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  • Les résultats en demi-teinte du Budget participatif 2024 pour le 8e arrondissement

    Au terme du vote sur les projets éligibles au Budget participatif 2024, qui s'est tenu du 5 au 24 septembre, cinq projets ont finalement été adoptés pour le 8e arrondissement : la sécurisation du carrefour La Boétie - Ponthieu ; le réaménagement d'une aire de jeu du parc Monceau et la rénovation de la Naumachie ; le financement de l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau ; la sécurisation des traversées piétonnes rue de Courcelles ; et la rénovation de la cour et du jardin de la mairie du 8e arrondissement . Ces projets adoptés satisfont, pour la plupart, les critères que j'avais exprimés pour choisir parmi les projets éligibles ceux les plus utiles pour les habitants du 8e arrondissement, à savoir la sécurité, à commencer par celle des piétons, et l'ancienneté du besoin local et de son expression. En revanche, je suis réservée sur l'intérêt du projet de rénovation de la cour et du jardin de la Mairie du 8e arrondissement . Ce projet propose de " réaménager le jardin de la Mairie du 8e arrondissement afin d’en faire un lieu apaisé, accueillant et d’y développer la protection de sa biodiversité ", et de " réhabiliter la cour de la Mairie du 8ème arrondissement en continuité du jardin ". Il m'apparaît d'autant moins prioritaire pour les habitants de l'arrondissement que le jardin vient d’être réaménagé et que l’on n’a aucun élément sur le projet pour la cour alors qu'elle est protégée au titre des Monuments historiques. De plus, ce projet est coûteux et a pour conséquence que le coût total des cinq projets adoptés s'élève à 1,2 million d'euros, alors que l'enveloppe allouée au 8e arrondissement était de 880 000 euros. En tout état de cause, le Budget participatif ne devra pas servir à financer des travaux d'entretien (courants ou exceptionnels) dont la charge incombe à la seule Mairie de Paris. Parmi les projets soumis au vote des Parisiens et qui concernaient Paris en général, l'un d'entre eux intéressait plus particulièrement le 8e arrondissement : la modernisation des marchés aux fleurs Ternes et Madeleine . Malheureusement, celui-ci n'a pas été retenu. Lui ont été préféré trois projets pour installer des bancs publics supplémentaires et adaptés , créer des jeux gratuits et en plein air pour les enfants et soutenir des bâtiments, des toits, des bois adaptés au dérèglement climatique .

  • En mémoire de Paul Varry, tirons les bonnes leçons de sa mort

    Le 15 octobre, un cycliste est mort écrasé volontairement par un automobiliste sur la piste cyclable du boulevard Malesherbes dans le 8e arrondissement. Je veux d'abord présenter mes sincères condoléances à sa famille et j'ai une pensée émue pour ses proches . L'indignation est légitime et forte à travers la France. Suite à ce drame inexcusable, certains y ont vu la justification de la poursuite de leurs combats, plus ou moins idéologiques. Pour ma part, je veux tenter de tirer les bonnes leçons de ce drame, sans préjugés, de sorte que l'espace public parisien cesse d'être le Far West qu'il est devenu , comme j'ai encore eu récemment l'occasion de le dénoncer ici ou ici . Être responsable Chacun - usagers et décideurs - doit prendre conscience de ses responsabilités . Ce qui est en jeu, ce sont les nouvelles actions et mesures d'aménagement, de prévention et de répression qui devront être menées pour améliorer le partage de l'espace public et la cohabitation entre les mobilités . Certains élus de la majorité parisienne ont d'ores et déjà instrumentalisé la mort de Paul Varry pour demander l'accélération de la réduction de la place de la voiture et l'interdiction des SUV dans la capitale. Si cette mort dramatique dépasse la simple violence routière et le seul Paris, je ne crois pas que la place de la voiture dans la capitale en soit l'unique cause . Incivilités, attitudes agressives, comportements à risque : l'espace public parisien est devenu un endroit où règne la loi du plus fort . Chaque usager a peur des autres et leurs relations s'apparentent à une "chaîne alimentaire" où chacun est un prédateur pour l'autre. Chaque usager reconnaît aussi ne pas respecter certaines règles du code de la route, chacun se croyant tout permis, sans la moindre empathie ni tolérance, toujours aux dépens des usagers les plus fragiles. Pourtant, nous sommes tous, tour à tour, piétons, cyclistes, automobilistes… Résultat de ces comportements et de certains défauts d'aménagement : le nombre des tués dans les rues de Paris est compris entre 30 et 40 chaque année depuis une dizaine d'années, les conducteurs de deux-roues motorisés payant le plus lourd tribut, devant les piétons, les cyclistes, les utilisateurs de trottinettes et les automobilistes. La politique et la méthode Mon intime conviction est que la politique et la méthode de la Maire de Paris ne contribuent pas non plus à pacifier la route dans la capitale . La mobilité individuelle et familiale des Parisiens est malmenée, particulièrement pour ceux dont la mobilité est contrainte par des facteurs physiques (personnes âgées, personnes handicapées...) ou logistiques (familles...). La liberté de circulation est pourtant une liberté fondamentale. Bien sûr, des mesures doivent être prises afin de limiter ses nuisances pour l'environnement et la santé. Mais ces restrictions doivent être strictement nécessaires, adaptées et proportionnées aux besoins environnementaux. Or Mme Hidalgo tend à sacrifier la mobilité urbaine sur l'autel d'une politique excessivement punitive et discriminatoire, au-delà du nécessaire, par pure idéologie : suppression démesurée des places de stationnement et augmentation exorbitante des tarifs, gymkhana des nouveaux plans de circulation dans les quartiers, mise en place incertaine d'une zone à trafic limité dans Paris Centre... Le tout sans soutenir pleinement le développement des transports en commun alternatifs . Cliver pour séparer le bon usager de l'ivraie, comme le fait Mme Hidalgo, est par ailleurs une méthode qui revient finalement à dresser les usagers les uns contre les autres . Certains se sentent prisés, choyés, encouragés, d'autres méprisés, maltraités, dissuadés. C'est là le terreau des pires passions, à commencer par la frustration et la colère des uns contre les autres . Dès les années 90, la droite parisienne avait su mener, de façon beaucoup plus consensuelle, la première politique de rééquilibrage des usages de l'espace public, avec - déjà ! - un plan vélo, des zones 30, le tramway... Plutôt que de chercher à diviser, la Maire de Paris devrait rassembler tous les usagers d'un même espace public parisien et organiser la cohabitation des mobilités suivant un principe simple : il faut protéger prioritairement les usagers les plus vulnérables de cet espace public, à savoir les piétons et les cyclistes. Sanction, prévention, réaménagement Or le "code de la rue" adopté par le Conseil de Paris en 2023 est resté au milieu du gué, faute de volonté politique pour renforcer la police municipale et donner la priorité aux sanctions pour faire respecter le code de la route. Une autre politique de mobilité urbaine durable est souhaitable et possible dans la capitale. Il n'y aura pas de pacification durable du chaos dans l'espace public parisien tant que n'existera pas la volonté politique de renforcer rapidement la police municipale pour donner enfin la priorité aux sanctions du non-respect des dispositions du code de la route . N'oublions pas les vertus préventives de la sanction ! Avant de bannir certains usages et d'ostraciser certains usagers, encore faut-il que la Maire de Paris se soit préalablement donné les moyens humains et matériels d'y faire mieux respecter les règles du code de la route. Afin de verbaliser plus aisément les cyclistes auteurs d'infractions, je plaide par exemple l'instauration de la plaque d'immatriculation obligatoire et le port du casque obligatoire pour les vélos , a minima pour les vélos électriques puisqu'il s'agit de véhicules motorisés. Il convient aussi de mieux former pour sensibiliser et responsabiliser . C'est pourquoi il faut soutenir la proposition de l'association Paris en selle de généraliser aux enfants qui sortent du collège le passage du brevet de sécurité routière de niveau 3 . Enfin, certains aménagements doivent être améliorés, voire corrigés et réaménagés . C'est par exemple le cas des pistes cyclables du boulevard des Batignolles et de la rue de la Pépinière dans le 8e . Je continuerai de me mobiliser afin de sécuriser pour tous - cyclistes et piétons - les pistes cyclables dangereuses de l'arrondissement. Soit dit en passant, le "code de la rue" a au moins un mérite : l'engagement pris de supprimer les pistes cyclables sur les trottoirs . C'est d'ailleurs sur ce fondement que je remonterai rapidement au créneau pour améliorer d'urgence la sécurité des pistes cyclables du boulevard des Batignolles et de la rue de la Pépinière.

  • Plusieurs propositions intéressantes pour protéger le patrimoine de Paris et du 8e arrondissement

    Les dernières semaines ont été riches en actualités, propositions et débats concernant la protection et le financement du patrimoine de Paris et du 8e arrondissement . Les équipes admises à proposer un projet pour le réaménagement de la place de la Concorde ont été sélectionnées. La ministre de la Culture, Rachida DATI, a formulé dans un entretien au Figaro plusieurs propositions : la délimitation de futurs domaines nationaux pour leur lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation, la création de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables", la constitution d'une version française du National Trust britannique, la mise en place d'un tarif symbolique pour les visites touristiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris ou encore la tarification majorée des musées pour les visiteurs hors Union européenne. Le débat a aussi porté sur l'autorisation en vigueur d'installer des bâches d'échafaudage comportant un espace publicitaire sur les monuments historiques, dès lors que les recettes perçues sont affectées au financement des travaux. Le réaménagement de la place de la Concorde entre dans une nouvelle phase Trois des six futurs domaines nationaux parisiens dans le 8e arrondissement Paris mieux protégé avec de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" Oui à un National Trust "à la française" ! Les touristes doivent-ils tout payer et plus cher ? Si le patrimoine n'a pas de prix, il a un coût... Le réaménagement de la place de la Concorde entre dans une nouvelle phase Après que la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA) a rendu en septembre un avis favorable sur l'avant-programme de travaux du réaménagement de la place de la Concorde proposé en juin par la Commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde, un jury co-présidé par le Ministère de la Culture et la Mairie de Paris s'est réuni le 16 octobre pour sélectionner les cinq équipes admises à proposer un projet pour le réaménagement de la place . Les équipes retenues sont les suivantes : Chatillon Architectes (patrimoine), Louis Benech (paysage) et Snohetta (urbanisme) ; Antoine Dufour (patrimoine et paysage) et Atelier Soil (urbanisme) ; Eugène (patrimoine), Michel Desvigne (paysage) et H2O (urbanisme) ; Pierre Antoine Gatier (patrimoine) et Alexandre Chemetoff (paysage et urbanisme) ; Philippe Prost (patrimoine et urbanisme) et Bruel Delmar (paysage). La prochaine étape interviendra au premier semestre 2025 avec la sélection du projet lauréat parmi ces cinq groupements. Si les 12 propositions de la Commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde allaient globalement dans le bon sens, je veillerai à ce que la charte prévue pour les occupations événementielles de courte durée soit particulièrement exigeante . Je n'oublie pas non plus que la Ville de Paris s'était engagée en 2023 à restaurer en deux temps les huit statues allégoriques des villes, très dégradées, qui surplombent les guérites de la place de la Concorde (Bordeaux, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Rouen, Strasbourg), une partie avant les Jeux Olympiques, l'autre après. Aujourd'hui, seules deux statues ont été restaurées avant les Jeux Olympiques, celles des villes de Lille et de Strasbourg. C'est pourquoi j'ai interpellé Mme Karen TAÏEB , Adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine, de l’histoire de Paris et des relations avec les cultes, pour qu'elle confirme l'engagement de la Ville de Paris à restaurer les six autres statues de la place de la Concorde et précise le calendrier de cette restauration . RAPPEL > Ma propre position sur le projet de réaménagement de la place de la Concorde est la suivante . 1/ Des garde-fous doivent être prévus pour que ce réaménagement soit d'abord et avant tout une réhabilitation à vocation historique et patrimoniale. 2/ la circulation giratoire de la place doit être conservée. 3/ une (re)végétalisation d'une partie de la place peut être envisagée, à condition que toute végétalisation soit basse et à très haute qualité environnementale, puis entretenue avec le souci de l'excellence (nb : cette végétalisation partielle pourrait aussi contribuer à prémunir la place contre certaines occupations événementielles commerciales indésirables). 4/ l'interdiction des occupations événementielles commerciales de la place, de sorte de n'y autoriser que des occupations non commerciales et d'intérêt national. Bien sûr, certains événements populaires ont une vocation durable à être organisés sur la place de la Concorde. Je pense d'abord au défilé militaire du 14 Juillet et au passage de l'arrivée du Tour de France. D'autres événements sportifs commerciaux ne font aussi que passer par la place. En revanche, je conteste l'occupation événementielle et commerciale de la place de la Concorde par des défilés de mode, des zones d'animations sportives ou certains salons professionnels. Dans une présentation des différents usages de la place de la Concorde, l'APUR a pu objectiver par les chiffres le constat, déploré par les habitants et les "amoureux du patrimoine", d'une sur-occupation événementielle de la place de la Concorde. En 2023, 10 événements ont ainsi été organisés, aboutissant à une occupation totale ou partielle de la place de 182 jours, soit la moitié de l'année. C'est inacceptable ! Trois des six futurs domaines nationaux parisiens dans le 8e arrondissement La même CNPA a émis début octobre un avis favorable pour la délimitation de six futurs domaines nationaux à Paris pour leur " lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation ". Parmi ces six domaines, trois sont localisés dans le 8e arrondissement. Il s'agit de l'Arc-de-Triomphe, de l'Hôtel de la Marine et de la Chapelle expiatoire . Au cours de sa prochaine réunion en décembre, la CNPA devrait examiner deux autres projets de délimitation concernant le 8e arrondissement, celui du Grand-Palais des Champs-Elysées et celui de l'Obélisque de la Concorde. Cette inscription sur la liste des domaines nationaux vient confirmer la valeur patrimoniale exceptionnelle des ces monuments historiques classés appartenant à l'Etat. Désormais, ces monuments seront inaliénables et imprescriptibles . A l'instar des nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" ( infra ), l'outil juridique du domaine national est très utile pour mieux protéger le patrimoine parisien dans une capitale qui, comme le rappelle Mme DATI, le protège paradoxalement assez peu. Au terme du vote sur les projets éligibles au Budget participatif 2024, qui s'est tenu du 5 au 24 septembre, cinq projets ont finalement été adoptés pour le 8e arrondissement, parmi lesquels le financement de l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau, un projet patrimonial sur lequel je suis mobilisée depuis de nombreuses années . Paris mieux protégé avec de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" La ministre de la Culture a également annoncé vouloir travailler à la création de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" (SPR) pour l'Île-Saint-Louis (4e), le Faubourg Saint-Antoine (11e), la Nouvelle Athènes (9e), Montmartre (18e) et la Butte-aux-Cailles (13e). Selon le site du Ministère de la Culture, les sites patrimoniaux remarquables sont " les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public ". Jusqu'à présent, seuls deux quartiers bénéficiaient de la protection d'un "plan de sauvegarde et de mise en valeur" (PSMV), ancêtre du SPR : le Marais et le quartier des ministères dans le 7e arrondissement . Selon le site de la Ville de Paris, " les PSMV visent à éviter la disparition du patrimoine historique ou son atteinte irréversible en favorisant sa restauration et sa mise en valeur (tout en permettant son évolution) ". Je partage pleinement la position du directeur du site web La Tribune de l'Art qui s'est tout particulièrement réjoui de cette annonce . Didier RYKNER rappelle notamment que les SPR " permettent de définir finement les règles de protection du patrimoine dans des quartiers historiques, en disant clairement ce qu’il est possible et ce qu’il est impossible de faire. Ils définissent les édifices à conserver, ceux qu’il est possible de remplacer, éventuellement avec le même gabarit, et ce qu’on peut détruire. Il permettent aussi d’imposer la conservation des intérieurs - escaliers, caves, boiseries, etc - qui le méritent sans avoir à les protéger individuellement ". Oui à un National Trust "à la française" ! Pour financer la restauration du patrimoine, Rachida DATI a manifesté son vif intérêt pour le modèle du National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty , la Fondation nationale britannique pour les lieux d'intérêt historique ou d'une beauté naturelle, une association à but non lucratif fondée dans le but de conserver et de mettre en valeur des monuments et des sites d’intérêt collectif. Créé en 1895, gérant plus de 300 monuments et 200 jardins, le National Trust est devenu en un siècle la plus importante organisation de ce type en Europe et le deuxième propriétaire foncier privé du Royaume-Uni, après la Couronne britannique. Je suis également très favorable à cette initiative, qui va d'ailleurs dans le sens de certaines recommandations formulées par Stéphane BERN , dans le cadre de la mission sur le patrimoine en péril que lui avait confiée le Président de la République en 2017, pour trouver des solutions de financement innovantes. Les touristes doivent-ils tout payer et plus cher ? Si je suis, à ce stade du débat, réservée sur la proposition de la ministre de la Culture de mettre en place un tarif symbolique pour les visites touristiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui rouvrira bientôt, je salue sa recommandation courageuse d'une tarification majorée des monuments et des musées nationaux pour les visiteurs en provenance de l'extérieur de l'Union européenne . C'est déjà le cas dans de nombreuses capitales touristiques, à l'instar de New York par exemple. L'attractivité et le rayonnement de Paris ne souffriraient guère que les Parisiens et les Français ne soient plus les seuls contributeurs du financement des monuments et des musées visités chaque année par des millions de touristes. Si le patrimoine n'a pas de prix, il a un coût... Enfin, le financement des travaux des monuments historiques via les recettes publicitaires a de nouveau fait débat . Aux termes de l’ article L. 621-29-8 du Code du patrimoine , les propriétaires de monuments historiques (inscrits ou classés, privés ou publics) peuvent demander à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) l’autorisation d’installer des bâches d’échafaudage comportant un espace publicitaire, dès lors que les recettes perçues sont affectés au financement des travaux. Ce dispositif dérogatoire est très encadré. C'est en effet une dérogation aux dispositions du Code de l’environnement sur l’affichage publicitaire, avec l’objectif de permettre une levée de fonds supplémentaires pour l’entretien et la conservation du patrimoine protégé . Seuls les travaux de restauration extérieurs sont éligibles à un tel financement via les recettes publicitaires. A contrario, ne sont pas éligibles les travaux d’autre nature, tels que les travaux d’aménagement, de mise en accessibilité, de rénovation d’installations de chauffage, de plomberie, de mise en lumière ou encore d’amélioration de la performance énergétique. Si notre patrimoine historique et religieux n'a pas de prix, son entretien et sa restauration ont un coût . Or, les propriétaires n'ont pas toujours les moyens de l'entretenir et de le restaurer. Comme élue de droite et en l'état de nos finances publiques nationales comme municipales, je préfère que les annonceurs qui ont un intérêt à investir dans la publicité puissent contribuer au cofinancement des travaux, plutôt que de solliciter tous azimuts le contribuable parisien et / ou français . N'oublions pas que c'est grâce aux recettes publicitaires des annonceurs et au legs universel consenti par Amélie DAOUT en faveur de l'église de la Madeleine qu'une partie significative du coût des travaux de restauration a pu être financée.

  • La commission Concorde a remis ses douze propositions pour le réaménagement de la place

    Mise en place le 13 mars puis réunie à cinq reprises, la commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde " a rendu public le 18 juin ses douze propositions pour son réaménagement . Si ces préconisations vont dans l'ensemble dans le bon sens, je veillerai à ce que la charte prévue pour les occupations événementielles de courte durée soit particulièrement exigeante. La "commission Concorde" devait répondre à diverses questions pour définir les orientations du programme de réaménagement de la place : " Comment adapter la place de la Concorde au changement climatique ? Comment mettre en valeur le patrimoine, l’inscrire dans l’histoire ? Une végétalisation est-elle souhaitable ? Comment faciliter les mobilités ? Comment concilier usages locaux, événements et monumentalité de la place ? Comment s’inscrit la place de la Concorde dans le paysage de la Seine ? " Les douze préconisations de la commission Concorde pour le réaménagement de la place sont les suivantes : Conserver la composition symétrique de la place de la Concorde et les grandes perspectives Préserver et valoriser les éléments architecturaux et décors historiques existants qui donnent l’échelle de la place Retrouver la place-promenade historique avec ses fossés plantés Désimperméabiliser les parterres Adapter les essences végétales aux enjeux climatiques Retrouver la continuité entre les jardins des Champs-Élysées et la place de la Concorde en effaçant la trémie* existante Renforcer le lien avec la Seine en effaçant les trémies* de la voie Georges Pompidou Réduire l’emprise de la circulation automobile pour redonner la priorité aux piétons et à la végétalisation Améliorer le confort de la place en faveur des piétons et de la promenade Assurer la coexistence des usages avec une séparation des flux Conserver le statut d’ espace de rassemblement populaire : un lieu de mémoire, de culture et d’histoire Réaliser une charte pour harmoniser les événements de courte durée NDR : une trémie est une voie d'accès à un souterrain La commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde est présidée par Jean-Jacques AILLAGON , ministre de la Culture entre 2002 et 2004. Ann-José ARLOT , architecte, inspectrice générale des affaires culturelles et directrice de l’architecture honoraire du ministère de la Culture, membre de l’Académie d’architecture et membre de la Commission du Vieux Paris en est la vice-présidente. Les autres membres sont : Lazare ELOUNDOU ASSOMO , directeur du patrimoine mondial de l’Unesco, Isabelle BACKOUCHE , directrice d’études à l’EHESS-CRH, Alain BARATON , jardinier en chef du Domaine national de Trianon et du Grand parc de Versailles, Stéphane BERN , journaliste et écrivain, Jean-Marc BLANCHECOTTE , architecte urbaniste en chef de l’État honoraire, ancien chef de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Paris, Patrick BOUCHERON , historien, professeur au Collège de France, Jeanne BRUGE , directrice adjointe du Collectif Vélo Île-de-France, Alexandre GADY , historien de Paris et du patrimoine, François GEMENNE , chercheur, enseignant sur les politiques du climat et les migrations internationales, président du conseil scientifique de la Fondation Nature et l’Homme, co-auteur du 6e rapport du GIEC, Julia HIDALGO , chercheuse au CNRS - climatologie et météorologie urbaines, impact et adaptation des villes au changement climatique, Jean JOUZEL , paléoclimatologue, ancien vice-président du GIEC, Alexandre LABASSE , architecte, directeur général de l’Atelier parisien d’Urbanisme, membre de l’Académie d’architecture et de la commission du Vieux Paris, président de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris Versailles, Jean-François LAGNEAU , architecte en chef des Monuments historiques, Jean-François LEGARET , président de la Commission du Vieux Paris, Marion WALLER , directrice générale du Pavillon de l’Arsenal. À ces experts s’ajoute un collège de grands voisins regroupant les acteurs culturels politiques et économiques de la place de la Concorde (Comité des Champs-Élysées, musée du Louvre, Hôtel Crillon, etc.). Je salue l'essentiel des douze propositions de la commission Concorde. Elles vont dans le bon sens . Pour mémoire, ma propre position sur le projet de réaménagement de la place de la Concorde est la suivante : des garde-fous doivent être prévus pour que ce réaménagement soit d'abord et avant tout une réhabilitation à vocation historique et patrimoniale ; la circulation giratoire de la place doit être conservée ; une (re)végétalisation d'une partie de la place peut être envisagée, à condition que toute végétalisation soit basse et à très haute qualité environnementale, puis entretenue avec le souci de l'excellence. Cette végétalisation partielle pourrait aussi contribuer à prémunir la place contre certaines occupations événementielles commerciales indésirables. Je plaide aussi pour l'interdiction des occupations événementielles commerciales de la place, de sorte de n'y autoriser que des occupations non commerciales et d'intérêt national . Bien sûr, certains événements populaires ont une vocation durable à être organisés sur la place de la Concorde . Je pense d'abord au défilé militaire du 14 Juillet et au passage de l'arrivée du Tour de France. D'autres événements sportifs commerciaux ne font aussi que passer par la place. En revanche, je conteste l'occupation événementielle et commerciale de la place de la Concorde par des défilés de mode, des zones d'animations sportives ou certains salons professionnels. Dans une présentation des différents usages de la place de la Concorde, l'APUR a pu objectiver par les chiffres le constat, déploré par les habitants et les "amoureux du patrimoine", d'une sur-occupation événementielle de la place de la Concorde. En 2023, 10 événements ont ainsi été organisés, aboutissant à une occupation totale ou partielle de la place de 182 jours, soit la moitié de l'année . C'est inacceptable ! Dans cette perspective, si la combinaison des propositions n°11 et n°12 de la commission Concorde  - " conserver le statut d’espace de rassemblement populaire : un lieu de mémoire, de culture et d’histoire " et " réaliser une charte pour harmoniser les événements de courte durée " - témoigne certes d'une volonté d'occupations événementielles de qualité sur le fond comme sur la forme, je crois toutefois qu'il faut aller plus loin  et interdire les occupations commerciales de la place, à l'exception, donc, des occupations pour des événements sportifs internationaux ou à rayonnement international, à l'instar du Tour de France et de son arrivée mythique sur l'avenue voisine des Champs-Elysées. Le programme de travaux du réaménagement de la place de la Concorde doit maintenant être élaboré à partir de ces propositions de la commission Concorde et des contributeurs à la concertation publique qui s'était tenue jusqu'au 29 mai. Après son examen par la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture, ce programme devrait être confié à la maîtrise d'oeuvre au début de l'automne 2024. Pour aller plus loin : l'étude cartographiée de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) "Géographies de la place de la Concorde" (publiée en octobre 2024).

  • Bientôt une réforme du mode de scrutin à Paris ?

    Mise à jour du 15 octobre 2024 : les députés de Paris Sylvain MAILLARD, David AMIEL, Olivia GREGOIRE et Jean LAUSSUCQ ont déposé le 15 octobre 2024 une proposition de loi n°451 " N° 451 " visant à réformer le mode d’élection des membres du Conseil de Paris et des "conseils municipaux de Lyon et Marseille ". Le sujet de la réforme du mode de scrutin pour les élections municipales à Paris est à nouveau dans l'actualité politique et parlementaire , comme souvent en amont de l'échéance. Cette fois, le projet de réforme est à l'initiative du député Renaissance de la 1ère circonscription législative de Paris. Il devrait déposer début 2024 une proposition de loi pour modifier la loi n° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon, dite "loi PML". La dernière proposition de loi sur ce sujet est celle de l'ancien député Eric DIARD (Les Républicains). Il avait déposé le 15 septembre 2020 une proposition de loi n°3307 " permettant l’élection au suffrage universel direct des membres du Conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et Marseille ". Mais son texte - à l'instar de la plupart des propositions de loi - n'avait jamais été inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Une singularité : le "double" scrutin indirect Le mode de scrutin pour les élections municipales à Paris (ainsi qu'à Marseille et Lyon) est unique en France : les électeurs n'élisent pas directement le Conseil municipal ou Conseil de Paris (qui élit ensuite le Maire) dans une circonscription territoriale unique ; ils élisent au niveau de l'arrondissement les Conseillers d'arrondissement qui composent ensuite une partie du Conseil de Paris (qui élit enfin le Maire) . En votant pour une seule liste avec un seul bulletin de vote, les Parisiens choisissent au même moment, sans distinction possible, leurs élus d’arrondissement, parmi lesquels quelques membres du Conseil de Paris, qui éliront le Maire de Paris. En d'autres termes, la composition du Conseil de Paris est déterminée par les Conseillers d'arrondissement alors que dans les 34 816 autres communes de France, les électeurs choisissent directement la composition de leur Conseil municipal. L'élection du Maire de Paris s'effectue donc au terme d'un "double" scrutin indirect, alors qu'il est élu partout ailleurs au terme d'un "simple" scrutin indirect. Le scrutin des élections municipales à Paris est un scrutin territorial de liste au suffrage universel à 2 tours organisé dans 17 secteurs électoraux, chaque secteur électoral correspondant à l'un des 20 arrondissements administratifs de la capitale, avec un secteur "Paris Centre" qui comprend désormais les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements . Les membres du Conseil de Paris et des Conseils d'arrondissement sont issus d'un scrutin commun à la ville et à l'arrondissement. Le vote des électeurs se déroule au niveau de chaque arrondissement. Les Conseillers de Paris élisent ensuite le Maire de Paris. Et dans chaque arrondissement, les élus du Conseil d’arrondissement (les Conseillers de Paris et les Conseillers d’arrondissement) élisent le Maire d’arrondissement. Seules les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages au premier tour peuvent se maintenir au deuxième tour. Dans chaque arrondissement, la liste qui réunit une majorité absolue (plus de 50% des suffrages exprimés) au premier tour ou qui arrive en tête au deuxième tour (même avec une majorité relative) obtient la moitié des sièges (de conseillers de Paris et de conseillers d’arrondissement). Les sièges restants sont répartis à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5%, y compris celle arrivée en tête. Particularité : entre les deux tours, les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages peuvent faire alliance ou fusionner avec des listes qui ont le droit de se maintenir au second tour (celles qui ont obtenu au moins 10%). Les Parisiens sont représentés par 503 élus parisiens , à savoir 163 Conseillers de Paris et 340 Conseillers d’arrondissement. Tous sont élus pour un mandat de 6 ans. Tous les élus parisiens siègent dans les Conseils d’arrondissement. Les 163 Conseillers de Paris siègent aussi au Conseil de Paris. Chaque arrondissement, en fonction de sa démographie, envoie un certain nombre d’élus au Conseil de Paris  (de 3 à 18 élus). Seuls les premiers élus de chaque liste siègent au Conseil de Paris : ce sont les Conseillers de Paris ou Conseillers municipaux. Par exemple, pour le 8e arrondissement, le Conseil du 8e arrondissement compte 13 élus. Parmi eux, 3 sont Conseillers de Paris et siègent à la fois au Conseil de Paris et au Conseil d’arrondissement. Les 10 autres sont Conseillers d’arrondissement et ne siègent qu’au Conseil d’arrondissement. Distorsions territoriales de la démocratie locale La loi PML, en créant des élus d'arrondissement et des secteurs électoraux, n'excluait pas nécessairement le maintien d'une élection des membres du Conseil de Paris au suffrage universel direct dans le cadre d'une circonscription territoriale unique. Mais le législateur de 1982 a voulu faire prévaloir une logique territoriale, celles des arrondissements ou des secteurs, sur une logique démocratique. Il en résulte des distorsions territoriales de la démocratie locale. Première distorsion territoriale : un Maire de Paris peut être élu en étant minoritaire en voix et / ou minoritaire en arrondissements remportés . En 2020, il suffisait par exemple qu’un candidat récolte 50,01 % des voix dans les 10e, 13e, 14e, 15e, 16e, 18e, 19e et 20e arrondissements (soit 8 arrondissements sur 20), sans obtenir la moindre voix dans les douze autres arrondissements, pour obtenir une majorité absolue de 82 des 163 sièges du Conseil de Paris et ainsi se faire élire Maire avec seulement 31 % des suffrages exprimés sur l’ensemble de la ville, comme l'avait démontré le député DIARD dans l'exposé des motifs de sa proposition de loi. La loi PML favorise dès lors les campagnes électorales fondées sur une stratégie de sectorisation et de mobilisation d'une géographie et d'un camp , avec des arrondissements "à mobiliser", d'autres "à basculer", d'autres encore "à délaisser", suivant qu'ils sont plus ou moins favorables aux candidats. Seconde distorsion territoriale : les citoyens n'ont pas tous "la même voix au chapitre" électoral . La voix d'un Parisien qui vote pour la liste perdante d'un arrondissement sera peu, voire pas du tout, représentée au Conseil de Paris. Elle est, pour ainsi dire, "perdue". C'est l'exemple classique de l'électeur de gauche dans le 8e arrondissement, ou de l'électeur de droite dans le 20e arrondissement, lesquels peuvent légitimement s'interroger sur leur représentation. L'intérêt à voter étant moindre pour ces électeurs "localement minoritaires", il en résulte un effet démobilisateur et une abstention plus élevée que la moyenne pour les élections municipales. Pour une "municipalisation" du scrutin Sous réserve du texte que le député Sylvain MAILLARD déposera effectivement sur le bureau de l'Assemblée nationale, la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille devrait prévoir la suppression du "double" scrutin indirect pour l’élection du conseil municipal , afin de rentrer dans le droit commun du "simple" scrutin indirect. Les électeurs parisiens, lyonnais et marseillais devraient ainsi pouvoir élire directement leurs Conseils municipaux, comme le font tous les six ans près de quarante millions d’autres électeurs, dans une circonscription territoriale unique et non arrondissement par arrondissement ou secteur par secteur. Pour autant, afin de préserver un niveau de proximité où s'exerce la démocratie locale, les Mairies d'arrondissement et de secteur ne seraient pas supprimées. Autrement dit, l'option d'un retour au mode de scrutin d'avant 1977, avec pour Paris la seule élection des Conseillers de Paris au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, est exclue. Afin de "municipaliser" le scrutin et d'élire plus directement les Conseillers de Paris, deux options seraient envisageables . Une première option serait d' instaurer le mode de scrutin des élections régionales , un scrutin de liste à la représentation proportionnelle, avec prime majoritaire, à deux tours, chaque liste régionale (paritaire) contenant autant de "sections départementales" qu'il y a de départements dans la région. Dans la capitale, chaque liste parisienne contiendrait ainsi 17 sections d'arrondissement ou de secteur. Une seconde option serait de distinguer l'élection du Conseil de Paris et les élections des Conseils d'arrondissement . Les électeurs parisiens voteraient alors deux fois le même jour, avec deux urnes et deux bulletins, pour élire leurs Conseillers de Paris et pour élire leurs Conseillers d'arrondissement. Quelle que soit l'option finalement retenue, l’attribution des sièges au Conseil de Paris ne serait plus déterminée au niveau de l'arrondissement ou du secteur, mais au niveau de la ville, dans une circonscription territoriale unique, de sorte que sa composition reflète mieux la volonté des électeurs de toute la commune et non la seule volonté des électeurs de certains secteurs "clefs". Pour les élections municipales à Paris, je suis favorable à une "municipalisation" du mode de scrutin dans une circonscription territoriale unique . J'y vois un triple enjeu de clarté démocratique, de légitimité du Maire de Paris et d'égalité des citoyens. Je préfère qu'un candidat à la Mairie de Paris s'efforce de convaincre une majorité des Parisiens, en toute transparence, plutôt qu'une majorité des Conseillers de Paris, dans une certaine opacité. J'ajoute que "découpler" les votes pour le Conseil d'arrondissement et pour le Conseil de Paris permettrait de panacher la continuité et la rupture, la permanence et le changement : lors du même scrutin, il deviendrait possible de voter pour l'alternance uniquement à l'un des deux niveaux, celui de l'arrondissement ou de la capitale. Si elle est souhaitable, cette réforme du mode de scrutin pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille est-elle possible ? A-t-elle des chances d'être adoptée ? Une fois n'est pas coutume, le contexte politique semble plutôt favorable. Certes, la Maire de Paris, Anne HIDALGO, a d'ores et déjà manifesté son opposition , dans son intérêt électoral bien compris. Pratiquant de longue date une politique de population clientéliste dans les arrondissements de la capitale décisifs pour le maintien au pouvoir de la gauche, la Maire de Paris fait semblant de ne pas voir le problème démocratique du déficit de réprésentativité du Conseil de Paris. Son Premier adjoint soutient aussi qu'une ville de 2,2 millions d'habitants ne saurait être soumise au droit commun électoral... Avec ce type de raisonnement, seul un régime autoritaire permettrait de gouverner un pays de plus 68 millions d'habitants ! Une convergence transpartisane se dessine toutefois . La candidate des Républicains pour la Mairie de Paris en 2020, pressentie pour l'être à nouveau en 2026, Rachida DATI, devrait soutenir le projet de réforme . Le candidat Horizons Pierre-Yves BOURNAZEL y est aussi favorable . A Lyon et Marseille, les Maires en place, Grégory DOUCET (Les Ecologistes) et Benoît PAYAN (ex-socialiste), devraient également le soutenir . Bien sûr, les représentants de la majorité présidentielle - au Parlement et au Conseil de Paris - devraient soutenir une initiative issue de leur rang. Comme le journaliste du Figaro Guillaume TABARD l'a démontré dans un article du 14 novembre 2023 sur une éventuelle modification du mode de scrutin Paris, Lyon et Marseille, " c'est par la dynamique politique plus que par le mode de scrutin que les alternances sont jouables " . Le journaliste me mentionnait d'ailleurs nommément dans son papier comme l'une des personnalités qui " ont pu se maintenir en raison de leur poids spécifique dans un arrondissement donné ". Pour mémoire, en recueillant plus de 1 500 des suffrages exprimés au second tour des élections municipales, soit plus de 17% des voix, j'avais alors réalisé le meilleur score d'un candidat indépendant à Paris. Si l'issue de l'élection municipale à Paris, comme à Lyon ou à Marseille, est moins déterminée par le mode de scrutin que par la dynamique politique, les opposants n'en auraient pas moins beau jeu de dénoncer un "tripatouillage électoral" dans l'hypothèse où le projet de réforme interviendrait à quelques mois de l'échéance. Si une réforme doit avoir lieu, elle devra être conduite dès le premier semestre de l'année 2024 . Ensuite, elle prêterait trop le flanc à la critique d'une instrumentalisation électoraliste. Aller plus loin pour la montée en compétences des maires d'arrondissement Si la loi PML devait être révisée pour modifier le mode de scrutin à Paris, il faudrait en profiter pour réformer plus largement le statut de Paris et améliorer la répartition des compétences entre la Mairie centrale et les Mairies d'arrondissement . L'enjeu est d'adapter cette répartition aux attentes des Parisiens dans le domaine des services de proximité , dont ils imputent la responsabilité aux Maires d'arrondissement. L'arrondissement a vocation à être l'échelon des compétences de proximité en matière de propreté, de voirie, d'urbanisme, sans oublier la politique du logement social et de son attribution. Lors de l'examen de la loi de 2017 relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain, le rôle des Maires d'arrondissement à Paris a été renforcé dans un certain nombre de politiques publiques, mais pas dans le domaine de l'attribution des logements sociaux : les désignations au bailleur pour attribution continuent d'être faites pour moitié par le Maire de Paris et pour moitié par les Maires d'arrondissement. Or, je crois qu'il serait utile de renforcer le rôle des Maires d'arrondissement dans le domaine de l'attribution des logements sociaux , parce qu'ils sont des décideurs de proximité ayant une connaissance fine du territoire et des besoins de leur arrondissement. L'éventail d'une meilleure répartition des compétences dans ce domaine est large, d'une augmentation de la part d'attribution des logements par les Maires d'arrondissement à une compétence exclusive pour cette attribution. Sans aller jusqu'à l'attribution d'une personnalité morale aux arrondissements, l'exercice de ces nouvelles compétences pourrait s'effectuer soit par des avis conformes soit par des délégations obligatoires de compétences.

  • Mobilisons-nous pour verdir l'avenir du 25-27 rue de Constantinople !

    Dans cette vidéo, je m'exprime devant l'une des deux entrées de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople où se trouvait autrefois l'ancien garage Citroën. Le 1er août dernier, en raison du coût trop élevé de la dépollution de l'emprise, le permis de construire qui avait été délivré pour la réalisation d'un groupe scolaire de 8 classes, de 50 logements sociaux et d'une cuisine de production, a été annulé. Après 10 ans d'instruction, les 2 300 m² de la parcelle restent par conséquent en friche. Or, les habitants du secteur attendent rapidement un nouveau projet utile pour eux. J'ai donc fait une proposition : étudier la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé sur la parcelle, et diligenter un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. Pour soutenir cette proposition, j'ai lancé une pétition en ligne qui a d'ores et déjà recueilli plus de 500 signatures . Ma proposition répond à quatre principales considérations : premièrement, compte tenu des contraintes environnementales et sanitaires de la parcelle, il est probablement préférable d'y prévoir un aménagement pour des usages temporaires plutôt que pour des usages permanents ; deuxièmement, le secteur de la rue de Constantinople, et plus largement celui de l'Est du quartier de l'Europe, est relativement carencé en espaces verts ; troisièmement, la Ville de Paris affiche dans son futur Plan local d'urbanisme bioclimatique la volonté de développer les espaces verts jusqu'en cœur d'îlot ; quatrième et dernièrement, la création d'un espace vert est un aménagement parmi les moins onéreux. De leur côté, la Mairie de Paris et la Mairie du 8e arrondissement sont en train de travailler sur deux hypothèses d'aménagement : la création d'une résidence autonomie pour personnes âgées et l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence actuellement situé dans un autre arrondissement. Aujourd'hui, rien n'est arrêté. Ce travail n'en est qu'au premier stade préparatoire. La Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion et se montre ouverte . Pour conclure, puisque tout est encore possible, la mobilisation continue ! Et c'est pourquoi je vous invite à signer, et à faire largement signer autour de vous, la pétition en ligne à l'attention de la Maire de Paris pour créer un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople.

  • Comment sont élaborés les budgets des arrondissements ? Eléments de réponse

    Depuis la loi du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon et la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité , les Conseils d'arrondissement disposent d'un budget, dit "état spécial d'arrondissement", aux capacités budgétaires étendues . Ces états spéciaux d’arrondissement comprennent une dotation d’animation locale (DAL) et une dotation de gestion locale (DGL) . La DAL a pour objet de financer les dépenses liées à l’information des habitants de l’arrondissement, à la démocratie et à la vie locales, en particulier aux activités culturelles et aux interventions motivées par des travaux d’urgence liés à la gestion des équipements de proximité. La DGL a pour objet de financer les dépenses de fonctionnement des équipements de proximité - à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive, d'information de la vie locale - dont les conseils d’arrondissement ont la charge. Chaque année à l'automne, le Conseil de Paris détermine le cadre de la répartition des dotations d'animation et de gestion locales des arrondissements . Pour l'année 2024, c'est la délibération 2023 DDCT 61 qui a fixé ce cadre. Sommaire la dotation d'animation locale la dotation de gestion locale l'état spécial du 8e arrondissement pour l'année 2024 La dotation d'animation locale (DAL) L'article L.2511-39-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT) dispose que le montant de la DAL est calculé et réparti entre les arrondissements par le Conseil municipal - à Paris, le Conseil de Paris - lors de l’examen du budget en application de critères qu’il détermine , en tenant compte notamment de la population de chaque arrondissement. L'article L.2511-40 précise que le Conseil de Paris arrête chaque année les modalités de répartition des sommes destinées aux dotations des arrondissements et délibère sur le montant total des crédits qu’il se propose d’inscrire à ce titre au budget de la commune pour l’exercice suivant. La DAL comprend tout d’abord les crédits d’animation locale proprement dits . Pour 2024, leur répartition entre les arrondissements s'effectue dans le cadre de modalités identiques à celles mises en œuvre depuis la fin de la précédente mandature (2014-2020) : une dotation forfaitaire égale est d'abord attribuée à chaque arrondissement ; puis 50 % des crédits sont attribués en fonction de l’importance de la population légale de chaque arrondissement ; enfin les 50 % de crédits restant sont attribués en fonction de critères socio-économiques : 40 % au prorata de la répartition par arrondissement des foyers fiscaux relevant de la première tranche du revenu fiscal de référence ; 10 % au prorata des effectifs scolaires par arrondissement du premier degré et des collèges publics relevant des politiques d’éducation prioritaire . S’ajoutent également à cette dotation les crédits destinés aux Conseils de quartiers . La dotation de gestion locale (DGL) Il appartient au Conseil de Paris de doter les conseils d’arrondissement des moyens d’assurer les dépenses de fonctionnement des équipements de proximité dont ils ont la charge . La répartition entre les arrondissements des sommes inscrites au titre de la DGL s’effectue par accord entre les Conseils d’arrondissement et le Conseil de Paris. A défaut d’accord entre eux sur les modalités de calcul des dotations de gestion locale des arrondissements et selon l’article L.2511- 39 du CGCT, la répartition des sommes destinées à ces dotations est effectuée entre les arrondissements dans les conditions fixées ci-après. La DGL est alors répartie en deux parts : 1ère part - au moins 80% : les sommes affectées par le Conseil de Paris au titre de la 1ère part pour l’ensemble des arrondissements ne peuvent être inférieures à 80% du montant total des DGL des arrondissements ; la part de chaque arrondissement est modifiée pour tenir compte des changements intervenus dans la liste des équipements ou services relevant des attributions de l’arrondissement . Le Conseil de Paris évalue la charge correspondant aux nouveaux équipements et services par référence à la charge des équipements ou services comparables existant dans la commune ; en l’absence de référence ou en cas de désaccord du Maire d’arrondissement, cette évaluation est déterminée par le conseil municipal sur proposition de la commission dite "conférence de programmation des équipements" prévue à l’article L.2511- 36 du CGCT, laquelle est composée du Maire de Paris et des Maires d'arrondissement. 2nde part - au plus 20% : 50 % des crédits de la 2nde part sont répartis entre les arrondissements selon des critères arrêtés par le Conseil de Paris à partir des caractéristiques propres de chaque arrondissement, et notamment de la composition socio-professionnelle de leur population . La composition socio-professionnelle de chaque arrondissement est déterminée en tenant compte de l'importance de la population non active dans la population totale ; 50 % des crédits de la 2nde part sont répartis entre les arrondissements , à raison de : 25 % en fonction de l'importance de la population de chaque arrondissement ; 25 % en fonction de l'écart relatif entre le montant moyen par habitant des bases nettes d'imposition à la taxe d'habitation de l'ensemble des arrondissements et le montant, par habitant, des bases nettes d'imposition à la taxe d'habitation de chaque arrondissement , multiplié par le nombre d'habitants de chaque arrondissement. L'état spécial du 8e arrondissement pour l'année 2024 Compte tenu de sa population et de ses caractéristiques propres, l'état spécial du 8e arrondissement est modeste . Pour aller plus loin : présentation "les budgets à Paris" .

  • L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre 2024

    Le 29e Conseil de Paris de la mandature s'est tenu du 8 au 11 octobre 2024 . Vous trouverez ici l'ordre du jour et ici le déroulé de séance . En lien avec moi, les élus du groupe Changer Paris ont défendu deux vœux concernant le 8e arrondissement, l'un sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, l'autre sur la programmation du Théâtre de la Concorde. Le vœu que nous avions adopté lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre pour dénommer une voie publique du 8e en hommage à François LEBEL n'a en revanche pas été déposé pour être défendu en séance. L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023 a lui permis de mettre des chiffres très alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris. Enfin, le groupe Changer Paris a déposé et défendu plusieurs autres vœux dans l'intérêt des Parisiens, notamment pour les protéger contre les externalités négatives de certaines politiques municipales. Sommaire Verdir l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue ! La programmation du Théâtre de la Concorde doit garantir le pluralisme des opinions Le vœu en l'hommage de François LEBEL "oublié" par les Conseillers de Paris élus du 8e ? Ville de Paris : des chiffres et des maux La droite mobilisée contre la Maire de Paris dans l'intérêt des Parisiens Verdir l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue ! Sur ma proposition, inspiré par la pétition en ligne que j'ai lancée dès septembre, un premier vœu déposé et défendu par les élus du groupe Changer Paris concernant le 8e arrondissement était relatif "à la création d'un espace végétalisé sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople" . C'est le Maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre LECOQ, qui l'a défendu, et je l'en remercie. Le projet de groupe scolaire sur la parcelle de 2 300 m² du 25-27 rue de Constantinople dans le 8e arrondissement vient d'être abandonné, après 10 ans d'instruction, en raison du coût de la dépollution de l'emprise de l'ancien garage Citroën . Le permis de construire a été annulé le 1er août. L'opération de construction prévoyait aussi, outre un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production. Toutefois, les conditions environnementales de la parcelle, qui empêchent le projet de groupe scolaire, pourraient compliquer aussi le projet de logements sociaux. Ces contraintes environnementales plaident donc pour un aménagement dont les usages seront temporaires plutôt que permanents . Or le secteur de la rue de Constantinople et plus largement de l'Est du quartier de l'Europe est carencé en espaces verts suivant les diagnostics territoriaux réalisés par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) . La Mairie de Paris s'engage par ailleurs, dans son futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb), à développer les surfaces de pleine terre, les lieux de respiration et de fraîcheur, ainsi que la végétalisation, jusqu'en cœur d'îlot. Les habitants du secteur de la rue de Constantinople attendant que la Mairie de Paris travaille rapidement à un nouveau projet utile pour eux, les élus du groupe Changer Paris ont donc demandé au Conseil de Paris d'émettre le vœu que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS) sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople et diligente un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. Dans sa réponse, le Premier adjoint à la Maire de Paris a d'abord confirmé que le projet de groupe scolaire rue de Constantinople avait bel et bien, entre autres vocations, celle de permettre la fermeture de l'école de la rue de Florence , contrairement à ce que certains élus ont pu objecter localement lorsque je l'évoquais. Il a ensuite indiqué que l'exécutif municipal était en train de travailler avec la Mairie du 8e arrondissement sur deux premières hypothèses : une offre de logement pour personnes âgées , avec notamment une résidence autonomie ; et l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence actuellement situé dans un autre arrondissement de Paris. Enfin et surtout, M. BLOCHE a rappelé, et je m'en félicite, que la majorité n'avait pas encore arbitré sur l'avenir de la parcelle et qu'elle souhaitait se laisser tout " le temps de la réflexion " . Ce temps de la réflexion pourra être utilement mis à profit pour instruire les différentes options de réaménagement de la parcelle, y compris donc celle la création d'un espace vert. Tout est encore possible puisque la Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue donc afin de signer et de faire signer la pétition en ligne pour créer un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople . Plus de 500 personnes ont déjà signé cette pétition. Ensemble, faisons la différence pour nos projets communs ! Afin de connaître précisément le champ des possibles en termes d'aménagement de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, j'ai interrogé par un courrier l'Adjointe à la Maire de Paris "en charge de toutes les questions relatives à la santé publique et aux relations avec l’APHP, à la santé environnementale, à la lutte contre les pollutions et à la réduction des risques", Mme Anne-Claire BOUX, sur le niveau des pollutions du site. La programmation du Théâtre de la Concorde doit garantir le pluralisme des opinions Inspiré par ma propre intervention sur ce thème lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre , le deuxième vœu déposé et défendu par les élus du groupe Changer Paris concernant le 8e arrondissement était relatif "au respect des principes républicains et du débat démocratique au Théâtre de la Concorde" . Il a été défendu par le Conseiller de Paris élu de Paris Centre Aurélien VÉRON. Je l'en remercie également. J'ai eu l'occasion d'exprimer à plusieurs reprises ma réserve sur toute programmation artistique et culturelle militante et prosélyte de la part de cette nouvelle institution publique . Je considère en effet qu'il ne relève pas de la compétence des pouvoirs publics de promouvoir et d'entraîner à une forme d'engagement pour une cause politique, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un pseudo-progressisme. Or l'orientation des premières personnalités invitées à intervenir au Théâtre de la Concorde peut légitimement interroger : Clémentine AUTAIN, Aurélien BELLANGER, Laurent BERGER, Patrick BOUCHERON, Pascal CANFIN... Je ne veux pas que soit dupliqué dans le 8e arrondissement le précédent de l'Académie du Climat dans le 4e arrondissement , tiers-lieu d'une propagande et d'un endoctrinement de la jeunesse par des organisations écologiques militantes dont certaines actions notoires de désobéissance civile devraient les rendre ipso facto inéligibles à tout soutien public. Dans leur vœu, les élus du groupe Changer Paris se sont appuyés sur l'article 12 de la loi n°2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République pour demander que " la Ville de Paris veille à ce que le contrat d'engagement républicain signé par les associations subventionnées intervenant au Théâtre de la Concorde soit scrupuleusement respecté ", que " le Théâtre de la Concorde s'engage à n'inviter aucune association ou groupe dont les activités violent l'ordre public ou participent à des actions illégales ", et que " le Théâtre de la Concorde remplisse son rôle d'espace de culture et de débat en organisant des événements respectueux du pluralisme des opinions ". Dans sa réponse, le Premier adjoint à la Maire de Paris a malheureusement - une nouvelle fois - tourné en dérision la légitime préoccupation des élus de droite quant au respect du pluralisme des opinions dans la programmation du Théâtre de la Concorde. Il n'était manifestement pas à la hauteur de l'enjeu démocratique et républicain. Le vœu en l'hommage de François LEBEL "oublié" par les Conseillers de Paris élus du 8e ? Un premier hommage oral a bien été rendu à François LEBEL dans l'hémicycle du Conseil de Paris , qu'il fréquenta tant, en présence de l'épouse et de la fille du défunt, par la Maire de Paris et par la Maire du 8e arrondissement. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre , nous avions adopté un vœu pour dénommer une voie publique de l'arrondissement en l'hommage de l'ancien Maire de l'arrondissement . J'avais d'ailleurs retiré mon propre vœu , par souci de favoriser un consensus voire l'unanimité, pour soutenir celui de la majorité d'arrondissement dont je m'étais félicitée et que j'avais voté sans la moindre réserve. Pourtant, ce vœu du Conseil d'arrondissement n'a pas été déposé - ni donc défendu - au cours du Conseil de Paris des 8-11 octobre . J'avais déjà regretté que la Mairie du 8e n'ait pas communiqué suite à la disparition de son ancien Maire, ni informé les élus, ni proposé un "livre d'or" en Mairie. J'espère que ce n'est que partie remise. Quel avenir pour le Parc des Princes ? Propriété de la Ville de Paris, le Parc des Princes accueille le club du Paris Saint Germain (PSG) depuis 1974. Aujourd'hui, la Ville de Paris et le PSG sont en conflit. Le propriétaire du PSG souhaiterait acquérir le Parc des Princes pour y réaliser des travaux de modernisation et de développement de ses équipements. Mais la Ville de Paris souhaite conserver la propriété du Parc des Princes. Face à l'impasse, le Conseil régional d'Île-de-France a récemment adopté un amendement pour réserver une cinquantaine d'hectares à un futur stade qui pourrait éventuellement accueillir le PSG. Dans le vœu présenté par l’Adjoint à la Maire de Paris en charge des Sports, Pierre RABADAN, et adopté en séance, l'Exécutif parisien a donc réagi en autorisant la Ville à saisir la justice pour faire annuler le projet du Conseil régional d'Île-de-France prévoyant une réserve pour accueillir un nouveau stade du PSG. Ce conflit est désormais devant la justice administrative. La Ville de Paris n'a pas su, en tant que propriétaire, conserver de bonnes relations avec son locataire. Ville de Paris : des chiffres et des maux L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023  a permis de mettre des chiffres alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris , telle que gérée par la majorité de Mme HIDALGO. Florilège ! D'abord la sur-administration . 49 889 : c'est le nombre des équivalents temps plein (ETP) qui occupent un poste permanent à la Ville de Paris. Si le taux d'administration à Paris est très supérieur à celui des autres villes françaises et des autres capitales européennes, c'est notamment pour "compenser" le trop faible temps de travail des agents et le très fort taux d'absentéisme. Ensuite l'encadrement pléthorique . 42 : c'est le nombre des directeurs de la Ville de Paris, qui ne compte pourtant que 22 directions techniques et (déjà) 35 sous-directeurs. Si l'encadrement est aussi pléthorique, c'est qu'il sert de plus en plus à recycler les membres des cabinets de l'Exécutif dans la haute administration parisienne. Non seulement ce "rétro-pantouflage" est coûteux mais il bloque l'évolution de carrière des autres fonctionnaires. Enfin l'absentéisme aigu . 9,4% : c'est le taux d'absentéisme moyen des agents de la Ville de Paris, soit plus du double de celui des Français. Certaines directions présentent un taux particulièrement élevé et inquiétant. Ainsi de la Direction des ressources humaines qui atteint 31% d'absentéisme (!), ceci expliquant probablement cela... La droite mobilisée contre la Maire de Paris dans l'intérêt des Parisiens Les élus du groupe Changer Paris ont par ailleurs déposé et défendu plusieurs autres vœux qui méritent d'être mentionnés , dont je partage largement les motifs et les dispositifs, étant moi-même intervenue sur plusieurs de ces sujets. Deux vœux concernaient le projet de futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) qui devrait être adopté en fin d'année . L'un visait à supprimer les "emplacements réservés" ou "pastilles" sur les établissements scolaires parisiens  prévus dans le cadre du futur PLUb, l'autre à donner suite aux recommandations et aux réserves  exprimées dans le cadre du rapport de la commission d'enquête publique relatif au PLUb. Pour mémoire, j'ai été la première élue de l'opposition parisienne à prendre publiquement position sur le projet de PLUb pour dénoncer la "chasse aux sorcières" de la Maire de Paris contre les établissements catholiques de la capitale et et "lever le lièvre" du pastillage des "emplacements réservés" pour la création de logements sociaux dans le 8e arrondissement. Vous retrouverez ici mes principales positions et propositions sur ce sujet. Un autre vœu visait à demander la réalisation d'une étude indépendante sur les aménagements prévus sur le boulevard périphérique . Dès l'origine de la présentation du projet , j'ai déploré que la Maire de Paris décide seule, bien que le périphérique soit structurant pour la mobilité francilienne et que les Parisiens ne représentent que 20% des usagers, contre l'avis de l'Etat et de la Région Île-de-France, sans concertation des parties prenantes, sans réalisation d'une étude d'impact, sur la pollution mais aussi sur les rallongements des temps de parcours et les reports de circulation, et sans prise en compte des inquiétudes exprimées à plusieurs reprises par une majorité des Parisiens et des Franciliens . Vous retrouverez ici mes principales positions et propositions sur ce sujet. Un vœu était relatif à la suspension du projet de zone à trafic limité (ZTL) Paris Centre . A l'instar de l'élu de Paris Centre Aurélien VÉRON, très directement concerné, je suis moi aussi réservée depuis le début sur ce projet, ni souhaitable ni opérationnel . D'abord, les externalités négatives seront immanquablement nombreuses pour les habitants et les commerçants qui se trouvent sur ses abords, avec de multiples "effets de bord" : reports de circulation, rallongements des temps de parcours, déplacements des pollutions atmosphérique et sonore. Ensuite, ses modalités concrètes de mise en oeuvre et de contrôle interrogent encore et toujours, alors que sa mise en oeuvre est désormais imminente. Enfin, deux autres vœux , l'un pour créer une brigade de la police municipale spécialement dédiée  à la lutte contre la délinquance dans le bois de Boulogne, l'autre pour dénommer une place parisienne "place du 7 octobre"  en hommage aux victimes des attaques terroristes du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas contre l'Etat d'Israël et les Israéliens, répondaient de façon appropriée à ces dramatiques actualités parisienne et internationale .

  • Pétition | Après l'abandon du projet de groupe scolaire, créons un espace vert au 25-27 rue de Constantinople !

    Le projet de groupe scolaire au 25-27 rue de Constantinople est officiellement abandonné après 10 ans d'instruction en raison du coût de la dépollution de l'emprise de l'ancien garage Citroën. C'était cousu de fil blanc. Depuis des années , encore récemment lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 11 juin dernier , j'alertais sur l'avenir aléatoire de ce projet , d'abord en raison de la pollution de l'emprise, ensuite en raison de la révision de la carte scolaire et de la baisse des effectifs dans l'enseignement public du premier degré. Cet abandon est emblématique de la mauvaise gestion des projets par la Mairie de Paris. L'information est finalement tombée mi-septembre, au détour d'un filet titré "Ecole Constantinople : le point sur le projet" à la page 21 du magazine d'information de la mairie du 8e arrondissement de septembre-octobre , un mois et demi après l'annulation du permis de construire en date du 1er août. En résumé, " il n'est pas raisonnable de poursuivre le projet " du point de vue des finances publiques, en raison du " durcissement des règles sanitaires en matière de pollution de l'air et du principe de précaution ", et notamment de la recommandation de l'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France de réaliser " le curage des sols à plus de 20 mètres de profondeur, la création d'un vide sanitaire et une campagne permanente de mesures pour observer l'évolution des pollutions ". S'agissant du futur de la parcelle, les Mairies d'arrondissement et de Paris travailleraient " à un nouveau projet utile pour les habitants ". L'opération de construction prévue sur le site de l'ancien garage Citroën, avec un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production, était prévue depuis dix ans .   Au cours du Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 , en réponse à une nouvelle question que je posais à ce sujet, la Maire du 8e arrondissement avait annoncé une délivrance du permis de construire fin 2023, le temps d'intégrer certaines contraintes du futur PLU bioclimatique, une réunion publique d'information des habitants début 2024 et une livraison de l'école pour la rentrée scolaire 2026. Puis le calendrier du projet avait continué de déraper, le permis de construire n'avait pas été délivré et la réunion publique d'information n'avait jamais été organisée. Au cours du Conseil du 8e arrondissement du 11 juin 2024 , la Maire du 8e indiquait encore que les expertises et contre-expertises sur la pollution du site étaient la principale explication du retard du projet. Elle ajoutait que le dépôt du permis de construire restait prévu à l'automne. Puis elle concluait : " si le projet de l'école venait à être abandonné, il ne faut pas croire que le projet de logements sociaux tomberait aussi. Au contraire, le projet serait revu dans une orientation 100% logements sociaux, avec une parcelle plus densément bâtie " (page 16 du compte rendu ). Je ne crois pas qu'un projet "100% logements sociaux, avec une parcelle plus densément bâtie" soit souhaitable pour le secteur de la rue de Constantinople et le quartier de l'Europe. Pourquoi l'environnement qui ne convient pas à un groupe scolaire conviendrait-il mieux à des logements sociaux ? Compte tenu des conditions environnementales sous-optimales de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, je crois préférable de prévoir un aménagement pour des usages temporaires plutôt que permanents . La Ville pourrait aussi profiter de la remise à plat de ce projet pour mettre en oeuvre ses engagements développés dans le cadre du futur Plan local d'urbanisme (PLU) bioclimatique, à savoir le développement des surfaces de pleine terre, des lieux de respiration et de fraîcheur, de la végétalisation, de la présence de la faune et de la flore, tout comme celle des espaces libres, ainsi que la préservation de la nature et la protection des arbres, jusqu'en cœur d'îlot. Dans la mesure où le secteur de la rue de Constantinople et de l'Est du quartier de l'Europe est objectivement carencé en espaces verts , je propose que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS) sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople et diligente un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. A titre indicatif, cet espace vert pourrait notamment comprendre une aire de jeux pour les petits, une aire de jeux pour les plus grands , une piste de pétanque, des tables de jeux, un espace canin, etc. L'absence durable et non anticipée de bâti sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople étant susceptible d'être un facteur de fragilisation structurelle des immeubles mitoyens, la Ville de Paris devra aussi diligenter un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens . Si vous partagez cette proposition pour l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, je vous invite à signer, et à faire largement signer autour de vous, la pétition ci-dessous :

  • La Maire de Paris décline tous azimuts son militantisme contre la mobilité individuelle et familiale des Parisiens (et au-delà)

    Quel est le point commun entre la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique, la suppression des places de stationnement et l’augmentation de tous les tarifs, la mise en place d'une zone à trafic limité (ZTL) dans Paris Centre, le "gymkhana" du nouveau plan de circulation dans le quartier Europe et le soutien au projet de déploiement de la nouvelle étape de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris ? Envers et contre tous, au-delà des aménagements nécessaires pour répondre aux légitimes préoccupations environnementales et sanitaires, la Maire de Paris continue de décliner tous azimuts son militantisme contre la mobilité individuelle et familiale des Parisiens et au-delà. Avec un objectif évident : multiplier les interdictions pour dégoûter et dissuader les automobilistes dans la capitale . Sommaire Périphérique : celle qui n'en a pas besoin décide pour ceux qui en ont besoin Dissuader le stationnement par sa rareté et son coût Zone à trafic limité (ZTL) Paris Centre : une marotte ni faite ni à faire Le "gymkhana" du nouveau plan de circulation dans le quartier Europe L'encouragement de la nouvelle étape de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris Préserver la mobilité des Parisiens en général et des familles en particulier Périphérique : celle qui n'en a pas besoin prétend décider pour ceux qui en ont besoin La Maire de Paris veut d’abord dissuader la mobilité individuelle et familiale sur le pourtour de Paris. Contre l'avis de l'Etat et de la Région Île-de-France, elle vient d'abaisser à 50 km/h la vitesse sur le boulevard périphérique et projette d'y créer une voie dédiée au covoiturage, aux bus et aux taxis. Cette décision controversée est emblématique de la méthode des passages en force d'Anne HIDALGO. Bien que le périphérique soit structurant pour la mobilité francilienne et que les Parisiens ne représentent que 20% des usagers, l'édile décide seule, sans concertation des parties prenantes, sans réalisation d'une étude d'impact, sur la pollution mais aussi sur les rallongements des temps de parcours et les reports de circulation, et sans prise en compte des inquiétudes exprimées à plusieurs reprises par une majorité des Parisiens et des Franciliens . C'est le comble de l'excès de pouvoir puisque une personne qui n'a pas besoin du périphérique décide seule sans associer les personnes qui en ont cruellement besoin, parce qu'elles n'ont généralement pas d'alternative pour leur mobilité individuelle et familiale. C'est enfin une mesure "antisociale" qui pénalise les travailleurs de nuit et de l'aube contraints d'utiliser leur voiture. Pour lutter efficacement contre les pollutions atmosphériques et sonores du périphérique, des alternatives existent pourtant , notamment la généralisation des revêtements silencieux, les murs antibruit et la couverture partielle du boulevard. Le financement de cette dernière pourrait être assuré par la vente de terrains adjacents. Les nuisances sonores du périphérique résultent principalement du roulement et du surrégime des moteurs observé à faible vitesse, lors des ralentissements. Dissuader le stationnement par sa rareté et son coût La Maire de Paris veut ensuite dissuader la mobilité individuelle et familiale dans Paris. L'objectif de Mme HIDALGO pour la mandature 2020-2026 était la suppression de 60 000 places de stationnement, soit environ la moitié. C'est l'une des tristes promesses qu'elle pourrait bien tenir... Depuis 2020, avec la complicité passive de la Mairie du 8e, l'Hôtel de Ville a déjà pu supprimer sans coup férir près de 300 places de stationnement dans l'arrondissement. Les prix du stationnement n'ont par ailleurs cessé d'augmenter. Depuis le 1er octobre, la redevance de stationnement des "SUV" a triplé - 18 € par heure les deux premières heures dans les arrondissements centraux de Paris et 12 € par heure les deux premières heures dans les arrondissements périphériques. J'avais proposé que les familles nombreuses parisiennes soient exonérées du triplement du tarif de stationnement des SUV . Je n'ai pas encore obtenu gain de cause. Mais la Ville de Paris a déjà récemment rétropédalé . Je resterai très vigilante afin de prévenir toute évolution de la réglementation qui pénaliserait encore un peu plus la mobilité des familles parisiennes. Zone à trafic limité (ZTL) Paris Centre : une marotte ni faite ni à faire La Maire de Paris veut aussi dissuader la mobilité individuelle et familiale dans le centre de Paris. Le projet de ZTL Paris Centre n'est pas souhaitable. D'abord, les externalités négatives seront immanquablement nombreuses pour les habitants et les commerçants qui se trouvent sur ses abords, avec de multiples "effets de bord" : reports de circulation, rallongements des temps de parcours, déplacements des pollutions atmosphérique et sonore. Dans le 8e arrondissement, le pont de la Concorde, le pont Alexandre III, la rue Royale, la place de la Madeleine et la rue Tronchet devraient être particulièrement impactés, notamment pendant les périodes de pointe du matin et du soir . Ensuite, son bilan coût / avantage sera largement négatif, les reports de circulation et les rallongements des temps de parcours étant significatifs à l'extérieur de la ZTL, alors même que la réduction de la pollution est négligeable à l'intérieur. Enfin, il n'existe pas, pour le moment, d'alternatives crédibles aux véhicules motorisés pour tous les Parisiens - personnes en situation de handicap, personnes à mobilité réduite, familles, etc. Le projet de ZTL n'est par ailleurs guère opérationnel. Ses modalités concrètes de mise en oeuvre et de contrôle interrogent encore alors que sa mise en oeuvre est imminente . Comment distinguer les véhicules de transit des véhicules de destination ? Comment contrôler les accès à la zone pour distinguer ces véhicules ? Comment la ZTL fonctionnera-t-elle au cours de la première année dite "de pédagogie", sans contrôle ponctuel et ciblé pour assurer le respect des restrictions de circulation ? Enfin, quel est le budget d'investissement et de fonctionnement prévisionnel alloué à la ZTL ? Chacun connaît le principe d'universabilité du philosophe Emmanuel KANT. Pour apprécier le caractère acceptable, ou non, d'une action ou d'une décision, il faut se demander si elle peut être universalisée. Si tout le monde peut l'accomplir, alors elle est moralement acceptable. Dans le cas contraire, elle ne l'est pas . Posons-nous maintenant la question dans le cas d'espèce. Que se passerait-il si les arrondissements du n°5 au n°12 décidaient eux-aussi de s'autoproclamer ZTL ? Les habitants de Paris Centre ne pourraient plus quitter leur secteur ! De deux choses l'une. Soit les habitants de Paris Centre sont une espèce parisienne privilégiée qui peut seule s'autoproclamer ZTL, les arrondissements du 5 au 12 n'ayant pas le même privilège. Soit la Mairie de Paris et la Mairie de Paris Centre ouvre ici une boîte de Pandore qui porte en germe la recréation d'enclaves à Paris et donc la fin d'une certaine mobilité dans la capitale. En tout état de cause, nul ne devrait oublier que nous sommes tous, tour à tour, dans une situation de mobilité de destination et dans une situation de mobilité de transit. Le "gymkhana" du nouveau plan de circulation dans le quartier Europe La Maire de Paris veut aussi dissuader la mobilité individuelle et familiale dans Paris au niveau de chaque quartier. Exemple emblématique dans le quartier Europe. Depuis 2021, le plan de circulation du quartier Europe a fait l'objet de nombreuses modifications dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier"  : "vélorue" rue d'Amsterdam, piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, mise en voie unique de la rue de Saint-Pétersbourg, végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, fermeture du "barreau" de la rue de Madrid où se trouve l'accès au métro, déviations de plusieurs lignes de bus. Or, la réalisation de ces aménagements se traduit désormais par un véritable "gymkhana" et de nombreux embouteillages dans le quartier , tout particulièrement au niveau de la rue de Liège, depuis la place de l'Europe et jusqu'à son carrefour avec les rues d'Amsterdam et de Moscou. L'encouragement de la nouvelle étape de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris La Maire de Paris veut enfin dissuader la mobilité individuelle et familiale au-delà de Paris. Elle soutient sans réserve le calendrier de déploiement de la nouvelle étape de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris . Les conseillers métropolitains avaient voté le 13 juillet 2023 le report au 1er janvier 2025 de l'interdiction à la circulation des véhicules polluants classés Crit'Air 3 qui devait initialement entrer en vigueur le 1er juillet 2023. L'interdiction de circulation des véhicules Crit'Air 3 à partir du 1er janvier 2025 concernera 560 000 véhicules du parc immatriculé des communes de la ZFE, soit 22 % de ce parc. Faute de renforcement des dispositifs d’accompagnement social de la nécessaire transition écologique, la greffe de cette dernière risque in fine de faire l’objet d’un rejet par nos concitoyens . Préserver la mobilité urbaine des Parisiens en général et des familles en particulier La mobilité étant au fondement de la vie urbaine, celle des familles et de tous les Parisiens contraints par divers facteurs - logistiques, physiques, etc. - doit être préservée . La Maire de Paris "corsète" excessivement cette mobilité avec de nombreuses mesures de restriction de la circulation, de renchérissement et de suppression du stationnement payant des automobiles et des deux-roues, qui ne sont pas toujours strictement nécessaires, adaptées et proportionnées pour répondre à de légitimes préoccupations environnementales et sanitaires, mais qui satisfont trop souvent un agenda purement idéologique. Ces mesures sont alors perçues comme inutilement "punitives" et "discriminatoires". Elles aggravent une forme de ségrégation spatiale et économique. Elles aboutissent à opposer la transition écologique et la justice sociale, l'une et l'autre étant pourtant inséparables. Mme HIDALGO cherche manifestement à arborer l'étendard de l'écologie en sacrifiant les automobilistes et les familles sur l'autel de mesures électoralistes . Cette stratégie peut sembler fonctionner puisque de facto l'usage de la voiture, toujours moins agréable et toujours plus coûteux, recule dans la capitale. Une politique positive de la persuasion et de l'adhésion eut été toutefois préférable à une politique négative de l'interdiction et de la dissuasion...

  • Pour M. David BELLIARD, dès lors qu'une piste cyclable est en cause, tout va toujours très bien, rien n'est jamais à améliorer...

    Au mois de mars 2024, j'avais saisi David BELLIARD, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, de deux demandes au premier abord sans lien l'une avec l'autre : d'une part, le réaménagement de la piste cyclable du boulevard des Batignolles pour sécuriser le cheminement des cyclistes et des piétons ainsi que faciliter la circulation des services d'incendie ; d'autre part, la préservation de places de stationnement dédiées aux personnes en situation de handicap sur la bande technique prévue dans le cadre de l'aménagement de la piste cyclable sur le boulevard Malesherbes. Toutefois, six mois plus tard, à la réception le même jour des deux réponses préformatées de l'élu écologiste, une similitude m'est apparue évidente . Dès lors qu'une piste cyclable est mise en cause, quelles que soient le nombre et la nature des externalités négatives pour les autres usagers de l'espace public, qu'il s'agisse de piétons ou de personnes en situation de handicap, tout est toujours très bien et rien n'est jamais à améliorer. Dans la religion écologiste, remettre en cause le principe ou les modalités d'une piste cyclable est une hérésie. Dans sa réponse concernant la piste cyclable du boulevard des Batignolles , M. BELLIARD se contente d'indiquer qu'il n'est pas prévu d'étudier un réaménagement de cette voie au cours de cette mandature 2020-2026. Dans celle concernant les places de stationnement pour personnes en situation de handicap boulevard Malesherbes , il s'accommode d'égrener les 6 places de stationnement GIG-GIC qui ont été reportées sur des voies adjacentes au boulevard. Les problèmes sont pourtant sérieux . Boulevard des Batignolles, depuis la jonction des boulevards de Courcelles et des Batignolles à l'Ouest, jusqu'à la place de Clichy à l'Est, le tracé de la piste cyclable - mitoyenne des 8e et 17e arrondissements - va donc rester dangereux pour tous les usagers de l'espace public , à commencer par les piétons et les cyclistes. Boulevard de Malesherbes, depuis la place de la Madeleine au Sud jusqu'au boulevard de Courcelles au Nord, les riverains en situation de handicap seront ainsi privés de stationnement à proximité immédiate de chez eux. Parce que ces problèmes demeurent entier, je vais continuer à me mobiliser pour obtenir des améliorations de ces situations insatisfaisantes.

  • Piste cyclable du boulevard Malesherbes : un autre chemin était possible... encore eût-il fallu le vouloir !

    Dès septembre 2023 et la présentation du projet, je m'étais mobilisée pour rééquilibrer l'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes, y compris au moyen d'une pétition en ligne . Toutes les places de stationnement latérales (200) devaient en effet être supprimées alors que cette suppression n'était pas strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins de l'aménagement. J'avais alors proposé 1/ de conserver des places de stationnement sur la bande technique prévue pour les zones de livraison, le stationnement des personnes handicapées et les taxis ; 2/ de développer une offre alternative de places de stationnement résidentiel - en surface et en souterrain - à proximité immédiate du boulevard Malesherbes ; et 3/ de garantir la possibilité de s'arrêter brièvement au droit de chez soi pour décharger son véhicule. Une cinquantaine de riverains avaient également pris l'initiative d'attaquer en justice l'arrêté autorisant le permis d'aménagement n°PA 075 108 23 V0010 du 9 octobre 2023, délivré à la Ville de Paris " pour l'aménagement de pistes cyclables unidirectionnelles sur le boulevard Malesherbes ", invoquant principalement des moyens procéduraux - le Préfet de police de Paris n'avait pas été consulté, une enquête publique n'avait pas été préalablement diligentée, etc. Lors du Conseil du 8e arrondissement du 6 novembre 2023 , pour expliquer son rejet de mon vœu sur l'indispensable rééquilibrage du projet initial d'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes, la Maire du 8e arrondissement, après avoir émis le 19 septembre un "avis favorable" sans la moindre réserve sur le projet, avait reconnu qu'elle ne se mobiliserait pas pour l'améliorer car elle ne voulait pas " perdre du temps " aux prises avec une Mairie de Paris qui lui objecte régulièrement qu'elle a été élue sur un programme et qu'elle compte bien l'appliquer (voir ci-dessous l'extrait de la page 33 du compte rendu du Conseil du 8e arrondissement du 6 novembre 2023). Sommaire Un exemple de mobilisation réussie : le Maire du 16e arrondissement L'immobilisme fautif de la Mairie du 8e arrondissement Engager la responsabilité de la Maire de Paris ? Un exemple de mobilisation réussie : le Maire du 16e arrondissement Heureusement pour les Parisiens et la droite parisienne, tous les Maires d'arrondissements ne se résignent pas d'emblée devant la difficulté . Le nouveau Maire du 16e arrondissement a par exemple obtenu des améliorations significatives pour l'aménagement des pistes cyclables sur l'avenue Paul Doumer. La situation de la Mairie du 16e arrondissement concernant l'avenue Paul Doumer était semblable à celle de la Mairie du 8e arrondissement concernant le boulevard Malesherbes . En novembre 2023, elle a été informée du projet de création de deux pistes cyclables avenue Paul Doumer, un projet également " imposé sans concertation " par la Maire de Paris. Ce projet prévoyait lui aussi la suppression de l'intégralité des places de stationnement latérales sur les deux côtés de l'avenue, en l'occurrence 150 places. Mais la réaction du Maire du 16e arrondissement fut à l'opposé de celle de la Maire du 8e arrondissement . Il prit immédiatement l'initiative d'organiser une réunion publique dédiée en Mairie pour ouvrir le débat, confronter et faire dialoguer les points de vue. Puis il plaida et défendit les intérêts des riverains et des commerçants, pendant " des semaines de négociations ". Bien sûr, un combat politique peut être perdu...  Mais c'est le combat qui n'est pas livré qui est d'ores et déjà perdu ! Le résultat est probant : il a finalement obtenu " la conservation de 50% des places de stationnement payant , la préservation des zones de livraison, la création de nouvelles places GIG-GIC sur l'avenue Paul Doumer et dans les rues alentour ". Fort de ce succès, il peut exiger de la Mairie de Paris qu'à l'avenir tout projet fasse l'objet d'une véritable concertation préalable pour que les deux Mairies se mettent d'accord sur l'essentiel, au plus près d'une conception partagée de l'intérêt général. L'immobilisme fautif de la Mairie du 8e arrondissement Au contraire, la Maire du 8e arrondissement n'a pas obtenu la moindre amélioration sur le projet d''aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes . Certains riverains ont même eu la désagréable surprise d'être verbalisés alors qu'ils étaient en train de décharger leur véhicule au droit de leur domicile et qu'ils étaient pourvus du disque bleu ad hoc . Par sa passivité, la Maire du 8e a confirmé un dangereux précédent : en n'opposant - à nouveau - aucune résistance à la volonté de la Mairie de Paris, elle encourage cette dernière à poursuivre dans le 8e arrondissement ses aménagements de voirie "100% idéologiques - 0% concertation", lesquels reviennent à dresser les différents usagers de l'espace public les uns contre les autres. Ceci explique probablement que près de 300 places de stationnement aient d'ores et déjà été supprimées sans coup férir par l'Hôtel de Ville depuis 2020 dans le 8e... Chaque aménagement de l'espace public devrait préserver un équilibre entre les intérêts de ses différents usagers . Nul ne devrait oublier que nous sommes tous, tour à tour, dans une situation d'automobiliste, de cycliste et de piéton ; dans une situation de mobilité de destination et dans une situation de mobilité de transit ; dans une situation de validité et d'invalidité. La passivité de la Mairie du 8e arrondissement à l'égard des projets d'aménagement de l'espace public portés par la Mairie de Paris est emblématique d'une erreur manifeste d'appréciation du rôle attendu de la part d'un Maire de droite dans la capitale de Mme HIDALGO . L'organisation politique et administrative parisienne emporte plusieurs conséquences. Premièrement, c'est la Mairie de Paris qui dispose du pouvoir juridique de décision, les Mairies d'arrondissement ne disposant, dans la plupart des domaines, que d'un simple pouvoir politique d'avis et d'influence. Deuxièmement, les services administratifs déconcentrés dans les arrondissements se trouvent sous l'autorité hiérarchique et fonctionnelle de la seule Mairie de Paris, non de celle des Mairies d'arrondissement. Dans ces conditions, pour faire connaître et valoir les intérêts des habitants dans la mise en œuvre des politiques municipales, les Mairies d'arrondissement doivent, certes, collaborer avec la Mairie de Paris. Mais cette collaboration doit s'arrêter là même où commence la trahison des intérêts des habitants et du mandat des électeurs . Pour cela, les Maires d'arrondissement doivent actionner tous les leviers à leur disposition pour optimiser leur pouvoir politique d'avis et d'influence, à défaut de disposer d'un pouvoir juridique de décision : vœux, questions, courriers, rendez-vous, interpellations publiques, presse, etc. C'est précisément parce qu'ils ont peu de pouvoir qu'ils doivent s'en emparer pleinement et l'exercer au maximum, en faisant feu de tout bois. C'est le rôle d'un opposant de collaborer dès que possible mais de s'opposer chaque fois que nécessaire pour être en capacité de proposer un chemin alternatif et préférable. Engager la responsabilité de la Maire de Paris ? Une lueur d'espoir pourrait vaciller du côté de l'engagement de la responsabilité civile des Maires . Pierre-Yves GAUTIER, Professeur à l'Université Paris-Panthéon-Assas, et Christophe PERCHET, avocat à la Cour, ont récemment publié dans la revue professionnelle Recueil Dalloz un article titré "Des conditions de la responsabilité civile d'un édile, à la lumière du Bien commun". A la question de savoir si la responsabilité civile d'un Maire peut être engagée à titre personnel dans le cadre de la mise en oeuvre d'une politique municipale, les auteurs considèrent qu' il est légitime de " s'interroger sur la radicalité des moyens mis en oeuvre et les dommages qu'elle cause à une partie de la population " , dans le cas d'espèce d'une politique favorable aux transports en commun et au vélo, " celle qui subit ses effets délétères sur le trafic, comme celle victime du manque de discipline de trop nombreux cyclistes, qui se pensent à l'abri de toute sanction ". Ainsi pourrait-il en résulter un dommage moral, que les auteurs qualifient de "préjudice d'anxiété" ou "d'angoisse" , dont le fait générateur serait l'exercice par l'édile de ses prérogatives " de manière insuffisamment réfléchie, sans se soucier des conditions de vie qui en résultent pour la population ". Et les auteurs de rappeler : " le droit est conçu pour le service et la protection de tous, et non au bénéfice de l’idéologie de celui qui les commande, fût-il persuadé d’avoir raison, ou d’une partie de la population qu’il entendrait favoriser ". Le raisonnement de ces juristes rejoint l'idée rappelée ci-dessus que je développe régulièrement : tout aménagement de l'espace public devrait respecter un équilibre entre les intérêts de ses différents usagers ; dans cette perspective, tout aménagement qui n'est pas strictement nécessaire, adapté et proportionné aux besoins d'un projet pourrait ipso facto justifier l'engagement de la responsabilité civile de son décideur politique.

  • Questionnaire | Améliorer la mobilité des aînés dans le 8e arrondissement et à Paris

    La mobilité des Parisiens de plus de 65 ans, dont la population augmente, est un enjeu majeur pour la capitale . Elle est une condition de la qualité de vie de nos aînés dans la ville. Et elle devrait être un objectif prioritaire des politiques publiques déployées pour moderniser et adapter l'espace public et les transports collectifs. A Paris, les freins à la mobilité des aînés sont nombreux, dans l'espace public comme dans les transports collectifs . Risque d'accident, comportements inciviques, médiocrité des déambulations, trottoirs accidentogènes, rareté des bancs et manque d'assises, traversées dangereuses, sanitaires sporadiques, etc. : les freins à la marche sont pléthoriques dans l'espace public . La "marchabilité" de la ville - suivant l'expression des urbanistes - devient ainsi plus délicate à partir de 70 ans, tout particulièrement sur les itinéraires desservant commerces et services. Les aînés sont d'ailleurs surreprésentés parmi les piétons victimes d'accidents. De leur côté, les transports sont difficiles d'accès et pas toujours adaptés . La perte de mobilité de nos aînés contribue progressivement à leur isolement social et à leur perte d'autonomie. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 2 novembre 2022 , à l'occasion du vote de la délibération concernant le "schéma seniors parisiens 2022-2026" , j'avais déjà insisté sur la problématique de la mobilité des personnes âgées . J'avais alors fait une suggestion : que la Mairie du 8e prenne l'initiative expérimentale de réaliser un audit de la "marchabilité" de l'espace public de l'arrondissement, en associant les différents usagers concernés. A l'occasion de l'édition 2024 de la "semaine nationale des retraités et personnes âgées" et dans la perspective d'améliorer la mobilité des aînés dans l'espace public et dans les transports collectifs du 8e arrondissement, il apparaît utile de réaliser un "audit", sous la forme d' un questionnaire en ligne , de sorte de poser un diagnostic sur la situation et de formuler des propositions d'améliorations pour adapter cet espace public et ces transports collectifs aux besoins spécifiques des personnes âgées dans l'arrondissement et à Paris. >>> Répondre au questionnaire en ligne sur la mobilité des aînés dans l'espace public et les transports collectifs du 8e arrondissement Ci-après, pour vous aider à répondre au questionnaire , les principales améliorations souhaitables pour la mobilité des seniors - sur lesquelles nous revenons plus en détail en fin de post. Sommaire : l'étude de l'APUR sur la mobilité des seniors les principaux freins à la mobilité des aînés les principales améliorations souhaitées pour la mobilité des aînés L'étude de l'APUR sur la mobilité des seniors Pour saisir les tenants et aboutissants de l'enjeu de la mobilité des seniors dans Paris, une précieuse source d'informations est l'étude publiée par l'APUR en mars 2024 , intitulée " Impact du vieillissement de la population sur les mobilités dans le Grand Paris. Diagnostic et vision prospective de la mobilité des seniors ". Cette étude renseigne d'abord sur le vieillissement passé, présent et futur de la population. L'augmentation de la population âgée de 65 ans ou plus est engagée depuis 1999. Le vieillissement de la population devrait s'intensifier dans les prochaines années. A Paris, le nombre des seniors devrait augmenter de + 21 % d'ici à 2040, pour atteindre 445 400 personnes, soit alors 22 % de la population parisienne . Dans leur mobilité quotidienne, les seniors effectuent une majorité de déplacements courts autour de leur domicile . Ces déplacements de proximité d'une portée de moins de 1,5 km représentent 70 % des déplacements des seniors à Paris. Effectués entre 9 h et 19 h, en matinée ou en milieu d'après-midi, ils ont principalement pour objectif de faire des achats et de se promener. Cette mobilité quotidienne des seniors diminue logiquement avec l'âge et les difficultés accrues à se déplacer. La sédentarité est un facteur de risque plus marqué après 85 ans. Si la marche est le premier mode de déplacement utilisé par les seniors, pour 55 % de leurs déplacements, ils sont nombreux à exprimer une gêne ou un sentiment d’insécurité lors de cette pratique . Plus de 50 % des accidents à pied mortels concernent d'ailleurs un senior. Avec le vieillissement de la population, les seniors piétons devraient augmenter fortement. Il apparaît donc nécessaire de leur faire plus et mieux de place dans l’espace public pour assurer la qualité et la sécurité de ces déplacements. Les principaux freins à la mobilité des aînés Parmi les freins à la mobilité pédestre des seniors figurent l'encombrement des trottoirs et la cohabitation avec d'autres modes de déplacement . Constituent aussi des freins l'étroitesse des trottoirs, l'absence de bancs et les traversées dangereuses de la chaussée. Peu de seniors sont à l'aise pour faire du vélo en raison d'aménagements jugés inadaptés pour des usages mixtes, notamment entre les seniors et les cyclistes plus "aguerris" . Les principales sources de difficultés sont le caractère discontinu des aménagements cyclables, l'absence d'aménagements cyclables à proximité du domicile, l'impossibilité de garer un vélo à destination ou à domicile, ou encore la disponibilité insuffisante de vélos en libre service. Si les seniors sont plutôt à l'aise pour prendre les transports en commun, ils n'en rencontrent pas moins des difficultés et expriment parfois un besoin d'accompagnement . Les principales difficultés rencontrées sont l'éloignement du domicile de la station ou de l'arrêt, la peine à rester debout longtemps, le nombre insuffisant d'agents pour avoir une information ou de l'aide, la difficulté à monter et descendre du métro ou du RER, la difficulté d'accès à la station et au quai faute d'ascenseur, la difficulté à monter et descendre du bus, parfois aussi les à-coups de la conduite des autobus et des métros. Certes, les progrès réalisés dans l'accessibilité des transports en commun aux personnes en situation de handicap servent aussi pour le confort ressenti par les seniors qui les utilisent . Le prolongement et la création de certaines lignes de métro et de tramway devraient également améliorer la situation. Mais Paris est encore loin d'une accessibilité satisfaisante de ses transports en commun. Celle-ci nécessiterait une mobilisation exceptionnelle, à la fois techniques et financière, de tous les opérateurs . Le réseau du métro parisien reste ainsi très insuffisamment accessible, notamment pour les gares en souterrain et pour les correspondances dont les couloirs sont ponctués de nombreuses volées d'escalier. Les contraintes inhérentes à la mise en accessibilité d'un réseau particulièrement ancien, dans un territoire exceptionnellement dense, sont lourdes. Un objectif atteignable à plus court terme est de cibler la mise en accessibilité des lignes de surface (bus et tramway), lesquelles sont les modes privilégiés par les seniors parmi les transports en commun, et d’adapter le confort des lignes aux critères des seniors. Selon la loi du 11 février 2005 pour “l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”, les transports en commun auraient dû être rendus accessibles dès 2015 : " dans un délai de dix ans, les transports collectifs seront accessibles à tous ; en cas d’impossibilité technique avérée de mise en accessibilité d’un système de transport, les transports collectifs auront trois ans pour la mise à disposition de moyens de substitution accessibles au même tarif que les transports collectifs [...] ". Certes, la loi a toujours exclu le métro parisien des réseaux que la RATP devait rendre accessible à tous les types de handicap . En raison de son ancienneté et de la configuration souterraine et en courbe de ses stations, le réseau du métro parisien reste peu praticable et sera durablement difficile à rendre accessible dans sa totalité, compte tenu des difficultés techniques et du coût des travaux d’aménagement. Mais la RATP ne pourrait-elle prendre des initiatives, au-delà de ses seules obligations légales, pour rendre au moins accessibles les stations centrales ou "hub" ? Par exemple en installant des monte-escaliers, des plateformes élévatrices et des rampes d'accès, en remplaçant certains ascenseurs, en améliorant la signalétique, voire en recrutant des "porteurs" sur les principaux points noirs du réseau qui ne pourraient jamais être aménagés ? L'existant n'est pas satisfaisant... Il doit changer ! Les principales améliorations souhaitées pour la mobilité des aînés Les améliorations souhaitées par les aînés enquêtés en matière de mobilité concerne la sécurisation des trottoirs jugés trop encombrés , afin qu’ils redeviennent des espaces dédiés aux piétons, et l’amélioration des transports collectifs - performance de l’offre de bus, mise en accessibilité du métro et du RER, mise en place d’une tarification accessible pour les personnes de plus de 65 ans, etc. Pour faciliter les déplacements de proximité , ils proposent d'améliorer la sécurité et le confort des trottoirs et des traversées piétonnes, de s'efforcer d'atteindre l'objectif d'une ville 100 % accessible, de développer des services, commerces et équipements de proximité, d'aménager des espaces de promenade, de développer des solutions adaptées pour le vélo et de mieux articuler les aménagements cyclables et piétons. Plus globalement, l'enjeu est d'élever tous les standards de qualité, de sécurité et de confort des espaces piétons dans la ville. Pour faciliter les déplacements en dehors du quartier , ces seniors proposent d'améliorer les performances des lignes de bus, ainsi que l'accessibilité et la qualité de l'offre des transports publics, d'adapter la tarification des transports, de proposer une offre dédiée aux seniors, de faciliter l'accès à l'information sur l'offre de transports en commun disponible, de renforcer l'offre de proximité dans le réseau de transport en commun via les "services réguliers locaux de bus", ou encore de permettre les déplacements en voiture quand c'est nécessaire. Pour faciliter la cohabitation des usagers et des générations , ils proposent d'éduquer la population, de mieux gérer les restrictions temporaires (travaux, grèves, manifestations, etc.) et d'aménager le partage de l'espace public.

  • Contrepoint | Embellir votre quartier Europe - Monceau - Saint-Augustin : tout ne va pas très bien, Madame la Maire !

    La Ville de Paris a diffusé fin mai une communication imprimée de six pages titrée "Votre quartier Europe - Monceau - Saint-Augustin s'embellit" . Le document fait un point d'étape sur les travaux réalisés dans le cadre de la démarche municipale "Embellir votre quartier - Europe - Monceau - Saint-Augustin" , lancée en 2021 et qui doit s'achever au printemps 2025. Il compte aussi deux éditos politiques, l'un de la Maire du 8e arrondissement, l'autre de l'Adjoint à la Maire de Paris "en charge de la construction publique, du suivi des chantiers et de la coordination des travaux sur l'espace public", dans laquelle chacun se félicite de ces aménagements. J'ai déjà régulièrement pris position sur les différents aménagements relevant de cette démarche municipale . Aujourd'hui, certains aménagements sont plutôt une réussite, à l'instar des "rues aux écoles" et des plantations d'arbres. En revanche, pour d'autres, non, tout ne vas pas très bien, Madame la Maire ! C'est pourquoi je veux apporter ici des informations pour nuancer, rectifier et démentir certains éléments de cette communication qui frôle parfois "l'infox"... Sommaire Observation préalable Corriger les erreurs de l'aménagement de la rue d'Amsterdam Rétablir le double sens de circulation générale rue de Saint-Pétersbourg Rééquilibrer l'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes Améliorer l'insertion locale de la "rue aux écoles" Monceau Prévenir les usages indésirables sur la nouvelle place Saint-Augustin Sécuriser la piste cyclable du boulevard des Batignolles La communication municipale imprimée de six pages, titrée "Votre quartier Europe - Monceau - Saint-Augustin s'embellit", diffusée fin mai. Observation préalable Les deux Mairies - de Paris et du 8e arrondissement - partagent une fâcheuse tendance : présenter les aménagements retenus comme émanant de propositions spontanées des habitants . Dans son édito, la Maire du 8e arrondissement prétend ainsi que les habitants auraient " directement choisi les projets qui sont actuellement menés ". C'est inexact. La Ville de Paris avait des propositions de projets dans ses "tuyaux". Bénéficiant de la passivité de la majorité d'arrondissement, qui n'y trouvait rien à redire en dépit des réserves, parfois des levées de boucliers, de certains habitants, l’Hôtel de Ville a eu beau jeu de pousser son avantage. Au besoin, il est passé en force , sous le faux-nez de simulacres de "concertations", en fait de simples réunions publiques d'information. Finalement, là comme ailleurs, la Mairie de Paris a pu agir selon ses préférences, sans freins ni contrepoids, hormis quelques amendements marginaux aux projets initiaux. Dans le cadre de la démarche "Embellir votre quartier", la Maire du 8e arrondissement aurait dû agir autrement, en collaborant dès que possible avec la Maire de Paris, mais en s'opposant à elle chaque fois que nécessaire . Pour faire connaître et valoir les intérêts des habitants dans la mise en œuvre des aménagements, la Maire du 8e arrondissement doit bien sûr collaborer avec la Mairie de Paris. Mais cette collaboration devrait s'arrêter là où commence la trahison des intérêts des habitants et du mandat des électeurs. Collaborer, oui, mais sans duplicité ni complicité. Pour cela, la Maire du 8e arrondissement aurait dû actionner tous les leviers à sa disposition - en réunion de travail, en Conseil d'arrondissement, en Conseil de Paris, dans la presse... - pour optimiser son pouvoir politique d'avis et d'influence et peser sur les projets de la Maire de Paris, à défaut de disposer d'un pouvoir juridique de décision. C'est précisément parce qu'elle a peu de pouvoir que la Maire du 8e arrondissement aurait dû s'en emparer pleinement et l'exercer au maximum. Corriger les erreurs de l'aménagement de la rue d'Amsterdam La communication municipale diffusée fin mai soutient que " la transformation de cette rue [d'Amsterdam] a permis de sécuriser les déplacements des élèves et de leurs familles, grâce à des trottoirs élargis ". C'est une autre fâcheuse habitude de la Mairie de Paris et de la Mairie du 8e arrondissement : réécrire l'exposé des motifs des aménagements réalisés . Ainsi apprenons-nous que c'est la sécurisation des déplacements des élèves et de leurs familles qui aurait finalement motivé l’aménagement de la "vélorue" d'Amsterdam. Pourtant, ces considérations sécuritaires, au demeurant parfaitement légitimes, et que je suis d'ailleurs la première à défendre prioritairement lorsqu'elles sont justifiées, n'avaient jamais été mises en avant jusqu'alors. En 2020, lorsque les riverains de la rue d'Amsterdam ont découvert du jour au lendemain qu'une "coronapiste" supprimait la circulation générale et leurs lignes de bus, cet aménagement fut d’abord motivé par des considérations sanitaires : contribuer aux mesures de distanciation sociale en limitant la concentration des personnes dans les transports en commun. Puis la motivation évolua une première fois : fort du succès des "coronapistes", la Ville de Paris assumait de pérenniser l'éphémère pour développer l'infrastructure en faveur de la pratique du vélo . La nouvelle motivation sécuritaire est donc la troisième invoquée pour justifier l'aménagement. Le document de la Ville de Paris indique aussi que " la rue d'Amsterdam est un itinéraire cyclable stratégique pour la desserte du centre de Paris, pour le quartier Europe et au-delà ". Pourtant, ni la Ville de Paris ni l'association "Paris en Selle" ne retient la rue d'Amsterdam parmi les voies méritant de faire l'objet d'un comptage . Je suis favorable au développement du vélo à Paris , une évolution de la mobilité souhaitable pour l’amélioration du cadre et de la qualité de vie urbaine. Mais je crois qu'il faut organiser ce développement au plus près de l’intérêt général, lequel est nécessairement un compromis entre différents usages et usagers de l’espace public  - cyclistes mais aussi piétons, automobilistes, bus, livreurs, taxis, etc. Sans idéologie ni sectarisme, mais avec pragmatisme et compréhension. Non, Madame la Maire, tout ne vas pas très bien rue d'Amsterdam ! Des erreurs ont été commises dans l'aménagement. Il est encore temps de les corriger. Pour ma part,  je plaide toujours pour le rétablissement de la circulation des lignes de bus n°21 et n°95 rue d'Amsterdam , dévoyées depuis 2020 sur la rue de Saint-Pétersbourg. Dans cette perspective, je soutiens la création rue d'Amsterdam d'une voie dédiée pour les bus qui garantisse une "coexistence pacifique" sur la chaussée aux côtés d'une piste cyclable en site propre, séparée et protégée . Je suis déjà intervenue dans ce sens, en déposant des vœux aux conseils d'arrondissement des 2  et 29  novembre 2022, et en écrivant alors à chacune des parties prenantes du dossier - Île-de-France Mobilités , Mairie de Paris , Mairie du 8e arrondissement . Le plan de circulation du quartier Europe a été mis sens dessus dessous depuis 2021 , avec une "vélorue" rue d'Amsterdam, une piste cyclable rue de Londres, deux "rues aux écoles" rue de Florence et rue de Moscou, une mise en voie unique rue de Saint-Pétersbourg, la végétalisation des rues de Clapeyron et de Turin, divers aménagements sur la place de Dublin et à la sortie du métro Liège, ainsi que les déviations de plusieurs lignes de bus. Pour les habitants, les aménagements réalisés se traduisent par un véritable "gymkhana", sans vision ni cohérence, et de très nombreux embouteillages , qui vont jusqu'à figer la circulation, tout particulièrement sur la place de l'Europe et dans le secteur de la rue de Liège. Rétablir le double sens de circulation générale rue de Saint-Pétersbourg Dans sa communication, la Ville de Paris rappelle aussi que " dans les prochains mois, une concertation permettra de définir les modalités du réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg , après l'expérimentation réussie de la suppression de la circulation générale dans le sens montant ". Pour mémoire, la réalisation du projet d'aménagement de la rue de Saint-Pétersbourg  est prévue en 2 phases , l'une avant et l'autre après les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024. D'après la Maire du 8e arrondissement citée dans un article du Parisien le 19 janvier 2023 , le test de la mise en sens unique descendant (du Nord vers le Sud) de la rue de Saint-Pétersbourg était initialement prévu pour 1 ou 2 mois. Il aura finalement duré près d'un an et demi. Chacun sera évidemment intéressé de connaître les critères à l'aune desquels ladite expérimentation est qualifiée de " réussie " . Car, dans un sondage en ligne que j'avais lancé mi-mai 2023 , et dont la question était " êtes-vous satisfait, ou non, des premiers aménagements pour apaiser et sécuriser la rue de Saint-Pétersbourg ? ", 68% des répondants étaient insatisfaits (47% "très insatisfait", 21% "plutôt insatisfait"), seuls 32% étant satisfaits (17% "très satisfait", 15% "plutôt satisfait"). Compte tenu des retours de riverains dont je continue d'être destinataire, je considère qu'il faut rétablir le double sens de circulation générale rue de Saint-Pétersbourg , afin notamment de faciliter la circulation des habitants et de restaurer une voie alternative au boulevard des Batignolles pour rejoindre la place de Clichy. La communication municipale indique ensuite que " le réaménagement de la rue de Saint-Pétersbourg sera coordonné avec une rationalisation du nombre de lignes de bus qui y circulent " . Il existe de longue date un consensus des riverains pour demander à la Mairie de Paris d'agir pour réduire l'insécurité et la pollution rue de Saint-Pétersbourg en rétablissant la circulation des lignes de bus n°21 et n°95 rue d'Amsterdam . Ils avaient d'ailleurs lancé une pétition en ligne "pour apaiser et sécuriser la rue de Saint-Pétersbourg" . Je ne reviendrai pas sur ce point déjà évoqué : j'y suis moi aussi toujours favorable. Mais le pire pourrait être à venir si la " rationalisation " évoquée du nombre de lignes de bus était synonyme d'une suppression de lignes . Si le nombre de lignes de bus devait diminuer, les habitants du quartier auraient alors non seulement perdu en qualité de desserte bus, le maillage étant de plus en plus grossier, mais aussi en quantité. Rééquilibrer l'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes La communication municipale considère également que " la création d'une piste cyclable boulevard Malesherbes a permis de sécuriser les traversées piétonnes et les carrefours avec les rues de Miromesnil et de Lisbonne ". Si chacun se réjouit de cette sécurisation, ce n'était pas l'objectif principal du projet. L'aménagement de la piste cyclable du boulevard Malesherbes a d'abord et avant tout supprimé l'intégralité des places de stationnement latérales , sans que la mesure de cette suppression soit strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins de l'aménagement . Ce faisant, il a rompu l'équilibre d'intérêt général que chaque aménagement de l'espace public devrait préserver  entre les intérêts de ses différents usagers. D'autant que des riverains du boulevard qui ont pourtant le droit de s'arrêter brièvement en bas de chez eux sont aujourd'hui verbalisés alors qu'ils disposent de leur disque bleu. Il est encore temps de rééquilibrer le projet initial d'aménagement de la piste cyclable, en restaurant un minimum de places de stationnement sur la bande technique prévue pour les zones de livraison, le stationnement des personnes handicapées et les taxis. La possibilité de s'arrêter brièvement au droit de chez soi pour décharger son véhicule doit évidemment être mieux garantie. Enfin, l'offre alternative de places de stationnement résidentiel, en surface et en souterrain, doit être développée à proximité immédiate du boulevard Malesherbes. Améliorer l'insertion locale de la "rue aux écoles" Monceau La communication municipale indique enfin que " la rue aux écoles de la Bienfaisance, plébiscitée par les parents et enfants, a été déclinée dans les rues de Florence, de Moscou et prochainement rue de Naples, de Monceau et du Rocher ". Si je suis par principe très favorable à l'aménagement de "rues aux écoles" afin d'améliorer la sécurité aux abords des établissements scolaires, je crois qu'il faut tenir compte du contexte local pour arbitrer les modalités pratiques entre une fermeture partielle ou totale à la circulation automobile . Un exemple avec la "rue aux écoles" Monceau. De nombreux commerçants et habitants de la rue du Rocher et des rues adjacentes déplorent la perte d'attractivité et les fermetures de commerces - alimentaires et non alimentaires - dans le secteur. Or, l'activité économique et le commerce de proximité participent pleinement du cadre et de la qualité de vie et de travail dans un quartier. Bien sûr, nombre de commerces parisiens connaissent des difficultés économiques depuis plusieurs années du fait, notamment, des conséquences de la crise de la Covid, de la concurrence du commerce en ligne, du développement du télétravail et de l'évolution des modes de consommation. Mais, parmi les hypothèses explicatives des difficultés économiques rencontrées par les entreprises du secteur de la rue du Rocher, est régulièrement avancé l'aménagement de la "rue aux écoles" rue de Monceau avec des barrières amovibles entre la rue du Rocher et la rue du Général Foy , laquelle aurait significativement réduit la circulation et la clientèle sur l'ensemble du secteur. A l'occasion du réexamen du projet de "rue aux écoles" Monceau demandé par les Architectes des Bâtiments de France, un nouvel équilibre peut être trouvé pour mieux conjuguer l'indispensable sécurité des enfants et la vitalité souhaitable des commerces alentours : sans aller jusqu'à retirer les barrières amovibles, à l'instar de certaines "rues aux écoles" parisiennes où d'importants besoins en livraison empêchent la fermeture de la voie piétonne, nous pourrions étudier l'option de l'ouverture des barrières amovibles en dehors des horaires d'entrée et de sortie des élèves de l'école Fénelon , comme je l'ai demandé à David BELLIARD , Adjoint à la Maire de Paris "en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie". MISE A JOUR EN DATE DU 16/09/2024 > dans sa réponse en date du 9 août 2024 , M. BELLIARD est partiel et partial. ll évacue la problématique du dynamisme commercial pour mieux ne défendre que le principe consensuel de l'aménagement d'une "rue aux écoles". Ce faisant, il ne joue pas son rôle d'élu qui devrait à la recherche d'un équilibre au plus près de l'intérêt général, lequel n'est pas la somme des intérêts particuliers mais en tient toutefois compte... Prévenir les usages indésirables sur la nouvelle place Saint-Augustin Le chantier du réaménagement de la place Saint-Augustin en cours d'achèvement consiste en la création d'un parvis devant l'église éponyme et la végétalisation de l'espace public sur les abords de l'édifice. Or, certains riverains appréhendent que la création de ces nouvelles superficies d'espace public dédiées aux piétons n'encourage des usages indésirables  générateurs de nuisances sonores diurnes et nocturnes, à commencer par la pratique du football ou du skateboard et les attroupements bruyants. Afin de prévenir ces usages indésirables consécutifs au réaménagement de la place Saint-Augustin, j'ai proposé dès juin 2023 d'étudier l'installation et le financement de jardinières esthétiques et de qualité, de préférence "jardinière Cribier" ou "bac orangerie"  (pour en savoir plus, voir la nomenclature dans Le Manifeste pour la beauté  de la Ville de Paris), dont la disposition sur le nouveau parvis et les abords de l'église Saint-Augustin sera de nature à dissuader, voire empêcher, ces usages indésirables redoutés . Sécuriser la piste cyclable du boulevard des Batignolles Si le boulevard des Batignolles relève de la compétence administrative des services de la voirie du 17e arrondissement, les élus du 8e arrondissement ont leur mot à dire sur le tracé de la piste cyclable sur le terre-plein central du boulevard des Batignolles mitoyen des 17e et 8e arrondissements, lequel est source de confusion et accidentogène pour les piétons comme les cyclistes. Il faut donc le clarifier et le sécuriser dans les meilleurs délais , en s'appuyant "politiquement" sur le "Code de la rue", adopté le 6 juillet 2023, qui prévoit de supprimer les pistes cyclables sur les trottoirs. Je défends ce projet de longue date , en Conseil du 8e arrondissement comme auprès des Adjoints à la Maire de Paris compétents.

  • Conseil du 8e arrondissement du 11 juin 2024 : je vous rends compte

    Nous avons tenu mardi 11 juin 2024 notre 28e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. A l'occasion d'une délibération sur le versement de subventions à des associations culturelles, j'ai d'abord voulu dénoncer la tentation de la Mairie de Paris d'étendre son emprise sur le monde de la culture . J'ai ensuite appelé à ce que le Plan Vélo 2021-2026 tienne toutes ses promesses . D'abord celle de l'insertion locale sécurisée des pistes cyclables. Ensuite celle de l'insertion locale équilibrée des pistes cyclables. C'est indispensable car certains aménagements rompent encore cet équilibre, à l'instar par exemple de la piste cyclable du boulevard Malesherbes. Puis j'ai défendu deux vœux et posé une question orale. Mon premier vœu concernait l'avenir du projet de groupe scolaire au 25-27 rue de Constantinople . J'ai demandé que la Maire de Paris informe les habitants et les élus sur l'avenir du projet de groupe scolaire de 8 classes. Et que, dans l'hypothèse où ce projet serait finalement abandonné, la Maire de Paris y crée alors un espace vert. Mon second vœu portait sur le projet "Réenchanter les Champs-Élysées" . Les pouvoirs publics vont maintenant devoir prendre une décision. Ce qui est en jeu, c'est le champ géographique du projet, la répartition de la charge de son financement, estimé à environ 250 millions d'euros, et la qualité patrimoniale du réaménagement. Enfin, ma question orale concernait la sauvegarde et la redynamisation du commerce dans la rue du Rocher . De nombreux commerçants et habitants de la rue du Rocher et des rues adjacentes déplorent la perte d'attractivité et les fermetures de commerces dans le secteur. Or, l'activité économique et le commerce de proximité participent pleinement du cadre et de la qualité de vie et de travail dans un quartier. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement les mesures qu'elle comptait prendre elle-même, et faire prendre par la Mairie de Paris, pour contribuer à sauvegarder et redynamiser le commerce dans la rue du Rocher et les rues adjacentes. Vous trouverez ici l'ordre du jour de la séance , ici son compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. Sommaire Non à un "art officiel" municipal ! Le Plan Vélo doit tenir toutes ses promesses Quel avenir pour le projet de groupe scolaire rue de Constantinople ? "Réenchanter les Champs-Élysées" : plus de bénéficiaires et moins de contributeurs Il faut sauvegarder le commerce dans la rue du Rocher Non à un "art officiel" municipal ! L'examen de la délibération 2024 DAC 128 concernait le versement de subventions à deux associations, AWARE et le Comité professionnel des Galeries d'Art (8e) . J'apprécie l'activité du Comité Professionnel des Galeries d'Art avec, notamment, son événement " Paris Gallery Weekend ", lequel met en valeur une dizaine de galeries du 8e arrondissement, principalement dans le secteur de l'avenue Matignon, mais aussi dans celui de la place de Narvik. Toutefois, j'ai vivement regretté la rédaction très militante de son exposé des motifs . Je cite : " parmi les thématiques abordées par les galeries, une attention particulière sera portée aux artistes femmes, aux questions d'identité, aux scènes de la diversité et à la question de l'éco-conception ". Si ces thématiques peuvent effectivement être des enjeux de société, je crois que l'art gagne toujours à échapper à la volonté d'emprise du monde politique sur le monde de la culture . Cette réserve ayant été exprimée, j'ai toutefois voté pour cette subvention au Comité Professionnel des Galeries d'Art. Le Plan Vélo doit tenir toutes ses promesses J'ai profité de la délibération 2024 DVD 52 prévoyant de subventionner des associations dans le cadre du Plan Vélo pour revenir brièvement sur le développement du vélo à Paris. Je suis favorable au développement du vélo dans la capitale . C'est positif pour la mobilité et la santé des Parisiens. Et c'est positif pour leur cadre et leur qualité de vie. Selon une étude de l’Institut Paris Région publiée le 4 avril dernier, plus de 11 % des déplacements se font désormais à vélo dans la capitale. Pour mémoire, le Plan Vélo 2021-2026 prévoit de créer 130 km de pistes supplémentaires , de sécuriser les carrefours, d’augmenter de moitié le nombre d’arceaux d’accroche et de déployer 100 000 nouvelles places de stationnement. Mais je crois qu'il faut tenir deux promesses du Plan vélo 2021-2026 . La première promesse du Plan vélo, c'est celle de l'insertion locale sécurisée des pistes cyclables . Or, les Parisiens attendent toujours la tenue des promesses de sécurisation du Plan vélo, avec notamment des pistes cyclables séparées, de préférence unidirectionnelle, protégées des voitures comme des deux-roues motorisés, et continues, ainsi que des stationnements et parkings sécurisés. Avec aussi une indispensable sensibilisation des cyclistes à la difficile condition des piétons et des personnes à mobilité réduite. Le cycliste ne doit plus être encouragé à se considérer comme "l'usager-roi" de l'espace public parisien. C'est un enjeu décisif de responsabilité et de civisme. La sécurité est aussi la principale demande des habitants du 8e arrondissement, usagers ou voisins des pistes cyclables . Les habitants de notre arrondissement attendent que soient sécurisées les pistes cyclables de la rue de la Pépinière et du boulevard des Batignolles . Pour cela, nous pouvons et nous devons nous appuyer "politiquement" sur le "Code de la rue", adopté le 6 juillet 2023 , qui prévoit de supprimer les pistes cyclables sur les trottoirs. Les habitants du 8e attendent également que soient parfaitement sécurisées les nouvelles pistes cyclables projetées par le plan d'actions triennal 2024-2026 dans l'arrondissement, boulevard Haussmann et avenue de Friedland (un tronçon de 2,4 km au total), rue du Faubourg Saint-Honoré (2,1 km), rue de Constantinople (800 m), rue de Rome (300 m), rue Saint-Honoré (108 m) ou encore sur le pont Alexandre III (200 m). La seconde promesse du Plan vélo, c'est celle de l'insertion locale équilibrée des pistes cyclables . Chaque aménagement de l'espace public devrait préserver un équilibre d'intérêt général entre les intérêts de ses différents usagers et de ses différentes parties prenantes. Or, certains aménagements rompent cet équilibre, à l'instar par exemple de la piste cyclable du boulevard Malesherbes . Son aménagement a supprimé l'intégralité des places de stationnement latérales, sans que la mesure de cette suppression soit strictement nécessaire, adaptée et proportionnée aux besoins. Résultat : aujourd'hui, des riverains du boulevard qui ont pourtant le droit de s'arrêter brièvement en bas de chez eux sont verbalisés alors qu'ils disposent de leur disque bleu… Il est encore temps de rééquilibrer le projet initial d'aménagement de la piste cyclable , en restaurant un minimum de places de stationnement sur la bande technique prévue pour les zones de livraison, le stationnement des personnes handicapées et les taxis. La possibilité de s'arrêter brièvement au droit de chez soi pour décharger son véhicule doit évidemment être mieux garantie. Enfin, l'offre alternative de places de stationnement résidentiel, en surface et en souterrain, doit être développée à proximité immédiate du boulevard Malesherbes. J'ai finalement voté pour ce projet de délibération . Quel avenir pour le projet de groupe scolaire rue de Constantinople ? J'ai ensuite défendu un premier vœu concernant l'avenir du projet de groupe scolaire au 25-27 rue de Constantinople . L'opération de construction prévue sur le site de l'ancien garage PSA, avec un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production, est en effet prévue depuis dix ans. Au cours du Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 , en réponse à une nouvelle question que je posais à ce sujet, avaient été annoncées une délivrance du permis de construire fin 2023, le temps d'intégrer certaines contraintes du futur PLU bioclimatique, une réunion publique d'information des habitants début 2024 et une livraison de l'école pour la rentrée scolaire 2026. Toutefois, à date, le calendrier du projet sur le site de l'ancien garage PSA continue de déraper, le permis de construire n'ayant pas été délivré et la réunion publique d'information n'ayant pas été organisée. N'oublions pas également que l'absence durable et non anticipée de bâti sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople est susceptible d'être un facteur de fragilisation structurelle des immeubles mitoyens. Or, une révision de la carte scolaire est en cours consécutive à la baisse tendancielle des effectifs dans l'enseignement public du premier degré, à Paris en général et dans le 8e arrondissement en particulier . L’évolution de la démographie scolaire ne devrait pas s’améliorer à moyen terme, en raison de la baisse structurelle de la natalité, des conséquences durables de la crise sanitaire, des loyers élevés dans la capitale et, plus largement, de la dégradation du cadre et de la qualité de vie à Paris pour les familles. Enfin, le secteur de la rue de Constantinople est carencé en espaces verts , les habitants exprimant d'ailleurs régulièrement leur attente d'un espace vert et d'éléments de végétalisation dans le secteur. C'est pourquoi j'ai proposé que notre Conseil du 8e arrondissement émette le vœu que la Maire de Paris informe les habitants et les élus sur l'avenir du projet de groupe scolaire de 8 classes sur le site de l'ancien garage PSA au 25-27 rue de Constantinople ; et que, dans l'hypothèse où ce projet serait finalement abandonné, la Maire de Paris crée alors un espace vert au 25-27 rue de Constantinople. Dans son intervention, la Maire du 8e arrondissement a indiqué que les expertises et contre-expertises sur la pollution du site seraient la principale explication du retard du projet. Le dépôt du permis de construire serait désormais prévu à l'automne . "Réenchanter les Champs-Élysées" : plus de bénéficiaires et moins de contributeurs Mon second vœu portait sur les bénéficiaires et le financement du projet "Réenchanter les Champs-Élysées" . Le Comité Champs-Élysées a dévoilé et remis à la Ville de Paris le 27 mai les 152 propositions de l'étude de 1 800 pages pour "Réenchanter les Champs-Élysées" qu'il avait initiée et financée, à hauteur de 5 millions d'euros. L'avenue des Champs-Élysées a déjà fait l'objet, avant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris 2024, d'un "embellissement" d'un montant de 30 millions d'euros financé par la Ville de Paris. La "plus belle avenue du monde" devrait bientôt faire l'objet d' un "réaménagement global", après les JOP , lorsque la Ville de Paris, la Préfecture de police de Paris et l'Etat auront décidé de la suite à donner à tout ou partie des 152 propositions de l'étude "Réenchanter les Champs-Élysées", puis que les études opérationnelle et réglementaire (étude d'impact, concertation) auront été menées. Je crois que, parmi les enjeux de cette future décision des pouvoirs publics (Mairie de Paris, Préfecture de police de Paris, Etat), figurent notamment le champ géographique du projet , la répartition de la charge de son financement , estimé à environ 250 millions d'euros, et la qualité patrimoniale du réaménagement . D'une part, le projet présenté par le Comité Champs-Élysées exclut largement les habitants du quartier, lesquels peuvent légitimement éprouver, une fois de plus, le sentiment de vivre dans l'arrière-cour délaissée de la plus belle avenue du monde, avec notamment des problèmes de troubles à l'ordre public . Il faut dire que les mauvaises habitudes ont la vie dure. Le projet d'espace de logistique urbaine "Bright House" est emblématique de ces projets dans le secteur des Champs-Elysées, dont tous les avantages sont pour l'avenue et les touristes, et dont tous les inconvénients sont pour le quartier et les habitants. L'espace servira en effet pour l'acheminement de flux de marchandises approvisionnant des magasins sur l'avenue des Champs-Elysées, plutôt que de profiter aux acteurs économiques du quartier et contribuer ainsi à réduire les flux de marchandises dans le secteur. C'est donc la "double peine" pour les habitants et les commerçants du quartier , lesquels vont subir les inconvénients du projet en termes d'aggravation de la congestion routière, des nuisances sonores, de la pollution atmosphérique, sans bénéficier du moindre de ses avantages en termes de logistique. D'autre part, la Ville de Paris n'a pas vocation à "réenchanter" les Champs-Élysées aux frais des contribuables parisiens mais dans l'intérêt - premier - des acteurs privés de l'avenue et des touristes ; elle n'a pas vocation à être le principal financeur de la stratégie de montée en gamme d'une artère qui se dédie manifestement au tourisme de luxe. Enfin, les 152 propositions du Comité Champs-Élysées sont de qualité très inégale, certaines étant intéressantes au regard des besoins et des attentes des habitants du 8e arrondissement, mais d'autres étant inadaptées, voire encore "intrusives" vis-à-vis des prérogatives de la Ville de Paris et de la Préfecture de police de Paris, pourtant décideurs en dernier ressort, avec l'État . Par exemple, la proposition n° 60, " recréer un marché de Noël de qualité (sur le modèle de Strasbourg) ", est intéressante. En revanche, la proposition n° 55, " créer de grands événements gratuits et fédérateurs place de la Concorde ", est inadaptée, tout réaménagement de la place devant, au contraire, être strictement encadré en termes d'occupations événementielles, commerciales ou non. Quant à la proposition n° 66, " veiller à ce que les véhicules de police du commissariat du 8e arrondissement et de la surveillance de l'Elysée soient correctement garés ", elle relève d'une volonté déplacée de micro-management intrusif. C'est pourquoi j'ai proposé que notre Conseil du 8e arrondissement émette le vœu : que la Maire de Paris élargisse les bénéficiaires du projet de "réaménagement global" de l'avenue des Champs-Élysées aux habitants du quartier , en y incluant les rues adjacentes du Colisée, La Boétie, de Berri, de Ponthieu, Washington, Balzac, Lord Byron et Chateaubriand ; que la Maire de Paris limite le financement municipal pour les contribuables parisiens du projet de "réaménagement global" de l'avenue des Champs-Élysées , en partageant son coût, environ 250 millions d'euros, entre les enseignes de l'avenue des Champs-Élysées, les sociétés foncières et la Ville de Paris ; que la Maire de Paris veille à ce le "réaménagement global" de l'avenue des Champs-Élysées respecte scrupuleusement la vocation historique et patrimoniale, ainsi que la circulation giratoire , de tous les secteurs des Champs-Élysées, depuis la place de l'Étoile jusqu'à la place de la Concorde, en passant par l'avenue haute, l'avenue basse et les jardins. La Maire du 8e arrondissement a reconnu le fondement de mon vœu et la nécessité d'un suivi vigilant sur le financement du projet. Il faut sauvegarder le commerce dans la rue du Rocher Enfin, ma question orale portait sur la sauvegarde et la redynamisation du commerce et de l'artisanat dans le secteur de la rue du Rocher . De nombreux commerçants et habitants de la rue du Rocher et des rues adjacentes déplorent en effet la perte d'attractivité et les fermetures de commerces - alimentaires et non alimentaires - dans le secteur. Or, l'activité économique et le commerce de proximité participent pleinement du cadre et de la qualité de vie et de travail dans un quartier. Bien sûr, nombre de commerces parisiens connaissent des difficultés économiques depuis plusieurs années du fait, notamment, des conséquences de la crise de la Covid, de la concurrence du commerce en ligne, du développement du télétravail et de l'évolution des modes de consommation. Mais, parmi les hypothèses explicatives des difficultés économiques rencontrées par les entreprises du secteur de la rue du Rocher, sont régulièrement avancés l'aménagement de la "rue aux écoles" rue de Monceau avec des barrières amovibles entre la rue du Rocher et la rue du Général Foy, laquelle aurait significativement réduit la circulation et la clientèle sur l'ensemble du secteur ; ainsi que l'abandon croissant de l'espace public, notamment en termes de saleté. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement les mesures qu'elle comptait prendre elle-même , et faire prendre par la Mairie de Paris, pour contribuer à sauvegarder et redynamiser le commerce dans la rue du Rocher et les rues adjacentes. A l'occasion du réexamen du projet de "rue aux écoles" Monceau demandé par les Architectes des Bâtiments de France, un nouvel équilibre pourrait être trouvé pour mieux conjuguer l'indispensable sécurité des enfants et la vitalité souhaitable des commerces de la rue du Rocher . A l'instar de certaines "rues aux écoles" parisiennes où d'importants besoins en livraison empêchent la fermeture de la voie piétonne, j'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement si l'option de l'ouverture des barrières amovibles en dehors des horaires d'entrée et de sortie des élèves de l'école Fénelon pouvait être étudiée ? Enfin, je l'ai interrogée pour savoir si elle comptait demander aux services de la Direction de la propreté et de l'eau (DPE) d'intensifier durablement les opérations de nettoyage et de lavage de la rue du Rocher et des rues adjacentes. La Maire du 8e arrondissement a considéré que la piétonnisation d'une voie contribuait généralement au renforcement de sa commercialité . Elle s'est engagée à demander aux services de la DPE un renforcement des opérations de nettoyage dans le secteur. Vous trouverez ci-après des éléments sur le budget supplémentaire (BS) 2024 de l'état spécial de la Mairie du 8e arrondissement : l'annexe 1 tableaux BS 2024 l'annexe 2 tableaux BS 2024

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