Conseil du 8e arrondissement du 17 juin 2025 : je vous rends compte
- Catherine Lécuyer
- il y a 2 jours
- 15 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 19 heures
Nous avons tenu mardi 17 juin 2025 notre 35e Conseil du 8e arrondissement de la mandature. Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. J'ai défendu deux vœux, posé une question orale et concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement.
Sommaire
Nouveau PLU : le "pastillage" a bien créé une insécurité juridique dévalorisante et inutile
Occupation de la place de la Concorde : ne prenons pas de mauvaises habitudes !
Les associations n'ont pas à intervenir massivement sur le temps périscolaire
Subventions aux associations : il faut les encadrer, les baisser, voire les supprimer
Violences urbaines récurrentes dans le quartier des Champs-Élysées : restaurons l'ordre public !
Faciliter la mobilité piétonne des Parisiens à mobilité contrainte ou réduite
Il est temps de rénover les kiosques du marché aux fleurs de la place de la Madeleine
Le fabuleux legs de Marie-Amélie DAOÛT
La délibération 2025 DAC 436 concernait l'apposition, sur l'église de la Madeleine, d'une plaque commémorative en hommage à Marie-Amélie DAOÛT, laquelle a consenti dans son testament du 20 février 1974 un legs universel de 5,3 millions d'euros à la Ville de Paris pour que cette dernière l'utilise - exclusivement - en faveur de l'église de la Madeleine, dont elle est propriétaire.
Pour la petite histoire, Marie-Amélie DAOÛT était la femme du garde du corps du Général de GAULLE et c'est à l'église de la Madeleine qu'elle retrouva son mari pendant 20 ans, pour des rendez-vous romantiques, lorsqu'il n'était pas en déplacement.
Ce don historique pour la Ville de Paris représente plus du quart des 20 millions d'euros nécessaires à la restauration des façades Nord et latérales de l'église de la Madeleine, lesquelles ont subi des désordres structurels et l'encrassement des sculptures par la pollution. Il pourra également servir à la restauration des décors intérieurs, y compris les peintures.
J'ai bien sûr voté pour ce projet de délibération.

Nouveau PLU : le "pastillage" a bien créé une insécurité juridique dévalorisante et inutile

Ma deuxième intervention, sur la délibération 2025 DU 101, a profité de la renonciation par la Ville de Paris à acquérir des biens - y compris dans le 8e arrondissement - faisant l'objet d'un droit de délaissement pour revenir sur l'erreur du "pastillage" dans le nouveau Plan local d'urbanisme (PLU) adopté en novembre 2024.
Cette délibération validait rétrospectivement l'un des arguments que j'avais allégués pour voter "contre" le nouveau Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) : en réservant des centaines d'emplacements de bureaux ou d'habitations dans Paris sur lesquels elle impose des servitudes d'urbanisme pour la réalisation de logements sociaux à l'occasion d'opérations immobilières, la Mairie de Paris a créé une insécurité juridique dévalorisante et inutile. Une insécurité juridique dévalorisante puisqu'elle déprécie ipso facto les parcelles "pastillées". Et une insécurité juridique inutile puisqu'une infime minorité seulement des prescriptions d'urbanisme pourra être réalisée compte tenu de leur coût potentiel pour les finances municipales. Pour mémoire, seuls 130 des 416 emplacements pastillés dans le précédent PLU de 2006 avaient finalement permis de réaliser des logements sociaux. Autrement dit, la Mairie de Paris n'a pas les moyens de sa politique du "pastillage" !
Dans le cas d'espèce, après que les propriétaires de plusieurs biens "pastillés" ont exercé leur droit de délaissement prévu par l'article L.152-2 du code de l'urbanisme, exigeant de la Mairie de Paris qu'elle procède à leur acquisition, cette dernière a dû renoncer à les acquérir faute de moyens ou, comme elle le formule plus pudiquement, en raison de "l'absence d'équilibre financier" des opérations. La question qui se pose est alors : pourquoi avoir pastillé une parcelle sur laquelle aucune opération ne peut être équilibrée financièrement ?
Je me suis félicitée que 2 des biens que la Mairie de Paris renonce à acquérir se situent dans le 8e arrondissement, au 21 place de la Madeleine et au 21 rue de la Boétie.
J'ai renouvelé mon opposition de principe à ce fameux "pastillage". Ces servitudes portent directement atteinte au droit fondamental de propriété. Je les ai toujours dénoncées sur le fond pour leur incohérence et sur la forme pour leur arbitraire. Sur le fond, la Mairie de Paris dévalorise les immeubles, dissuade les rénovations nécessaires et oriente la transformation du marché de bureau vers l'hôtellerie. Sur la forme, elle a pastillé à l'aveugle et dans l'opacité, puis elle n'a jamais daigné en informer les propriétaires d'immeubles grevés d'une servitude.
Compte tenu de ce qui précède, j'ai voté "pour" cette délibération qui valide la justesse des arguments que j'avais développés de longue date contre le PLUb.
Occupation de la place de la Concorde : ne prenons pas de mauvaises habitudes !

La délibération 2025 DAE 158 avait pour objet une convention de partenariat pour le Salon d'art contemporain et de design et le Salon d'Automne sur la place de la Concorde du mercredi 22 octobre au dimanche 2 novembre 2025.
Le réaménagement de la place de la Concorde n'a pas encore commencé que la plus grande place de Paris fait déjà l'objet d'une trop importante occupation événementielle commerciale : après la fan zone Roland-Garros pendant 2 semaines au printemps, ce sera le Salon d'art contemporain et de design et le Salon d'Automne pendant 3 semaines en octobre et novembre.
Certes, cet événement est de qualité. Mais depuis l'origine du projet de réaménagement de la place royale, je plaide pour l'interdiction des occupations événementielles commerciales de la place, de sorte de n'y autoriser que des occupations non commerciales et d'intérêt national. Bien sûr, certains événements populaires ont une vocation durable à être organisés sur la place de la Concorde. Je pense d'abord au Défilé militaire du 14 Juillet et au passage de l'arrivée du Tour de France. D'autres événements sportifs commerciaux ne font aussi que passer par la place. En revanche, je conteste l'occupation événementielle et commerciale de la place de la Concorde par des défilés de mode, des zones d'animations sportives ou certains salons professionnels.
Au cours de l'un des Conseils de quartier du printemps, il avait été annoncé qu'une "charte" pour le bon usage de la place et le bon entretien de ses pelouses serait élaborée dans le cadre du réaménagement de la place. Les travaux de la place ne devant démarrer qu'en 2027, cette charte devrait être élaborée et appliquée immédiatement de sorte que l'intervalle des années 2025, 2026 et 2027 ne perpétue pas la sur-occupation événementielle de la place que nous avons déplorée ces dernières années.
Je me suis abstenue sur ce projet de délibération. La majorité d'arrondissement a voté pour.
Les associations n'ont pas à intervenir massivement sur le temps périscolaire

Le projet de délibération 2025 DASCO 14 avait pour objet de subventionner des projets d'animation au titre des temps d'activités périscolaires.
J'ai une nouvelle fois dénoncé le fait que des associations interviennent sur le temps périscolaire. Je regrette que la Ville de Paris ne se donne pas les moyens d'organiser autrement ce temps périscolaire et se retrouve ainsi dans l'obligation de le sous-traiter de façon aussi massive. Comme nous le savons tous, c'est dans les écoles que l'activité des associations est la plus sensible et la plus difficile à évaluer.
De plus, sur la forme et par principe, je suis défavorable à la pratique du vote groupé des subventions aux associations ou structures, une pratique qui contribue au dévoiement du système municipal de subventionnement. Cette procédure oblige en effet les élus à se prononcer par un seul vote sur une délibération qui concerne plusieurs dizaines de subventions à plusieurs dizaines d'associations ou de structures. Ce faisant, nous, élus, nous retrouvons parfois contraints d'approuver de mauvaises subventions à de mauvaises associations ou structures pour ne pas en rejeter de bonnes. Mieux vaudrait procéder à des votes séparés, association par association, structure par structure, subvention par subvention, qui seraient préférables pour la transparence de nos débats dès lors que la bonne gestion des deniers publics est en jeu, a fortiori dans les circonstances que nous connaissons à Paris de finances municipales très dégradées.
C'est pourquoi je me suis abstenue sur ce projet de délibération.
Subventions aux associations : il faut les encadrer, les baisser, voire les supprimer

J'ai profité de la délibération 2025 DGRI 9, qui concernait des subventions à des associations dans le cadre de l'action internationale de la Ville de Paris, pour rappeler ma position de principe sur les subventions aux associations.
Face à la dégradation accélérée des finances de la Ville de Paris, il nous incombe, à nous élus responsables, de diminuer les dépenses de fonctionnement et d'investissement. Et l'antidote doit être puissant et rapide. Un gisement d'économies réside dans la baisse et l'encadrement des subventions aux associations. Chaque année depuis 10 ans, environ 270 millions d'euros de subventions sont en effet accordés aux associations. Or, certaines subventions sont très éloignées des besoins quotidiens de Paris et des Parisiens. C'est tout particulièrement le cas dans le domaine de la coopération décentralisée et de l'action internationale de la Ville de Paris, dont le périmètre n'est ni clair ni évident, comme l'avait déjà relevé la Chambre régionale des comptes dans un rapport de 2019.

C'est pourquoi il faut supprimer les subventions aux associations dont l'objet est sans rapport direct avec l'intérêt général de Paris et des Parisiens, réduire - voire interrompre - les subventions aux associations dont l'action est manifestement militante et / ou politique, et enfin renforcer la transparence et le contrôle de la bonne utilisation par les associations des crédits budgétaires qui leur sont alloués.
Compte tenu de cette position de principe, je me suis abstenue sur la proposition de délibération.
Oui au VAE en free floating mais il faut mettre un terme à la guerre de tous contre tous sur l'espace public

Le projet de délibération 2025 DVD 49 avait pour objet la signature d'une convention avec 3 opérateurs pour l'exploitation de vélos à assistance électrique (VAE) en libre-service sans station d'attache. En l'occurrence, il s'agit des opérateurs Lime, Dott et Voi qui pourront exploiter chacun entre 3 000 et 6 000 vélos, avec la possibilité d'atteindre 7 500 vélos entre mai et septembre.
Certes, les Parisiens ont subi les expérimentations municipales des vélos en free floating dans les années 2015 et des trottinettes en free floating dans les années 2020. Avec le résultat que nous savons : mal préparée, cette politique des mobilités individuelles en free floating avait provoqué l'anarchie sur les trottoirs de la capitale. Ces derniers avaient cessé d'être des refuges pour les piétons car des vélos et des trottinettes y circulaient et y étaient même abandonnés… Au point que les trottinettes électriques en libre-service ont finalement été retirées au printemps 2023.
Mais des progrès significatifs ont été faits depuis dans le domaine du free floating et je suis très favorable au développement du vélo, classique ou à assistance électrique en libre-service. Or des flottes de vélo supplémentaires sont nécessaires afin de répondre à la demande croissante pour la pratique du vélo à Paris, l'offre Vélib' ne suffisant pas.
Pour autant, en dépit du "Plan piéton" et du "Code de la rue", la "guerre de tous contre tous" continue de sévir sur l'espace public parisien au terme de deux mandatures de politiques dogmatiques et sectaires autophobes et cyclolâtres, dont les victimes collatérales auront été les piétons et les usagers des autobus. La Ville de Paris ne prend toujours pas l'initiative de campagnes de sensibilisation des usagers au respect du Code de la route. Et le législateur n'a pas encore rendu obligatoires l'immatriculation des vélos et le port du casque.
Dans ces conditions, je me suis abstenue sur ce projet de délibération. La majorité d'arrondissement a, elle, voté pour.
Violences urbaines récurrentes dans le quartier des Champs-Élysées : restaurons l'ordre public !

Mon premier vœu avait pour objet que la Préfecture de police et la Ville de Paris mettent un terme aux violences urbaines récurrentes dans le secteur des Champs-Élysées.
Nous l'avons tous déploré : le dispositif sécuritaire déployé à l’occasion de la finale de la Ligue des Champions le 31 mai dernier a échoué à maintenir l’ordre public. Le Préfet de Police de Paris, Laurent NUÑEZ, a lui-même utilisé le mot "échec". De nombreuses violences, atteintes aux biens, agressions de policiers, actes de pillage et de vandalisme ont en effet été commis par des bandes organisées et des jeunes délinquants, notamment sur l’avenue des Champs-Élysées, rue La Boétie, avenue George V, et dans plusieurs autres quartiers de la capitale.
Le bilan sécuritaire est particulièrement lourd : 4 commerces pillés, une vingtaine de magasins vandalisés, 570 interpellations, un policier gravement blessé. La fête a bel et bien été gâchée ! Les riverains et commerçants du 8ᵉ arrondissement ont à nouveau subi de lourds préjudices : atteintes à la liberté de circulation, pertes économiques, dégradations matérielles, sentiment d’abandon, baisse d’attractivité du quartier et, plus largement, de l'arrondissement.
La sécurité et la tranquillité publiques étant des libertés fondamentales, au même titre que la liberté de se rassembler, je crois qu’il est temps de rééquilibrer ces libertés au bénéfice de la majorité silencieuse des citoyens qui aspirent à l’ordre et à la paix civile. La banalisation de la violence révèle une crise plus profonde - qui ne relève pas directement de la compétence de la Préfecture de police et de la Ville de Paris : celle d’un affaiblissement de l’autorité républicaine, d’un effacement des repères communs, et d’un recul du civisme dans certains segments de la jeunesse, en rupture avec l’école, la loi, et parfois avec l’idée même de citoyenneté.
Dans de nombreux pays occidentaux (Suède, États-Unis, Royaume-Uni), des politiques de sécurité intérieure fondées sur la fermeté, la lisibilité de la réponse pénale et l’unité d’action entre police, justice et société civile, ont permis de restaurer l’ordre sans renoncer en quoi que ce soit à l'État de droit. La jeunesse délinquante doit rencontrer une “butée” dès son premier passage à l’acte. Cela suppose une justice plus rapide, des sanctions immédiates et une pédagogie de la responsabilité appuyée sur des structures éducatives renforcées : internats éducatifs, encadrement civique, services de redressement républicain, etc.
Bien sûr, la réponse à cette situation ne saurait être exclusivement sécuritaire. Elle doit s’inscrire dans une politique globale de restauration de l’autorité, dans les différentes institutions scolaires, judiciaires, familiales et régaliennes.
C'est pourquoi j'ai proposé au Conseil du 8e arrondissement :
Que la Préfecture de police de Paris :
améliore l’information préalable des riverains lors de grands événements et garantisse effectivement leur liberté d’aller et venir depuis leur domicile ;
adapte sa stratégie de maintien de l’ordre en durcissant la prévention des troubles graves : interdiction des rassemblements à haut risque, usage renforcé de la répression immédiate en cas de troubles, mobilisation accrue des effectifs en amont ;
prenne au besoin des arrêtés préfectoraux pour fermer temporairement les transports en commun, restreindre l’accès aux secteurs sensibles, instaurer un couvre-feu pour les mineurs ;
systématise l’usage des produits marquants codés pour identifier les fauteurs de troubles et faciliter leur interpellation ultérieure ;
Que la Ville de Paris :
densifie le réseau de caméras de vidéoprotection dans les zones particulièrement exposées ;
autorise, dans le respect des exigences constitutionnelles, l’expérimentation de technologies d’analyse intelligente des images (y compris la reconnaissance faciale dans les conditions strictes prévues par le législateur) ;
soutienne les commerçants situés dans les périmètres à risque en facilitant l’usage de dispositifs de marquage codé et de sécurisation renforcée ;
engage avec les parlementaires parisiens un travail législatif visant :
à durcir les sanctions contre les auteurs de violences en réunion lors de rassemblements publics ;
à renforcer le cadre d’action juridique des forces de l’ordre, notamment en matière de fouilles préventives, d’interpellation immédiate et de rétention administrative.
Faciliter la mobilité piétonne des Parisiens à mobilité contrainte ou réduite

Mon second vœu visait à que la Ville de Paris densifie le maillage du 8ème arrondissement en mobilier urbain de repos adapté afin de favoriser la mobilité piétonne des publics à mobilité contrainte ou réduite, notamment les aînés.
La mobilité piétonne des personnes âgées, de plus en plus nombreuses dans Paris, mais aussi et plus largement celle de toutes les personnes à mobilité contrainte ou réduite - personnes en situation de handicap, femmes enceintes, parents accompagnés d’enfants en bas âge ou encore personnes souffrant de pathologies chroniques - est un enjeu majeur de société pour la capitale. Elle suppose un aménagement de l’espace public favorisant le repos, la pause et la sécurité, de sorte que ces personnes puissent conserver leur autonomie et leur mobilité dans l’espace public, condition essentielle à leur qualité de vie, leur santé, leur dignité et leur participation à la vie sociale. Au-delà du confort, l’installation d’un mobilier urbain adapté et accessible pour tous ces usagers est un marqueur du respect de la dignité des personnes et un levier de justice dans l’aménagement urbain. C'est pourquoi la Ville de Paris, dans ses ambitions de transition écologique, d’apaisement de la ville et de promotion de la marche, ne saurait faire l’économie d’une réflexion globale sur l’adaptabilité de l’espace public pour toutes les générations.
Or, dans le 8e arrondissement, de nombreux habitants expriment, notamment à travers les conseils de quartier et les réponses au questionnaire que j'avais élaboré en 2024 sur la mobilité, un besoin accru de bancs publics afin de pouvoir se déplacer sereinement à pied, sans craindre la fatigue ou l’isolement.
La raréfaction du mobilier urbain de repos, en particulier des bancs publics de type “Davioud”, résulte souvent de la volonté de limiter les usages détournés de l’espace public, comme les attroupements prolongés ou l’installation de personnes sans domicile fixe. Toutefois, ces objectifs de tranquillité publique ne sauraient justifier une privation de "droit à la ville" pour les publics à mobilité contrainte ou réduite. D'autant que des solutions de mobilier existent pour concilier les impératifs de sécurité, d’usage raisonné et de repos ponctuel : bancs incurvés, sièges individuels, accoudoirs multiples, formes dissuadant l’allongement, etc.
C'est pourquoi j'ai proposé au Conseil du 8e arrondissement :
que la Ville de Paris établisse un plan de déploiement renforcé de mobilier urbain de repos dans le 8e arrondissement, en concertation avec la Mairie d’arrondissement, les Conseils de quartier et les acteurs associatifs représentant les aînés et plus largement tous les publics à mobilité contrainte ou réduite ;
que ce mobilier soit adapté aux usages ponctuels, ergonomique, respectueux de la tranquillité publique et des contraintes d’espace, en intégrant les innovations existantes en matière de design urbain dans le respect de l'esthétique parisienne ;
que la cartographie des lieux de passage fréquentés par les seniors et autres publics prioritaires (abords de marchés, commerces de proximité, équipements publics, lieux culturels, parcs, arrêts de bus, etc.) serve de base à cette stratégie de maillage ;
qu’un objectif chiffré de nouveaux bancs adaptés soit fixé annuellement à l’échelle de l’arrondissement, assorti d’un calendrier de mise en œuvre.
Il est temps de rénover les kiosques du marché aux fleurs de la place de la Madeleine

Ma question orale adressée à la Maire du 8ème arrondissement avait pour objectif d'inscrire à l'agenda politique le projet de rénovation des kiosques du marché aux fleurs de la place de la Madeleine.
Les quatre kiosques du marché aux fleurs installés depuis 1880 sur la place de la Madeleine, le long de l'église éponyme, se trouvent depuis de nombreuses années dans un état de délabrement préoccupant, tant sur le plan esthétique que fonctionnel. La structure métallique est dégradée, les façades ne sont plus imperméables et le confort des fleuristes concessionnaires est plus que rudimentaire.
En 2019, la Ville de Paris, propriétaire des kiosques, avait annoncé un projet de rénovation et mandaté la société d'économie mixte (SEM) PariSeine pour moderniser les installations tout en préservant le caractère patrimonial du site. La SEM PariSeine avait elle-même désigné le cabinet Grand Huit Architecte pour rénover les quatre kiosques emblématiques.
En 2022, le Conseil de quartier Elysée-Madeleine, après avoir consulté les fleuristes concessionnaires, les commerçants de la place, l'Association des commerçants du Carré de la Madeleine, les riverains, la paroisse et le tissu associatif logeant dans la Madeleine, ainsi que la Maison des associations, avait déposé un projet de réhabilitation du marché aux fleurs dans le cadre du Budget participatif.
Depuis, plus rien ! Une mandature plus tard, aucune rénovation n'a été menée et les kiosques continuent de se détériorer, dans le cadre plus large d'un délabrement de l'espace public et du mobilier urbain de la place de la Madeleine. Cela fait bien longtemps que le cabinet Grand Huit Architecte n'a pas mis à jour la page de son site dédiée au projet. Le projet de réhabilitation du marché aux fleurs déposé dans le cadre du Budget participatif 2022 a été soumis au vote mais n'a pas été lauréat.
Ma question a donc été simple. J'ai demandé à la Maire du 8e arrondissement si un projet de rénovation des quatre kiosques du marché aux fleurs de la place de la Madeleine était toujours d'actualité. Si "non", pourquoi. Et si "oui", de nous informer sur les raisons du retard pris dans la rénovation et sur les actions qui allaient être menées, et suivant quel calendrier, afin de sortir le marché de son abandon apparent.
La Maire du 8e arrondissement m'a répondu qu'un appel d'offres était en court. A suivre donc...
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