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Tribune | Paris n’est pas une ONG : cap sur ses missions fondamentales !

Dernière mise à jour : 17 juin

Image générée par l'IA.

TRIBUNE - Alors que de nombreuses subventions aux associations sont à nouveau à l'ordre du jour du Conseil de Paris de juillet, Catherine LÉCUYER (groupe Changer Paris) dénonce une dérive et appelle à recentrer l’action municipale sur son cœur de métier.


Comme chaque année depuis 10 ans, la Mairie de Paris accorde en 2025 près de 270 millions d'euros de subventions à une kyrielle de plus de 2 500 associations. Rien ne saurait l'empêcher de continuer de dépenser sans compter, ni un budget rectificatif rendu obligatoire dès le mois de juin, ni une dette qui culmine à 9,3 milliards d'euros, ni un service de la dette qui dépasse 525 millions d'euros. Le temps est venu de tirer la sonnette d'alarme ! Afin d'assainir ses finances, la Ville doit maintenant faire le tri dans ses missions et se concentrer sur son cœur de métier : faire vivre la démocratie et les services publics de proximité. Bref, moins de superflu et plus d'essentiel !


La Mairie se prend pour une ONG militante

Depuis plusieurs années, la municipalité parisienne semble oublier sa mission première : être une administration locale au service des habitants. À force de vouloir incarner des causes universelles - SOS Méditerranée, soutien à Gaza, sommets climatiques, coopérations décentralisées - elle agit de plus en plus comme une ONG. Ce mélange des genres est loin d'être anodin : une collectivité locale incarne l’intérêt général, là où une ONG ne défend que des intérêts particuliers, aussi nobles et légitimes soient-ils. Heureusement, une collectivité est elle aussi mue par un certain nombre de valeurs et d'idéaux. Mais elle les fait vivre concrètement sur le terrain, en rénovant les écoles, en garantissant la sécurité, en nettoyant les rues, en assurant l'accès au logement ou aux transports, etc. Ce n’est pas moins ambitieux.

Aujourd'hui, la Ville de Paris finance donc des actions davantage symboliques qu’utiles : subventions sans lien avec les urgences locales, soutien à des causes extérieures et parfois bien lointaines, dépenses motivées par des postures idéologiques plus que par l’efficacité. Résultat : des dépenses et une dette qui explosent - cette dernière a déjà triplé depuis 2001 - sans que les Parisiens ne retirent parfois le moindre bénéfice de ces investissements.


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Opacité, clientélisme et gaspillage en question

Chaque année, des centaines de millions d’euros sont versés à un tissu associatif dynamique mais dont une partie des financements échappe à toute logique. Subventions redondantes avec les services publics existants, absence de critères objectifs, manque d’évaluation : la gestion actuelle repose sur un modèle clientéliste, non concurrentiel, souvent déconnecté des compétences municipales propres. Des structures sont financées sans contrôle et même en contradiction avec le Contrat d'engagement républicain prescrit par la loi du 24 août 2021, notamment l'abstention de toute action portant atteinte à l'ordre public…

De plus, à la différence de nombreuses grandes villes européennes, la Ville de Paris tend à reconduire telles quelles les subventions déjà allouées, sans appel à projets ni mise en concurrence. Cela nuit à la qualité du service, à la neutralité du service public, et à la bonne gestion des deniers des Parisiens.


Servir les Parisiens, pas se servir de Paris

Cette dérive n’est pas une fatalité ! Priorité doit être donnée au retour aux fondamentaux : urbanisme, propreté, petite enfance, sécurité locale, équipements et services publics, etc. Priorité doit être aussi donnée à l'évaluation du processus de subventionnement afin de restaurer de la transparence et de prévenir certains réflexes clientélistes ou militants.

Bien sûr, je ne prétends pas que tout ce qui est subventionné serait inutile - parfois, d'ailleurs, la mission est tellement importante que la Ville de Paris ne devrait pas la sous-traiter à des associations... Mais j'affirme que tout ce qui est subventionné ne relève pas de la compétence municipale et ne sert pas toujours l'intérêt général de Paris et des Parisiens. Or, dans la conjoncture économique atone et le climat politique incertain que la Ville connaît, sans oublier la volatilité géopolitique, chaque euro doit être dépensé de façon utile, mesurée et justifiée.

C’est ce cap que la Droite devra bientôt proposer aux Parisiens : une politique municipale moderne, digne et rigoureuse, recentrée sur les vrais besoins des Parisiens, à commencer par la sécurité, la propreté, l'environnement, la mobilité et le logement.

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