours des différentes assemblées plénières, la police nationale s'est réjouie d'une baisse générale de la délinquance dans le 8e arrondissement, en dépit de plusieurs homicides récents dont la presse a pu rendre compte. Cette baisse pourrait être liée à la forte hausse des effectifs de police à Paris annoncée pour 2023, afin d'augmenter la présence policière sur la voie publique dans la perspective de la Coupe du monde de rugby (8 septembre-28 octobre 2023) puis des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (26 juillet-8 septembre 2024). Les nuisances des sirènes des véhicules de police Plusieurs participants de différents Conseils de quartier se sont plaints une nouvelle fois des nuisances sonores causées par les sirènes des véhicules de police. J'ai encore récemment écrit un courrier au Préfet de police Laurent NUNEZ pour lui demander de réduire les nuisances sonores évitables subies par les riverains du boulevard Malesherbes du fait du volume et de la fréquence des sirènes des véhicules de police. Je ne manquerai pas de vous tenir informés de la réponse qui sera apportée. La situation du Budget participatif 2023 Lors des différentes réunions publiques, un point de situation a également été fait sur le processus du Budget participatif 2023. La commission mixte chargée d'examiner la recevabilité technique et financière des projets déposés en début d'année, composée de représentants des Directions de la Ville de Paris concernées ainsi que des Conseils de quartier, et les porteurs de projet, s'est réunie le 23 mai pour finaliser la liste des projets qui seront soumis au vote. Voici la liste complète des 15 projets qui seront soumis au vote des Parisiens en septembre 2023 : poursuivre la rénovation des statues des villes de la place de la Concorde restaurer le dôme de l'église Saint-Augustin restaurer et protéger les statues du parc Monceau rénover le gymnase du Collège Condorcet financer l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau installer des poubelles plus esthétiques dans les parcs, jardins et rues du 8e sécuriser le carrefour George V / rue du Boccador pour les piétons réduire la vitesse des véhicules et sécuriser les passages piétons rénover les pavés de la rue du Faubourg Saint-Honoré rénover le mobilier historique du 8e contribuer à la rénovation de la façade ouest de l'église Saint-Augustin aménager des clôtures boisées attenantes au marché aux fleurs rénover le kiosque à fleurs de la place de la Madeleine boulodrome sécuriser l'escalier de la rue Portalis Nous avons appris, à cette occasion, que le Budget participatif pour le 8e arrondissement serait dorénavant limité à 890 000 euros, au lieu de 4 000 000 euros jusqu'à présent. Je m'en étonne eu égard aux "excellentes" relations avec l'Hôtel de Ville de Paris régulièrement mises en avant par la Maire du 8e arrondissement. Et je le regrette d'autant plus que le Budget participatif constitue une opportunité de financements supplémentaires loin d'être négligeable pour un petit arrondissement comme le nôtre dont le budget propre est modeste. Pour mémoire, afin de mener à bien ses activités et ses projets, un Conseil de quartier dispose chaque année - sans possibilité de cumuler dans le temps pour financer des projets pluriannuels plus ambitieux - d'un budget d'investissement de 8 264 euros et un budget de fonctionnement de 3 302 euros. Conseil de quartier Hoche-Friedland Une quinzaine d'habitants a participé à l'assemblée plénière du Conseil de quartier Hoche-Friedland organisée le 13 juin à l'école Louis de Funès. Son comité d'animation s'était préalablement réuni le 23 mai. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 13 juin et lors du comité d'animation du 23 mai. Dans l'actualité des chantiers locaux, mentionnons la sécurisation du carrefour Hoche / Beaujon (travaux jusqu'à fin juillet 2023 ; coût de 166 000 euros), la réfection de la chaussée de l'avenue Hoche (travaux également jusqu'à fin juillet ; coût de 240 000 euros), ainsi que les travaux de sécurisation des traversées piétonnes et de rénovation des allées de l'avenue des Champs-Elysées (travaux jusqu'en décembre 2023). Nous avons par ailleurs eu la confirmation de la fermeture du bureau de La Poste situé au n°12 de la rue de Balzac. Cette décision résulte d'une baisse de - 61% de sa fréquentation en 10 ans, à peine 20 colis ou plis étant désormais retirés chaque jour... Plusieurs commerces de la rue Washington (notamment le bureau de tabac et le pressing) devraient devenir des relais "La Poste, relais commerçants", avec la possibilité d'y retirer ses colis ou lettres recommandées, d'acheter des timbres ou encore de déposer ses lettres et colis. A 800 m de la rue Balzac, le bureau de poste du n°14 rue du Colisée reste, lui, ouvert, après avoir été entièrement rénové. Concernant la sécurité dans le secteur, après de premiers éléments de réponse du Préfet de police de Paris à ma demande d'un "plan de sécurisation" du secteur des rues de Ponthieu, du Colisée, La Boétie, de Berri et Washington, les représentants des forces de l'ordre ont indiqué que la fréquence des patrouilles de la police et de la BAC de nuit avait été renforcée. Le restaurant - discothèque "Jet Set" est toujours sous très haute surveillance. D'autres établissements posent aussi problème, notamment dans la rue Arsène-Houssaye. L'essentiel des troubles à l'ordre public serait imputable aux attroupements d'individus bruyants en état de forte ébriété, ainsi qu'aux activités des bars à chicha et des cercles de jeux. A télécharger > formulaire de signalement pour nuisances sonores causées par la diffusion de sons amplifiés provenant de lieux ouverts au public ou recevant du public, clos ou ouverts, à Paris. Comment signaler les nuisances sonores à Paris ? > voir la page dédiée du site de la Ville de Paris. Parmi les propositions pour lesquelles le Conseil de quartier est disposé à mobiliser son budget d'investissement, je soutiens tout particulièrement le nettoiement des bancs du square Salomon de Rothschild. Et parmi les questions diverses, je retiens notamment la requalification des trottoirs de l'avenue Hoche. Conseil de quartier Monceau A peine dix habitants ont participé à l'assemblée plénière du Conseil de quartier Monceau organisée le 15 juin à l'école Monceau. Son Comité d'animation s'était préalablement réuni le 1er juin. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 15 juin et lors du comité d'animation du 1er juin. Dans l'actualité des chantiers locaux, mentionnons les travaux en cours et à venir du parc Monceau. L'allée vers le nouveau WC public de l'aire de jeux sera achevée en juillet. La rénovation du réseau d'arrosage automatique sera effectuée cet été 2023 ; les pelouses devront ensuite être fermées d'octobre 2023 à avril 2024. Comme nous avons tous pu le constater, certaines pelouses du parc sont en très mauvais état depuis trop longtemps. C'est pourquoi je suis très surprise que l'arrosage des pelouses n'ait pas été rétabli dans de meilleurs délais : s'agit-il là d'un manque de moyens ou d'un manque de volonté pour l'entretien d'un parc supposé être l'un des plus beaux de la capitale ? La réfection de la piste de roller et la mise en sécurité du platane ont été validées par la Commission des sites de la Ville de Paris : les travaux seront réalisés au premier trimestre 2024 ; l'inspection des sites a en revanche retoqué l'installation d'un agrès. Les autres infrastructures du parc Monceau seront rénovées de 2023 à 2025 dans le cadre d'un programme pluriannuel d'entretien, avec la rénovation des allées en stabilisés, la reprise du mobilier, la rénovation des colonnes historiques, la sécurisation du portail de l'allée Comtesse de Ségur et l'étude sur la rénovation ainsi que le déplombage des portails et clôtures historiques. Les entourages du platane remarquable seront rénovés à l'été 2024. Enfin, plusieurs plans de gestion du parc Monceau - pour sa biodiversité, pour sa propreté et pour sa sécurité - sont en cours de rédaction et de validation. Là aussi, l'expression d'une ambition et la formalisation d'une stratégie pour le parc Monceau m'apparaissent bien inutilement tardives. Les problèmes sont connus de longue date, au moins depuis la mission menée en 2011 par le cabinet Gatier-Pascal, audit dont je demande régulièrement l'actualisation depuis la dernière mandature. Toujours concernant le parc Monceau, cette fois sous l'angle des nuisances et des incivilités, les polices municipale et nationale ont indiqué avoir largement verbalisé la non-tenue en laisse des chiens et avoir renforcé les opérations de surveillance de certains comportements excessifs à l'occasion de piques-niques (installation de barnums, attroupements, etc.). Pour ma part, j'avais proposé que la Maire de Paris crée un “caniparc” dans le 8e arrondissement, par exemple dans les jardins des Champs-Elysées ou le jardin des Abords du Petit Palais à l’occasion du projet de réaménagement global des Champs-Elysées, en défendant un vœu lors du Conseil d'arrondissement du 16 mai 2022. Je veux profiter de ce compte rendu pour appeler à nouveau l'attention des représentants de la Mairie de Paris sur l'impérieuse nécessité de revaloriser d'urgence le patrimoine architectural et paysager exceptionnel du parc Monceau, en le remettant en état et en restaurant ses grilles. J'avais d'ailleurs déposé et défendu un nouveau vœu en ce sens au cours de notre Conseil d'arrondissement du 20 juin. Au sujet des différents chantiers qui jalonnent l'avenue, un "Collectif des riverains de l'avenue de Messine contre les emprises de chantier inutiles" a été créé au printemps pour lutter contre "les nuisances spatiales, visuelles et sonores" subies "depuis de trop nombreux mois du fait des emprises, sur le domaine public, des chantiers publics et privés réalisés sur le tronçon de la voie entre les n°1 et n°18". Les principales demandes de ce Collectif de riverains sont le retrait des emprises de chantier inutiles de l'avenue de Messine, la garantie que les emprises utiles soient aussi "strictement nécessaires, adaptées et proportionnées dans l'espace et le temps, aux besoins justifiés pour la réalisation des travaux", et la prescription d'une "charte de qualité de chantier" qui restreigne, au-delà de la réglementation laxiste en vigueur, les jours et les heures pour les travaux bruyants. Si plusieurs chantiers en cours devraient être déposés dans les toutes prochaines semaines et un autre au mois d'octobre prochain, je m'étonne, compte tenu des nuisances déjà subies par les riverains depuis plusieurs années, qu'un nouveau chantier privé de réhabilitation - restructuration ait pu être autorisé depuis ce 24 avril 2023 jusqu'à la fin de l'année... 2024 ! Les riverains n'ont-ils pas mérité un moratoire de tous travaux publics et privés pour les prochaines années ? Représentant la majorité du 8e arrondissement, André TILLOY a indiqué que la Mairie mènerait une inspection des travaux en septembre. Cette inspection aurait pu être avancée dès ce mois de juillet... Il existe un autre sujet connexe des chantiers de l'avenue de Messine : l'amélioration de l'entretien et de la propreté des pieds d'arbres, des plates-bandes, des éléments de mobilier urbain et des trottoirs du haut de l'avenue. Cette dernière a bel et bien été malmenée par les travaux de la ligne Eole du RER (RER E). Dans un courrier début juin, j'avais saisi conjointement à ce sujet les services de la Direction des espaces verts et de l'environnement (DEVE), de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE) et de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD). Dans un courriel de réponse en date du 16 juin, le Chef de la division Nord de la DEVE m'avait répondu que ses services étaient "intervenus la semaine dernière pour un nettoyage et désherbage des cuvettes d'arrosage" et qu'ils veilleraient "à maintenir un entretien plus régulier sur ce tronçon". A suivre donc. Dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier" lancée en 2021 pour le quartier Europe / Saint-Augustin / Monceau, il avait été indiqué le 1er juin aux membres du Comité d'animation que la végétalisation du tronçon de la rue de Monceau entre le boulevard Malesherbes et la place Rio de Janeiro, ainsi que la végétalisation et la reprise des trottoirs de la place de Narvik, devaient être aménagés d'ici la fin de l'année 2023. Parmi les propositions pour lesquelles le Conseil de quartier est disposé à mobiliser son budget d'investissement, je soutiens tout particulièrement la réfection des pieds d'arbres. Conseil de quartier Saint-Augustin L'assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Augustin organisée le 19 juin en Mairie du 8e arrondissement a réuni plus de monde que les précédentes, dans l'assistance comme chez les élus. Ont également participé Mme Aurélie GÉRARD, Adjointe à la cheffe de la division du Service des aménagements et des grands projets (SAGP) de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD) de la Ville de Paris, en l'occurrence en charge du projet de réaménagement du parvis de l'église Saint-Augustin, et Mme Juliette FOCH, représentante de la maîtrise d'oeuvre du projet. Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 30 mai. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 19 juin et lors du comité d'animation du 30 mai. Dans l'actualité des chantiers locaux, mentionnons les trois projets d'aménagement de "rues aux écoles" dans la rue du Rocher (sur la section entre les rues de Vienne et de Laborde), la rue de Monceau (sur la section entre les rues du Général Foy et du Rocher) et la rue de Naples (sur la section entre les rues du Général Foy et de Miromesnil) évoqués lors du Comité d'animation du 30 mai. Les aménagements provisoires seront réalisés dès l'été 2023. Les aménagements définitifs attendront en revanche l'automne 2024 et l'après-JOP de Paris 2024. Je suis intervenue une nouvelle fois pour plaider la facilité d'accès au parking du n°43-45 rue de Naples : il m'a été répondu que le dispositif serait analogue à celui de la barrière amovible de la "rue aux écoles" rue de la Bienfaisance. Je partage aussi les remarques et les attentes des habitants et commerçants qui se plaignent du déficit d'information sur les reports de circulation et de flux (rue du Rocher). La Ville de Paris a pris des engagements en termes de fréquence de nettoiement de ces axes où, généralement, les attroupements et les jets de mégots de cigarettes augmentent après l'aménagement : dont acte. Mentionnons aussi les projets de végétalisation du quartier. La végétalisation de la rue de Monceau entre le boulevard Malesherbes et la place Rio de Janeiro sera réalisée fin 2023, celle de la rue Joseph Sansboeuf fin 2023 - début 2024, celle de la rue de Lisbonne entre le boulevard Malesherbes et la rue du Général Foy fin 2024, après les travaux de la Mairie d'arrondissement. Le chantier du réaménagement de la place Saint-Augustin démarrera en septembre 2023 pour une livraison en mai 2024, avant la tenue des JOP de Paris 2024. Une présentation dédiée a été projetée. Pour mémoire, le projet de réaménagement poursuit les principaux objectifs suivants : la mise en valeur de l'église depuis le boulevard Malesherbes via la création d'un parvis, le renforcement de la végétalisation sur l'espace public des abords de l'édifice, l'apaisement de la circulation alentours, la conservation d'une desserte interne et un accès au parvis intérieur de l'église. A noter : l'avenue César Caire ne sera finalement pas fermée à la circulation générale au droit du square Marcel Pagnol et le long de l'église. Je reste personnellement très réservée sur l'esthétique du projet du futur parvis. Si le revêtement en granit est plus élégant et "rafraîchissant" que le bitume, nous devons veiller à ce que le parvis mette en valeur l'église Saint-Augustin réalisée par l'architecte du Second Empire Victor BALTARD, et qu'il ne duplique pas en modèle réduit les "échecs" - en termes d'aménagements et (donc) d'usages - de certaines places récemment livrées par la Ville de Paris, à l'instar des places de la Madeleine ou de la République. La présentation d'une maquette aurait été appréciée... Plusieurs riverains ayant par ailleurs exprimé leurs craintes d'usages "indésirables" (football, skateboard, attroupements, etc.) sur le futur parvis et les abords de l'église Saint-Augustin, j'ai écrit un courrier à la chargée du projet d'aménagement pour que soit étudiés l'installation et le financement de jardinières de qualité, de type "Cribier" ou "Orangerie", dont la disposition soit de nature à dissuader, voire empêcher, ces usages indésirables redoutés. Les travaux de la piste cyclable sur le boulevard Malesherbes démarreront à l'automne 2023. Je salue l'initiative de la Maire du 8e arrondissement qui a saisi le ministre de l'Intérieur pour que la limitation de vitesse soit abaissée à 30 km/h. Il était temps, compte tenu des nombreuses nuisances sonores subies jour et nuit par les riverains, du fait de la vitesse de circulation sur les pavés et des sirènes sonores incessantes... En dépit de l'annonce d'un nouveau marquage au sol du passage piéton, le problème de la dangerosité pour tous - cyclistes et piétons, a fortiori les plus vulnérables - de la piste cyclable de la rue de la Pépinière reste entier. J'avais défendu un vœu lors de notre Conseil d'arrondissement du 29 novembre 2022 concernant la sécurité de la piste cyclable unidirectionnelle aménagée sur le trottoir de la rue de la Pépinière, à contresens de la circulation générale. Cette piste est en effet génératrice de conflits d'usage entre les cyclistes et les piétons, d'autant plus que le trottoir est étroit et les flux piétons importants. Ces conflits d'usage sont tout particulièrement nombreux sur le tronçon de la piste cyclable à son intersection avec la place Saint-Augustin. Enfin, cette piste cyclable sur trottoir est difficile à détecter par les déficients visuels, d'autant plus que le marquage au sol différencie peu l'espace cycliste de l'espace piéton. Le nouveau Code de la rue récemment présenté par Mme HIDALGO proscrit d'ailleurs dorénavant les pistes cyclables sur les trottoirs... C'est sur ce fondement que je remonterai rapidement au créneau pour améliorer d'urgence la sécurité des pistes cyclables de la rue de la Pépinière et du boulevard des Batignolles. Soit dit en passant, nous avons appris qu'un recours de la Direction de l'urbanisme de la Ville de Paris est en cours contre le nouveau propriétaire de l'établissement Pépinière pour la récente rénovation de sa façade, manifestement sans autorisation compte tenu de l'esthétique pour le moins discutable... Enfin, l'inscription au futur Plan local d'urbanisme (PLU) dit "bioclimatique" de deux projets locaux a été confirmée : d'une part, le projet de "coulée verte" sur les emprises ferroviaires de la gare Saint-Lazare et la création d'un équipement de santé dans le secteur ; d'autre part, le projet d'école rue de Constantinople, dont la livraison prévisionnelle est programmée à la rentrée scolaire 2026. J'ai déjà pris position sur ces deux projets. J'ai proposé que notre Mairie du 8e arrondissement soit force de propositions innovantes pour le contenu et le financement du projet de couverture des voies ferrées de Saint-Lazare. Et j'ai régulièrement interrogé la Maire du 8e arrondissement sur l'actualité et le calendrier du programme de construction de l'opération au 25-27 rue de Constantinople. Parmi les propositions pour lesquelles le Conseil de quartier est disposé à mobiliser son budget d'investissement, je soutiens tout particulièrement l'installation de panneaux devant les édifices remarquables, en association avec la Société Historique et Archéologique. Conseil de quartier Europe L'affluence à l'assemblée plénière du Conseil de quartier Europe organisée le 22 juin à l'école Moscou était au rendez-vous, avec une quarantaine de participants, à la hauteur de l'importance des enjeux locaux. Son Comité d'animation s'était préalablement réuni le 30 mai. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 22 juin et lors du comité d'animation du 30 mai. Si la Maire du 8e arrondissement, Mme Jeanne d'HAUTESERRE, était présente, et si la RATP (pour la première fois, enfin !) et la SNCF étaient représentées, j'ai regretté l'absence de représentants de la Direction de la voirie et des déplacements (DVD), une direction de la Ville de Paris pourtant particulièrement concernée par les nombreux projets du secteur... L'actualité des chantiers locaux est particulièrement riche. Les "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou sont, respectivement, achevée et en cours d'achèvement. Les nuisances aux riverains et les incivilités (jeux de ballons bruyants, souillure des jardinières, stationnement anarchique des vélos, extension non autorisée des terrasses, etc.) devraient faire l'objet d'une surveillance attentive de la part des pouvoirs publics. Un renforcement de l'affichage "incitatif" de type "Merci de respecter la tranquillité des riverains" est également prévu. Les travaux de la rue d'Amsterdam - sur les tronçons entre Liège et Londres puis entre Londres et Havre - sont en voie d'achèvement. Il en va de même pour le "barreau" de Liège entre la sortie du métro et le côté pair de la rue. Enfin une bonne nouvelle pour les riverains de la rue de Liège qui sont les "victimes collatérales" de ces travaux. Au cours de la réunion a été exposé le projet d'itinéraire (en cours de validation) pour que la ligne de bus n°95 - dévoyée depuis 2020 et la création de la "vélo-rue" d'Amsterdam vers la rue de Saint-Pétersbourg, puis la place de l'Europe, la rue de Vienne, la rue de Rome et la rue de Saint-Lazare - retrouve la rue d'Amsterdam via la rue de Londres. Une réunion d'arbitrage doit d'ailleurs se tenir dans les prochaines semaines. En dépit des arguments d'autorité de David BELLIARD, Adjoint à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, je continue de penser que les lignes de bus devraient être rétablies dans la nouvelle "vélo-rue" d'Amsterdam : maintenant que la circulation générale a été supprimée, la cohabitation entre les vélos et les seuls bus n'est-elle pas envisageable dans de très bonnes conditions de sécurité pour les cyclistes ? Suite aux premiers aménagements dits "provisoires" réalisés rue de Saint-Pétersbourg au cours des vacances de printemps, qui ont certes amorcé une réduction de la circulation automobile, j'avais toutefois signalé certains "défauts" et problèmes afin qu'ils puissent être corrigés dans l'aménagement "définitif". Les différents pouvoirs publics locaux sont mobilisés. La police municipale contrôle et verbalise pour faire respecter la mise à sens unique "descendant" : environ 150 PV ont déjà été dressés. La Maire du 8e arrondissement a écrit au ministre de l'Intérieur pour solliciter l'installation d'un radar automatique ; je salue cette initiative et espère qu'elle pourra aboutir dans les meilleurs délais. Une réunion de travail doit être organisée avec le syndicat Île-de-France Mobilités début juillet pour finaliser la restructuration du réseau des lignes de bus dans le quartier Europe avec, entre autres objectifs, celui d'apaiser et de soulager la rue de Saint-Pétersbourg. Un affichage rue de Rome pourrait par ailleurs inviter à rejoindre la place de Clichy via le boulevard des Batignolles plutôt que la rue de Liège. Plusieurs des problèmes du nouvel aménagement déjà signalés perdurent toutefois - des problèmes qui impactent par ricochet la sécurité des piétons, comme nous l'ont remonté plusieurs familles riveraines : les difficultés d'insertion sur la place de Clichy des bus - a fortiori pour les double bus articulés ! - en provenance de la rue de Saint-Pétersbourg, les dangereux écarts de trajectoire des véhicules qui contournent les "coussins berlinois", les nuisances sonores générées par le franchissement de ces derniers, la vitesse excessive de certains véhicules - y compris les bus - dans le sens descendant, ainsi que les usages et l'entretien des espaces "entre-deux" séparés de la chaussée par des potelets mais pas encore mis au niveau des trottoirs. Si le Curé de l'église Saint-André de l'Europe se réjouit par exemple du nouveau "parvis" devant l'édifice, il regrette qu'il soit de facto devenu un parking à deux-roues, avec les nuisances sonores et visuelles inhérentes... Il faudra y remédier. Les travaux d'aménagement de la place de Dublin - dans le cadre de la démarche "Embellir votre quartier" lancée en 2021 - seront réalisés du 1er juillet au 30 octobre 2023. Pour mémoire, l'objectif est d'élargir les trottoirs pour renforcer l'attractivité de la place, d'empêcher le franchissement des deux-roues depuis la rue de Moscou et de mettre en cohérence la place avec les nouveaux aménagements des rues de Moscou et de Turin. Si les travaux sont en voie d'achèvement rue de Londres, une intervention complémentaire sera à prévoir afin de poser des potelets sur le trottoir pair pour prévenir le stationnement indésirable de livraisons. La végétalisation de la rue Clapeyron est programmée du 1er septembre au 30 novembre tandis qu'une étude sur l'état des grilles de la place de l'Europe est programmée à l'automne 2023. Les panneaux du "Parcours des peintres" ont été validés en juin par la commission de régulation de l'espace public : la validation des emplacements est en cours de discussion avec l'Architecte des Bâtiments de France en vue d'une installation d'ici fin 2023. Le sujet de la sécurisation de la piste cyclable des Batignolles, pour les piétons comme pour les cyclistes, a encore été évoqué au cours de la réunion publique. Mais elle n'est manifestement pas à l'ordre du jour de la Mairie de Paris. Le Code de la rue récemment présenté par Mme HIDALGO reste quant à lui au milieu du gué. J'y reviendrai ultérieurement. Parmi les propositions pour lesquelles le Conseil de quartier est disposé à mobiliser son budget d'investissement, je soutiens tout particulièrement le renforcement de la végétalisation de l'espace public local. Conseil de quartier Triangle d'Or Une dizaine de personnes a participé à l'assemblée plénière du Conseil de quartier Triangle d'Or organisée le 26 juin à l'école Robert Estienne. Son Comité d'animation s'était préalablement réuni le 23 mai. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 26 juin et lors du comité d'animation du 23 mai. Pour représenter la Mairie du 8e arrondissement, M. André TILLOY était accompagné de Mme Dominique NUGEYRE, Chargée de mission au sein du cabinet de la Maire. Parmi les projets qui doivent être réalisés cet été dans le secteur du Conseil de quartier Triangle d'Or, mentionnons la réfection de la chaussée et la sécurisation des traversées piétonnes de l’avenue George V entre la place de l’Alma et la rue Marbeuf piétonnes, la pose de ralentisseurs rues Clément Marot et Pierre Charron, la sécurisation du carrefour George V - Quentin Bauchart. La sécurisation du carrefour George V - Pierre Ier de Serbie et l'aménagement de la "rue aux écoles" rue Robert Estienne seront réalisés d'ici octobre 2023. Je déplore que plusieurs questions pourtant importantes et récurrentes des habitants n'aient toujours pas reçu de réponses satisfaisantes. D'abord, les habitants demandent toujours que soit mis un terme à la location de courte durée de voitures de sport pour des tournées du quartier dangereuses parce qu'à vive allure ; la fourrière ne saurait exciper n'être pas suffisamment assurée pour enlever ce type de voitures de luxe et couvrir les dommages susceptibles de survenir au cours de l'opération d'enlèvement. A contrario, est-ce à dire que seules les voitures "modestes" seraient enlevées en cas d'infraction ? Ensuite, à la demande des habitants de sécuriser aussi les traversées piétonnes de l'autre carrefour dangereux de la rue Quentin-Bauchart, celui à l'intersection avec la rue de Chaillot et l'avenue Marceau, il n'est pas acceptable de feindre la surprise, après avoir évoqué il y a un an un projet en cours, et de répondre qu'il incombe désormais aux habitants de porter un projet, a fortiori alors que j'ai moi-même déjà officiellement appuyée cette demande à plusieurs reprises depuis 2021. Enfin, les habitants et les acteurs économiques du 8e arrondissement ne sont toujours pas informés des restrictions à la circulation et aux déplacements qui les concerneront à l'été 2024 pendant les JOP de Paris 2024, afin de pouvoir prendre leurs dispositions en temps voulu. Conseil de quartier Elysée-Madeleine Quinze personnes ont participé à l'assemblée plénière du Conseil de quartier Elysée-Madeleine organisée le 28 juin à l'école Surène. Son Comité d'animation s'était préalablement réuni le 24 mai. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 28 juin et lors du comité d'animation du 24 mai. Mentionnons dans l'actualité des chantiers locaux les travaux de raccordement au réseau de froid urbain au n° 36 de la rue de l'Arcade, le chantier de rénovation du pronaos de l'église de la Madeleine en voie d'achèvement, l'intervention de la RATP rue Royale jusqu'au printemps 2024 pour rénover le dispositif de ventilation du métro, la fin de la rénovation des deux Guérites "Lille" et "Strasbourg" place de la Concorde, ainsi que la rénovation des fontaines monumentales de la place royale jusqu’à la fin du mois d'août. Le chantier du puits Pasquier pour le prolongement de la ligne EOLE (RER E) doit être replié au cours de ce mois de juillet. Fraîcheur de Paris, "société dédiée au service public de production, de transport, de stockage et de distribution d’énergie frigorifique", a réalisé une présentation de son activité ainsi que des modalités de raccordement aux réseaux de froid urbain et de chauffage urbain. A Paris, pour mémoire, deux filiales du groupe énergétique Engie opèrent le froid et le chaud, respectivement Fraîcheur de Paris et la Compagnie parisienne de chauffage urbain (CPCU). Concernant le projet de kiosques à fleur place de la Madeleine, les représentants de la Mairie du 8e arrondissement ont indiqué que l'Adjoint à la Maire de Paris en charge des finances avait été récemment relancé par courrier. Le projet de rénovation n'ayant pas été retenu à date faute d'un programme d'investissement de la mandature, proposition est faite d'opter pour le modèle de la concession, l'exploitant se chargeant des travaux en contrepartie d'une durée d'exploitation plus longue. Un participant, habitant du quartier et usager des Jardins des Champs-Elysées, s'est à nouveau plaint des dépôts sauvages de poubelles et des stationnements interdits de véhicules aux abords du théâtre Marigny. J'ai immédiatement pris l'initiative d'écrire un courrier à la direction du bâtiment inscrit aux monuments historiques pour lui demander d'y (faire) mettre un terme dans les meilleurs délais. Dans les prochains mois, le secteur accueillera sur plusieurs sites (place de la Concorde, Grand Palais, pont Alexandre III) des événements liés à plusieurs manifestations sportives internationales : la Coupe du monde de rugby du 8 septembre au 28 octobre 2023, les Jeux Olympiques de Paris du 26 juillet au 11 août 2024 et les Jeux Paralympiques de Paris du 28 août au 8 septembre 2024. La place de la Concorde accueillera du 8 septembre au 28 octobre un "Village Rugby". Outre la retransmission des matchs, sont prévues des animations sportives et culturelles, des rencontres avec les athlètes et diverses actions de sensibilisation menées par des associations parisiennes. Concernant les Jeux Olympiques et Paralympiques, des "événements tests" seront organisés cet été du 17 au 20 août au Grand Palais et sur le pont Alexandre III pour parfaire la préparation des sites. Conseil de quartier Saint-Philippe du Roule Une trentaine de personnes ont participé à l'assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Philippe du Roule - dernière de la série des sept réunions publiques - organisée le 29 juin à l'école Paul Baudry. La Maire du 8e arrondissement, Mme Jeanne d'HAUTESERRE, était également présente, ainsi que la Présidente de l'association Ponthieu D'abord(s). Le Comité d'animation du Conseil de quartier s'était préalablement réuni le 1er juin. La Mairie du 8e a mis en ligne sur son site les présentations projetées lors de l'assemblée plénière du 29 juin et lors du comité d'animation du 1er juin. Mentionnons dans l'actualité des chantiers les différents travaux de l'avenue des Champs-Elysées déjà mentionnés, la réfection des trottoirs de la rue du Faubourg Saint-Honoré entre le boulevard Haussmann et la rue de Berri prévue à l'automne, l'aménagement des places Chassaigne Goyon et Théodore Chassériau également programmée à l'automne (NB : les discussions sont toujours en cours avec les porteurs du projet et les services), la réalisation de la "rue aux écoles" rue Paul Baudry en deux temps, avec une réalisation provisoire en 2022 et une réalisation définitive à l'automne 2024. Quant à la sécurisation du carrefour entre la rue d'Artois et la rue de Berri, il existe une incertitude sur le calendrier : après avoir été présentée lors de la réunion du Comité d'animation du 1er juin comme devant être réalisée "du 1er septembre au 1er octobre 2023", il a été indiqué lors de la réunion publique du 29 juin des "études en cours" pour une "pose de ralentisseurs" et un "dégagement des passages piétons". La requalification de la rue de Ponthieu entre la rue La Boétie et la rue de Berri sera réalisée au premier semestre 2024. L'objectif de l'aménagement, dans la continuité de ceux déjà réalisés rue de Ponthieu, est de sécuriser le tronçon La Boétie - de Berri en y apaisant la circulation automobile et en y donnant plus de place aux piétons. A cette fin, il est projeté de créer une "zone de rencontre", d'agrandir les trottoirs pairs et impairs, de supprimer les stationnements hors zones de livraison et de stationnement pour les vélos. L'actuel sens de circulation sera maintenu. "Une zone de rencontre est une section ou ensemble de sections de voies en agglomération constituant une zone affectée à la circulation de tous les usagers. Dans cette zone, les piétons sont autorisés à circuler sur la chaussée sans y stationner et bénéficient de la priorité sur les véhicules. La vitesse des véhicules y est limitée à 20 km/h. Toutes les chaussées sont à double-sens pour les cyclistes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police. Les entrées et sorties de cette zone sont annoncées par une signalisation et l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse applicable." (article R 110-2 du Code de la route) Plusieurs riverains ont témoigné des nuisances sonores qu’ils vivent très difficilement rue de Ponthieu, rue de Courcelles, rue Jean Mermoz, rue du Faubourg Saint-Honoré. Concernant le restaurant "L'Afrodisiac" rue de Courcelles, dont j'ai déjà saisi dans plusieurs courriers le Commissariat central, la police municipale et la Ville de Paris, parce qu'il continue de générer de graves nuisances sonores, olfactives et visuelles, il nous a été indiqué que l'instruction du dossier d'une fermeture administrative était en cours. Un autre établissement générateur de nuisances sonores nocturnes est le "Café Chic", rue du Faubourg Saint-Honoré, pour lequel j'ai aussi saisi par courrier les autorités compétentes. Les parents d’élève de l’école Paul Baudry présents ont insisté sur les problèmes de sécurité posés par le nouvel aménagement de la rue. La voie aménagée de façon provisoire est aujourd’hui plus dangereuse car les barrières sont sans cesse relevées et la rue est empruntée par les voitures dans les deux sens. La sécurisation de la voie est d'autant plus urgente que la Ville de Paris peine à recruter des surveillants des traversées piétonnes. Je veux profiter de ce compte rendu pour mentionner la lutte contre les salons de massage dissimulant des activités de prostitution dans le quartier, à l'instar par exemple de l'établissement problématique "Le Papillon", situé au n°8 de la rue de Courcelles. Je ne manquerai pas de rendre publique la réponse que le Préfet de police voudra bien apporter à mon récent courrier sur ce sujet. Mise à jour du 12 juillet 2023 : le courrier de réponse du Préfet de police de Paris, M. Laurent NUNEZ, en date du 12 juillet. Enfin, a été présenté le projet de logistique urbaine (conception en cours de finalisation) dit "Bright House" envisagé sur l'ancien parking du 66 avenue des Champs-Elysées, avec une porte d'entrée des véhicules au 49 rue de Ponthieu et une rampe de sortie des véhicules au 128 rue La Boétie. L'objectif affiché est de concilier la logistique urbaine, indispensable au bon fonctionnement et au dynamisme de la ville, et les préoccupations environnementales, c'est-à-dire l'acheminement des flux de marchandises approvisionnant les magasins à proximité et la réduction maximale des externalités négatives de la logistique, en termes de congestion routière, de nuisances sonores et de consommation de foncier. Au premier abord, le projet pourrait être intéressant dans un secteur commercial dynamique. Le projet soulève toutefois des questions et des préoccupations parmi les habitants et les commerçants du quartier. Des précisions doivent encore être apportées au cahier des charges, par exemple concernant le nombre de rotations quotidiennes de véhicules. Il convient d'être particulièrement attentif à la réalité des bénéfices du projet pour le quartier et sa vie économique, ainsi qu'à la réduction de ses externalités négatives. Ajout du 7 juillet 2023 : après avoir consulté des habitants et des commerçants du secteur pour bien cerner les problématiques soulevées par le projet, j'ai écrit le 7 juillet un courrier à M. David BELLIARD, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transformation de l'espace public et des mobilités, afin de lui demander d'apporter des garanties pour la bonne insertion locale de cet espace de logistique urbaine, notamment pour qu'il n'aboutisse pas à une inversion de l'actuel sens de circulation du tronçon de la rue de Ponthieu depuis la rue La Boétie vers la rue de Berri, ainsi que pour qu'il profite prioritairement aux acteurs économiques du quartier et contribue à réduire les flux de marchandises dans le secteur.

  • Newsletter - juillet 2023 | L'essentiel de mon actualité d'élue

    Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue (actions, positions et propositions) au cours des dernières semaines. Au sommaire, notamment, des éléments du bilan d'Anne HIDALGO à mi-mandat, le report des calendriers de la "zone à trafic limité" (ZTL) de Paris Centre et de la "zone à faibles émissions" (ZFE) du Grand Paris, la priorité qui devrait être donnée aux sanctions pour faire respecter le Code de la route, le compte rendu des assemblées plénières des Conseils de quartier du 8e arrondissement. Sans oublier les rubriques "Le chiffre", "Le saviez-vous ?" ou "L'image". Pour ne rien manquer de mon actualité, je vous invite à suivre mes différents canaux de communication numérique - le site, la page Facebook, le compte Instagram, le profil LinkedIn, le compte Twitter et la chaîne Youtube. Je vous invite à les suivre en vous abonnant et en les partageant autour de vous - dans vos familles, à vos amis, entre collègues, et plus largement à tous ceux qui, dans vos divers réseaux, peuvent avoir de la sympathie pour nos actions et nos idées. Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition. Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas enfin à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Je vous souhaite une bonne continuation estivale. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) LES ACTUALITÉS Bilan d'A. HIDALGO : à mi-mandat, les Parisiens attendent l'alternance et font confiance à la droite Le quotidien régional Le Parisien a récemment fait sonder en exclusivité les Parisiens à mi-mandat par l'institut OpinionWay sur le bilan de l'action de la Maire de Paris, l'évolution - globale et détaillée - de la vie à Paris depuis trois ans, ainsi que les personnalités qui pourraient faire un bon Maire de Paris. 60% des Parisiens sondés sont mécontents du bilan de l'action d'Anne HIDALGO en tant que Maire de Paris - 34% sont "très mécontents" et 26% sont "plutôt mécontents". 40% sont au contraire satisfaits, 32% étant "assez satisfaits" et 8% "très satisfaits". Lire la suite Report des calendriers de la ZFE et de la ZTL: une pause utile pour des mesures enfin plus réalistes A Paris, nous voulons tous que les politiques de la mobilité soient "durables", en poursuivant notamment des objectifs de qualité de l'air et de santé publique, tant le trafic routier est responsable de nombreux problèmes de santé, chez les adultes et chez les enfants - allergies, gênes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers, etc. Toutefois, j'ai déjà eu l'occasion d'alerter, encore récemment, sur le caractère disproportionné des externalités négatives de certaines mesures présentées comme "écologiques", en l'occurrence celles de la "zone à trafic limité" (ZTL) de Paris Centre et de la "zone à faibles émissions" (ZFE) du Grand Paris. En l'état, ces mesures sont en effet un danger pour la mobilité des Parisiens. Lire la suite Code de la rue : donnons surtout la priorité aux sanctions pour faire respecter le Code de la route La sécurité piétonne est devenue l'une des premières préoccupations des Parisiens ces dernières années, alors que se sont multipliés les conflits entre usagers d'un espace public de plus en plus anarchique. La triste actualité du décès d'une enfant de 7 ans renversée par un taxi sur l'avenue de Wagram nous le rappelle. Entre 2019 et 2021, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 3 642 piétons ont été accidentés sur la chaussée à Paris (parmi lesquels 52 décès et 273 blessés graves), les accidents sur les trottoirs ont doublé et ceux sur les pistes cyclables ont presque triplé (+ 165%). Depuis le début de l'année 2023, 10 piétons ont été tués à Paris. Usagers majoritaires (66% des déplacements à Paris) mais les plus vulnérables de l'espace public, les piétons ont le sentiment de subir la "tyrannie" des autres usagers : pour eux, les mobilités dites "douces" portent bien mal leur adjectif qualificatif, à commencer par le vélo et les trottinettes. Lire la suite Retour exclusif sur les assemblées plénières des Conseils de quartier du 8e arrondissement de juin 2023 Les assemblées plénières des sept Conseils de quartier du 8e arrondissement se sont réunies du 13 au 29 juin 2023. Ont participé à ces réunions publiques M. André TILLOY, Adjoint à la Maire du 8e arrondissement chargé des questions relatives à la démocratie participative et à la vie associative, ponctuellement accompagné d'autres élus du 8e ; Mme Laurence OLBRECK, Cheffe de la division de la police municipale dans le 8e arrondissement, représentée au besoin par l'un de ses collaborateurs ; l'Adjoint à la Commissaire divisionnaire du 8e arrondissement de Paris ou un autre représentant du Commissariat central ; et des représentants des différents services administratifs de la Ville de Paris concernés par tel ou tel point de l'ordre du jour d'une réunion. Lire la suite LE CHIFFRE C'est le nombre des Conseils de quartier que compte le 8e arrondissement : Hoche-Friedland, Monceau, Saint-Augustin, Europe, Saint-Philippe-du-Roule, Elysée-Madeleine, Triangle d'or. Le découpage des Conseils de quartier est réalisé suivant diverses affinités identitaires locales (usages, urbanisme, activités, etc.), à la différence du découpage des quatre quartiers de l'arrondissement (Champs-Elysées, Faubourg-du-Roule, Madeleine, Europe), lequel est purement administratif. LE SAVIEZ-VOUS ? La restauration des fontaines de la place de la Concorde Les deux fontaines patrimoniales qui entourent l'obélisque de la place de la Concorde, œuvre de l'architecte Jacques Ignace HITTORF, celle "des Fleuves" (côté rue Royale) et celle "des Mers" (côté Seine), sont en cours de restauration. La Ville de Paris a dû s'y résoudre plus tôt qu'elle ne l'avait prévu, après qu'un Parisien engagé, très actif sur les réseaux sociaux, Baptiste GIANESELLI, a réussi à médiatiser efficacement le dossier, notamment grâce à une pétition en ligne à succès. Merci à lui ! Je m'étais moi aussi mobilisée pour que la Mairie de Paris sauvegarde d'urgence la place de la Concorde en défendant un vœu dans ce sens lors notre Conseil du 8e arrondissement du 20 juin 2022. Ainsi la Ville finance-t-elle à hauteur de 1,5 million d'euros les travaux réalisés sur la statuaire, le réseau hydraulique des fontaines, le dallage des trottoirs du pourtour et l'éclairage public. Deux des huit guérites encerclant la place, ainsi que les candélabres du 19e siècle, ont déjà été restaurés. La restauration de l'obélisque est en voie d'achèvement. Les six autres guérites seront restaurées après la fin des Jeux Olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. L'IMAGE La place de la Concorde accueille un "Village Rugby" dédié à la Coupe du monde de rugby 2023 du 8 septembre au 28 octobre - le temps de la compétition. Si l'image de la Ville de Paris ci-dessus n'est pas contractuelle, elle donne une bonne idée de la configuration des lieux à venir, avec notamment une mise à double sens pour la circulation générale du "barreau" Ouest de la place. Pour mémoire, les matchs seront disputés au Stade de France. Le village pourra accueillir 15 000 personnes en temps normal et jusqu'à 39 000 le jour de l'ouverture et dans l'hypothèse - souhaitée ! - où l'équipe de France se qualifierait pour les phases finales. L'AGENDA Vendredi 25 août 13 h : cérémonie commémorative du 79e anniversaire de la Libération de Paris au Monument aux morts de la Mairie du 8e arrondissement. La cérémonie est publique et ouverte à tous. Samedi 9 septembre de 10 h à 18 h : Forum annuel des Associations et des acteurs culturels du 8e arrondissement organisé au centre sportif Jacqueline Auriol (7 allée Louis de Funès). Une occasion unique de (re)découvrir les associations culturelles, sociales et sportives de l'arrondissement. Mardi 19 septembre 19 h puis mardi 31 octobre 19 h : prochains Conseils du 8e arrondissement en Mairie. Les séances du Conseil d'arrondissement sont publiques et ouvertes à tous.

  • Bilan d'A. HIDALGO : à mi-mandat, les Parisiens attendent l'alternance et font confiance à la droite

    Le quotidien régional Le Parisien a récemment fait sonder en exclusivité les Parisiens à mi-mandat par l'institut OpinionWay sur le bilan de l'action de la Maire de Paris , l'évolution - globale et détaillée - de la vie à Paris depuis trois ans, ainsi que les personnalités qui pourraient faire un bon Maire de Paris. Bilan de l'action d'Anne HIDALGO : six Parisiens sur 10 mécontents 60% des Parisiens sondés sont mécontents du bilan de l'action d'Anne HIDALGO en tant que Maire de Paris - 34% sont "très mécontents" et 26% sont "plutôt mécontents". 40% sont au contraire satisfaits, 32% étant "assez satisfaits" et 8% "très satisfaits". Par rapport à un précédent sondage réalisé en novembre 2017 pour le site d'information Atlantico , les sondés mécontents augmentent de + 3 points , tandis que ceux satisfaits diminuent de - 2 points. Parmi les sondés mécontents, ce sont les "très mécontents" qui augmentent ; parmi les sondés satisfaits, ce sont les "assez satisfaits" qui diminuent. Autrement dit, les positions sont de plus en plus polarisées aux deux "extrémités" de la satisfaction. Evolution de la vie à Paris : "moins agréable" pour près de six Parisiens sur dix Si les Parisiens sont à 60% mécontents de l'action d'Anne HIDALGO, c'est probablement parce qu' ils sont aussi 58% à considérer que l'évolution globale de la vie à Paris depuis trois ans est "moins agréable" , seuls 17% la trouvant "plus agréable" et 24% ne se prononçant pas. Dans le détail , les Parisiens sondés considèrent que ce sont - dans l'ordre décroissant - la propreté (71%), la circulation (69%), la situation financière de la Ville de Paris (68%), l'image de la capitale (66%), la sécurité (62%), la fiscalité (60%) et le logement (58%) qui se sont tout particulièrement dégradés depuis 2020. Seule la vie culturelle s'est améliorée, et encore selon une majorité relative d'entre eux (31%)... Et pour cause. Concernant la sécurité, la Ville de Paris peine à recruter des policiers municipaux depuis la mise en place de la police municipale à l'automne 2021. Seuls 1 089 agents sont assermentés sur l'objectif de 3 400 policiers visés . Pourquoi ? Je crois que la raison profonde et déterminante est un manque de volonté politique. N'oublions pas que la Maire de Paris s'est longtemps opposée à la création d'une police municipale, probablement par conviction mais aussi pour ne pas braquer la composante écologiste de sa majorité, avant de s'y résoudre, à reculons, sous l'irrésistible pression du réel. Depuis, Anne HIDALGO continue de "résister" par d'autres moyens. Contrairement à la plupart des autres Maires franciliens, elle continue de s'opposer à l'armement de la police municipale. Ce qui emporte une double conséquence, pour la propre sécurité des policiers municipaux dans un environnement de plus en plus violent, bien sûr, et pour le "prestige" comparé de la police municipale parisienne en tant qu'employeur par rapport aux polices municipales des autres villes de la région. Concernant la propreté, la Maire de Paris ne tient pas - et ne tiendra probablement pas... - sa promesse de campagne de doubler l'enveloppe budgétaire allouée, jusqu'à un milliard d'euros, d'ici la fin de mandature . Son argumentaire de "l'irresponsabilité municipale" est désormais bien rôdé : la Ville de Paris connaît des difficultés financières ; du fait d'une mauvaise gestion municipale ? Non, évidemment, mais parce que la Covid a sévi et parce que l'Etat n'aurait pas abondé telle ou telle dotation, ou bien n'aurait pas remboursé telle ou telle dépense lui incombant... Bref, vous l'avez compris : l'édile n'y serait pour rien. Et le fait qu'elle n'ait pas tenu une autre de ses promesses de campagne - ne pas être candidate à l'élection présidentielle - ne l'aurait bien sûr pas détournée de sa mission prioritaire au service des Parisiens... L'Arlésienne du PIM" . A mi-mandature (2020-2026), la Ville de Paris ne dispose toujours pas d'un "programme d'investissement de la mandature" ou "PIM". Certes, la présentation d'un PIM n'est pas une obligation légale. Pour renoncer à présenter un PIM après déjà plusieurs reports, Anne HIDALGO avait simplement excipé en 2021 la crise économique résultant de la Covid 19. Mais la présentation d'un PIM devrait être un "devoir politique" pour la Maire de Paris, afin que les Parisiens et leurs représentants puissent disposer d'un minimum de visibilité financière et se projeter sur plusieurs années. Quitte, d'ailleurs, à le rectifier en cours de mandature pour tenir compte d'une éventuelle évolution de l'équation financière... Si Mme HIDALGO a renoncé à présenter un PIM, c'est plus vraisemblablement parce que le bateau financier de la Ville de Paris, mal gouverné, est battu par les déficits et pourrait un jour sombrer. Les finances parisiennes se sont en effet beaucoup dégradées depuis 2014 . Paris et les Parisiens sont désormais criblés de dettes. Entre 2014 et 2022, la dette municipale est passée de 3,592 milliards d'euros (fin 2013) à 7,935 milliards d'euros (fin 2022). Avec une hausse de + 120%, c'est plus qu'un doublement. Sans le gouvernail du PIM, le bateau financier de Paris est à la dérive. C'est pourquoi il faudra impérativement réaliser un audit indépendant des finances municipales en fin de mandature, en concentrant l'effort d'assainissement sur les dépenses de personnel et les plus de 200 millions d'euros de subventions versées chaque année avec l'argent du contribuable à des milliers d'associations et d'organisations dont l'objet est parfois éloigné, voire sans aucun rapport, avec l'intérêt public local, les préoccupations quotidiennes, les besoins immédiats et les attentes à plus ou moins long terme des Parisiens. Il faudra aussi un PIM prévoyant un véritable "Plan Marshall" pour la réfection de la voirie et la rénovation du réseau de gaz. Enfin, un tableau de bord et de suivi budgétaire permettra de rendre compte aux Parisiens de la bonne utilisation de leur argent. Concernant la fiscalité, Mme HIDALGO a fait payer aux Parisiens sa gestion calamiteuse . Alors que la candidate en campagne avait promis de ne pas augmenter les taux des impôts locaux, la Maire une fois élue a finalement augmenté de + 52% la taxe foncière, pour récupérer 586 millions d'euros de recettes en "saignant à blanc" les propriétaires, sans prévoir de mesure d'économie ou de réforme. Mais, là aussi, en se défaussant de sa responsabilité sur l'État et en faisant du chantage à la dégradation des services publics. Je lance une nouvelle fois l'alerte : l'explosion de la dette pourrait finir par entraîner la faillite et la mise sous tutelle de Paris. C'est la droite qui incarne l'alternance L'accélération de la dégradation de la vie à Paris et le bilan très négatif de l'action d'Anne HIDALGO plaident en faveur d'une alternance et du choix d'une autre politique pour Paris et pour les Parisiens à l'occasion des prochaines élections municipales en 2026. Cette alternance n'est pas seulement souhaitable, elle est aussi possible. D'une part, les résultats du sondage exclusif du Parisien relèguent la Maire de Paris et son Premier adjoint - présenté comme son successeur - à l'arrière-ban des personnalités qui pourraient faire " un bon Maire de Paris ". La gauche socialiste n'incarne plus l'avenir à Paris. D'autre part, ces mêmes résultats placent la cheffe de l'opposition qu'est la Présidente du groupe Changer Paris largement en tête des personnalités qui pourraient au contraire incarner l'alternance politique . Pour un Paris plus sûr, plus propre et entretenu, plus fluide et apaisé, plus favorable aux familles et à la réussite scolaire, c'est la droite qui incarne l'avenir des Parisiens, une droite des convictions et de l'énergie, une droite libre, militante, fière de ses valeurs et force de proposition pour la reconquête. Pendant ce temps, dans le 8e arrondissement C'est cette droite que je m'efforce d'incarner dans le 8e arrondissement . Trois ans après le début de la mandature 2020-2026, je veux vous rendre compte de mon action prioritaire à votre service comme conseillère du 8e arrondissement de Paris, élue divers droite dans l'opposition à la Maire de Paris. Au cours de ces trois années, j’ai continué de me mobiliser à votre service et de combattre le fatalisme du "grand immobilisme" idéologique et des "petites résignations" quotidiennes . Je me suis rendue à votre rencontre pour échanger sur vos besoins, vos attentes, vos espoirs. Je suis intervenue à tous les Conseils du 8e arrondissement et j'ai participé à tous les Conseils de quartier. Ce bilan partiel ne prétend pas à l’exhaustivité mais présente les priorités sur lesquelles je me suis mobilisée depuis 2020. Pour approfondir votre lecture, je vous invite à poursuivre votre navigation sur ce site web.

  • Soutien inconséquent

    En conseil d'arrondissement, le 22 mai dernier, la Maire du 8e et sa majorité ont été les seuls élus de droite de tout Paris à voter POUR le projet de nouveau Plan local d'urbanisme (PLU) porté par Mme HIDALGO et sa majorité "rose-verte-rouge"... Un projet de collectivisation des logements, de décroissance de l'activité économique et de bétonisation densifiante, contraire à l'intérêt de Paris et des Parisiens dans de nombreux domaines, qui a déjà provoqué la fuite de 123 000 habitants depuis 10 ans. Catherine LÉCUYER ("tribune" publiée dans Paris Huitième n°145 de juillet-août 2023)

  • Report des calendriers de la ZFE et de la ZTL: une pause utile pour des mesures enfin plus réalistes

    A Paris, nous voulons tous que les politiques de la mobilité soient "durables", en poursuivant notamment des objectifs de qualité de l'air et de santé publique, tant le trafic routier est responsable de nombreux problèmes de santé, chez les adultes et chez les enfants - allergies, gênes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers, etc. Toutefois, j'ai déjà eu l'occasion d'alerter, encore récemment, sur le caractère disproportionné des externalités négatives de certaines mesures présentées comme "écologiques", en l'occurrence celles de la "zone à trafic limité" (ZTL) de Paris Centre et de la "zone à faibles émissions" (ZFE) du Grand Paris. En l'état, ces mesures sont en effet un danger pour la mobilité des Parisiens. La mobilité est au fondement de la vie urbaine. La corseter avec des mesures qui ne sont pas strictement nécessaires, adaptées et proportionnées à l'ensemble des besoins des Parisiens, mais qui répondent plutôt parfois à des considérations purement "idéologiques", c'est prendre le risque d'un rejet de mesures perçues par les particuliers et les professionnels comme inutilement "punitives" et "discriminatoires". A fortiori lorsque s'y ajoutent, par ailleurs, diverses autres restrictions de circulation et le renchérissement du stationnement payant des automobiles comme des deux-roues... Ces mesures ne sont donc pas réalistes et elles sont même nocives, à terme, puisqu'elles tendent à opposer la transition écologique et la justice sociale, l'une et l'autre étant pourtant consubstantielles. En raison de la faible "acceptabilité sociale" pressentie de ces mesures, les nouveaux reports des calendriers de la ZTL de Paris Centre et de la ZFE du Grand Paris annoncés début juillet étaient prévisibles. Concernant la première, il n'y a pas eu d'annonce officielle. Mais dans l'édition du Parisien du 10 juillet, les journalistes Marie-Anne GAIRAUD et Florent HÉLAINE rapportent dans leur article que le projet de ZTL de Paris Centre devrait être reporté après les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, soit probablement au début de l'année 2025. Le périmètre du projet pourrait par ailleurs être réduit à sa portion congrue : non seulement il ne comprendrait plus les rues des 5e, 6e et 7e arrondissements situées au Nord du boulevard Saint-Germain comme initialement prévu, mais le secteur Paris Centre serait lui-même amputé de ses deux îles (de la Cité et Saint-Louis) ainsi que des quais hauts de la rive droite. Dire que le Préfet de police de Paris est réservé sur l'ambition du projet de ZTL de Paris Centre - dans le temps comme dans l'espace - serait un euphémisme... D'autant qu'il ne pourra pas s'appuyer sur la police municipale pour faire respecter la réglementation et éviter que la ZTL ne devienne une passoire : la Ville de Paris peine en effet à recruter des policiers municipaux et aujourd'hui seuls 1 089 agents sont assermentés sur l'objectif de 3 400 policiers visés. Concernant la ZFE du Grand Paris, les conseillers métropolitains ont voté le 13 juillet le report au 1er janvier 2025 de l'interdiction à la circulation des 380 000 véhicules polluants classés Crit'Air 3 qui devait entrer en vigueur le 1er juillet 2023. Ils imputent la responsabilité de ce report à l'Etat, lequel n'a ni mis en place le prêt à taux zéro, ni augmenté les aides, ni amorcé l'expérimentation du contrôle automatisé. De son côté, le Gouvernement a finalement réduit le nombre des agglomérations devant mettre en place une ZFE. Seules y seront tenues les métropoles où les niveaux de pollution dépassent les seuils fixés par l'Union européenne. Il faut dire que plusieurs parlementaires avaient dénoncé dans leurs rapports "un calendrier impossible à tenir" et "un accompagnement défaillant de l'Etat", ne tenant pas suffisamment compte des "petits rouleurs" - par exemple des personnes âgées qui n'utilisent que rarement leur voiture - et des ménages modestes. Pour conclure, je forme le vœu que les pouvoirs publics locaux et nationaux mettent à profit ces "répits" dans la mise en œuvre de la ZTL de Paris Centre et de la ZFE du Grand Paris, pour recalibrer les restrictions à la mobilité aux seules mesures strictement nécessaires, adaptées et proportionnées aux besoins environnementaux, et pour renforcer les dispositifs d’accompagnement social de la nécessaire transition écologique de sorte que la greffe de cette dernière ne fasse pas in fine l’objet d’un rejet par nos concitoyens. Le report des calendriers de la ZFE et de la ZTL pourrait ainsi s'avérer être une pause utile s'il en ressortait des mesures plus réalistes.

  • Code de la rue : donnons surtout la priorité aux sanctions pour faire respecter le Code de la route

    Le "Code de la rue" présenté par Mme HIDALGO le 28 juin et adopté par le Conseil de Paris le 6 juillet reste largement au milieu du gué, faute de volonté politique pour renforcer la police municipale et donner la priorité aux sanctions pour faire respecter le Code de la route. La sécurité piétonne est devenue l'une des premières préoccupations des Parisiens ces dernières années, alors que se sont multipliés les conflits entre usagers d'un espace public de plus en plus anarchique . La triste actualité du décès d'une enfant de 7 ans renversée par un taxi sur l'avenue de Wagram nous le rappelle. Entre 2019 et 2021, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 3 642 piétons ont été accidentés sur la chaussée à Paris (parmi lesquels 52 décès et 273 blessés graves), les accidents sur les trottoirs ont doublé et ceux sur les pistes cyclables ont presque triplé (+ 165%). Depuis le début de l'année 2023, 10 piétons ont été tués à Paris. Usagers majoritaires (66% des déplacements à Paris) mais les plus vulnérables de l'espace public, les piétons ont le sentiment de subir la "tyrannie" des autres usagers : pour eux, les mobilités dites "douces" portent bien mal leur adjectif qualificatif, à commencer par le vélo et les trottinettes. Ce fut d'ailleurs l'un des déterminants du résultat de la votation négative qui aboutira au retrait de ces dernières fin août... Mercredi 28 juin, accompagnée de son Premier adjoint Emmanuel GRÉGOIRE, de son Adjoint en charge notamment des mobilités David BELLIARD et de son Adjoint en charge de la police municipale Nicolas NORDMAN, la Maire de Paris Anne HIDALGO a donc enfin présenté - à mi-mandat - son "Code la rue" pour Paris (voir la page dédiée du site de la Ville de Paris et la délibération débattue en Conseil de Paris). L'objectif affiché est " de repenser et de clarifier les règles de partage de l’espace public parisien : savoir vivre ensemble dans l’espace public, en protégeant en priorité les piétons, particulièrement les plus jeunes, les plus âgés et les personnes en situation de handicap ". Pour atteindre cet objectif, il est préconisé de s'appuyer sur trois leviers : " la sensibilisation, l’aménagement de voirie, la prévention et la régulation par la police municipale parisienne ". Ce "Code de la rue" présente notamment douze règles dites "essentielles". Les principales règles doivent faire l’objet d’une campagne d’affichage dans les rues de la capitale. Le "Code de la rue" a été adopté par les élus du Conseil de Paris le 6 juillet. Je crains qu'il ne soit doublement inefficace. Sur la forme, il est une simple "charte de bonne conduite" recyclant - sans oublier de les adoucir au passage... - les règles de base du Code de la route pour l'utilisation des voies publiques par les piétons, les cyclistes, les deux-roues, les automobilistes, etc. Sur le fond, il reste au milieu du gué . Certes, j'appelais moi aussi de longue date des campagnes de responsabilisation des cyclistes et des "trottinettistes" vis-à-vis des piétons... Mais pas seulement ! Il n'y aura pas de pacification durable du chaos dans l'espace public parisien tant que n'existera pas la volonté politique de renforcer rapidement la police municipale pour donner enfin la priorité aux sanctions du non-respect des dispositions du Code de la route . N'oublions pas les vertus préventives de la répression afin de prévenir certains usages inacceptables trop souvent faits des mobilités dites "douces". Or, plus de 18 mois après sa mise en place, la Ville de Paris peine à recruter et fidéliser pour sa police municipale , laquelle ne compte que 1 089 agents assermentés (dont 60 seulement dans le 8e arrondissement) sur l'objectif à atteindre de 3 400. Ce "Code de la rue" est d'autant plus incomplet qu'il aura finalement été adopté par le Conseil de Paris sans même avoir été préalablement débattu par les 17 Conseils d'arrondissement de la capitale, ce qui est regrettable pour notre démocratie locale... Un bon point important, toutefois, avec l'adoption de ce "Code de la rue" : l'engagement pris de supprimer les pistes cyclables sur les trottoirs . C'est d'ailleurs sur ce fondement que je remonterai rapidement au créneau pour améliorer d'urgence la sécurité des pistes cyclables du boulevard des Batignolles et de la rue de la Pépinière .

  • Newsletter - juin 2023 | L'essentiel de mon actualité d'élue

    Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue (actions, positions et propositions) au cours des dernières semaines. Au sommaire, notamment, le 22e Conseil d'arrondissement de la mandature, la sécurisation du quartier des Champs-Elysées et les suites de l'adoption du projet de Plan local d'urbanisme (PLU) de Paris . Sans oublier les rubriques "Le chiffre", "Le saviez-vous ?" ou "L'image". Je vous rendrai compte dans les meilleurs délais des assemblées plénières des sept Conseils de quartier du 8e arrondissement réunies du 13 au 29 juin. Pour ne rien manquer de mon actualité, je vous invite à suivre mes différents canaux de communication numérique - le site , la page Facebook , le compte Instagram , le profil LinkedIn , le compte Twitter et la chaîne Youtube . Je vous invite à les suivre en vous abonnant et en les partageant autour de vous - dans vos familles, à vos amis, entre collègues, et plus largement à tous ceux qui, dans vos divers réseaux, peuvent avoir de la sympathie pour nos actions et nos idées. Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition . Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas enfin à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) LES ACTUALITÉS Nuisances près des Champs-Élysées : le quartier Ponthieu, "un village le jour, un enfer la nuit" ? (Le Parisien, 20 juin 2023) Le journaliste du Parisien Paul ABRAN avait sollicité un entretien pour les besoins d'un papier consacré à la situation de la rue de Ponthieu et du quartier des Champs-Elysées. Son article et les citations qu'il a retenues de notre échange rendent bien compte de l'évolution contrastée du secteur : un cadre et une qualité de vie qui s'améliorent - enfin - en journée, mais des activités et des comportements qui troublent toujours gravement la sécurité et la tranquillité des riverains la nuit. C'est pourquoi j'avais interpellé le Préfet de police de Paris. Le journaliste du Parisien a rendu compte de la réponse de M. Laurent NUNEZ. Lire l'article sur le site web du Parisien Conseil du 8e arrondissement de Paris du 20 juin 2023 : je vous rends compte Nous avons tenu mardi 20 juin notre 22e Conseil du 8e arrondissement de la mandature (2020-2026) . Au contraire du précédent, le menu de celui-ci était relativement "frugal", avec surtout une pléthore de subventions à diverses associations parisiennes. Soucieuse du bon usage des fonds publics, et vu la dégradation (conjoncturelle et structurelle) préoccupante des finances municipales, j'avais décidé de voter "pour" les projets de délibération concernant des associations et des organisations agissant dans le 8e arrondissement, mais de largement "m'abstenir", voire de voter "contre", les projets de délibération concernant un trop grand nombre de structures agissant hors de l'arrondissement, sans possibilité de distinguer et donc de nuancer le vote. Lire la suite Sécurisation du quartier des Champs-Elysées : premiers éléments de réponse du Préfet de police Après qu'un homme a été tué par balle dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 mai 2023 devant l'établissement "Jet Set" rue de Berri, j'avais immédiatement interpellé le Préfet de police de Paris, M. Laurent NUNEZ, dans un courrier par lequel je sollicitais à nouveau le déploiement d'urgence d'un plan de sécurisation du secteur des rues de Ponthieu, du Colisée, La Boétie, de Berri et Washington , dans le voisinage immédiat de l'avenue des Champs-Elysées. Lire la suite Adoption du PLU : les Parisiens pourront maintenant exprimer leur avis lors de l'enquête publique Le projet de PLU bioclimatique de Paris a été adopté par le Conseil de Paris au cours de sa séance du 5 juin . Il doit maintenant faire l'objet de consultations puis il sera soumis début 2024 à une enquête publique, laquelle a pour objet d'assurer la participation du public et de recueillir son avis, avant un vote définitif fin 2024. Lire la suite LE CHIFFRE C'est la température en degrés celsius que les Parisiens pourraient subir dans les prochaines décennies du fait des vagues de chaleur provoquées par le changement - dérèglement - climatique, ce qui induit d'adapter d'urgence la capitale pour qu'elle demeure habitable. LE SAVIEZ-VOUS ? Renforcer la lutte contre la canicule à Paris Avec ses immeubles haussmanniens, ses façades en pierre et son sol bitumé, Paris est l'une des villes les plus denses et minérales au monde . Par ricochet, elle est aussi l'une des plus sensibles au changement climatique. Les Parisiens ont déjà subi plus de 42° C en juillet 2019. Dans les prochaines décennies, les températures moyennes annuelles devraient continuer d’augmenter de + 2°C à + 4°C, les vagues de chaleur devraient être plus régulières et plus intenses, et leurs effets devraient être accentués par le phénomène "d’îlot de chaleur urbain" qui aboutit parfois à des différences thermiques de 10 degrés entre Paris et sa banlieue. Chaque année, 400 personnes en moyenne décèdent prématurément dans la capitale en raison des fortes chaleurs. Selon une étude récemment publiée dans The Lancet Planetary Health , Paris serait d'ailleurs la ville où le risque de mourir de la canicule est le plus élevé en Europe. La Ville de Paris a pris des mesures et lancé un programme d'action et de communication pour prévenir et gérer le risque de canicule . La "gestion sanitaire des vagues de chaleur" a pour objectif de coordonner les acteurs du territoire (Préfecture de Police, Préfecture de région, ARS, etc.), de diffuser les recommandations sanitaires aux populations et de mettre en place des actions et des mesures de prévention du 1er juin jusqu’au 15 septembre, en portant une attention particulière aux populations vulnérables. Lorsque le niveau 3 "alerte canicule" est activé, la Ville de Paris ouvre des salles rafraîchies (dites "îlots de fraîcheur") en mairie d’arrondissement, renforce ses maraudes à l'attention des personnes à la rue, aménage les horaires des équipements municipaux, ouvre des parcs et jardins en nocturne et met en place des brumisateurs dans certains espaces publics. La Ville a par ailleurs créé le fichier REFLEX , un dispositif d’aide et d’accompagnement personnalisé en direction des Parisiens les plus fragiles et vulnérables pour intervenir en cas d’évènements exceptionnels (canicule, crue, épidémie, etc.). Nous devrons collectivement aller plus loin pour adapter "l'étuve parisienne" au changement climatique . Selon le rapport de la Mission d'information et d'évaluation du Conseil de Paris "Paris à 50°C" publié en avril 2023, la Ville de Paris devrait davantage arborer et végétaliser l'espace public, retirer plus du ⅓ du bitume du territoire parisien (d'ici 2040), créer dans chaque quartier une placette arborée avec une fontaine mise en eau, installer des ombrières et des pergolas, ou encore repeindre les toits en blanc. A suivre donc. L'IMAGE L'association "Les Amis du 8e" , en activité depuis plus de 50 ans, a organisé vendredi soir 16 juin un "concert piano et violon" à la bibliothèque musicale La Grange-Fleuret . Xavier AYMONOD au piano et Etienne ESPAGNE au violon ont interprété avec talent et sensibilité le compositeur italien Luciano BERIO, le compositeur allemand Johannes BRAHMS et le compositeur russe Sergueï PROKOFIEV. Le concert a été suivi d'un cocktail. L'AGENDA L'association Les Petits Nettoyeurs organise une "Opération Champs-Elysées" dimanche 2 juillet à 14h . L'association déclarée loi 1901 créée en 2021 dans le 8e arrondissement organise régulièrement des opérations de ramassage des déchets dans des lieux emblématiques (Champs-Elysées, Champ de Mars, Tuileries, Louvre, etc.) pour " réveiller les consciences " et faire évoluer les comportements. A ce titre, l'opération de dimanche sur "la plus belle avenue du monde" sera symbolique. Mercredi 5 juillet de 14h à 17h, la Maison de la Vie Associative et Citoyenne du 8e arrondissement (MVAC 8) propose un "Forum des seniors" pour échanger avec des responsables associatifs et des professionnels sur les activités associatives locales dédiées à cette tranche d'âge. Equipement municipal de proximité au service des associations et des habitants installé au cœur de la ZAC Beaujon, la MVAC 8 informe sur la vie associative locale et organise des conférences, des animations, des ateliers sur des thématiques diverses. Le Conseil du 8e arrondissement n'est pas convoqué pendant les mois de juillet et août. Les prochains Conseils d'arrondissement se tiendront en Mairie du 8e arrondissement le mardi 19 septembre à 19h puis le mardi 31 octobre à 19h . La séance du Conseil est publique et ouverte à tous.

  • Sécurisation du quartier des Champs-Elysées : premiers éléments de réponse du Préfet de police

    Après qu'un homme a été tué par balle dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 mai 2023 devant l'établissement "Jet Set" rue de Berri, j'avais immédiatement interpellé le Préfet de police de Paris, M. Laurent NUNEZ, dans un courrier par lequel je sollicitais à nouveau le déploiement d'urgence d'un plan de sécurisation du secteur des rues de Ponthieu, du Colisée, La Boétie, de Berri et Washington , dans le voisinage immédiat de l'avenue des Champs-Elysées. Après une période de légère accalmie pendant la crise de la Covid, les riverains - habitants et commerçants - du secteur sont exaspérés par la dégradation de la situation. Du fait d'une concentration excessive d’établissements de nuit et d'activités "interlopes" liées à cet "écosystème", ils subissent depuis de trop nombreuses années, au quotidien, nuit et jour, de très graves troubles à l’ordre public : attroupements, hurlements, klaxons, trafics de stupéfiants et rixes les nuits, mais aussi les matins des fins de semaine, à proximité et à la sortie des établissements de nuit, vols à la roulotte et dégradations de véhicules, mendicité agressive et vols à l’arraché aux distributeurs automatiques de billets, sans oublier la prostitution et le proxénétisme. Ma conviction est de longue date la suivante : seul un plan de sécurisation mobilisant d'urgence des moyens humains et matériels exceptionnels à la mesure de la situation , avec notamment le renforcement significatif des patrouilles nocturnes et diurnes dédiées au secteur, ainsi que l'augmentation des caméras de vidéoprotection et des portiques de sécurité, permettra de restaurer enfin un peu de sécurité et de tranquillité publiques dans ce secteur du quartier des Champs-Elysées. Je suis déjà intervenue à plusieurs reprises pour obtenir une mobilisation exceptionnelle des pouvoirs publics en novembre 2017 , novembre 2019 , décembre 2019 , février 2020 . Dans son courrier de réponse en date du 30 mai 2023 , le Préfet de police de Paris liste les mesures prises en réaction à l'homicide de la rue de Berri . Il mentionne notamment le renforcement substantiel des équipages locaux dédiés aux opérations de sécurisation et la possibilité pour ses services d'intensifier pendant les 12 heures "critiques" de la soirée puis de la nuit, de 20 h à 8 h, " les contrôles d'identité, les visites de véhicules, les inspections visuelles et les fouilles des bagages à la recherche d'infractions ". Il rappelle par ailleurs que le Commissariat du 8e arrondissement peut continuer de s'appuyer sur les ressources humaines de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) du ministère de l'Intérieur et de la Police municipale parisienne. Si je veux voir dans la rapide réaction du Préfet de police de Paris la conscience aiguë d'un problème local devenu inacceptable et la volonté politique d'y apporter des éléments de solution, je reste circonspecte sur la portée et la suffisance des nouveaux moyens mobilisés . Avec les riverains, nous ne présumons pas l'issue de cette mobilisation et jugerons donc sur place l'évolution positive, ou non, de la situation . Mise à jour du 20 juin : le journaliste du Parisien Paul ABRAN a rendu compte de la situation dans un article titré "La rue de Ponthieu, 'un village le jour, un enfer la nuit' ?".

  • Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 : je vous rends compte

    Nous avons tenu lundi 22 mai notre 21e Conseil du 8e arrondissement de la mandature (2020-2026) . Le menu était "copieux", avec un nouvel usage discutable de la dénomination des voies publiques, la privatisation souhaitable de la collecte des ordures ménagères après les trop nombreuses semaines de grève du mois de mars, l'indispensable sécurisation de la piste cyclable des Batignolles, l'actualité du programme de construction de l'opération au 25-27 rue de Constantinople, l'attribution aux scolaires de billets pour les JO de Paris 2024, sans oublier le "plat de résistance" : la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) de Paris, avec entre autres la politique d'accélération à marche forcée du logement social dans la capitale en général et dans le 8e arrondissement en particulier. Vous trouverez ici l'ordre du jour initial , ici l'ordre du jour complémentaire de la séance, ici le compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions et prises de position. Soutenir la Société Historique et Archéologique du 8e arrondissement J'ai voté "pour" le projet de délibération 2023 DAC 254 prévoyant un soutien financier de 23 000 € à neuf associations, dont la Société Historique et Archéologique (SHA) des 8e et 17e arrondissements , ayant pour objet l'étude et la transmission de l'histoire et du patrimoine de nos arrondissements parisiens, via la recherche, l'archivage et la valorisation des savoirs et des savoir-faire locaux. Depuis sa création en 1899, la SHA des 8e et 17e a pour objet d'étudier l'histoire des rues, des monuments, des œuvres d'art et des hommes célèbres qui se rattachent à ces arrondissements . Dans ce but, elle publie un bulletin, elle organise des conférences, des expositions, des visites et des promenades à destination du grand public. Plus généralement, elle favorise par tous moyens la recherche et la conservation des souvenirs du passé local. Vous connaissez mon attachement à la préservation du patrimoine de notre arrondissement , notamment son patrimoine architectural, historique et cultuel. C'est pourquoi j'ai considéré que l'activité de la SHA des 8e et 17e arrondissements méritait d'être soutenue. La délibération a été adoptée à l'unanimité. Un nouvel usage discutable de la dénomination des voies publiques A l'occasion de l'examen de deux projets de délibération, la 2023 DEVE 25 et la 2023 DEVE 42 , j'ai exprimé des réserves sur le nouvel usage discutable de la dénomination des voies publiques fait par la Mairie de Paris. La première délibération - pour laquelle j'ai tout de même voté et qui a ainsi été adoptée à l'unanimité - visait à attribuer la dénomination "jardin de Kyiv" au jardin situé 14 Cours la Reine. Si je partageais l'objectif de la délibération d'honorer les Ukrainiens qui résistent à l'envahisseur russe, j'ai exprimé des réserves sur le nom retenu. "Jardin d'Ukraine" ou "Jardin de la résistance ukrainienne" n'aurait-il pas été plus compréhensible pour le grand public que cette "double métonymie" qui consiste à désigner le mouvement de résistance d'un pays par sa seule capitale ? La seconde délibération - sur laquelle je me suis en revanche abstenue et qui a été adoptée en dépit des divisions de la majorité d'arrondissement - visait à attribuer la dénomination "jardin des Ambassadeurs-Line Renaud" au jardin des Ambassadeurs situé dans le jardin des Champs Élysées. J'étais réservée sur ce projet car la règle en usage, issue d'une délibération du Conseil de Paris en date du 23 décembre 1932, veut que le nom d’une personnalité ne peut être attribué à une voie publique que 5 ans, au moins, après son décès . En voulant distinguer pour la toute première fois une personnalité de son vivant, le Conseil de Paris prend le risque que sa décision soit perçue comme une démarche plus intéressée, avec par exemple la recherche d'une contrepartie clientéliste, aux dépens même de la personnalité honorée… Deux délibérations pour une même tentation municipale : celle d'instrumentaliser l'actualité en cours - d'un mouvement ou d'une personnalité - à des fins de communication politique, sans plus attendre patiemment son entrée dans l'histoire... PLU : un autre urbanisme est souhaitable (et possible) pour Paris et les Parisiens Après avoir voté contre le projet de délibération 2023 DLH 91 prévoyant la préemption puis la location sociale de l'immeuble du n°31 rue de Berne, en faveur de laquelle la majorité a en revanche voté, je me suis opposée à la délibération 2023 DU 33 concernant l'arrêt du projet du futur PLU bioclimatique de Paris . Au terme de deux années de concertation, nous entrons enfin dans la dernière phase de la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) en vigueur depuis 2006, qui doit aboutir à la finalisation et à l'adoption du futur "PLU bioclimatique de Paris" . Du 6 au 9 juin, le Conseil de Paris va arrêter le projet de futur PLU. Le texte fera ensuite l'objet d'un ensemble de consultations prévues par le Code de l'urbanisme (État, Autorité environnementale, Région Île-de-France, Métropole du Grand Paris, Chambres consulaires, Île-de-France Mobilités, etc.). Puis il sera soumis à une enquête publique début 2024. Enfin, le PLU bioclimatique sera approuvé par le Conseil de Paris au 2nd semestre 2024. Le PLU est un document transversal structurant. Il planifie l'aménagement, l'organisation et la transformation de l'urbanisme et du territoire de la commune pour les 20 prochaines années . Il concerne tous les Parisiens le temps d'une génération sur des enjeux majeurs pour la capitale : logements, bureaux, commerces, mobilités, environnement, nature, patrimoine, paysage de la rue, etc. Ce nouveau PLU intervient dans un contexte parisien particulier. Paris est en effet devenu difficile à vivre et à travailler pour les Parisiens et ses usagers, notamment pour les familles et les classes moyennes . La capitale a perdu 123 000 habitants en 10 ans et le nombre d'habitants est désormais à son plus bas niveau depuis 20 ans. Environ un tiers des Parisiens envisagent de déménager. Le nombre des naissances et des enfants de moins de 3 ans continue de baisser. Pour tenir compte de cette évolution à la baisse de la démographie scolaire, des fermetures de classe sont d'ailleurs programmées dès la rentrée 2023 dans le 8e arrondissement, dans les écoles Baudry, Bienfaisance, Monceau et Robert Estienne. Et la multiplication des canicules confirme les faiblesses de notre territoire urbain face aux impacts du dérèglement climatique... Sans oublier toutes les autres politiques municipales dont l'échec contribue à dégrader le rapport avantages / inconvénients de vivre et travailler à Paris : embouteillages, insécurité, intranquillité, saleté, etc. La révision du PLU était donc une occasion exceptionnelle à saisir pour proposer un autre urbanisme pour Paris et pour les Parisiens . En préalable, je dois confesser que la lecture de ces pages de logorrhée procédurale et de novlangue conceptuelle, s'attachant aux objectifs généraux plus qu'aux mesures opérationnelles, célébrant - je cite - un " dispositif de concertation sans précédent " et les bienfaits d'une " ville du quart d'heure " en dépit des contraintes d'une " ville du déjà-là ", fut pour le moins éprouvante. Et je regrette vivement que nous n'ayons disposé que de quelques jours, de surcroît au cœur du week-end de l'Ascension, pour étudier et analyser des milliers de pages... Si l'Exécutif municipal cherchait à empêcher les élus parisiens de contrôler son action et ses projets dans de bonnes conditions, il ne s'y prendrait pas différemment ! Certes, le projet de PLU bioclimatique prévoit plusieurs mesures positives. Je m'étais d'ailleurs mobilisée pour certaines d'entre elles . Je pense notamment : à la protection des commerces et de l'artisanat , avec l'interdiction du changement de destinations des locaux de commerce et d'artisanat situés en rez-de-chaussée sur certaines voies protégées ; à la lutte contre le développement des meublés touristiques ; à l'interdiction des dark stores et des dark kitchens dans les terrains comportant de l'habitation, ainsi qu'à l'interdiction de la transformation à cette fin de locaux situés en rez-de-chaussée ; ou encore à l'accroissement de la végétalisation de la ville , avec l'augmentation des emprises libres de construction et l'introduction de plus de pleine terre dans les projets. Mais ce projet de PLU bioclimatique prévoit aussi beaucoup de mesures négatives , contre lesquelles je m'étais également déjà mobilisée. Dans le domaine du logement, il poursuit un objectif idéologique qui va bien au-delà de l'obligation prévue par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) de 25% de logement social d'ici 2025 : il prévoit 40% de logements publics à Paris en 2035, dont 30% de logements sociaux et 10% de logements abordables . Pour cela, il s'appuie sur la possibilité d'imposer la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières, en abaissant le seuil de déclenchement, en augmentant la part minimale de logements sociaux à réaliser ou encore en multipliant le nombre des "emplacements réservés". Pour " rééquilibrer l’habitat et l’emploi sur un territoire " et y " réaliser certains types de logements ", le futur PLU bioclimatique grève de prescriptions de mixité fonctionnelle et de mixité sociale les projets immobiliers de " construction neuve, de restructuration lourde, d’extension, de surélévation ou de changement de destination ". Si ces projets concernent des surfaces dédiées à l’activité économique, ils devront comprendre dorénavant 11% de surfaces dédiées à l’habitation. Les projets concernant des surfaces dédiées à l’habitation devront comprendre de 35 à 50% de logement social, suivant que la zone est déficitaire ou hyper-déficitaire en logement social ; or, l'essentiel du 8e arrondissement se trouve en " zone hyper-déficitaire en logement social ". Enfin, 97 emplacements sont aussi réservés dans l'arrondissement pour réaliser certains types de logements, en l’occurrence exclusivement du logement social. > En savoir plus sur la liste des 97 emplacements réservés pour la création de logements sociaux dans le 8e arrondissement . Cette politique d'accélération à marche forcée du logement social est d'autant plus inacceptable qu'elle raréfie les surfaces de bureaux pourtant indispensables au dynamisme économique de la capitale, a fortiori dans le quartier central des affaires, qu'elle raréfie aussi les logements disponibles sur le marché locatif privé, et que les préemptions représentent un coût exorbitant pour le contribuable parisien. Alors, quelles sont les priorités d'un élu de droite pour un autre urbanisme au bénéfice de Paris et des Parisiens dans le cadre du futur PLU bioclimatique ? Premièrement, dans le domaine du logement, la priorité devrait être de maintenir les familles et les classes moyennes dans la capitale . Pour cela, il faudrait développer l'offre d'appartements familiaux et relancer l'accession sociale à la propriété, y compris en transformant 1% du parc de logements sociaux en "bail réel solidaire" (BRS), le dispositif d'accession sociale à la propriété en zone tendue pour les ménages modestes créé par la "loi Macron" du 6 août 2015 et qui dissocie la propriété du bâti du foncier qui est loué. Ainsi, l'acquéreur devient-il propriétaire des murs de son logement mais pas du sol qu'il loue à un organisme foncier solidaire (OFS). Mais ce dispositif n'est pas prévu par le PLU dans le 8e arrondissement… Pour lutter contre la surdensification du bâti et la bétonisation, la priorité devrait être d'accélérer la lutte contre la vacance et l'insalubrité des locaux (aujourd'hui, 3% des bureaux et 8,5% des logements sont vacants), de limiter la hauteur des immeubles à 37 m (voir 25 m et 31 m dans certains quartiers et aux abords de la Seine) et de réviser toutes les opérations d'aménagement dans le sens de projets "à taille humaine". Afin d'améliorer la qualité de vie, la priorité devrait être de fluidifier les déplacements , de rendre Paris enfin accessible pour tous (aux personnes en situation de handicap, aux seniors, aux familles avec enfant en bas âge, etc.), ou encore de redynamiser les rez-de-chaussée commerciaux vacants avec des services de santé. Dans le domaine de l'environnement et des espaces verts , la priorité devrait être de renforcer la protection des "espaces verts protégés", créés par l'ancien Maire de Paris Jacques CHIRAC, de créer de nouveaux espaces verts et de préserver, autant que possible, la pleine-terre. Pour préserver l'attractivité économique et commerciale, la priorité devrait être de ne pas excessivement compliquer le travail dans la capitale et de veiller à limiter les conséquences négatives de certains aménagements pour les habitants comme pour les commerçants. Enfin, il faudrait résolument préserver l'esthétique parisienne et entretenir le patrimoine architectural, historique et cultuel de la capitale. En contradiction directe avec la position de vote de la droite parisienne et du groupe Changer Paris au Conseil de Paris , sans explication véritablement convaincante autre que sa connivence habituelle avec la Maire de Paris, la Maire du 8e arrondissement a voté "pour" le projet de PLU bioclimatique. Les élus de sa majorité ont suivi . Pour ma part, j'ai voté "contre" ce projet. Sophie SEGOND s'y est aussi opposée. Mme d'HAUTESERRE a par ailleurs défendu sur cette délibération un vœu V08 2023 06 " relatif à une production équilibrée de logements pour le 8e arrondissement " . Si je pouvais partager l'objectif de ce vœu allant dans le sens de la position que je venais d'exprimer sur le projet de futur PLU pour maintenir les familles et les classes moyennes dans la capitale, j'ai toutefois posé une condition à mon soutien. J'aurais en effet préféré que le "dispositif" de la majorité n'adhère pas, sans la moindre réserve, à l'objectif purement idéologique de la Ville de Paris de 30% de logements sociaux d'ici 2035, un objectif qui va bien au-delà de l'obligation prévue par la loi SRU de 25% de logement social. J'aurais pour ma part retenu la répartition suivante : 45% pour le logement privé, 30% pour le "bail réel solidaire" et les 25% légaux pour le logement social - ni plus, ni moins ! La majorité d'arrondissement ayant préféré maintenir le taux de 30% de logement social, j'ai finalement dû m'abstenir sur son vœu. Nul n'est tenu de soutenir l'insoutenable... Hausse des tarifs des services municipaux : une politique de Gribouille J'avais prévu de profiter de l'examen du projet de délibération 2023 SG 13 relatif au quotient familial applicable aux services publics de la Ville de Paris pour dénoncer brièvement le mauvais bilan de la politique de révision de la grille tarifaire des services municipaux menée par la Maire de Paris depuis 2015 pour remplir les caisses de la Ville vidées par sa mauvaise gestion. L'impatience manifeste de la majorité à conclure au plus vite la séance de notre Conseil d'arrondissement m'a dissuadée... Depuis 2015, Anne HIDALGO a en effet modifié la grille tarifaire de nombreux services municipaux : les cantines scolaires, les activités périscolaires, les conservatoires, etc. Avec une constante : les nouveaux tarifs ont été significativement augmentés pour les familles dites "aisées" . Ainsi le tarif d'un repas pour la tranche n°10 (quotients familiaux élevés) de la grille tarifaire s'appliquant à l'ensemble des écoles maternelles et élémentaires publiques, des collèges publics et des lycées municipaux de Paris, atteint-il par exemple 7 €, soit le double d'autres grandes villes telles que Lyon, Bordeaux, Nice ou Toulouse ! Le résultat, c'est que Paris est devenu difficile à vivre pour les familles . La capitale a perdu 123 000 habitants en 10 ans et le nombre d'habitants est désormais à son plus bas niveau depuis 20 ans. Environ un tiers des Parisiens envisagent de déménager... C'est une politique de Gribouille ! Après des semaines de grève, privatisons la collecte des ordures ménagères dans le 8e J'ai défendu un vœu V08 2023 07 pour que la Maire de Paris privatise la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement de Paris . Le 8e a en effet été jonché de tonnes d'ordures pendant de trop nombreuses semaines, du 6 au 29 mars 2023, du fait d'une grève de la collecte des ordures ménagères par les éboueurs de la Ville de Paris. Cette interruption d'un service public pourtant essentiel a créé un risque sanitaire et sécuritaire démesuré pour les habitants et les commerçants, ainsi qu' un risque de "réputation" pour l'arrondissement. Ce risque a du reste été matérialisé par de dangereux feux de poubelles à l'occasion de manifestations nocturnes sauvages et violentes en marge de la protestation contre la loi réformant le système des retraites. Pour des raisons historiques , un compromis politique remontant au premier Maire de Paris élu Jacques CHIRAC pour éviter - déjà - la reproduction de la grève massive de la CGT de 1977, l'organisation de la collecte des ordures ménagères à Paris a été subdivisée et diffère suivant les arrondissements. Les services municipaux assurent la collecte en régie dans la moitié des arrondissements, le 8e ainsi que les 2e, 5e, 6e, 9e, 12e, 14e, 16e, 17e et 20e arrondissements, tandis que des prestataires privés (Derichebourg Polysotis, Urbapropreté, SEPUR, Pizzorno Propolys, Derichebourg Polyreva) assurent la collecte en délégataires du service public dans l'autre moitié des arrondissements, les 1er, 3e, 4e, 7e, 10e, 11e, 13e, 15e, 18e et 19e arrondissements. Alors que la Ville de Paris a pourtant l'obligation de collecter les déchets des ménages, la Maire de Paris a préféré soutenir la grève et refuser la réquisition de certains personnels grévistes, plutôt que de défendre les intérêts de ses administrés et mandants. Les habitants du 8e arrondissement subissent ainsi une inégalité de traitement du fait de ce système de collecte à deux vitesses . Ces habitants n'accepteront pas la reproduction dans l'arrondissement de la situation honteuse du mois de mars 2023. Contrairement à ce que certains allèguent paresseusement, en répétant une nouvelle fois les éléments de langage de la Maire de Paris sur la possibilité de grève des salariés des entreprises privées, et comme la Cour régionale des comptes l'a encore rappelé dans un rapport de mars 2022 , la privatisation de la collecte des ordures ménagères permettrait d'améliorer la gestion et la productivité des personnels, de réduire le coût de la collecte à la tonne et de redéployer des agents municipaux sur le nettoyage des rues . Enfin, la propreté est un enjeu réputationnel crucial pour la ville hôte des JOP de Paris 2024 et le 8e arrondissement accueillera des épreuves olympiques sur les sites de la place de la Concorde, du Grand Palais et du pont Alexandre-III. C'est pourquoi j'ai proposé à notre Conseil du 8e arrondissement de demander à la Maire de Paris de privatiser la collecte des ordures ménagères dans le 8e arrondissement de Paris. L'attente locale est très forte . La pétition en ligne que j'ai lancée fin mars pour privatiser la collecte des ordures a d'ores et déjà recueilli plus de 2 000 signatures. Bien sûr, la privatisation n'est pas la panacée... Mais elle est un moindre mal ! Pour rejeter mon vœu, alors même que d'autres arrondissements de droite ont défendu et adopté des vœux allant dans mon sens, la Maire du 8e arrondissement a fait feu de tout bois argumentaire : les éboueurs des entreprises privées et les personnels en charge des incinérateurs peuvent également faire grève, le 8e arrondissement aurait été nettoyé plus rapidement que d'autres arrondissement en sortie de grève du mois de mars, etc. Les administrés apprécieront... Clarifier et sécuriser le tracé de la piste cyclable des Batignolles J'ai ensuite défendu un vœu V08 2023 08 pour clarifier et sécuriser le tracé de la piste cyclable des Batignolles . Le tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles - mitoyenne des 8e et 17e arrondissements - est dangereux pour tous les usagers de l'espace public, à commencer par les cyclistes et les piétons, sur tout son tracé, depuis la jonction des boulevards de Courcelles et des Batignolles à l'Ouest, jusqu'à la place de Clichy à l'Est. Ce tracé est d'abord compliqué et source de confusion . Le parcours s'apparente à un véritable "gymkhana", avec des allers-retours entre le terre-plein central et la circulation générale latérale, ainsi que plusieurs virages à quasi angle droit. La signalisation horizontale et verticale est peu lisible, parfois même effacée. Ce tracé est ensuite "conflictogène" . La piste cyclable est toujours à proximité immédiate des espaces dédiés au cheminement des piétons, y compris les passages pour piétons. Les cheminements cyclistes et piétons se croisent en plusieurs endroits, des situations génératrices de conflits potentiels entre les différents usagers de l'espace public. Et lorsque les piétons veulent quitter le terre-plein central, ils doivent franchir la piste cyclable sans que cette possibilité de franchissement soit matérialisée par une ligne discontinue, comme si les cyclistes avaient la priorité réglementaire sur les piétons, pourtant usagers les plus vulnérables. C'est pourquoi j'ai proposé que notre Conseil du 8e arrondissement demande à l'Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public , des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, M. David BELLIARD (auquel j'avais déjà adressé un courrier ), de prendre dans les meilleurs délais des mesures de correction et de réaménagement afin de clarifier et de sécuriser, pour les piétons et pour les cyclistes, le tracé de la piste cyclable du boulevard des Batignolles. A l'occasion de la discussion de ce vœu, qui n'a finalement pas été adopté, nous avons appris qu'une réflexion commune des 8e et 17e arrondissements sur le réaménagement des espaces verts du terre-plein central et mitoyen était en cours . A suivre attentivement donc. Proposer une alternative aux tensions sur la billetterie des JOP de Paris 2024 Nous avons aussi débattu du vœu V08 2023 09 de notre collègue Sophie SEGOND " relatif à l'accompagnement des centres de loisirs parisiens et des écoles parisiennes à venir assister à des épreuves lors des JOP 2024 ". C'était prévisible : les JOP de Paris 2024 étant un événement à dimension nationale et internationale, son système de billetterie est sous tension, et les modalités d'attribution ainsi que les prix des tickets suscitent des critiques . Ce sujet de la billetterie est complexe. N'oublions pas, par exemple, que les bénéfices réalisés sur les billets les plus chers compensent les déficits générés par les billets les moins chers, une compensation obligatoire selon le Comité d'organisation pour atteindre l'objectif de 1,4 G€ de recettes avec la billetterie, soit ⅓ de son budget global. En sa qualité de ville hôte, la Ville de Paris bénéficie d'un accès prioritaire à une "billetterie territoriale" , afin d'acquérir des billets pour les redistribuer à des publics qu'elle a définis comme "prioritaires", principalement les jeunes Parisiens et les contributeurs actifs à l'événement. Je ne suis pas dans le secret des dieux de l'Hôtel de Ville, mais je présume que la clef de répartition de ces billets de la Ville de Paris est extrêmement contrainte. Dans ces conditions, j'aurais voulu avoir le temps de rappeler deux principes et de formuler une proposition alternative . Le premier principe, c'est que le contribuable parisien - autrement dit, malheureusement, nos enfants et petits-enfants à travers la dette… - subventionne le moins possible l'achat de billets . Le second principe, c'est que la Ville de Paris se coordonne avec les autres collectivités éligibles à la "billetterie territoriale" - l'État, la Région Île-de-France et la Métropole du Grand Paris - pour ne pas doublonner les publics parisiens bénéficiaires. Dans ce contexte de billetterie contrainte, qui rend finalement peu probable qu'une majeure partie des billets acquis par la Ville de Paris "soit dédiée à cette action " pour les centres de loisirs parisiens et les écoles parisiennes comme le voulait le dispositif du vœu de notre collègue, ma proposition aurait été une alternative : c'est que la Ville de Paris permette a minima aux écoles parisiennes et aux centres de loisirs parisiens d'être téléspectateurs des épreuves dans de bonnes conditions, à défaut de pouvoir en être spectateurs . Là comme ailleurs, l'événement est parfois plus intéressant et spectaculaire à la télévision que dans le stade. A fortiori pour des enfants, alors que le Premier président de la Cour des comptes a encore récemment émis des points de vigilance sur le dispositif de sécurité des JOP. Où en est le programme de construction prévu au 25-27 rue de Constantinople ? J'ai enfin posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement sur l'actualité et le calendrier du programme de construction de l'opération au 25-27 rue de Constantinople . En effet, le permis de construire du programme de construction de l'opération des 25-27 rue de Constantinople n'est toujours pas déposé sur le site de la Ville de Paris dédié aux demandes et autorisations d'urbanisme. Cette opération de construction d'un groupe scolaire de 8 classes, de près de 50 logements sociaux et d'une cuisine de production est programmée depuis bientôt 10 ans . En 2015, la Maire du 8e arrondissement avait elle-même indiqué avoir obtenu des assurances pour l'édification d'un nouveau groupe scolaire avant 2020 et la fin de la précédente mandature. Le concours d'architecture date déjà, quant à lui, de 2018. Et la DASCO a autorisé dans le budget 2023 la somme de 4 951 000 € pour l'opération libellée "Constantinople (8e) - EP 8 classes". De son côté, la Direction de l'Académie de Paris a confirmé que le Conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) du 6 mars 2023 avait acté des fermetures de classes dès la prochaine rentrée dans les écoles Baudry, Bienfaisance, Monceau et Robert Estienne, pour tenir compte de l'évolution à la baisse de la démographie scolaire à Paris en général et dans le 8e arrondissement en particulier. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement de confirmer l'actualité du programme de construction de l'opération au 25-27 rue de Constantinople , y compris son "volet scolaire", et, le cas échéant, d'en préciser le calendrier prévisionnel. Dans sa réponse, Mme d'HAUTESERRE a indiqué que le permis de construire devait être affiché dans les tout prochains jours . L'agence en charge du projet est l'agence DATA Architectes . L'école devrait être livrée au début de l'année 2026. Là aussi, à suivre.

  • Adoption du PLU : les Parisiens pourront maintenant exprimer leur avis lors de l'enquête publique

    Le projet de PLU bioclimatique de Paris a été adopté par le Conseil de Paris au cours de sa séance du 5 juin. Il doit maintenant faire l'objet de consultations puis il sera soumis début 2024 à une enquête publique, laquelle a pour objet d'assurer la participation du public et de recueillir son avis, avant un vote définitif fin 2024. PLU = collectivisation + décroissance + bétonisation J'avais voté "contre" le projet de PLU bioclimatique lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 22 mai car il s'agit d'un projet qui persévère sur la voie sans issue de la collectivisation des logements, de la décroissance de l'activité économique, de la bétonisation et de la densification à outrance, autant d'axes d'une politique urbanistique dont j'ai la conviction qu'elle est profondément contraire à l'intérêt de Paris et des Parisiens dans de trop nombreux domaines, et qui a déjà provoqué la fuite de près de 125 000 habitants depuis 10 ans. J'avais particulièrement dénoncé la politique d'accélération à marche forcée du logement social menée par la Maire de Paris et sa majorité bariolée "rose-verte-rouge". A ses yeux, la capitale sera toujours trop déficitaire en logements sociaux, même si elle dépasse déjà le taux légal de 25% prévu par l'article 55 de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU). Cette politique du logement social est d'autant plus critiquable : qu'elle raréfie les logements disponibles sur le marché locatif privé (600 des 1 000 parcelles pastillées sur l'ensemble de Paris sont en effet des logements...), qu'elle représente un coût exorbitant pour le contribuable parisien (le rachat des 1 000 parcelles pastillées ou préemptées dans Paris coûterait entre 60 et 100 milliards d'euros...), que ses principaux critères restent flous (le Premier adjoint à la Maire de Paris a informellement évoqué, au détour d'un entretien dans la presse, la "propriété monobloc", la "localisation" et la "mutabilité"), et qu'elle raréfie les surfaces de bureaux pourtant indispensables au dynamisme économique de la capitale, a fortiori dans l'arrondissement emblématique du quartier central des affaires qu'est le 8e. Dans son contre-projet de PLU intitulé "Un autre urbanisme est possible pour Paris", le groupe "Changer Paris" présidé par Mme DATI a lui aussi dénoncé "un nouveau PLU de tous les excès", avec notamment "l'accélération de la préemption de propriétés privées pour développer uniquement du logement social". La droite parisienne a ainsi logiquement voté "contre" le projet de PLU bioclimatique le 5 juin. Les groupes politiques "Indépendants et progressistes" et "Modem" ont également voté contre le texte. Je regrette vivement l'inconséquence de la Maire du 8e arrondissement et des élus de sa majorité qui ont été les seuls élus de droite à Paris à soutenir ce nouveau PLU de Mme HIDALGO lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 22 mai. Ce faisant, ils ont une nouvelle fois distingué notre arrondissement des autres arrondissements de droite de façon bien peu enviable... Saisir l'opportunité de l'enquête publique sur le PLU En l'état du projet de PLU bioclimatique, 97 parcelles de terrain du 8e arrondissement font l'objet d'une prescription d'urbanisme et sont réservées pour réaliser certains types de logements, en l’occurrence exclusivement des logements sociaux. Quoique cette prescription d'urbanisme porte directement atteinte à leur droit fondamental de propriété, les propriétaires de parcelles dites "pastillées" n'ont jamais été destinataires d'une communication pour les informer de la prescription d'urbanisme dont leur parcelle de terrain fait l'objet et de la prochaine organisation d'une enquête publique sur le projet de PLU bioclimatique. C'est pourquoi j'ai écrit à la Maire du 8e arrondissement pour lui demander de bien vouloir nous indiquer les actions et les mesures que la Mairie du 8e arrondissement compte prendre, et suivant quel calendrier, pour informer dans les meilleurs délais ces propriétaires de l'existence d'une prescription d'urbanisme les concernant et de la possibilité de participer à l'enquête publique ad hoc. Alors, que faire à ce stade de la révision du PLU ? Certes, la Mairie de Paris ne sera pas tenue par l'avis rendu par la commission d'enquête publique en 2024, que cet avis soit positif ou négatif. La procédure de piétonnisation des voies sur berge Georges Pompidou l'avait rappelé en 2016... L'objectif de cette enquête publique est de permettre à la personne publique, en l'occurrence la Ville de Paris, de disposer des éléments nécessaires à son information. Au terme de l’enquête publique, le commissaire enquêteur rend un rapport et des conclusions motivées. Le rapport fait état des contre-propositions qui ont été faites au cours de l’enquête ainsi que des réponses apportées le cas échéant. L’ensemble de ces documents est rendu public. Mais participer à l'enquête publique reste une occasion à saisir pour tous les Parisiens en général, et tous les propriétaires du 8e arrondissement visés par une prescription d'urbanisme en particulier, de faire connaître et de faire valoir leur position, pour espérer dans un premier temps influer sur la décision politique finale ou, à défaut et dans un second temps, pour servir de point d'appui à un éventuel recours ultérieur.

  • Exclusif PLU: la liste des 97 emplacements réservés pour la création de logements sociaux dans le 8e

    Au terme de deux années de concertation, nous entrons enfin dans la dernière phase de la révision du Plan local d'urbanisme (PLU) en vigueur depuis 2006, qui doit aboutir à la finalisation et à l'adoption du futur "PLU bioclimatique de Paris". Du 6 au 9 juin, le Conseil de Paris va arrêter le projet de futur PLU. Le texte fera ensuite l'objet d'un ensemble de consultations prévues par le Code de l'urbanisme (État, Autorité environnementale, Région Île-de-France, Métropole du Grand Paris, Chambres consulaires, Île-de-France Mobilités, etc.). Puis il sera soumis à une enquête publique début 2024. Enfin, le PLU bioclimatique sera approuvé par le Conseil de Paris au 2nd semestre 2024. Dans le domaine du logement, ce projet de PLU bioclimatique poursuit un objectif idéologique qui va bien au-delà de l'obligation prévue par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain (SRU) de 25% de logement social d'ici 2025 : il prévoit 40% de logements publics à Paris en 2035, dont 30% de logements sociaux et 10% de logements abordables. Pour cela, il s'appuie sur la possibilité d'imposer la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières, en abaissant le seuil de déclenchement, en augmentant la part minimale de logements sociaux à réaliser ou encore en multipliant le nombre des "emplacements réservés". Pour "rééquilibrer l’habitat et l’emploi sur un territoire" et y "réaliser certains types de logements", le futur PLU bioclimatique grève de prescriptions de mixité fonctionnelle et de mixité sociale les projets immobiliers de "construction neuve, de restructuration lourde, d’extension, de surélévation ou de changement de destination". Si ces projets concernent des surfaces dédiées à l’activité économique, ils devront comprendre dorénavant 10% de surfaces dédiées à l’habitation. Les projets concernant des surfaces dédiées à l’habitation devront comprendre de 35 à 50% de logement social, suivant que la zone est déficitaire ou hyper-déficitaire en logement social ; or, l'essentiel du 8e arrondissement se trouve en "zone hyper-déficitaire en logement social". Enfin, 97 emplacements sont aussi réservés dans l'arrondissement pour réaliser certains types de logements, en l’occurrence exclusivement du logement social. En l'état du projet de PLU bioclimatique de Paris, 97 parcelles de terrain du 8e arrondissement font donc l'objet d'une prescription d'urbanisme et sont réservées pour la création de logement social. Dans la terminologie de l'Hôtel de Ville, ce fléchage des parcelles est qualifié de "pastillage". Cette liste des "emplacements réservés" est enfin disponible dans la perspective de l'arrêt du projet de PLU bioclimatique lors du prochain Conseil de Paris des 6-9 juin. Dans la liste ci-dessous, les lettres "LS" indiquent qu’il s’agit d’un emplacement réservé en vue de la création de logement locatif social. Le premier nombre indique le pourcentage minimal relevant de la destination "habitation" que doit comporter la surface de plancher soumise à obligation de programme. Le second nombre indique le pourcentage minimal de logement locatif social que doit comporter la surface de plancher soumise à obligation de programme. Ces taux sont très élevés pour notre arrondissement... J'ai déjà vivement déploré le fond et la forme de ce projet de "pastillage" pour la création de logement social dans le 8e : il s'agit en effet d'une atteinte abusive au droit fondamental de propriété et la plupart des propriétaires n'en ont toujours pas été officiellement informés, ni de la part de la Mairie de Paris (qui décide), ni de la part de la Mairie du 8e arrondissement (qui émet un avis). Conformément à l’article L.152-2 du code de l’urbanisme, le propriétaire d’un terrain sur lequel est inscrite une servitude de ce type peut exercer son "droit de délaissement" et mettre en demeure la Ville de Paris de procéder à son acquisition en rachetant le bien au prix fixé par le juge de l'expropriation dans les conditions et délais mentionnés aux articles L.230-1 et suivants. Cette politique d'accélération à marche forcée du logement social est d'autant plus inacceptable qu'elle va raréfier les surfaces de bureaux pourtant indispensables au dynamisme économique de la capitale, a fortiori dans le quartier central des affaires, et que les préemptions représentent un coût exorbitant pour le contribuable parisien.

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