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Chère Madame, cher Monsieur, Depuis 2014, le cadre et la qualité de vie et de travail se sont dégradés à Paris . Propreté, circulation, sécurité, finances, fiscalité, logement, patrimoine, lutte contre la pollution, etc. : les Parisiens sont mécontents de l'action de leur Maire. Là où il y a une volonté, il n'y a pas de fatalité. Aux élections municipales de 2026, la gauche peut être battue mais la droite ne pourra reconquérir, seule, la capitale . L'alternance ne sera possible que si les oppositions se rassemblent dès le 1er tour afin de former une large coalition électorale pour l'alternance. La droite parisienne doit en prendre le leadership. Je participerai à cette reconquête à la place qui est la mienne, celle d'une femme de droite libre et soucieuse du bien commun . Comme élue, je me suis toujours activement mobilisée pour servir les Parisiens, du 8e arrondissement et d’ailleurs. Je veux être une force pour rassembler, unir et mobiliser toutes les bonnes volontés. La liberté, la famille, le civisme et l'autorité sont des valeurs fondamentales. Elles orientent mon action politique. Elles doivent orienter la vie municipale . Il faut contrebalancer l'action d'Anne Hidalgo et de ses successeurs, dont les paroles et les actes sont défavorables aux Parisiens et, tout particulièrement, aux familles parisiennes. L’association à caractère politique "Les Amis de Catherine Lécuyer" mobilise et réunit les soutiens à une action politique qui puise son énergie dans ces valeurs et ces convictions . Elle concourt à la vie politique locale en prenant des positions, en formulant des propositions, en organisant des événements et en menant des actions pour contribuer à améliorer le cadre et la qualité de vie au service de Paris et des Parisiens du 8e arrondissement. Je vous invite à vous engager à nos côtés en soutenant dès maintenant "Les Amis de Catherine Lécuyer". Vous pouvez compter sur mes convictions et mon énergie. Catherine Lécuyer
- Newsletter - novembre 2024 | L'essentiel de mon actualité d'élue
Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue au cours des dernières semaines . Au sommaire, notamment : Budget 2025 : la Mairie de Paris poursuit sa fuite en avant budgétaire En faisant adopter le nouveau PLU, Anne HIDALGO "braque" les propriétaires - le 8e arrondissement est dans son collimateur Grilles du parc Monceau : trêve d'études préalables, il est temps de restaurer ! Conseil du 8e arrondissement du 5 novembre 2024 : je vous rends compte Sans oublier les rubriques "Le chiffre" , "Le saviez-vous ?" , "L'image" , "Le 8e engagé" , "Dans les médias" et "L'agenda" . Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition . Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas, enfin, à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (groupe Changer Paris) VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE ! Propreté, circulation, stationnement, sécurité, environnement, familles, éducation, logement, économie, solidarité, culture, sport, démocratie... Vous avez des observations ou des suggestions à formuler, ou des questions à poser, concernant votre rue, votre quartier, le 8e arrondissement ou encore Paris ? Exprimez-vous en cliquant sur le bouton ci-dessous ! Je répondrai personnellement à chacun d'entre vous. LES ACTUALITÉS Budget 2025 : la Mairie de Paris poursuit sa fuite en avant budgétaire A l'ordre du jour du 30e Conseil de Paris de la mandature qui s'est tenu du 19 au 22 novembre 2024 figurait notamment le débat d'orientation budgétaire (DOB) pour l'exercice 2025 . Pour mémoire, le DOB est une formalité obligatoire préalable au débat et à l'adoption du budget. Il présente les idées directrices qui orientent l'action communale et sont censées lui donner tout son sens... Il suffit de lire l'introduction du Rapport d'orientations budgétaires pour l'exercice 2025 de la Ville de Paris pour saisir l'ampleur de la stratégie de la défausse budgétaire adoptée : la Maire de Paris ne serait responsable de rien, ni de la baisse des recettes, ni de la hausse des dépenses. Lire la suite En faisant adopter le nouveau PLU, Anne HIDALGO "braque" les propriétaires - le 8e arrondissement est dans son collimateur Au terme de quatre années de délibérations pendant desquelles j'aurais été la seule élue du 8e arrondissement à toujours m'opposer à ce projet , le nouveau Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) de Paris a été adopté le 20 novembre par la majorité municipale du Conseil de Paris. Avec ce nouveau PLU bioclimatique, Anne HIDALGO accélère à marche forcée sa politique du logement social, en poursuivant un objectif idéologique qui va bien au-delà de l'obligation prévue par la loi de 25% de logements sociaux d'ici 2025. Lire la suite Grilles du parc Monceau : trêve d'études préalables, il est temps de restaurer ! Dix ans après les premiers courriers, questions et autres vœux à l'attention de l'exécutif parisien pour faire restaurer dans les meilleurs délais les grilles principales et secondaires du parc Monceau, le projet de restauration a amorcé un "cercle vicieux" : plus les travaux tardent, plus leurs coûts augmentent, plus leur financement doit être actualisé, plus les études de mise à jour provoquent des retards supplémentaires, etc. Lire la suite Conseil du 8e arrondissement du 5 novembre 2024 : je vous rends compte Nous avons tenu mardi 5 novembre 2024 notre 30e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. Lire la suite LE CHIFFRE 83, c'est le nombre des emplacements encore réservés pour la production de logements sociaux dans le 8e arrondissement au terme de l'adoption du Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) lors du Conseil de Paris des 19-22 novembre 2024 . L'avant-projet de PLUb en comptait 97. Les contributions dans le cadre de l'enquête publique auront permis la suppression de 14 emplacements réservés et la modification de 12 autres. Il n'empêche : avec leurs prescriptions de mixité fonctionnelle et mixité sociale, les emplacements réservés portent très directement et certainement atteinte au droit fondamental de propriété des propriétaires de ces parcelles dites "pastillées". A mon initiative, le groupe Changer Paris a déposé et défendu un amendement au projet de PLUb visant à supprimer 16 des 83 emplacements encore réservés par le PLUb dans le 8e arrondissement. LE SAVIEZ-VOUS ? La dette municipale atteindra 9,3 milliards d'euros fin 2025 La Mairie de Paris sur-investit de longue date, notamment dans le logement social, et ses dépenses d'investissement continuent d'augmenter . En 2025, la trajectoire municipale de "sur-investissement" est maintenue à 1,7 milliard d'euros en 2025, ce qui obligera la Ville, faute d'une capacité d'épargne suffisante, à emprunter 994 millions d'euros, un montant inédit, entraînant une dette de 9,3 milliards d'euros en fin d'année prochaine et un coût du service de la dette de 525 millions d'euros, soit plus de 5% des recettes de fonctionnement. L'IMAGE L'association des commerçants de la rue de Ponthieu et l'association Ponthieu d'Abords ont lancé les illuminations de Noël de leur rue mardi soir 19 novembre . Un moment de convivialité et "d'esprit village" qui reflète, en même temps qu'il nourrit, la volonté de tous - habitants, commerçants, responsables associatifs... - que leur rue, récemment réaménagée, retrouve enfin son âme. LE 8E ENGAGÉ Noël solidaire Noël est aussi la période pendant laquelle de nombreux Parisiens veulent manifester leur générosité et leur solidarité envers les personnes les plus démunies et isolées . Cette année, la Mairie du 8e arrondissement et la Maison de la vie associative et citoyenne collectent à nouveau vos dons dans le cadre de deux opérations, "Restos bébés de Noël" et "boîtes solidaires". L'opération "Restos bébés de Noël" est une collecte de vêtements, de produits d'hygiènes, de lait infantile en poudre et de produits de puériculture à destination des bébés. Les dons sont à déposer en Mairie du 8e arrondissement (3 rue de Lisbonne, 75008). L'opération "boîte solidaires" est une collecte de boîtes confectionnées par le donateur et contenant un produit chaud, un produit d'hygiène, un dessin ou un mot, un livre ou un jeu, une douceur. Les dons sont à déposer à la Maison de la Vie Associative et Citoyenne (28 rue Laure Diebold, 75008). DANS LES MÉDIAS ZTL Paris Centre : un projet ni souhaitable ni opérationnel ("Bienvenue en Île-de-France", Le Figaro TV , 18 novembre 2024) "Bienvenue à la Hidalgo Academy… Le théâtre de la Concorde ouvre à Paris" , Valeurs Actuelles , 18 novembre 2024 "Pour les propriétaires, c’est une sorte de hold-up ! : ce "pastillage" de la mairie de Paris qui suscite la colère" , Le Figaro , 18 novembre 2024 "Paris : Anne Hidalgo et Michael Bloomberg, la fable de la socialiste et du milliardaire" , Valeurs Actuelles , 9 novembre 2024 L'AGENDA Mardi 3 décembre 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 31e Conseil du 8e arrondissement de la mandature*. Mercredi 4 décembre 19 h | Ecole Moscou : Assemblée plénière du Conseil de quartier Europe. Jeudi 5 décembre 19 h | Ecole Surène : Assemblée plénière du Conseil de quartier Elysée-Madeleine. Lundi 9 décembre 19 h | Ecole Robert Estienne : Assemblée plénière du Conseil de quartier Triangle d'Or. Mardi 10 décembre 19 h | Ecole Baudry : Assemblée plénière du Conseil de quartier Saint-Philippe-du-Roule. Mardi 17 - vendredi 20 décembre | Mairie de Paris : 31e Conseil de Paris de la mandature. * Les séances du Conseil du 8e arrondissement se tiennent à la Mairie du 8e arrondissement et sont ouvertes au public.
- Budget 2025 : la Mairie de Paris poursuit sa fuite en avant budgétaire
A l'ordre du jour du 30e Conseil de Paris de la mandature qui s'est tenu du 19 au 22 novembre 2024 figurait notamment le débat d'orientation budgétaire (DOB) pour l'exercice 2025 . Pour mémoire, le DOB est une formalité obligatoire préalable au débat et à l'adoption du budget. Il présente les idées directrices qui orientent l'action communale et sont censées lui donner tout son sens... Il suffit de lire l'introduction du Rapport d'orientations budgétaires pour l'exercice 2025 de la Ville de Paris pour saisir l'ampleur de la stratégie de la défausse budgétaire adoptée : la Maire de Paris ne serait responsable de rien, ni de la baisse des recettes, ni de la hausse des dépenses. Côté baisse des recettes, l'Hôtel de Ville en impute l'exclusive responsabilité au marché immobilier et à l'Etat . " La reprise fragile du marché de l’immobilier entraîne un moindre dynamisme des recettes fiscales de la collectivité parisienne ", invoque-t-elle. Puis " l’érosion des marges de manœuvre de la collectivité est la conséquence directe des mesures imposées par l’Etat depuis plusieurs années ". Nulle trace de la reconnaissance d'une dépendance financière à plusieurs sources de recettes fragiles, qu'il s'agisse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO) ou "frais de notaire", des loyers capitalisés ou encore du stationnement de surface. Nul rappel de l'augmentation de la taxe foncière de plus de 80% en dix ans, dont une hausse de 52% en 2023. Côté hausse des dépenses, la Mairie de Paris excipe de ses politiques pour l'accès aux services publics, le logement et l'environnement , afin d'assumer formellement son choix de continuer d'investir. Les dépenses de fonctionnement sont naturellement mises sous le boisseau. La Mairie ose même alléguer " la qualité de sa gestion financière " pour mettre en oeuvre ses engagements. Aujourd'hui, la gestion financière de la Ville de Paris n'est pas saine . Ses dépenses sont bien supérieures à ses recettes. La Mairie de Paris n'a plus les capacités financières de ses ambitions. Mais elle ne peut plus invoquer, ad nauseam, la "dette Covid"... C'est pourtant bien la mauvaise gestion budgétaire de la majorité installée à l'Hôtel de Ville depuis 2014 qui rogne les marges de manœuvre financières de la Ville . Elle n'a jamais pris la moindre mesure crédible de réduction de ses dépenses de fonctionnement et d'investissement. Les dépenses de fonctionnement, déjà trop élevées, continuent d'augmenter . Alors qu'elles constituent le deuxième poste de dépenses de fonctionnement de la Ville de Paris avec plus de 2,8 milliards d'euros, les charges de personnel croissent encore avec une hausse de 7,2% entre 2023 et 2024, et devraient tangenter les 3 milliards d'euros en 2026. Pourquoi des dépenses de personnel aussi élevées ? Principalement en raison d'un taux d'administration très supérieur à celui des autres villes. La capitale compte près de 55 000 fonctionnaires ou 50 000 en équivalent temps plein (ETP) pour environ 2,1 millions d'habitants, soit 23 ETP pour 1 000 habitants, contre 18 ETP à Lyon ou Marseille, 10 ETP à Rome ou 9 ETP à Londres. Ainsi l'Hôtel de Ville compte 42 directeurs et 35 sous-directeurs pour 22 directions techniques... Pourquoi un tel taux d'administration ? Parce que l’absentéisme pour maladie est de 32,4 jours* en moyenne par agent en 2023, à comparer avec 11,6 jours pour le privé et 14,5 jours pour les agents de la fonction publique (* le nombre de jours d'absentéisme mentionné par les experts varient suivant le mode de calcul retenu ; en tout état de cause, le nombre le plus bas est de 22 jours, soit un "sur-absentéisme", a minima, de + 50%). Le montage financier du budget de la Ville de Paris a l'apparence d'une "pyramide de Ponzi" . Les dépenses municipales sont financées par les créanciers de la Ville. "L'arnaque budgétaire" apparaîtra lorsque ces créanciers ne voudront plus financer les dépenses municipales parce qu'ils n'auront plus confiance dans le retour sur investissement. Les dépenses d'investissement, elles aussi déjà trop élevées, continuent également d'augmenter . La trajectoire de "sur-investissement" est maintenue à 1,7 milliard d'euros en 2025, ce qui obligera la Ville de Paris, faute d'une capacité d'épargne suffisante, à emprunter 994 millions d'euros , un montant inédit, entraînant une dette de 9,3 milliards d'euros en fin d'année prochaine et un coût du service de la dette de 525 millions d'euros , soit plus de 5% des recettes de fonctionnement. Pour mémoire, il y a 5 ans, le coût du service de la dette était de 336 millions d'euros, soit alors moins de 4% des recettes de fonctionnement. La mise sous tutelle de la Ville de Paris est-elle envisageable ? L'hypothèse d'une mise sous tutelle de la Ville de Paris a été régulièrement évoquée dans le débat public à mesure que se multipliaient les difficultés financières pour la capitale. Quid ? La mise sous tutelle d'une collectivité territoriale est un contrôle exercé par l'État sur les actes administratifs de cette collectivité concernant son budget. Elle est prévue par la combinaison des articles L 1612-15 et L 1612-4 du Code général des collectivités territoriales (CGCT). La procédure prévue par l'article L 1612-15 est la suivante : lorsque le budget d'une collectivité territoriale n'est pas à l'équilibre, le préfet peut saisir la Chambre régionale des comptes ; cette dernière propose des solutions de rééquilibrage budgétaire ; puis la collectivité délibère pour rectifier son budget initial ; si la Chambre régionale considère que la rectification n'est pas suffisante, le préfet peut alors se substituer à la collectivité pour rendre exécutoires les prescriptions émises. Pour que l'État se substitue à la Ville de Paris, encore faudrait-il que soient réunies les conditions juridiques d'un déséquilibre budgétaire tel que prévu par l'article L 1612-4 du CGCT. Or, la Ville de Paris reste relativement crédible sur le plan financier, notamment parce qu'elle est propriétaire d'un très important patrimoine immobilier dans la capitale et en province (8,5 millions de m² sur 19 000 biens, dont 514 hors de Paris et dans près de 30 départements différents), principalement acquis dans la première moitié du 20e siècle pour l'organisation de colonies de vacances et de foyers. Ces dernières années, la Ville vend d'ailleurs une partie de son patrimoine immobilier pour s'adapter à l'évolution des politiques municipales mais aussi pour renflouer son budget. Enfin, l'hypothèse d'une mise sous tutelle de la Ville de Paris est d'autant moins probable, en l'état, qu'elle implique de déroger au principe de libre administration des collectivités territoriales, un principe général à valeur constitutionnelle du droit français.
- Conseil d'arrondissement du 25 janvier 2022 : Plan Vélo, lavatories Madeleine, ZAC Beaujon, etc.
Nous avons tenu mardi 25 janvier 2022 notre 13e Conseil d’arrondissement de la mandature. Vous trouverez ici l’ordre du jour de la séance , ici un compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique des enjeux et de mes principales interventions. Une fois encore, je regrette vivement la tenue expéditive de notre séance du Conseil d'arrondissement : moins de 45 minutes... et encore grâce à mes interventions ! Je rappelle que le Conseil d'arrondissement ne se réunit qu' une fois tous les deux mois en moyenne et qu'il a vocation à débattre de toute affaire intéressant l'arrondissement . Ce devrait être un moment public pour rendre compte, débattre, expliquer l'action de leurs élus locaux aux administrés du 8e ; c'est manifestement un moment de transparence difficile à vivre pour la majorité d'arrondissement , qui semble n'avoir qu'une hâte, à peine la séance démarrée : éteindre la lumière crue fugacement jetée sur son inaction. En tout état de cause, nulle bonne résolution n'a été prise en la matière à la faveur de 2022 ! Le Plan Vélo manifestement en roue libre... Nous avons d'abord examiné un projet de délibération de la Ville de Paris sur les conventions avec la Métropole du Grand Paris concernant le versement de subventions pour divers aménagements cyclables du Plan Vélo 2021-2026 . Nous avions déjà eu l’occasion de débattre du Plan Vélo 2021-2026 au cours de notre Conseil d’arrondissement du 2 novembre 2021 . Je veux rappeler ici ma position de principe : j’approuve sur le fond le développement du réseau cyclable parisien mais je déplore la méthode idéologique avec laquelle la Ville de Paris le déploie, une méthode qui provoque et entretient “la guerre de tous contre tous” entre usagers d’un espace public devenu anarchique et conflictuel. La présente délibération concernait le cofinancement apporté par la Métropole du Grand Paris , via son Plan Vélo Métropolitain, au Plan Vélo de la Ville de Paris. La MGP doit ainsi cofinancer la pérennisation des pistes cyclables provisoires du Pont de la Concorde , de la rue du Havre et de la rue Tronchet . J'ai regretté une nouvelle fois que les coronapistes des rues du Havre et Tronchet soient pérennisées sans que leurs défauts majeurs - en termes de sécurité et de congestion du quartier - aient été préalablement corrigés . J’avais pourtant formulé des propositions dans ce sens. Je pense notamment au “quai bus” rue Tronchet … Mais les réunions de pseudo “concertation” promises s'étaient révélées à l’automne être des réunions sans concertation ni consultation des riverains, tout juste leur information sommaire. Les problématiques subsistent donc telles quelles, en l’état ! Compte tenu de ce qui précède, je me suis abstenue sur ce projet de délibération. La majorité d'arrondissement l'a adopté. Lavatories place de la Madeleine : la Ville de Paris devait enfin se mobiliser mais elle temporise in extremis ... Nous devions ensuite examiner un projet de délibération de la Ville de Paris sur l'exploitation des lavatories , notamment ceux de la place de la Madeleine, mais il a été retiré in extremis de l'ordre du jour... dans l'après-midi même de notre Conseil d'arrondissement ! Voici toutefois la position que j'avais prévu d'exprimer . Je l'exprimerai à nouveau si - et lorsque - cette délibération sera inscrite à notre ordre du jour. Enfin ! Enfin, après une mandature 2014-2020 "perdue", la Ville de Paris semble finalement se mobiliser pour l’avenir, la restauration et l’entretien des lavatories de la place de la Madeleine. Comme vous le savez, je suis intervenue chaque année depuis 2014 sur ce dossier emblématique qui me tient tout particulièrement à cœur, et encore début 2021 . La Maire de Paris avait conclu en 2015 un contrat de concession avec la société 2Theloo pour l’exploitation des lieux, avec notamment l’entretien et le gardiennage extérieurs des lavatories. Mais rien n’avait été fait depuis , la Ville invoquant des difficultés financières de la société concessionnaire dont l’activité aurait été impactée par les conséquences touristiques d’une série de crises, avec les attentats de Paris (2015), l’incendie de Notre-Dame (2019) et la Covid-19 (depuis 2020)... La délibération visait donc à prolonger de 3 ans le contrat, de sorte que le concessionnaire assure enfin la mise en œuvre de la rénovation intérieure des lavatories , remette le site en état d’usage et mette en valeur son intérêt patrimonial, conformément au permis de construire déposé en décembre 2021. La Ville précise que l’ouverture au public du site après rénovation intérieure par le concessionnaire devra être effective au plus tard 6 mois après la délivrance du permis de construire . Évidemment, je ne lâcherai pas la proie pour l’ombre et je continuerai donc de suivre attentivement l’avancement de ce dossier - et d’interpeller la Mairie de Paris autant de fois qu’il le faudra - jusqu’à ce que des résultats concrets soient enfin constatés sur place , notamment pour l’état des mosaïques extérieures. Mais ce projet de délibération va enfin dans le bon sens . Chantier des 25-27 rue de Constantinople : mieux informer et réduire les nuisances aux riverains J'ai déposé et défendu un vœu pour réduire les nuisances aux riverains du chantier des n°25-27 rue de Constantinople et améliorer leur information . Depuis plusieurs semaines, les habitants des immeubles voisins du chantier se plaignent en effet à nouveau de diverses nuisances - sonores, vibratoires, olfactives - causées par la reprise des travaux . Ces derniers jours, qui correspondent à la phase de dépollution des sols de l’ancien garage, des familles se plaignent tout particulièrement de fortes odeurs d’hydrocarbures dont, faute d’information, elles ignorent l’origine et la toxicité. De plus, le numéro de téléphone mis à disposition par l’entreprise Doyère serait inopérant ... Ces riverains du chantier réclament d’autant plus d’ être informés et rassurés sur les travaux - en cours et à venir - que ces derniers ont vocation à durer plusieurs années . J'avais écrit un courrier à la Maire du 8e arrondissement début janvier , mais mon courrier n'a toujours pas reçu de réponse fin janvier... C’est pourquoi j'ai proposé que notre Conseil d’arrondissement émette le vœu : que le maître d’oeuvre réalise d’abord une communication ad hoc à destination des riverains sur l’origine des nuisances olfactives ; que le maître d’oeuvre participe ensuite dans les meilleurs délais à une réunion publique d’information sur les travaux ; que le maître d’oeuvre s’engage enfin sur une “charte de qualité de chantier” qui aurait pour triple objectif de veiller à la qualité environnementale du chantier, de garantir aux riverains la mise en œuvre de toutes les précautions nécessaires à leurs tranquillité et à leurs activités, et d’économiser les consommations de matériaux et d’énergie. Pour contribuer à réduire les nuisances sonores des travaux, cette charte pourrait notamment prévoir l’information régulière des riverains, la formation des personnels du chantier, la concertation et la prise en compte des plaintes, ainsi que des horaires mieux-disants pour les travaux bruyants, par exemple de 8h à 20h en semaine (au lieu du créneau réglementaire 7h00-22h00) et de 9h à 18h le samedi (au lieu de 8h00-20h00). J'ai rappelé que les riverains du chantier espéraient pouvoir compter sur le soutien de tous leurs élus afin de mieux faire prendre en compte leurs intérêts, leurs besoins et leurs attentes dans la conduite des travaux en cours et à venir. Sacrifiant une fois de plus l'intérêt des administrés sur l'autel des postures politiciennes et considérant que tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, la majorité d'arrondissement a malheureusement voté contre ce vœu au motif... qu'elle n'en était pas à l'origine ! Projets locaux d'aménagement : il faut améliorer l'information et la concertation des riverains ! J'ai déposé et défendu un second vœu pour améliorer l’information préalable des riverains des projets d’aménagement des espaces publics et des plans de circulation dans le 8e arrondissement. De nombreux aménagements des espaces publics et des plans de circulation sont en effet projetés dans le 8e arrondissement , notamment dans le cadre de la démarche de la Ville de Paris “Embellir votre quartier” pour les quartiers Europe, Saint-Augustin et Monceau. Ces projets vont impacter en profondeur le cadre et la qualité de vie des espaces et des voies directement concernés, mais aussi des espaces et des voies adjacents, tant ils sont interdépendants les uns des autres, avec des reports de circulation, des allongements des temps de parcours, etc. Mais les riverains ne peuvent pas faire connaître et défendre leurs intérêts légitimes car ils ne disposent pas en temps voulu d’une information préalable ferme et précise sur le contenu et le calendrier de ces projets d’aménagement. Et les réunions publiques dites “de concertation” sont au mieux consultatives, le plus souvent simplement informatives… J'ai mis en garde notre Conseil d'arrondissement . Nous avons en effet entendu ces riverains regretter de vive voix, en réunion, que la Mairie du 8e arrondissement se rende “complice”, par son silence et son inaction , des passages en force de l’Hôtel de Ville de Paris… Ni eux, ni moi, n’avons été élus pour nous contenter d’enregistrer, tels quels, sans modifications ni améliorations, tous les désirs de Mme HIDALGO ! N’oublions pas que c’est la même majorité municipale parisienne qui, après avoir allègrement saccagé la capitale pendant des années, prétend désormais racheter ses pêchés esthétiques en brandissant cyniquement un “manifeste pour la beauté de Paris”... C’est pourquoi j'ai proposé que notre Conseil d’arrondissement émette le vœu que la Mairie de Paris améliore l’information et la concertation préalables des riverains sur le contenu et le calendrier des projets d’aménagement des espaces publics et des plans de circulation dans le 8e, notamment en communiquant les plans “état existant / état projeté” et les études d’impact , et en communiquant le sort motivé finalement réservé aux observations formulées dans le cadre de cette procédure. Là aussi, les riverains espéraient pouvoir compter sur le soutien de tous leurs élus pour qu’ils jouent pleinement leur rôle de représentants de leurs intérêts, de leurs besoins et de leurs attentes, auprès de la Mairie de Paris. Là aussi, à regret, la majorité d'arrondissement n'a pas été à la hauteur des attentes des administrés, en votant contre leur attente d'être mieux informés et concertés. Pour elle... "RAS" ! ZAC Beaujon : quand les défauts et dysfonctionnements seront-ils corrigés ? J'ai enfin posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement pour corriger les défauts et les dysfonctionnements de la ZAC Beaujon . Située sur l’ancienne emprise de l’hôpital Beaujon au cœur du quartier du Faubourg du Roule, la ZAC Beaujon est un quartier mixte de 1,2 hectare qui comprend des équipements publics de proximité (crèche, école, gymnase, piscine), des logements sociaux, un jardin public, une voie de desserte en boucle et une liaison piétonne. La zone présente de nombreux défauts et dysfonctionnements, certains depuis l’origine mais qui n’ont toujours pas été résolus en dépit de multiples demandes, d’autres survenus ultérieurement à l’usage : descellement des dalles à l’entrée de la piscine, infiltrations au-dessus du bassin de la piscine, arrêt des jets du petit bassin depuis septembre 2021, dégradation du système de fermeture des portillons du jardin, éclairage insuffisant des voies piétonnes au niveau du passage le long de l'Hôtel du Collectionneur, trafics en tous genres, etc. Ma question était donc la suivante : quelles initiatives la Mairie du 8e arrondissement compte-elle prendre, et suivant quel calendrier, pour faire enfin corriger définitivement les défauts et dysfonctionnements de la ZAC Beaujon ? Dans sa réponse, mon collègue Grégoire GAUGER, Adjoint au Maire en charge notamment des sports, a prétendu qu' un certain nombre de corrections des malfaçons et de solutions au vieillissement seraient en cours d'apport et de traitement . Dont acte. Je suivrai leur bon avancement avec attention et vigilance. Quant à l'audit thermique voté à mon initiative par le Conseil de Paris pour l'école Louis de Funès sous la précédente mandature , nous avons compris de la réponse de circonstance de Mme la Maire du 8e arrondissement qu'aucune suite ne lui sera finalement donnée tant que les parents d'élèves ne se manifesteront pas à nouveau...
- Conseil du 8e arrondissement du 17 septembre 2024 : je vous rends compte
Nous avons tenu mardi 17 septembre 2024 notre 29e Conseil du 8e arrondissement de la mandature . J'ai concentré mes principales interventions sur les dossiers que je considère être prioritaires pour les habitants du 8e et pour l'arrondissement. Vous trouverez ici l'ordre du jour initial de la séance , ici l'ordre du jour complémentaire , ici un compte rendu intégral et ci-dessous un compte rendu synthétique de mes principales interventions. Sommaire Du bon usage des deniers publics pour le logement social Dotations aux arrondissements : les critères d'attribution devraient intégrer les usages Théâtre de la Concorde : pas de programmation militante avec l'argent des Parisiens ! Il faut (ré)animer le marché de plein air de la Madeleine La Ville de Paris rétropédale - un peu - en faveur de la mobilité des familles parisiennes Un dernier hommage à François LEBEL La Ville de Paris doit participer au cofinancement du plan "un métro pour tous" Une charte de bon voisinage et un comité de suivi pour les riverains du futur centre d'hébergement Emmaüs au 16 rue Alfred de Vigny Du bon usage des deniers publics pour le logement social La délibération 2024 DLH 148 portait sur l'octroi d'une subvention complémentaire de 980 000 euros pour financer la réalisation aux 43-45 rue de Laborde, dans l'ancien garage Haussmann, d'un programme de création de 10 logements sociaux par Paris Habitat. Du fait de la nécessité de réaliser des travaux de reprise de structure et de l'augmentation des coûts de la construction depuis 2021, le prix de revient de l'opération a beaucoup augmenté, de 4 989 300 euros à 6 235 173 euros, soit une hausse de + 26%. La Maire de Paris proposait en conséquence une subvention supplémentaire de 968 000 euros. Le projet étant lancé, j'ai voté pour afin qu'il puisse être mené à son terme et parce qu'il comporte du logement intermédiaire. Considérant toutefois que le coût par logement social revient à plus de 600 000 euros, je regrette une nouvelle fois la politique du logement social menée par la Ville de Paris : créer des logements sociaux dans l'un des quartiers les plus chers de la capitale, c'est une faute politique en termes de bon usage des deniers publics puisque 2 à 3 fois plus de logements pourraient être créés ailleurs, dans des quartiers moins chers . Dotations aux arrondissements : les critères d'attribution devraient intégrer les usages La délibération 2024 DDCT 134 concernait les "états spéciaux d’arrondissement" et la détermination du cadre de référence de la répartition des dotations d’animation et de gestion locales pour l'année 2025. Depuis la loi du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon, et comme nous l'avions déjà vu , les Conseils d'arrondissement disposent d'un budget, dit "état spécial d'arrondissement". Cet état spécial d’arrondissement comprend une dotation d’animation locale (DAL) et une dotation de gestion locale (DGL). La DAL a pour objet de financer les dépenses liées à l’information des habitants de l’arrondissement, à la démocratie et à la vie locales, en particulier aux activités culturelles et aux interventions motivées par des travaux d’urgence liés à la gestion des équipements de proximité. La DGL a pour objet de financer les dépenses de fonctionnement des équipements de proximité - à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive, d'information de la vie locale - dont les conseils d’arrondissement ont la charge. Chaque année à l'automne, le Conseil de Paris détermine le cadre de la répartition des DAL et des DGL des arrondissements. Les critères d'attribution des dotations aux arrondissements sont principalement démographiques et socio-économiques. Dans la présente délibération, j'en avais relevé 6 différents : la population légale, la composition socio-professionnelle, la population inactive, les foyers fiscaux relevant de la 1ère tranche du revenu fiscal de référence, les effectifs scolaires relevant des politiques d'éducation prioritaire et le montant par habitant des bases nettes d'imposition à la taxe d'habitation. Compte tenu de sa population et de ses caractéristiques socio-économiques propres, l'état spécial du 8e arrondissement est modeste. En 2024, le budget de fonctionnement et d'investissement du 8e dépassait à peine les 2 700 000 euros (précisément 2 703 882 euros). Je considère que ces critères d'attribution des dotations aux arrondissements, principalement sous conditions de ressources, sont quelque peu lacunaires. Ils pondèrent trop la population et pas assez les usages et les équipements. Je regrette que d'autres critères, à l'instar du nombre des travailleurs, ne soient pas davantage pondérés dans l'attribution des dotations aux arrondissements . Compte tenu de ce qui précède, je me suis donc abstenue sur ce projet de délibération. Théâtre de la Concorde : pas de programmation militante avec l'argent des Parisiens ! La délibération 2024 DDCT 167 se rapportait à la grille tarifaire du droit d’entrée des ateliers, conférences et spectacles du nouveau "Théâtre de la Concorde – Espace Cardin". Je suis réservée sur toute programmation artistique et culturelle militante et prosélyte de la part d'une institution publique. Je considère qu'il ne relève pas de la compétence des pouvoirs publics de promouvoir et d'entraîner à une forme d'engagement pour une cause, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un pseudo-progressisme. Je veillerai donc avec beaucoup de vigilance sur ces programmations. Or j'ai déjà observé, dans la délibération 2024 DDCT 168 de l'ordre du jour complémentaire, que le Théâtre de la Concorde projetait cette année une convention de partenariat avec Le Nouvel Obs pour un événement avec, notamment, Clémentine AUTAIN, Aurélien BELLANGER, Laurent BERGER, Patrick BOUCHERON, Pascal CANFIN... Vaste programme ! J'ai aussi observé, dans la délibération 2024 DDCT 161 de l'ordre du jour complémentaire, que les subventions accordées au titre de l'appel à projets "Ma citoyenneté, mes rêves et mes droits au Théâtre de la Concorde" soutiennent 14 projets parfaitement alignés sur la doxa municipale... Je serai d'autant plus vigilante sur le contenu des programmations que la Maire de Paris annonce, du haut des 10 milliards d'euros de sa dette municipale, la gratuité de nombreux ateliers, conférences et autres spectacles pour le public, c'est-à-dire aux frais du contribuable. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement, en sa qualité d'administratrice du Théâtre, comment elle comptait veiller à la qualité et à la pluralité des programmations du Théâtre de la Concorde. Puisque nous n'avons toujours pas délibéré sur le budget de fonctionnement de l'institution, ce que je déplore, je l'ai aussi interrogée sur son montant. Selon la Maire du 8e arrondissement, le budget de fonctionnement s'élèverait à 1,5 million d'euros. Trois millions d'euros de travaux seraient par ailleurs programmés. Ceci étant rappelé, je me suis abstenue sur ce projet de délibération. Il faut (ré)animer le marché de plein air de la Madeleine La délibération 2024 DAE 123 avait pour objet de renouveler pour 6 ans la délégation de service public des 72 marchés découverts alimentaires parisiens. Dans le 8e, c'est la Société Groupe Dadoun qui est délégataire des deux marchés alimentaires de l'arrondissement, le marché de plein air de la Madeleine et le marché biologique des Batignolles. Le rôle des concessionnaires est déterminant dans le fonctionnement des marchés dont l'objectif premier est d'assurer le ravitaillement de la population parisienne en produits frais. Les délégataires assument l’installation des marchés, la gestion des commerçants, l’entretien des équipements et ils participent à la collecte et au traitement des déchets. Le renouvellement des délégations de service public est aussi l’occasion pour la Ville de Paris de mettre à jour le cadre de gestion des marchés pour l'adapter aux nouveaux besoins des Parisiens et à ses propres nouvelles exigences. Pour renforcer l'attractivité des marchés, les délégataires sont ainsi chargés de mettre en œuvre une politique de promotion et d’animation des marchés. Mais c'est là que le bât blesse. L'animation, c'est précisément ce qui manque au marché de plein air de la Madeleine. Ce marché "vivote" . C'est pourquoi j'avais plaidé, dès le Conseil d'arrondissement du 30 novembre 2021 , pour que la Mairie du 8e arrondissement prenne des initiatives locales d'aménagement et d'animation pour contribuer à redynamiser les flux passants dans le secteur. J'avais aussi regretté que les travaux de la place de la Madeleine n'aient pas du tout redynamisé la commercialité du secteur, bien au contraire. En tout état de cause, j'ai exprimé un avis favorable sur ce projet de délibération. La Ville de Paris rétropédale - un peu - en faveur de la mobilité des familles parisiennes La délibération 2024 DVD 110 concernait deux mesures d'ajustements pour le stationnement de surface des Parisiens. D'abord, le "dézonage" et l'élargissement des droits des abonnés résidents et professionnels des zones de stationnement résidentiel qui ont été impactées par les "périmètres rouges" mis en place par la Préfecture de police de Paris pour la bonne organisation des JOP de Paris 2024. Ensuite, la hausse de 1,6 à 2 tonnes du seuil déclenchant le triplement des tarifs de stationnement des "SUV" afin, je cite l'exposé des motifs de la délibération, " de mieux prendre en compte la réalité du parc automobile des familles parisiennes ". Ces deux mesures d'assouplissement vont bien sûr dans le bon sens. Je me félicite que la Ville de Paris reconnaisse les difficultés de stationnement subies par les riverains des sites des épreuves olympiques et qu'elle tienne enfin compte des dangers évidents qui pèsent sur la mobilité des familles à Paris. J'ai d'ailleurs formé le vœu que la prise de conscience de la difficile mobilité des familles à Paris encourage l'Hôtel de Ville à revenir sur certaines dispositions des différentes réformes du stationnement de surface intervenues depuis 2021, et notamment sur l'évolution des tarifs "visiteurs" qui a considérablement augmenté le coût du stationnement et renchéri les déplacements familiaux dans la capitale. J'ai aussi voulu profiter de cette intervention pour évoquer brièvement les nombreuses demandes des professionnels pour être indemnisés des préjudices économiques subis du fait des décisions de l'État prises pour l'organisation des JOP de Paris 2024 , avec notamment la restriction ou l'interdiction de l'accès à certains sites, à certaines zones et à certaines voies. Le Premier ministre a institué une commission ad hoc chargée d'émettre un avis sur ces demandes d'indemnisation. Si le préjudice économique excède les sujétions pouvant être normalement imposées aux usagers, compte tenu de la nature d’intérêt général des règles visant à permettre un accueil dans de bonnes conditions des Jeux olympiques et paralympiques, une indemnisation est alors possible. Seuls les préjudices économiques directement liés aux décisions restrictives prises par l’État sont indemnisables. Ces préjudices doivent être certains et réalisés (et donc ne pas être seulement attendus ou escomptés), spéciaux (c’est-à-dire concernant certains professionnels directement concernés par les restrictions de circulation et non toute une profession) et enfin suffisamment importants en termes de baisse de chiffre d’affaires, selon les règles dégagées par la jurisprudence administrative. J'ai donc appelé la Mairie du 8e arrondissement à faire une large publicité pour ce dispositif d'indemnisation auprès des nombreux professionnels de l'arrondissement dont le chiffre d'affaires a été impacté par les JOP de Paris 2024. Considérant que ces mesures de "rétropédalage" vont dans le bon sens mais guère assez loin en faveur de la mobilité des familles, je me suis abstenue sur ce projet de délibération. Un dernier hommage à François LEBEL Le premier vœu que nous avons examiné, déposé par les élus de la majorité du Conseil du 8e , était relatif à un hommage à François Lebel dans l’espace public de l'arrondissement. Je me suis félicitée que la majorité d'arrondissement ait, elle aussi, déposé un vœu allant dans le même sens que le mien pour dénommer une voie publique du 8e en hommage à François LEBEL. Une minute de silence a également été observée. J'ai regretté en revanche que la Mairie du 8e n'ait pas communiqué suite à la disparition de son ancien Maire, ni informé les élus, ni proposé un "livre d'or" en Mairie... Serait-elle une nouvelle adepte de la "cancel culture" ? Ancien Conseiller de Paris de 1977 à 2014, ancien Maire du 8e arrondissement de 1983 à 2014, réélu en 1989, 1995, 2001 et 2008, François LEBEL est décédé le 22 août, à l’âge de 80 ans. Il aura consacré sa vie politique à Paris et aux habitants du 8e arrondissement, tenant même, après 2014 et après avoir été Maire, à redevenir simple conseiller du 8e arrondissement, jusqu'en 2020. Il fut un élu de proximité dont la connaissance fine du 8e et de ses administrés, ainsi que la combativité pour défendre leurs intérêts, étaient notoires. Il se mobilisa beaucoup, notamment, pour les écoles et pour le conservatoire du 8e arrondissement. Dans la mesure où le choix de la voie publique doit avoir autant que possible un rapport concret avec le parcours et la biographie de la personne à laquelle la dénomination rend hommage, j'ai suggéré une idée. Aujourd'hui, 6 des 15 écoles du 8e arrondissement portent des noms de lieux et non de personnes : l'école maternelle Bienfaisance, l'école maternelle Moscou, l'école primaire Bienfaisance, l'école primaire Florence, l'école primaire Monceau et l'école primaire Surène. J'ai donc fait la proposition suivante : la Mairie du 8e pourrait suggérer que l'une de ces écoles maternelles ou primaires soit dénommée "école François Lebel". J'ai ensuite retiré mon propre vœu pour soutenir celui de la majorité dont je me suis félicitée et que j'ai voté sans la moindre réserve. Ce vœu a été adopté. La Ville de Paris doit participer au cofinancement du plan "un métro pour tous" Mon autre vœu avait pour objet que la Ville de Paris participe pleinement au cofinancement du plan "un métro pour tous" proposé par la Présidente de la Région Île-de-France. La Présidente du Conseil régional d'Île-de-France et du syndicat Île-de-France Mobilité, Valérie PÉCRESSE, a proposé le 27 août un plan intitulé "un métro pour tous" qui vise à mettre en accessibilité le réseau des 13 lignes historiques du métro parisien d'ici à 20 ans. Elle s'engage à ce que la Région Île-de-France finance le tiers du coût de ce plan, estimé entre 15 et 20 milliards d'euros, et appelle l'État et la Ville de Paris à participer au cofinancement des deux-tiers restants. Nous le savons, la mobilité de tous les Parisiens est un enjeu majeur pour la capitale. Elle est une condition de la qualité de vie des personnes en situation de handicap et elle doit être un objectif prioritaire des politiques publiques déployées pour moderniser et adapter les transports en commun. Un Parisien sur deux connaît ou connaîtra une situation de handicap au cours de sa vie, et l'allongement de la durée de la vie fait que tous les Parisiens sont ou seront concernés par l'accessibilité des transports. La prise en compte du handicap est d'abord un devoir moral. Elle est ensuite une source de progrès pour la société dans son ensemble, les progrès pour l'accessibilité des transports profitant par exemple au confort des personnes âgées et des parents avec enfants en bas âge. L'évolution des mentalités sur le handicap et sur les personnes en situation de handicap est enfin une nécessaire prise en compte de la différence et donc un facteur de cohésion sociale. Les Jeux Paralympiques ont été de ce point de vue un succès. Si la Ville de Paris participait au tiers du financement du plan vicennal proposé par Mme PÉCRESSE, cela représenterait un coût compris entre 250 et 333 millions d'euros par an, soit entre 2,7% et 3,5% de ses dépenses annuelles de fonctionnement. Si l'enjeu a évidemment un coût, je crois qu'il n'a pas de prix. Dans cette perspective, je salue déjà la signature début septembre d'un "Pacte pour un métro accessible" par l'APF France handicap, la Région Île-de-France et la Mairie de Paris. Ce serait sans conteste l'un des plus beaux héritages des JOP de Paris 2024. La bonne utilisation des ressources publiques exige bien sûr de prévoir plusieurs scénarios chiffrés pour les travaux de mise en accessibilité et la priorisation des stations, en fonction de la difficulté technique et de l'affluence publique, de sorte que la mise en accessibilité du réseau soit progressive, sur 20 ans, et éventuellement partielle, à terme, si les moyens s'avéraient insuffisants. C'est pourquoi j'ai proposé que le Conseil du 8e arrondissement émette le vœu que la Ville de Paris participe pleinement au cofinancement du plan "un métro pour tous" proposé par la Présidente du Conseil régional d'Île-de-France ; identifie pour chaque ligne de métro et dans chaque arrondissement desservi, en associant les élus locaux, les stations qui bénéficieront prioritairement de la mise en accessibilité progressive du réseau, en privilégiant le volume des entrées et des sorties. J'en ai aussi profité pour demander à Madame la Maire et Conseillère régionale d'Île-de-France quelles stations elle qualifierait elle-même de prioritaires dans le 8e arrondissement. Je n'ai malheureusement pas obtenu de réponse. Une charte de bon voisinage et un comité de suivi pour les riverains du futur centre d'hébergement Emmaüs au 16 rue Alfred de Vigny J'ai enfin posé une question orale à la Maire du 8e arrondissement sur le rôle de médiation que la Mairie comptait jouer pour rassurer les riverains du futur centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) Emmaüs au 16 rue Alfred de Vigny. Comme ils l'avaient exprimé au cours de la réunion d'information organisée le 3 septembre, les riverains du 16 rue Alfred de Vigny sont préoccupés par les troubles du voisinage qu'ils pourraient subir du fait du projet d'installation à cette adresse du CHRS opéré par Emmaüs pour des personnes en situation de précarité. Ils sont échaudés par les tournages, les défilés de mode et autres événements générateurs de nuisances qu'ils ont subis ces dernières années. Pour répondre à ces préoccupations et trouver un équilibre entre l'indispensable aide sociale pour les personnes ou les familles connaissant de graves difficultés et la nécessaire préservation de la tranquillité du voisinage, la Mairie du 8e arrondissement pourrait jouer un rôle de médiateur de sorte que soient mis en place une "charte de bon voisinage" cosignée par Emmaüs et les représentants des riverains, ainsi qu'un "comité de suivi" qui se réuniraient suivant une périodicité à convenir. Cette charte devrait notamment prévoir un canal de communication permanent entre les riverains, les équipes d'Emmaüs et les agents de sécurité du CHRS. Parmi les points de vigilance, elle pourrait stipuler que l'espace public au droit du CHRS n'a pas vocation à être occupé par les personnes qui y sont hébergées. J'ai donc demandé à la Maire du 8e arrondissement comment la Mairie comptait durablement jouer son rôle de médiation pour rassurer les riverains du futur CHRS Emmaüs au 16 rue Alfred de Vigny, et si elle prendrait l'initiative de proposer la mise en place d'une "charte de bon voisinage" et d'un "comité de suivi". J'ai par ailleurs écrit un courrier au Préfet de Paris et de la région Île-de-France pour connaître le montant prévisionnel du financement de l'État prévu au cours des six prochaines années pour ce CHRS opéré par Emmaüs France rue Alfred de Vigny. Dans son intervention, la Maire du 8e arrondissement a indiqué que l'immeuble du 16 rue Alfred de Vigny avait été acheté en 2021 par un marchand de biens, lequel a proposé à l’État de conclure un bail pour créer un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). L’État - via la Préfecture de Paris et de la région Île-de-France - a confié la gestion du centre à Emmaüs Solidarité. Le public cible est composé de familles, essentiellement des femmes avec de jeunes enfants en situation de grande précarité, qui travaillent dans les services à la personne, notamment dans les arrondissements de l’Ouest parisien. Il n’y aura pas d’hommes isolés.
- Newsletter octobre 2024 - l'essentiel de mon actualité d'élue
Vous trouverez ci-après l'essentiel de mon actualité d'élue au cours des dernières semaines . Au sommaire, notamment, la mobilisation continue pour verdir l'avenir du 25-27 rue de Constantinople, des propositions intéressantes pour protéger le patrimoine de Paris et du 8e arrondissement, les leçons à tirer de la mort dramatique du cycliste Paul Varry, les résultats en demi-teinte du Budget participatif 2024 pour le 8e arrondissement, l'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre, Anne HIDALGO décline tous azimuts son militantisme contre la mobilité individuelle et familiale des Parisiens, tout va toujours très bien concernant les pistes cyclables selon David BELLIARD, un questionnaire en ligne pour améliorer la mobilité des aînés dans le 8e arrondissement ainsi que Paris, et un dernier hommage à Marielle LIBERMAN-GAWIN. Sans oublier les rubriques "Le chiffre", "L'exposition", "Le livre", "Le saviez-vous ?", "L'image", "Le 8e engagé" et "L'agenda". Sur ces sujets comme sur tous les autres concernant le 8e arrondissement et plus largement Paris, je reste à votre entière écoute et disposition . Vos commentaires, vos observations et vos suggestions par retour d'email sont toujours les bienvenus. N'hésitez pas, enfin, à rediffuser cette newsletter à vos proches susceptibles d'être intéressés par ces sujets. Catherine LÉCUYER Conseillère du 8e arrondissement de Paris (divers droite) Sommaire Votre avis nous intéresse ! ACTUALITÉS Mobilisons-nous pour verdir l'avenir du 25-27 rue de Constantinople ! Plusieurs propositions intéressantes pour protéger le patrimoine de Paris et du 8e arrondissement En mémoire de Paul Varry, tirons les bonnes leçons de sa mort Les résultats en demi-teinte du Budget participatif 2024 pour le 8e arrondissement L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre 2024 La Maire de Paris décline tous azimuts son militantisme contre la mobilité individuelle et familiale des Parisiens (et au-delà) Pour M. David BELLIARD, dès lors qu'une piste cyclable est en cause, tout va toujours très bien, rien n'est jamais à améliorer... Questionnaire | Améliorer la mobilité des aînés dans le 8e arrondissement et à Paris Dernier hommage à Marielle LIBERMAN-GAWIN LE CHIFFRE 50 km/h L'EXPOSITION "Caillebotte. Peindre les hommes" LE LIVRE La place de la Concorde se souvient LE SAVIEZ-VOUS ? L'art de vivre dans les bistrots inscrits à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel L'IMAGE Le Palais de la Découverte rouvrira d'abord pour la culture L'AGENDA VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE ! Sécurité, propreté, environnement, mobilité, familles, éducation, logement, économie, solidarité, culture, sport, démocratie... Vous avez des observations ou des suggestions à formuler, ou des questions à poser, concernant votre rue, votre quartier, le 8e arrondissement ou encore Paris ? Exprimez-vous en cliquant sur le lien ci-dessous ! Je répondrai personnellement à chacun d'entre vous. VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE ! LES ACTUALITÉS Mobilisons-nous pour verdir l'avenir du 25-27 rue de Constantinople ! Dans cette vidéo, je m'exprime devant l'une des deux entrées de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople où se trouvait autrefois l'ancien garage Citroën. Le 1er août dernier, en raison du coût trop élevé de la dépollution de l'emprise, le permis de construire qui avait été délivré pour la réalisation d'un groupe scolaire de 8 classes, de 50 logements sociaux et d'une cuisine de production, a été annulé. Après 10 ans d'instruction, les 2 300 m² de la parcelle restent par conséquent en friche. Or, les habitants du secteur attendent rapidement un nouveau projet utile pour eux. J'ai donc fait une proposition : étudier la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé sur la parcelle, et diligenter un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. Pour soutenir cette proposition, j'ai lancé une pétition en ligne qui a d'ores et déjà recueilli plus de 500 signatures. [...] Lire la suite SIGNER LA PÉTITION Plusieurs propositions intéressantes pour protéger le patrimoine de Paris et du 8e arrondissement Les dernières semaines ont été riches en actualités, propositions et débats concernant la protection et le financement du patrimoine de Paris et du 8e arrondissement . Les équipes admises à proposer un projet pour le réaménagement de la place de la Concorde ont été sélectionnées. La ministre de la Culture, Rachida DATI, a formulé dans un entretien au Figaro plusieurs propositions : la délimitation de futurs domaines nationaux pour leur lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation, la création de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables", la constitution d'une version française du National Trust britannique, la mise en place d'un tarif symbolique pour les visites touristiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris ou encore la tarification majorée des musées pour les visiteurs hors Union européenne. Le débat a aussi porté sur l'autorisation en vigueur d'installer des bâches d'échafaudage comportant un espace publicitaire sur les monuments historiques, dès lors que les recettes perçues sont affectées au financement des travaux. [...] Lire la suite En mémoire de Paul Varry, tirons les bonnes leçons de sa mort Au lendemain du drame, j'ai participé à l'hommage rendu à Paul Varry sur la place de la Madeleine. Le 15 octobre, un cycliste est mort écrasé volontairement par un automobiliste sur la piste cyclable du boulevard Malesherbes dans le 8e arrondissement. Je veux d'abord présenter mes sincères condoléances à sa famille et j'ai une pensée émue pour ses proches . L'indignation est légitime et forte à travers la France. Suite à ce drame inexcusable, certains y ont vu la justification de la poursuite de leurs combats, plus ou moins idéologiques. Pour ma part, je veux tenter de tirer les bonnes leçons de ce drame, sans préjugés, de sorte que l'espace public parisien cesse d'être le Far West qu'il est devenu . [...] Lire la suite Les résultats en demi-teinte du Budget participatif 2024 pour le 8e arrondissement Au terme du vote sur les projets éligibles au Budget participatif 2024, qui s'est tenu du 5 au 24 septembre, cinq projets ont finalement été adoptés pour le 8e arrondissement : la sécurisation du carrefour La Boétie - Ponthieu ; le réaménagement d'une aire de jeu du parc Monceau et la rénovation de la Naumachie ; le financement de l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau ; la sécurisation des traversées piétonnes rue de Courcelles ; et la rénovation de la cour et du jardin de la mairie du 8e arrondissement . Ces projets adoptés satisfont, pour la plupart, les critères que j'avais exprimés pour choisir parmi les projets éligibles ceux les plus utiles pour les habitants du 8e arrondissement, à savoir la sécurité, à commencer par celle des piétons, et l'ancienneté du besoin local et de son expression. En revanche, je suis réservée sur l'intérêt du projet de rénovation de la cour et du jardin de la Mairie du 8e arrondissement . Ce projet propose de " réaménager le jardin de la Mairie du 8e arrondissement afin d’en faire un lieu apaisé, accueillant et d’y développer la protection de sa biodiversité ", et de " réhabiliter la cour de la Mairie du 8ème arrondissement en continuité du jardin ". Il m'apparaît d'autant moins prioritaire pour les habitants de l'arrondissement que le jardin vient d’être réaménagé et que l’on n’a aucun élément sur le projet pour la cour alors qu'elle est protégée au titre des Monuments historiques. De plus, ce projet est coûteux et a pour conséquence que le coût total des cinq projets adoptés s'élève à 1,2 million d'euros, alors que l'enveloppe allouée au 8e arrondissement était de 880 000 euros. En tout état de cause, le Budget participatif ne devra pas servir à financer des travaux d'entretien (courants ou exceptionnels) dont la charge incombe à la seule Mairie de Paris. [...] Lire la suite L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre 2024 Le 29e Conseil de Paris de la mandature s'est tenu du 8 au 11 octobre 2024 . Vous trouverez ici l'ordre du jour et ici le déroulé de séance . En lien avec moi, les élus du groupe Changer Paris ont défendu deux vœux concernant le 8e arrondissement, l'un sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, l'autre sur la programmation du Théâtre de la Concorde. Le vœu que nous avions adopté lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre pour dénommer une voie publique du 8e en hommage à François LEBEL n'a en revanche pas été déposé pour être défendu en séance. L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023 a lui permis de mettre des chiffres très alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris. Enfin, le groupe Changer Paris a déposé et défendu plusieurs autres vœux dans l'intérêt des Parisiens, notamment pour les protéger contre les externalités négatives de certaines politiques municipales. [...] Lire la suite La Maire de Paris décline tous azimuts son militantisme contre la mobilité individuelle et familiale des Parisiens (et au-delà) Quel est le point commun entre la réduction de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique, la suppression des places de stationnement et l’augmentation de tous les tarifs, la mise en place d'une zone à trafic limité (ZTL) dans Paris Centre, le "gymkhana" du nouveau plan de circulation dans le quartier Europe et le soutien au projet de déploiement de la nouvelle étape de la zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris ? Envers et contre tous, au-delà des aménagements nécessaires pour répondre aux légitimes préoccupations environnementales et sanitaires, la Maire de Paris continue de décliner tous azimuts son militantisme contre la mobilité individuelle et familiale des Parisiens et au-delà. Avec un objectif évident : multiplier les interdictions pour dégoûter et dissuader les automobilistes dans la capitale . [...] Lire la suite Pour M. David BELLIARD, dès lors qu'une piste cyclable est en cause, tout va toujours très bien, rien n'est jamais à améliorer... Au mois de mars 2024, j'avais saisi David BELLIARD, Adjoint à la Maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie, de deux demandes au premier abord sans lien l'une avec l'autre : d'une part, le réaménagement de la piste cyclable du boulevard des Batignolles pour sécuriser le cheminement des cyclistes et des piétons ainsi que faciliter la circulation des services d'incendie ; d'autre part, la préservation de places de stationnement dédiées aux personnes en situation de handicap sur la bande technique prévue dans le cadre de l'aménagement de la piste cyclable sur le boulevard Malesherbes. [...] Lire la suite Questionnaire | Améliorer la mobilité des aînés dans le 8e arrondissement et à Paris La mobilité des Parisiens de plus de 65 ans, dont la population augmente, est un enjeu majeur pour la capitale . Elle est une condition de la qualité de vie de nos aînés dans la ville. Et elle devrait être un objectif prioritaire des politiques publiques déployées pour moderniser et adapter l'espace public et les transports collectifs. A l'occasion de l'édition 2024 de la "semaine nationale des retraités et personnes âgées" et dans la perspective d'améliorer la mobilité des aînés dans l'espace public et dans les transports collectifs du 8e arrondissement, il apparaît utile de réaliser un "audit", sous la forme d'un questionnaire en ligne , de sorte de poser un diagnostic sur la situation et de formuler des propositions d'améliorations pour adapter cet espace public et ces transports collectifs aux besoins spécifiques des personnes âgées dans l'arrondissement et à Paris. [...] Lire la suite RÉPONDRE AU QUESTIONNAIRE EN LIGNE Dernier hommage à Marielle LIBERMAN-GAWIN Marielle (ci-dessus au Forum de la culture du 8e en 2022) était une figure du quartier Ponthieu dans lequel elle aura toujours vécu . Elle était à l'initiative, avec d'autres habitants, de la création de l'énergique association "Ponthieu d'Abords", laquelle oeuvre pour l'amélioration du cadre et de la qualité de vie des habitants de la rue de Ponthieu et de son voisinage. Un livre d'or a été mis à disposition des habitants par Mme Hélène PARMENTIER, Présidente de l'association Ponthieu D'Abords. Nombreux sont ceux qui ont tenu à lui rendre hommage. Très engagée dans le conseil de quartier Saint-Philippe du Roule, Marielle était une femme pétillante, pleine de vie, attachée à ses racines polonaises. Son décès brutal (1/08/1956-8/10/2024) a été un choc pour nombre d'entre nous. Elle va beaucoup nous manquer. Nous pensons très fort à ses filles, petits enfants et tous ses proches. LE CHIFFRE 50 km/h, c'est la vitesse maximale désormais autorisée sur le boulevard périphérique . La Maire de Paris l'a décidé seule, contre l'avis de l'Etat et de la Région Île-de-France. Cette décision controversée est emblématique de la méthode des passages en force d'Anne HIDALGO. Bien que le périphérique soit structurant pour la mobilité francilienne et que les Parisiens ne représentent que 20% des usagers, l'édile a tranché sans concertation des parties prenantes, sans réalisation d'une étude d'impact et sans prise en compte des inquiétudes exprimées à plusieurs reprises par une majorité des Parisiens et des Franciliens. Celle qui n'en a pas besoin aura finalement décidé pour ceux qui en ont besoin... L'EXPOSITION "Caillebotte. Peindre les hommes" 130 ans après la mort de l'artiste Gustave CAILLEBOTTE (1848-1894), le musée d'Orsay organise jusqu'au 19 janvier 2025 une exposition intitulée "Caillebotte. Peindre les hommes" . Comme l'indique son sous-titre, cette exposition " prend pour sujet la prédilection de Gustave Caillebotte pour les figures masculines et les portraits d’hommes ". Elle " ambitionne d’interroger la modernité si radicale des chefs-d’œuvre de l’artiste au prisme du nouveau regard que l’histoire de l’art porte sur les masculinités du XIXe siècle. " C'est aussi en 1894 que Gustave CAILLEBOTTE légua sa collection à l'État français, laquelle forme aujourd'hui le cœur de la collection impressionniste du Musée d'Orsay. Gustave CAILLEBOTTE est un peintre cher au 8e arrondissement . Il fait partie des grands peintres du quartier de l'Europe, avec Édouard MANET et Édouard VUILLARD. Il est notamment l'auteur des célèbres œuvres "Le Pont de l'Europe" (1876), représentant le viaduc réalisé par l'ingénieur JULLIEN en 1863, et "Rue de Paris, temps de pluie" (1877), représentant la place de Dublin. Il a longtemps résidé avec sa famille au 77 rue de Miromesnil / 13 rue de Lisbonne (1866-1879), ce qui explique en partie ses nombreuses œuvres représentant un lieu du 8e arrondissement. L'une des descendantes de Gustave CAILLEBOTTE, Mme Stéphanie CHARDEAU-BOTTERI, par ailleurs autrice d'ouvrages sur son aïeul, habite le 8e arrondissement. LE LIVRE La place de la Concorde se souvient La place de la Concorde se souvient (Paris, Evergreen, 14 octobre 2020, 390 pages), le dernier livre de Michel FAUL, reste pleinement d'actualité alors que le projet de réaménagement de la place de la Concorde est en cours de conception. Le guide-conférencier a d'ailleurs animé mardi 8 octobre en Mairie du 8e arrondissement une conférence sur les mémoires de ce haut lieu de l'histoire de Paris qui se confond souvent avec celle de la France. Un ouvrage à lire et à relire. LE SAVIEZ-VOUS ? L'art de vivre dans les bistrots inscrits à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel Les "pratiques sociales et culturelles dans les bistrots et cafés en France" sont désormais inscrites à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel depuis septembre 2024 . Le projet a été porté par le Président de l'Association pour la reconnaissance de l'art de vivre dans les bistrots et cafés de France en tant que patrimoine culturel immatériel, et patron de l'établissement "Le Mesturet" (2e arrondissement de Paris), Alain FONTAINE. Paris regroupe plus de 15 000 établissements du secteur cafés-restaurants dont un peu plus de 2 000 cafés, ces "parlements du peuple" selon Honoré de BALZAC. Après l'inscription de l'art de vivre dans les bistrots à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel, M. FONTAINE devrait aussi candidater pour qu'il soit inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. L'IMAGE Le 7 octobre 2024, de nombreuses commémorations des attaques terroristes du Hamas contre Israël ont été organisées pour rendre hommage aux 1 200 victimes israéliennes et étrangères, parmi lesquelles 48 Français, et exprimer la solidarité nationale envers les otages toujours détenus, notamment Ohad Yahalomo et Ofer Kalderon, et leurs familles. Ici à Paris, avenue du Président Wilson, dans le 16 arrondissement, une commémoration à laquelle j'ai participé. LE 8E ENGAGÉ Le Palais de la Découverte rouvrira d'abord pour la culture Après cinq années de fermeture pour travaux de rénovation, le Palais de la Découverte devait accueillir à nouveau du public à compter du 6 juin 2025 avec l'ouverture d'une exposition temporaire "IA" sur les dimensions scientifiques et techniques, mais aussi artistiques, philosophiques et politiques de l'intelligence artificielle. La Société des Amis du Palais de la Découverte (SAPADE) a toutefois récemment indiqué que la galerie des expositions temporaires du Palais de la Découverte pourrait finalement accueillir des expositions du Centre Pompidou, le temps de la fermeture complète du site de 2025 à 2030 pour la réalisation de travaux techniques, de mise en sécurité et de mise en accessibilité. Cette circulation des oeuvre et de la programmation culturelle du Centre Pompidou devrait également s'effectuer en France et à l'international. Autrement dit, le musée installé dans l'ouest du Grand Palais serait d'abord celui de la découverte de la création avant de redevenir celui des sciences. L'AGENDA Mardi 5 novembre 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 30e conseil du 8e arrondissement de la mandature*. Mardi 3 décembre 19 h | Mairie du 8e arrondissement : 31e conseil du 8e arrondissement de la mandature*. * Les séances du Conseil du 8e arrondissement se tiennent à la Mairie du 8e arrondissement et sont ouvertes au public.
- Les résultats en demi-teinte du Budget participatif 2024 pour le 8e arrondissement
Au terme du vote sur les projets éligibles au Budget participatif 2024, qui s'est tenu du 5 au 24 septembre, cinq projets ont finalement été adoptés pour le 8e arrondissement : la sécurisation du carrefour La Boétie - Ponthieu ; le réaménagement d'une aire de jeu du parc Monceau et la rénovation de la Naumachie ; le financement de l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau ; la sécurisation des traversées piétonnes rue de Courcelles ; et la rénovation de la cour et du jardin de la mairie du 8e arrondissement . Ces projets adoptés satisfont, pour la plupart, les critères que j'avais exprimés pour choisir parmi les projets éligibles ceux les plus utiles pour les habitants du 8e arrondissement, à savoir la sécurité, à commencer par celle des piétons, et l'ancienneté du besoin local et de son expression. En revanche, je suis réservée sur l'intérêt du projet de rénovation de la cour et du jardin de la Mairie du 8e arrondissement . Ce projet propose de " réaménager le jardin de la Mairie du 8e arrondissement afin d’en faire un lieu apaisé, accueillant et d’y développer la protection de sa biodiversité ", et de " réhabiliter la cour de la Mairie du 8ème arrondissement en continuité du jardin ". Il m'apparaît d'autant moins prioritaire pour les habitants de l'arrondissement que le jardin vient d’être réaménagé et que l’on n’a aucun élément sur le projet pour la cour alors qu'elle est protégée au titre des Monuments historiques. De plus, ce projet est coûteux et a pour conséquence que le coût total des cinq projets adoptés s'élève à 1,2 million d'euros, alors que l'enveloppe allouée au 8e arrondissement était de 880 000 euros. En tout état de cause, le Budget participatif ne devra pas servir à financer des travaux d'entretien (courants ou exceptionnels) dont la charge incombe à la seule Mairie de Paris. Parmi les projets soumis au vote des Parisiens et qui concernaient Paris en général, l'un d'entre eux intéressait plus particulièrement le 8e arrondissement : la modernisation des marchés aux fleurs Ternes et Madeleine . Malheureusement, celui-ci n'a pas été retenu. Lui ont été préféré trois projets pour installer des bancs publics supplémentaires et adaptés , créer des jeux gratuits et en plein air pour les enfants et soutenir des bâtiments, des toits, des bois adaptés au dérèglement climatique .
- En mémoire de Paul Varry, tirons les bonnes leçons de sa mort
Le 15 octobre, un cycliste est mort écrasé volontairement par un automobiliste sur la piste cyclable du boulevard Malesherbes dans le 8e arrondissement. Je veux d'abord présenter mes sincères condoléances à sa famille et j'ai une pensée émue pour ses proches . L'indignation est légitime et forte à travers la France. Suite à ce drame inexcusable, certains y ont vu la justification de la poursuite de leurs combats, plus ou moins idéologiques. Pour ma part, je veux tenter de tirer les bonnes leçons de ce drame, sans préjugés, de sorte que l'espace public parisien cesse d'être le Far West qu'il est devenu , comme j'ai encore eu récemment l'occasion de le dénoncer ici ou ici . Être responsable Chacun - usagers et décideurs - doit prendre conscience de ses responsabilités . Ce qui est en jeu, ce sont les nouvelles actions et mesures d'aménagement, de prévention et de répression qui devront être menées pour améliorer le partage de l'espace public et la cohabitation entre les mobilités . Certains élus de la majorité parisienne ont d'ores et déjà instrumentalisé la mort de Paul Varry pour demander l'accélération de la réduction de la place de la voiture et l'interdiction des SUV dans la capitale. Si cette mort dramatique dépasse la simple violence routière et le seul Paris, je ne crois pas que la place de la voiture dans la capitale en soit l'unique cause . Incivilités, attitudes agressives, comportements à risque : l'espace public parisien est devenu un endroit où règne la loi du plus fort . Chaque usager a peur des autres et leurs relations s'apparentent à une "chaîne alimentaire" où chacun est un prédateur pour l'autre. Chaque usager reconnaît aussi ne pas respecter certaines règles du code de la route, chacun se croyant tout permis, sans la moindre empathie ni tolérance, toujours aux dépens des usagers les plus fragiles. Pourtant, nous sommes tous, tour à tour, piétons, cyclistes, automobilistes… Résultat de ces comportements et de certains défauts d'aménagement : le nombre des tués dans les rues de Paris est compris entre 30 et 40 chaque année depuis une dizaine d'années, les conducteurs de deux-roues motorisés payant le plus lourd tribut, devant les piétons, les cyclistes, les utilisateurs de trottinettes et les automobilistes. La politique et la méthode Mon intime conviction est que la politique et la méthode de la Maire de Paris ne contribuent pas non plus à pacifier la route dans la capitale . La mobilité individuelle et familiale des Parisiens est malmenée, particulièrement pour ceux dont la mobilité est contrainte par des facteurs physiques (personnes âgées, personnes handicapées...) ou logistiques (familles...). La liberté de circulation est pourtant une liberté fondamentale. Bien sûr, des mesures doivent être prises afin de limiter ses nuisances pour l'environnement et la santé. Mais ces restrictions doivent être strictement nécessaires, adaptées et proportionnées aux besoins environnementaux. Or Mme Hidalgo tend à sacrifier la mobilité urbaine sur l'autel d'une politique excessivement punitive et discriminatoire, au-delà du nécessaire, par pure idéologie : suppression démesurée des places de stationnement et augmentation exorbitante des tarifs, gymkhana des nouveaux plans de circulation dans les quartiers, mise en place incertaine d'une zone à trafic limité dans Paris Centre... Le tout sans soutenir pleinement le développement des transports en commun alternatifs . Cliver pour séparer le bon usager de l'ivraie, comme le fait Mme Hidalgo, est par ailleurs une méthode qui revient finalement à dresser les usagers les uns contre les autres . Certains se sentent prisés, choyés, encouragés, d'autres méprisés, maltraités, dissuadés. C'est là le terreau des pires passions, à commencer par la frustration et la colère des uns contre les autres . Dès les années 90, la droite parisienne avait su mener, de façon beaucoup plus consensuelle, la première politique de rééquilibrage des usages de l'espace public, avec - déjà ! - un plan vélo, des zones 30, le tramway... Plutôt que de chercher à diviser, la Maire de Paris devrait rassembler tous les usagers d'un même espace public parisien et organiser la cohabitation des mobilités suivant un principe simple : il faut protéger prioritairement les usagers les plus vulnérables de cet espace public, à savoir les piétons et les cyclistes. Sanction, prévention, réaménagement Or le "code de la rue" adopté par le Conseil de Paris en 2023 est resté au milieu du gué, faute de volonté politique pour renforcer la police municipale et donner la priorité aux sanctions pour faire respecter le code de la route. Une autre politique de mobilité urbaine durable est souhaitable et possible dans la capitale. Il n'y aura pas de pacification durable du chaos dans l'espace public parisien tant que n'existera pas la volonté politique de renforcer rapidement la police municipale pour donner enfin la priorité aux sanctions du non-respect des dispositions du code de la route . N'oublions pas les vertus préventives de la sanction ! Avant de bannir certains usages et d'ostraciser certains usagers, encore faut-il que la Maire de Paris se soit préalablement donné les moyens humains et matériels d'y faire mieux respecter les règles du code de la route. Afin de verbaliser plus aisément les cyclistes auteurs d'infractions, je plaide par exemple l'instauration de la plaque d'immatriculation obligatoire et le port du casque obligatoire pour les vélos , a minima pour les vélos électriques puisqu'il s'agit de véhicules motorisés. Il convient aussi de mieux former pour sensibiliser et responsabiliser . C'est pourquoi il faut soutenir la proposition de l'association Paris en selle de généraliser aux enfants qui sortent du collège le passage du brevet de sécurité routière de niveau 3 . Enfin, certains aménagements doivent être améliorés, voire corrigés et réaménagés . C'est par exemple le cas des pistes cyclables du boulevard des Batignolles et de la rue de la Pépinière dans le 8e . Je continuerai de me mobiliser afin de sécuriser pour tous - cyclistes et piétons - les pistes cyclables dangereuses de l'arrondissement. Soit dit en passant, le "code de la rue" a au moins un mérite : l'engagement pris de supprimer les pistes cyclables sur les trottoirs . C'est d'ailleurs sur ce fondement que je remonterai rapidement au créneau pour améliorer d'urgence la sécurité des pistes cyclables du boulevard des Batignolles et de la rue de la Pépinière.
- Plusieurs propositions intéressantes pour protéger le patrimoine de Paris et du 8e arrondissement
Les dernières semaines ont été riches en actualités, propositions et débats concernant la protection et le financement du patrimoine de Paris et du 8e arrondissement . Les équipes admises à proposer un projet pour le réaménagement de la place de la Concorde ont été sélectionnées. La ministre de la Culture, Rachida DATI, a formulé dans un entretien au Figaro plusieurs propositions : la délimitation de futurs domaines nationaux pour leur lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation, la création de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables", la constitution d'une version française du National Trust britannique, la mise en place d'un tarif symbolique pour les visites touristiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris ou encore la tarification majorée des musées pour les visiteurs hors Union européenne. Le débat a aussi porté sur l'autorisation en vigueur d'installer des bâches d'échafaudage comportant un espace publicitaire sur les monuments historiques, dès lors que les recettes perçues sont affectées au financement des travaux. Le réaménagement de la place de la Concorde entre dans une nouvelle phase Trois des six futurs domaines nationaux parisiens dans le 8e arrondissement Paris mieux protégé avec de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" Oui à un National Trust "à la française" ! Les touristes doivent-ils tout payer et plus cher ? Si le patrimoine n'a pas de prix, il a un coût... Le réaménagement de la place de la Concorde entre dans une nouvelle phase Après que la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA) a rendu en septembre un avis favorable sur l'avant-programme de travaux du réaménagement de la place de la Concorde proposé en juin par la Commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde, un jury co-présidé par le Ministère de la Culture et la Mairie de Paris s'est réuni le 16 octobre pour sélectionner les cinq équipes admises à proposer un projet pour le réaménagement de la place . Les équipes retenues sont les suivantes : Chatillon Architectes (patrimoine), Louis Benech (paysage) et Snohetta (urbanisme) ; Antoine Dufour (patrimoine et paysage) et Atelier Soil (urbanisme) ; Eugène (patrimoine), Michel Desvigne (paysage) et H2O (urbanisme) ; Pierre Antoine Gatier (patrimoine) et Alexandre Chemetoff (paysage et urbanisme) ; Philippe Prost (patrimoine et urbanisme) et Bruel Delmar (paysage). La prochaine étape interviendra au premier semestre 2025 avec la sélection du projet lauréat parmi ces cinq groupements. Si les 12 propositions de la Commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde allaient globalement dans le bon sens, je veillerai à ce que la charte prévue pour les occupations événementielles de courte durée soit particulièrement exigeante . Je n'oublie pas non plus que la Ville de Paris s'était engagée en 2023 à restaurer en deux temps les huit statues allégoriques des villes, très dégradées, qui surplombent les guérites de la place de la Concorde (Bordeaux, Brest, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Rouen, Strasbourg), une partie avant les Jeux Olympiques, l'autre après. Aujourd'hui, seules deux statues ont été restaurées avant les Jeux Olympiques, celles des villes de Lille et de Strasbourg. C'est pourquoi j'ai interpellé Mme Karen TAÏEB , Adjointe à la Maire de Paris en charge du patrimoine, de l’histoire de Paris et des relations avec les cultes, pour qu'elle confirme l'engagement de la Ville de Paris à restaurer les six autres statues de la place de la Concorde et précise le calendrier de cette restauration . RAPPEL > Ma propre position sur le projet de réaménagement de la place de la Concorde est la suivante . 1/ Des garde-fous doivent être prévus pour que ce réaménagement soit d'abord et avant tout une réhabilitation à vocation historique et patrimoniale. 2/ la circulation giratoire de la place doit être conservée. 3/ une (re)végétalisation d'une partie de la place peut être envisagée, à condition que toute végétalisation soit basse et à très haute qualité environnementale, puis entretenue avec le souci de l'excellence (nb : cette végétalisation partielle pourrait aussi contribuer à prémunir la place contre certaines occupations événementielles commerciales indésirables). 4/ l'interdiction des occupations événementielles commerciales de la place, de sorte de n'y autoriser que des occupations non commerciales et d'intérêt national. Bien sûr, certains événements populaires ont une vocation durable à être organisés sur la place de la Concorde. Je pense d'abord au défilé militaire du 14 Juillet et au passage de l'arrivée du Tour de France. D'autres événements sportifs commerciaux ne font aussi que passer par la place. En revanche, je conteste l'occupation événementielle et commerciale de la place de la Concorde par des défilés de mode, des zones d'animations sportives ou certains salons professionnels. Dans une présentation des différents usages de la place de la Concorde, l'APUR a pu objectiver par les chiffres le constat, déploré par les habitants et les "amoureux du patrimoine", d'une sur-occupation événementielle de la place de la Concorde. En 2023, 10 événements ont ainsi été organisés, aboutissant à une occupation totale ou partielle de la place de 182 jours, soit la moitié de l'année. C'est inacceptable ! Trois des six futurs domaines nationaux parisiens dans le 8e arrondissement La même CNPA a émis début octobre un avis favorable pour la délimitation de six futurs domaines nationaux à Paris pour leur " lien exceptionnel avec l'histoire de la Nation ". Parmi ces six domaines, trois sont localisés dans le 8e arrondissement. Il s'agit de l'Arc-de-Triomphe, de l'Hôtel de la Marine et de la Chapelle expiatoire . Au cours de sa prochaine réunion en décembre, la CNPA devrait examiner deux autres projets de délimitation concernant le 8e arrondissement, celui du Grand-Palais des Champs-Elysées et celui de l'Obélisque de la Concorde. Cette inscription sur la liste des domaines nationaux vient confirmer la valeur patrimoniale exceptionnelle des ces monuments historiques classés appartenant à l'Etat. Désormais, ces monuments seront inaliénables et imprescriptibles . A l'instar des nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" ( infra ), l'outil juridique du domaine national est très utile pour mieux protéger le patrimoine parisien dans une capitale qui, comme le rappelle Mme DATI, le protège paradoxalement assez peu. Au terme du vote sur les projets éligibles au Budget participatif 2024, qui s'est tenu du 5 au 24 septembre, cinq projets ont finalement été adoptés pour le 8e arrondissement, parmi lesquels le financement de l'étude préalable à la rénovation des grilles du parc Monceau, un projet patrimonial sur lequel je suis mobilisée depuis de nombreuses années . Paris mieux protégé avec de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" La ministre de la Culture a également annoncé vouloir travailler à la création de nouveaux "secteurs patrimoniaux remarquables" (SPR) pour l'Île-Saint-Louis (4e), le Faubourg Saint-Antoine (11e), la Nouvelle Athènes (9e), Montmartre (18e) et la Butte-aux-Cailles (13e). Selon le site du Ministère de la Culture, les sites patrimoniaux remarquables sont " les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public ". Jusqu'à présent, seuls deux quartiers bénéficiaient de la protection d'un "plan de sauvegarde et de mise en valeur" (PSMV), ancêtre du SPR : le Marais et le quartier des ministères dans le 7e arrondissement . Selon le site de la Ville de Paris, " les PSMV visent à éviter la disparition du patrimoine historique ou son atteinte irréversible en favorisant sa restauration et sa mise en valeur (tout en permettant son évolution) ". Je partage pleinement la position du directeur du site web La Tribune de l'Art qui s'est tout particulièrement réjoui de cette annonce . Didier RYKNER rappelle notamment que les SPR " permettent de définir finement les règles de protection du patrimoine dans des quartiers historiques, en disant clairement ce qu’il est possible et ce qu’il est impossible de faire. Ils définissent les édifices à conserver, ceux qu’il est possible de remplacer, éventuellement avec le même gabarit, et ce qu’on peut détruire. Il permettent aussi d’imposer la conservation des intérieurs - escaliers, caves, boiseries, etc - qui le méritent sans avoir à les protéger individuellement ". Oui à un National Trust "à la française" ! Pour financer la restauration du patrimoine, Rachida DATI a manifesté son vif intérêt pour le modèle du National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty , la Fondation nationale britannique pour les lieux d'intérêt historique ou d'une beauté naturelle, une association à but non lucratif fondée dans le but de conserver et de mettre en valeur des monuments et des sites d’intérêt collectif. Créé en 1895, gérant plus de 300 monuments et 200 jardins, le National Trust est devenu en un siècle la plus importante organisation de ce type en Europe et le deuxième propriétaire foncier privé du Royaume-Uni, après la Couronne britannique. Je suis également très favorable à cette initiative, qui va d'ailleurs dans le sens de certaines recommandations formulées par Stéphane BERN , dans le cadre de la mission sur le patrimoine en péril que lui avait confiée le Président de la République en 2017, pour trouver des solutions de financement innovantes. Les touristes doivent-ils tout payer et plus cher ? Si je suis, à ce stade du débat, réservée sur la proposition de la ministre de la Culture de mettre en place un tarif symbolique pour les visites touristiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris qui rouvrira bientôt, je salue sa recommandation courageuse d'une tarification majorée des monuments et des musées nationaux pour les visiteurs en provenance de l'extérieur de l'Union européenne . C'est déjà le cas dans de nombreuses capitales touristiques, à l'instar de New York par exemple. L'attractivité et le rayonnement de Paris ne souffriraient guère que les Parisiens et les Français ne soient plus les seuls contributeurs du financement des monuments et des musées visités chaque année par des millions de touristes. Si le patrimoine n'a pas de prix, il a un coût... Enfin, le financement des travaux des monuments historiques via les recettes publicitaires a de nouveau fait débat . Aux termes de l’ article L. 621-29-8 du Code du patrimoine , les propriétaires de monuments historiques (inscrits ou classés, privés ou publics) peuvent demander à la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) l’autorisation d’installer des bâches d’échafaudage comportant un espace publicitaire, dès lors que les recettes perçues sont affectés au financement des travaux. Ce dispositif dérogatoire est très encadré. C'est en effet une dérogation aux dispositions du Code de l’environnement sur l’affichage publicitaire, avec l’objectif de permettre une levée de fonds supplémentaires pour l’entretien et la conservation du patrimoine protégé . Seuls les travaux de restauration extérieurs sont éligibles à un tel financement via les recettes publicitaires. A contrario, ne sont pas éligibles les travaux d’autre nature, tels que les travaux d’aménagement, de mise en accessibilité, de rénovation d’installations de chauffage, de plomberie, de mise en lumière ou encore d’amélioration de la performance énergétique. Si notre patrimoine historique et religieux n'a pas de prix, son entretien et sa restauration ont un coût . Or, les propriétaires n'ont pas toujours les moyens de l'entretenir et de le restaurer. Comme élue de droite et en l'état de nos finances publiques nationales comme municipales, je préfère que les annonceurs qui ont un intérêt à investir dans la publicité puissent contribuer au cofinancement des travaux, plutôt que de solliciter tous azimuts le contribuable parisien et / ou français . N'oublions pas que c'est grâce aux recettes publicitaires des annonceurs et au legs universel consenti par Amélie DAOUT en faveur de l'église de la Madeleine qu'une partie significative du coût des travaux de restauration a pu être financée.
- La commission Concorde a remis ses douze propositions pour le réaménagement de la place
Mise en place le 13 mars puis réunie à cinq reprises, la commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde " a rendu public le 18 juin ses douze propositions pour son réaménagement . Si ces préconisations vont dans l'ensemble dans le bon sens, je veillerai à ce que la charte prévue pour les occupations événementielles de courte durée soit particulièrement exigeante. La "commission Concorde" devait répondre à diverses questions pour définir les orientations du programme de réaménagement de la place : " Comment adapter la place de la Concorde au changement climatique ? Comment mettre en valeur le patrimoine, l’inscrire dans l’histoire ? Une végétalisation est-elle souhaitable ? Comment faciliter les mobilités ? Comment concilier usages locaux, événements et monumentalité de la place ? Comment s’inscrit la place de la Concorde dans le paysage de la Seine ? " Les douze préconisations de la commission Concorde pour le réaménagement de la place sont les suivantes : Conserver la composition symétrique de la place de la Concorde et les grandes perspectives Préserver et valoriser les éléments architecturaux et décors historiques existants qui donnent l’échelle de la place Retrouver la place-promenade historique avec ses fossés plantés Désimperméabiliser les parterres Adapter les essences végétales aux enjeux climatiques Retrouver la continuité entre les jardins des Champs-Élysées et la place de la Concorde en effaçant la trémie* existante Renforcer le lien avec la Seine en effaçant les trémies* de la voie Georges Pompidou Réduire l’emprise de la circulation automobile pour redonner la priorité aux piétons et à la végétalisation Améliorer le confort de la place en faveur des piétons et de la promenade Assurer la coexistence des usages avec une séparation des flux Conserver le statut d’ espace de rassemblement populaire : un lieu de mémoire, de culture et d’histoire Réaliser une charte pour harmoniser les événements de courte durée NDR : une trémie est une voie d'accès à un souterrain La commission de réflexion sur la transformation de la place de la Concorde est présidée par Jean-Jacques AILLAGON , ministre de la Culture entre 2002 et 2004. Ann-José ARLOT , architecte, inspectrice générale des affaires culturelles et directrice de l’architecture honoraire du ministère de la Culture, membre de l’Académie d’architecture et membre de la Commission du Vieux Paris en est la vice-présidente. Les autres membres sont : Lazare ELOUNDOU ASSOMO , directeur du patrimoine mondial de l’Unesco, Isabelle BACKOUCHE , directrice d’études à l’EHESS-CRH, Alain BARATON , jardinier en chef du Domaine national de Trianon et du Grand parc de Versailles, Stéphane BERN , journaliste et écrivain, Jean-Marc BLANCHECOTTE , architecte urbaniste en chef de l’État honoraire, ancien chef de l’unité départementale de l’architecture et du patrimoine de Paris, Patrick BOUCHERON , historien, professeur au Collège de France, Jeanne BRUGE , directrice adjointe du Collectif Vélo Île-de-France, Alexandre GADY , historien de Paris et du patrimoine, François GEMENNE , chercheur, enseignant sur les politiques du climat et les migrations internationales, président du conseil scientifique de la Fondation Nature et l’Homme, co-auteur du 6e rapport du GIEC, Julia HIDALGO , chercheuse au CNRS - climatologie et météorologie urbaines, impact et adaptation des villes au changement climatique, Jean JOUZEL , paléoclimatologue, ancien vice-président du GIEC, Alexandre LABASSE , architecte, directeur général de l’Atelier parisien d’Urbanisme, membre de l’Académie d’architecture et de la commission du Vieux Paris, président de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris Versailles, Jean-François LAGNEAU , architecte en chef des Monuments historiques, Jean-François LEGARET , président de la Commission du Vieux Paris, Marion WALLER , directrice générale du Pavillon de l’Arsenal. À ces experts s’ajoute un collège de grands voisins regroupant les acteurs culturels politiques et économiques de la place de la Concorde (Comité des Champs-Élysées, musée du Louvre, Hôtel Crillon, etc.). Je salue l'essentiel des douze propositions de la commission Concorde. Elles vont dans le bon sens . Pour mémoire, ma propre position sur le projet de réaménagement de la place de la Concorde est la suivante : des garde-fous doivent être prévus pour que ce réaménagement soit d'abord et avant tout une réhabilitation à vocation historique et patrimoniale ; la circulation giratoire de la place doit être conservée ; une (re)végétalisation d'une partie de la place peut être envisagée, à condition que toute végétalisation soit basse et à très haute qualité environnementale, puis entretenue avec le souci de l'excellence. Cette végétalisation partielle pourrait aussi contribuer à prémunir la place contre certaines occupations événementielles commerciales indésirables. Je plaide aussi pour l'interdiction des occupations événementielles commerciales de la place, de sorte de n'y autoriser que des occupations non commerciales et d'intérêt national . Bien sûr, certains événements populaires ont une vocation durable à être organisés sur la place de la Concorde . Je pense d'abord au défilé militaire du 14 Juillet et au passage de l'arrivée du Tour de France. D'autres événements sportifs commerciaux ne font aussi que passer par la place. En revanche, je conteste l'occupation événementielle et commerciale de la place de la Concorde par des défilés de mode, des zones d'animations sportives ou certains salons professionnels. Dans une présentation des différents usages de la place de la Concorde, l'APUR a pu objectiver par les chiffres le constat, déploré par les habitants et les "amoureux du patrimoine", d'une sur-occupation événementielle de la place de la Concorde. En 2023, 10 événements ont ainsi été organisés, aboutissant à une occupation totale ou partielle de la place de 182 jours, soit la moitié de l'année . C'est inacceptable ! Dans cette perspective, si la combinaison des propositions n°11 et n°12 de la commission Concorde - " conserver le statut d’espace de rassemblement populaire : un lieu de mémoire, de culture et d’histoire " et " réaliser une charte pour harmoniser les événements de courte durée " - témoigne certes d'une volonté d'occupations événementielles de qualité sur le fond comme sur la forme, je crois toutefois qu'il faut aller plus loin et interdire les occupations commerciales de la place, à l'exception, donc, des occupations pour des événements sportifs internationaux ou à rayonnement international, à l'instar du Tour de France et de son arrivée mythique sur l'avenue voisine des Champs-Elysées. Le programme de travaux du réaménagement de la place de la Concorde doit maintenant être élaboré à partir de ces propositions de la commission Concorde et des contributeurs à la concertation publique qui s'était tenue jusqu'au 29 mai. Après son examen par la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture, ce programme devrait être confié à la maîtrise d'oeuvre au début de l'automne 2024. Pour aller plus loin : l'étude cartographiée de l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) "Géographies de la place de la Concorde" (publiée en octobre 2024).
- Bientôt une réforme du mode de scrutin à Paris ?
Mise à jour du 15 octobre 2024 : les députés de Paris Sylvain MAILLARD, David AMIEL, Olivia GREGOIRE et Jean LAUSSUCQ ont déposé le 15 octobre 2024 une proposition de loi n°451 " N° 451 " visant à réformer le mode d’élection des membres du Conseil de Paris et des "conseils municipaux de Lyon et Marseille ". Le sujet de la réforme du mode de scrutin pour les élections municipales à Paris est à nouveau dans l'actualité politique et parlementaire , comme souvent en amont de l'échéance. Cette fois, le projet de réforme est à l'initiative du député Renaissance de la 1ère circonscription législative de Paris. Il devrait déposer début 2024 une proposition de loi pour modifier la loi n° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon, dite "loi PML". La dernière proposition de loi sur ce sujet est celle de l'ancien député Eric DIARD (Les Républicains). Il avait déposé le 15 septembre 2020 une proposition de loi n°3307 " permettant l’élection au suffrage universel direct des membres du Conseil de Paris et des conseils municipaux de Lyon et Marseille ". Mais son texte - à l'instar de la plupart des propositions de loi - n'avait jamais été inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Une singularité : le "double" scrutin indirect Le mode de scrutin pour les élections municipales à Paris (ainsi qu'à Marseille et Lyon) est unique en France : les électeurs n'élisent pas directement le Conseil municipal ou Conseil de Paris (qui élit ensuite le Maire) dans une circonscription territoriale unique ; ils élisent au niveau de l'arrondissement les Conseillers d'arrondissement qui composent ensuite une partie du Conseil de Paris (qui élit enfin le Maire) . En votant pour une seule liste avec un seul bulletin de vote, les Parisiens choisissent au même moment, sans distinction possible, leurs élus d’arrondissement, parmi lesquels quelques membres du Conseil de Paris, qui éliront le Maire de Paris. En d'autres termes, la composition du Conseil de Paris est déterminée par les Conseillers d'arrondissement alors que dans les 34 816 autres communes de France, les électeurs choisissent directement la composition de leur Conseil municipal. L'élection du Maire de Paris s'effectue donc au terme d'un "double" scrutin indirect, alors qu'il est élu partout ailleurs au terme d'un "simple" scrutin indirect. Le scrutin des élections municipales à Paris est un scrutin territorial de liste au suffrage universel à 2 tours organisé dans 17 secteurs électoraux, chaque secteur électoral correspondant à l'un des 20 arrondissements administratifs de la capitale, avec un secteur "Paris Centre" qui comprend désormais les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements . Les membres du Conseil de Paris et des Conseils d'arrondissement sont issus d'un scrutin commun à la ville et à l'arrondissement. Le vote des électeurs se déroule au niveau de chaque arrondissement. Les Conseillers de Paris élisent ensuite le Maire de Paris. Et dans chaque arrondissement, les élus du Conseil d’arrondissement (les Conseillers de Paris et les Conseillers d’arrondissement) élisent le Maire d’arrondissement. Seules les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages au premier tour peuvent se maintenir au deuxième tour. Dans chaque arrondissement, la liste qui réunit une majorité absolue (plus de 50% des suffrages exprimés) au premier tour ou qui arrive en tête au deuxième tour (même avec une majorité relative) obtient la moitié des sièges (de conseillers de Paris et de conseillers d’arrondissement). Les sièges restants sont répartis à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5%, y compris celle arrivée en tête. Particularité : entre les deux tours, les listes ayant obtenu au moins 5% des suffrages peuvent faire alliance ou fusionner avec des listes qui ont le droit de se maintenir au second tour (celles qui ont obtenu au moins 10%). Les Parisiens sont représentés par 503 élus parisiens , à savoir 163 Conseillers de Paris et 340 Conseillers d’arrondissement. Tous sont élus pour un mandat de 6 ans. Tous les élus parisiens siègent dans les Conseils d’arrondissement. Les 163 Conseillers de Paris siègent aussi au Conseil de Paris. Chaque arrondissement, en fonction de sa démographie, envoie un certain nombre d’élus au Conseil de Paris (de 3 à 18 élus). Seuls les premiers élus de chaque liste siègent au Conseil de Paris : ce sont les Conseillers de Paris ou Conseillers municipaux. Par exemple, pour le 8e arrondissement, le Conseil du 8e arrondissement compte 13 élus. Parmi eux, 3 sont Conseillers de Paris et siègent à la fois au Conseil de Paris et au Conseil d’arrondissement. Les 10 autres sont Conseillers d’arrondissement et ne siègent qu’au Conseil d’arrondissement. Distorsions territoriales de la démocratie locale La loi PML, en créant des élus d'arrondissement et des secteurs électoraux, n'excluait pas nécessairement le maintien d'une élection des membres du Conseil de Paris au suffrage universel direct dans le cadre d'une circonscription territoriale unique. Mais le législateur de 1982 a voulu faire prévaloir une logique territoriale, celles des arrondissements ou des secteurs, sur une logique démocratique. Il en résulte des distorsions territoriales de la démocratie locale. Première distorsion territoriale : un Maire de Paris peut être élu en étant minoritaire en voix et / ou minoritaire en arrondissements remportés . En 2020, il suffisait par exemple qu’un candidat récolte 50,01 % des voix dans les 10e, 13e, 14e, 15e, 16e, 18e, 19e et 20e arrondissements (soit 8 arrondissements sur 20), sans obtenir la moindre voix dans les douze autres arrondissements, pour obtenir une majorité absolue de 82 des 163 sièges du Conseil de Paris et ainsi se faire élire Maire avec seulement 31 % des suffrages exprimés sur l’ensemble de la ville, comme l'avait démontré le député DIARD dans l'exposé des motifs de sa proposition de loi. La loi PML favorise dès lors les campagnes électorales fondées sur une stratégie de sectorisation et de mobilisation d'une géographie et d'un camp , avec des arrondissements "à mobiliser", d'autres "à basculer", d'autres encore "à délaisser", suivant qu'ils sont plus ou moins favorables aux candidats. Seconde distorsion territoriale : les citoyens n'ont pas tous "la même voix au chapitre" électoral . La voix d'un Parisien qui vote pour la liste perdante d'un arrondissement sera peu, voire pas du tout, représentée au Conseil de Paris. Elle est, pour ainsi dire, "perdue". C'est l'exemple classique de l'électeur de gauche dans le 8e arrondissement, ou de l'électeur de droite dans le 20e arrondissement, lesquels peuvent légitimement s'interroger sur leur représentation. L'intérêt à voter étant moindre pour ces électeurs "localement minoritaires", il en résulte un effet démobilisateur et une abstention plus élevée que la moyenne pour les élections municipales. Pour une "municipalisation" du scrutin Sous réserve du texte que le député Sylvain MAILLARD déposera effectivement sur le bureau de l'Assemblée nationale, la réforme du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille devrait prévoir la suppression du "double" scrutin indirect pour l’élection du conseil municipal , afin de rentrer dans le droit commun du "simple" scrutin indirect. Les électeurs parisiens, lyonnais et marseillais devraient ainsi pouvoir élire directement leurs Conseils municipaux, comme le font tous les six ans près de quarante millions d’autres électeurs, dans une circonscription territoriale unique et non arrondissement par arrondissement ou secteur par secteur. Pour autant, afin de préserver un niveau de proximité où s'exerce la démocratie locale, les Mairies d'arrondissement et de secteur ne seraient pas supprimées. Autrement dit, l'option d'un retour au mode de scrutin d'avant 1977, avec pour Paris la seule élection des Conseillers de Paris au scrutin de liste à la représentation proportionnelle, est exclue. Afin de "municipaliser" le scrutin et d'élire plus directement les Conseillers de Paris, deux options seraient envisageables . Une première option serait d' instaurer le mode de scrutin des élections régionales , un scrutin de liste à la représentation proportionnelle, avec prime majoritaire, à deux tours, chaque liste régionale (paritaire) contenant autant de "sections départementales" qu'il y a de départements dans la région. Dans la capitale, chaque liste parisienne contiendrait ainsi 17 sections d'arrondissement ou de secteur. Une seconde option serait de distinguer l'élection du Conseil de Paris et les élections des Conseils d'arrondissement . Les électeurs parisiens voteraient alors deux fois le même jour, avec deux urnes et deux bulletins, pour élire leurs Conseillers de Paris et pour élire leurs Conseillers d'arrondissement. Quelle que soit l'option finalement retenue, l’attribution des sièges au Conseil de Paris ne serait plus déterminée au niveau de l'arrondissement ou du secteur, mais au niveau de la ville, dans une circonscription territoriale unique, de sorte que sa composition reflète mieux la volonté des électeurs de toute la commune et non la seule volonté des électeurs de certains secteurs "clefs". Pour les élections municipales à Paris, je suis favorable à une "municipalisation" du mode de scrutin dans une circonscription territoriale unique . J'y vois un triple enjeu de clarté démocratique, de légitimité du Maire de Paris et d'égalité des citoyens. Je préfère qu'un candidat à la Mairie de Paris s'efforce de convaincre une majorité des Parisiens, en toute transparence, plutôt qu'une majorité des Conseillers de Paris, dans une certaine opacité. J'ajoute que "découpler" les votes pour le Conseil d'arrondissement et pour le Conseil de Paris permettrait de panacher la continuité et la rupture, la permanence et le changement : lors du même scrutin, il deviendrait possible de voter pour l'alternance uniquement à l'un des deux niveaux, celui de l'arrondissement ou de la capitale. Si elle est souhaitable, cette réforme du mode de scrutin pour les élections municipales à Paris, Lyon et Marseille est-elle possible ? A-t-elle des chances d'être adoptée ? Une fois n'est pas coutume, le contexte politique semble plutôt favorable. Certes, la Maire de Paris, Anne HIDALGO, a d'ores et déjà manifesté son opposition , dans son intérêt électoral bien compris. Pratiquant de longue date une politique de population clientéliste dans les arrondissements de la capitale décisifs pour le maintien au pouvoir de la gauche, la Maire de Paris fait semblant de ne pas voir le problème démocratique du déficit de réprésentativité du Conseil de Paris. Son Premier adjoint soutient aussi qu'une ville de 2,2 millions d'habitants ne saurait être soumise au droit commun électoral... Avec ce type de raisonnement, seul un régime autoritaire permettrait de gouverner un pays de plus 68 millions d'habitants ! Une convergence transpartisane se dessine toutefois . La candidate des Républicains pour la Mairie de Paris en 2020, pressentie pour l'être à nouveau en 2026, Rachida DATI, devrait soutenir le projet de réforme . Le candidat Horizons Pierre-Yves BOURNAZEL y est aussi favorable . A Lyon et Marseille, les Maires en place, Grégory DOUCET (Les Ecologistes) et Benoît PAYAN (ex-socialiste), devraient également le soutenir . Bien sûr, les représentants de la majorité présidentielle - au Parlement et au Conseil de Paris - devraient soutenir une initiative issue de leur rang. Comme le journaliste du Figaro Guillaume TABARD l'a démontré dans un article du 14 novembre 2023 sur une éventuelle modification du mode de scrutin Paris, Lyon et Marseille, " c'est par la dynamique politique plus que par le mode de scrutin que les alternances sont jouables " . Le journaliste me mentionnait d'ailleurs nommément dans son papier comme l'une des personnalités qui " ont pu se maintenir en raison de leur poids spécifique dans un arrondissement donné ". Pour mémoire, en recueillant plus de 1 500 des suffrages exprimés au second tour des élections municipales, soit plus de 17% des voix, j'avais alors réalisé le meilleur score d'un candidat indépendant à Paris. Si l'issue de l'élection municipale à Paris, comme à Lyon ou à Marseille, est moins déterminée par le mode de scrutin que par la dynamique politique, les opposants n'en auraient pas moins beau jeu de dénoncer un "tripatouillage électoral" dans l'hypothèse où le projet de réforme interviendrait à quelques mois de l'échéance. Si une réforme doit avoir lieu, elle devra être conduite dès le premier semestre de l'année 2024 . Ensuite, elle prêterait trop le flanc à la critique d'une instrumentalisation électoraliste. Aller plus loin pour la montée en compétences des maires d'arrondissement Si la loi PML devait être révisée pour modifier le mode de scrutin à Paris, il faudrait en profiter pour réformer plus largement le statut de Paris et améliorer la répartition des compétences entre la Mairie centrale et les Mairies d'arrondissement . L'enjeu est d'adapter cette répartition aux attentes des Parisiens dans le domaine des services de proximité , dont ils imputent la responsabilité aux Maires d'arrondissement. L'arrondissement a vocation à être l'échelon des compétences de proximité en matière de propreté, de voirie, d'urbanisme, sans oublier la politique du logement social et de son attribution. Lors de l'examen de la loi de 2017 relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain, le rôle des Maires d'arrondissement à Paris a été renforcé dans un certain nombre de politiques publiques, mais pas dans le domaine de l'attribution des logements sociaux : les désignations au bailleur pour attribution continuent d'être faites pour moitié par le Maire de Paris et pour moitié par les Maires d'arrondissement. Or, je crois qu'il serait utile de renforcer le rôle des Maires d'arrondissement dans le domaine de l'attribution des logements sociaux , parce qu'ils sont des décideurs de proximité ayant une connaissance fine du territoire et des besoins de leur arrondissement. L'éventail d'une meilleure répartition des compétences dans ce domaine est large, d'une augmentation de la part d'attribution des logements par les Maires d'arrondissement à une compétence exclusive pour cette attribution. Sans aller jusqu'à l'attribution d'une personnalité morale aux arrondissements, l'exercice de ces nouvelles compétences pourrait s'effectuer soit par des avis conformes soit par des délégations obligatoires de compétences.
- Mobilisons-nous pour verdir l'avenir du 25-27 rue de Constantinople !
Dans cette vidéo, je m'exprime devant l'une des deux entrées de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople où se trouvait autrefois l'ancien garage Citroën. Le 1er août dernier, en raison du coût trop élevé de la dépollution de l'emprise, le permis de construire qui avait été délivré pour la réalisation d'un groupe scolaire de 8 classes, de 50 logements sociaux et d'une cuisine de production, a été annulé. Après 10 ans d'instruction, les 2 300 m² de la parcelle restent par conséquent en friche. Or, les habitants du secteur attendent rapidement un nouveau projet utile pour eux. J'ai donc fait une proposition : étudier la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé sur la parcelle, et diligenter un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. Pour soutenir cette proposition, j'ai lancé une pétition en ligne qui a d'ores et déjà recueilli plus de 500 signatures . Ma proposition répond à quatre principales considérations : premièrement, compte tenu des contraintes environnementales et sanitaires de la parcelle, il est probablement préférable d'y prévoir un aménagement pour des usages temporaires plutôt que pour des usages permanents ; deuxièmement, le secteur de la rue de Constantinople, et plus largement celui de l'Est du quartier de l'Europe, est relativement carencé en espaces verts ; troisièmement, la Ville de Paris affiche dans son futur Plan local d'urbanisme bioclimatique la volonté de développer les espaces verts jusqu'en cœur d'îlot ; quatrième et dernièrement, la création d'un espace vert est un aménagement parmi les moins onéreux. De leur côté, la Mairie de Paris et la Mairie du 8e arrondissement sont en train de travailler sur deux hypothèses d'aménagement : la création d'une résidence autonomie pour personnes âgées et l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence actuellement situé dans un autre arrondissement. Aujourd'hui, rien n'est arrêté. Ce travail n'en est qu'au premier stade préparatoire. La Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion et se montre ouverte . Pour conclure, puisque tout est encore possible, la mobilisation continue ! Et c'est pourquoi je vous invite à signer, et à faire largement signer autour de vous, la pétition en ligne à l'attention de la Maire de Paris pour créer un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople.
- Comment sont élaborés les budgets des arrondissements ? Eléments de réponse
Depuis la loi du 31 décembre 1982 relative à l'organisation administrative de Paris, Marseille, Lyon et la loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité , les Conseils d'arrondissement disposent d'un budget, dit "état spécial d'arrondissement", aux capacités budgétaires étendues . Ces états spéciaux d’arrondissement comprennent une dotation d’animation locale (DAL) et une dotation de gestion locale (DGL) . La DAL a pour objet de financer les dépenses liées à l’information des habitants de l’arrondissement, à la démocratie et à la vie locales, en particulier aux activités culturelles et aux interventions motivées par des travaux d’urgence liés à la gestion des équipements de proximité. La DGL a pour objet de financer les dépenses de fonctionnement des équipements de proximité - à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive, d'information de la vie locale - dont les conseils d’arrondissement ont la charge. Chaque année à l'automne, le Conseil de Paris détermine le cadre de la répartition des dotations d'animation et de gestion locales des arrondissements . Pour l'année 2024, c'est la délibération 2023 DDCT 61 qui a fixé ce cadre. Sommaire la dotation d'animation locale la dotation de gestion locale l'état spécial du 8e arrondissement pour l'année 2024 La dotation d'animation locale (DAL) L'article L.2511-39-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT) dispose que le montant de la DAL est calculé et réparti entre les arrondissements par le Conseil municipal - à Paris, le Conseil de Paris - lors de l’examen du budget en application de critères qu’il détermine , en tenant compte notamment de la population de chaque arrondissement. L'article L.2511-40 précise que le Conseil de Paris arrête chaque année les modalités de répartition des sommes destinées aux dotations des arrondissements et délibère sur le montant total des crédits qu’il se propose d’inscrire à ce titre au budget de la commune pour l’exercice suivant. La DAL comprend tout d’abord les crédits d’animation locale proprement dits . Pour 2024, leur répartition entre les arrondissements s'effectue dans le cadre de modalités identiques à celles mises en œuvre depuis la fin de la précédente mandature (2014-2020) : une dotation forfaitaire égale est d'abord attribuée à chaque arrondissement ; puis 50 % des crédits sont attribués en fonction de l’importance de la population légale de chaque arrondissement ; enfin les 50 % de crédits restant sont attribués en fonction de critères socio-économiques : 40 % au prorata de la répartition par arrondissement des foyers fiscaux relevant de la première tranche du revenu fiscal de référence ; 10 % au prorata des effectifs scolaires par arrondissement du premier degré et des collèges publics relevant des politiques d’éducation prioritaire . S’ajoutent également à cette dotation les crédits destinés aux Conseils de quartiers . La dotation de gestion locale (DGL) Il appartient au Conseil de Paris de doter les conseils d’arrondissement des moyens d’assurer les dépenses de fonctionnement des équipements de proximité dont ils ont la charge . La répartition entre les arrondissements des sommes inscrites au titre de la DGL s’effectue par accord entre les Conseils d’arrondissement et le Conseil de Paris. A défaut d’accord entre eux sur les modalités de calcul des dotations de gestion locale des arrondissements et selon l’article L.2511- 39 du CGCT, la répartition des sommes destinées à ces dotations est effectuée entre les arrondissements dans les conditions fixées ci-après. La DGL est alors répartie en deux parts : 1ère part - au moins 80% : les sommes affectées par le Conseil de Paris au titre de la 1ère part pour l’ensemble des arrondissements ne peuvent être inférieures à 80% du montant total des DGL des arrondissements ; la part de chaque arrondissement est modifiée pour tenir compte des changements intervenus dans la liste des équipements ou services relevant des attributions de l’arrondissement . Le Conseil de Paris évalue la charge correspondant aux nouveaux équipements et services par référence à la charge des équipements ou services comparables existant dans la commune ; en l’absence de référence ou en cas de désaccord du Maire d’arrondissement, cette évaluation est déterminée par le conseil municipal sur proposition de la commission dite "conférence de programmation des équipements" prévue à l’article L.2511- 36 du CGCT, laquelle est composée du Maire de Paris et des Maires d'arrondissement. 2nde part - au plus 20% : 50 % des crédits de la 2nde part sont répartis entre les arrondissements selon des critères arrêtés par le Conseil de Paris à partir des caractéristiques propres de chaque arrondissement, et notamment de la composition socio-professionnelle de leur population . La composition socio-professionnelle de chaque arrondissement est déterminée en tenant compte de l'importance de la population non active dans la population totale ; 50 % des crédits de la 2nde part sont répartis entre les arrondissements , à raison de : 25 % en fonction de l'importance de la population de chaque arrondissement ; 25 % en fonction de l'écart relatif entre le montant moyen par habitant des bases nettes d'imposition à la taxe d'habitation de l'ensemble des arrondissements et le montant, par habitant, des bases nettes d'imposition à la taxe d'habitation de chaque arrondissement , multiplié par le nombre d'habitants de chaque arrondissement. L'état spécial du 8e arrondissement pour l'année 2024 Compte tenu de sa population et de ses caractéristiques propres, l'état spécial du 8e arrondissement est modeste . Pour aller plus loin : présentation "les budgets à Paris" .
- L'essentiel du Conseil de Paris des 8-11 octobre 2024
Le 29e Conseil de Paris de la mandature s'est tenu du 8 au 11 octobre 2024 . Vous trouverez ici l'ordre du jour et ici le déroulé de séance . En lien avec moi, les élus du groupe Changer Paris ont défendu deux vœux concernant le 8e arrondissement, l'un sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, l'autre sur la programmation du Théâtre de la Concorde. Le vœu que nous avions adopté lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre pour dénommer une voie publique du 8e en hommage à François LEBEL n'a en revanche pas été déposé pour être défendu en séance. L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023 a lui permis de mettre des chiffres très alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris. Enfin, le groupe Changer Paris a déposé et défendu plusieurs autres vœux dans l'intérêt des Parisiens, notamment pour les protéger contre les externalités négatives de certaines politiques municipales. Sommaire Verdir l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue ! La programmation du Théâtre de la Concorde doit garantir le pluralisme des opinions Le vœu en l'hommage de François LEBEL "oublié" par les Conseillers de Paris élus du 8e ? Ville de Paris : des chiffres et des maux La droite mobilisée contre la Maire de Paris dans l'intérêt des Parisiens Verdir l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue ! Sur ma proposition, inspiré par la pétition en ligne que j'ai lancée dès septembre, un premier vœu déposé et défendu par les élus du groupe Changer Paris concernant le 8e arrondissement était relatif "à la création d'un espace végétalisé sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople" . C'est le Maire du 6e arrondissement, Jean-Pierre LECOQ, qui l'a défendu, et je l'en remercie. Le projet de groupe scolaire sur la parcelle de 2 300 m² du 25-27 rue de Constantinople dans le 8e arrondissement vient d'être abandonné, après 10 ans d'instruction, en raison du coût de la dépollution de l'emprise de l'ancien garage Citroën . Le permis de construire a été annulé le 1er août. L'opération de construction prévoyait aussi, outre un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production. Toutefois, les conditions environnementales de la parcelle, qui empêchent le projet de groupe scolaire, pourraient compliquer aussi le projet de logements sociaux. Ces contraintes environnementales plaident donc pour un aménagement dont les usages seront temporaires plutôt que permanents . Or le secteur de la rue de Constantinople et plus largement de l'Est du quartier de l'Europe est carencé en espaces verts suivant les diagnostics territoriaux réalisés par l'Atelier parisien d'urbanisme (APUR) . La Mairie de Paris s'engage par ailleurs, dans son futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb), à développer les surfaces de pleine terre, les lieux de respiration et de fraîcheur, ainsi que la végétalisation, jusqu'en cœur d'îlot. Les habitants du secteur de la rue de Constantinople attendant que la Mairie de Paris travaille rapidement à un nouveau projet utile pour eux, les élus du groupe Changer Paris ont donc demandé au Conseil de Paris d'émettre le vœu que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS) sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople et diligente un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. Dans sa réponse, le Premier adjoint à la Maire de Paris a d'abord confirmé que le projet de groupe scolaire rue de Constantinople avait bel et bien, entre autres vocations, celle de permettre la fermeture de l'école de la rue de Florence , contrairement à ce que certains élus ont pu objecter localement lorsque je l'évoquais. Il a ensuite indiqué que l'exécutif municipal était en train de travailler avec la Mairie du 8e arrondissement sur deux premières hypothèses : une offre de logement pour personnes âgées , avec notamment une résidence autonomie ; et l'installation d'un centre d'hébergement d'urgence actuellement situé dans un autre arrondissement de Paris. Enfin et surtout, M. BLOCHE a rappelé, et je m'en félicite, que la majorité n'avait pas encore arbitré sur l'avenir de la parcelle et qu'elle souhaitait se laisser tout " le temps de la réflexion " . Ce temps de la réflexion pourra être utilement mis à profit pour instruire les différentes options de réaménagement de la parcelle, y compris donc celle la création d'un espace vert. Tout est encore possible puisque la Mairie de Paris souhaite se laisser le temps de la réflexion sur l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople : la mobilisation continue donc afin de signer et de faire signer la pétition en ligne pour créer un espace vert sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople . Plus de 500 personnes ont déjà signé cette pétition. Ensemble, faisons la différence pour nos projets communs ! Afin de connaître précisément le champ des possibles en termes d'aménagement de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, j'ai interrogé par un courrier l'Adjointe à la Maire de Paris "en charge de toutes les questions relatives à la santé publique et aux relations avec l’APHP, à la santé environnementale, à la lutte contre les pollutions et à la réduction des risques", Mme Anne-Claire BOUX, sur le niveau des pollutions du site. La programmation du Théâtre de la Concorde doit garantir le pluralisme des opinions Inspiré par ma propre intervention sur ce thème lors du Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre , le deuxième vœu déposé et défendu par les élus du groupe Changer Paris concernant le 8e arrondissement était relatif "au respect des principes républicains et du débat démocratique au Théâtre de la Concorde" . Il a été défendu par le Conseiller de Paris élu de Paris Centre Aurélien VÉRON. Je l'en remercie également. J'ai eu l'occasion d'exprimer à plusieurs reprises ma réserve sur toute programmation artistique et culturelle militante et prosélyte de la part de cette nouvelle institution publique . Je considère en effet qu'il ne relève pas de la compétence des pouvoirs publics de promouvoir et d'entraîner à une forme d'engagement pour une cause politique, a fortiori lorsqu'il s'agit d'un pseudo-progressisme. Or l'orientation des premières personnalités invitées à intervenir au Théâtre de la Concorde peut légitimement interroger : Clémentine AUTAIN, Aurélien BELLANGER, Laurent BERGER, Patrick BOUCHERON, Pascal CANFIN... Je ne veux pas que soit dupliqué dans le 8e arrondissement le précédent de l'Académie du Climat dans le 4e arrondissement , tiers-lieu d'une propagande et d'un endoctrinement de la jeunesse par des organisations écologiques militantes dont certaines actions notoires de désobéissance civile devraient les rendre ipso facto inéligibles à tout soutien public. Dans leur vœu, les élus du groupe Changer Paris se sont appuyés sur l'article 12 de la loi n°2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République pour demander que " la Ville de Paris veille à ce que le contrat d'engagement républicain signé par les associations subventionnées intervenant au Théâtre de la Concorde soit scrupuleusement respecté ", que " le Théâtre de la Concorde s'engage à n'inviter aucune association ou groupe dont les activités violent l'ordre public ou participent à des actions illégales ", et que " le Théâtre de la Concorde remplisse son rôle d'espace de culture et de débat en organisant des événements respectueux du pluralisme des opinions ". Dans sa réponse, le Premier adjoint à la Maire de Paris a malheureusement - une nouvelle fois - tourné en dérision la légitime préoccupation des élus de droite quant au respect du pluralisme des opinions dans la programmation du Théâtre de la Concorde. Il n'était manifestement pas à la hauteur de l'enjeu démocratique et républicain. Le vœu en l'hommage de François LEBEL "oublié" par les Conseillers de Paris élus du 8e ? Un premier hommage oral a bien été rendu à François LEBEL dans l'hémicycle du Conseil de Paris , qu'il fréquenta tant, en présence de l'épouse et de la fille du défunt, par la Maire de Paris et par la Maire du 8e arrondissement. Lors de notre Conseil du 8e arrondissement le 17 septembre , nous avions adopté un vœu pour dénommer une voie publique de l'arrondissement en l'hommage de l'ancien Maire de l'arrondissement . J'avais d'ailleurs retiré mon propre vœu , par souci de favoriser un consensus voire l'unanimité, pour soutenir celui de la majorité d'arrondissement dont je m'étais félicitée et que j'avais voté sans la moindre réserve. Pourtant, ce vœu du Conseil d'arrondissement n'a pas été déposé - ni donc défendu - au cours du Conseil de Paris des 8-11 octobre . J'avais déjà regretté que la Mairie du 8e n'ait pas communiqué suite à la disparition de son ancien Maire, ni informé les élus, ni proposé un "livre d'or" en Mairie. J'espère que ce n'est que partie remise. Quel avenir pour le Parc des Princes ? Propriété de la Ville de Paris, le Parc des Princes accueille le club du Paris Saint Germain (PSG) depuis 1974. Aujourd'hui, la Ville de Paris et le PSG sont en conflit. Le propriétaire du PSG souhaiterait acquérir le Parc des Princes pour y réaliser des travaux de modernisation et de développement de ses équipements. Mais la Ville de Paris souhaite conserver la propriété du Parc des Princes. Face à l'impasse, le Conseil régional d'Île-de-France a récemment adopté un amendement pour réserver une cinquantaine d'hectares à un futur stade qui pourrait éventuellement accueillir le PSG. Dans le vœu présenté par l’Adjoint à la Maire de Paris en charge des Sports, Pierre RABADAN, et adopté en séance, l'Exécutif parisien a donc réagi en autorisant la Ville à saisir la justice pour faire annuler le projet du Conseil régional d'Île-de-France prévoyant une réserve pour accueillir un nouveau stade du PSG. Ce conflit est désormais devant la justice administrative. La Ville de Paris n'a pas su, en tant que propriétaire, conserver de bonnes relations avec son locataire. Ville de Paris : des chiffres et des maux L'examen du Rapport social unique de la Ville de Paris pour l'année 2023 a permis de mettre des chiffres alarmants sur certains maux chroniques de la Ville de Paris , telle que gérée par la majorité de Mme HIDALGO. Florilège ! D'abord la sur-administration . 49 889 : c'est le nombre des équivalents temps plein (ETP) qui occupent un poste permanent à la Ville de Paris. Si le taux d'administration à Paris est très supérieur à celui des autres villes françaises et des autres capitales européennes, c'est notamment pour "compenser" le trop faible temps de travail des agents et le très fort taux d'absentéisme. Ensuite l'encadrement pléthorique . 42 : c'est le nombre des directeurs de la Ville de Paris, qui ne compte pourtant que 22 directions techniques et (déjà) 35 sous-directeurs. Si l'encadrement est aussi pléthorique, c'est qu'il sert de plus en plus à recycler les membres des cabinets de l'Exécutif dans la haute administration parisienne. Non seulement ce "rétro-pantouflage" est coûteux mais il bloque l'évolution de carrière des autres fonctionnaires. Enfin l'absentéisme aigu . 9,4% : c'est le taux d'absentéisme moyen des agents de la Ville de Paris, soit plus du double de celui des Français. Certaines directions présentent un taux particulièrement élevé et inquiétant. Ainsi de la Direction des ressources humaines qui atteint 31% d'absentéisme (!), ceci expliquant probablement cela... La droite mobilisée contre la Maire de Paris dans l'intérêt des Parisiens Les élus du groupe Changer Paris ont par ailleurs déposé et défendu plusieurs autres vœux qui méritent d'être mentionnés , dont je partage largement les motifs et les dispositifs, étant moi-même intervenue sur plusieurs de ces sujets. Deux vœux concernaient le projet de futur Plan local d'urbanisme bioclimatique (PLUb) qui devrait être adopté en fin d'année . L'un visait à supprimer les "emplacements réservés" ou "pastilles" sur les établissements scolaires parisiens prévus dans le cadre du futur PLUb, l'autre à donner suite aux recommandations et aux réserves exprimées dans le cadre du rapport de la commission d'enquête publique relatif au PLUb. Pour mémoire, j'ai été la première élue de l'opposition parisienne à prendre publiquement position sur le projet de PLUb pour dénoncer la "chasse aux sorcières" de la Maire de Paris contre les établissements catholiques de la capitale et et "lever le lièvre" du pastillage des "emplacements réservés" pour la création de logements sociaux dans le 8e arrondissement. Vous retrouverez ici mes principales positions et propositions sur ce sujet. Un autre vœu visait à demander la réalisation d'une étude indépendante sur les aménagements prévus sur le boulevard périphérique . Dès l'origine de la présentation du projet , j'ai déploré que la Maire de Paris décide seule, bien que le périphérique soit structurant pour la mobilité francilienne et que les Parisiens ne représentent que 20% des usagers, contre l'avis de l'Etat et de la Région Île-de-France, sans concertation des parties prenantes, sans réalisation d'une étude d'impact, sur la pollution mais aussi sur les rallongements des temps de parcours et les reports de circulation, et sans prise en compte des inquiétudes exprimées à plusieurs reprises par une majorité des Parisiens et des Franciliens . Vous retrouverez ici mes principales positions et propositions sur ce sujet. Un vœu était relatif à la suspension du projet de zone à trafic limité (ZTL) Paris Centre . A l'instar de l'élu de Paris Centre Aurélien VÉRON, très directement concerné, je suis moi aussi réservée depuis le début sur ce projet, ni souhaitable ni opérationnel . D'abord, les externalités négatives seront immanquablement nombreuses pour les habitants et les commerçants qui se trouvent sur ses abords, avec de multiples "effets de bord" : reports de circulation, rallongements des temps de parcours, déplacements des pollutions atmosphérique et sonore. Ensuite, ses modalités concrètes de mise en oeuvre et de contrôle interrogent encore et toujours, alors que sa mise en oeuvre est désormais imminente. Enfin, deux autres vœux , l'un pour créer une brigade de la police municipale spécialement dédiée à la lutte contre la délinquance dans le bois de Boulogne, l'autre pour dénommer une place parisienne "place du 7 octobre" en hommage aux victimes des attaques terroristes du 7 octobre 2023 perpétrées par le Hamas contre l'Etat d'Israël et les Israéliens, répondaient de façon appropriée à ces dramatiques actualités parisienne et internationale .
- Pétition | Après l'abandon du projet de groupe scolaire, créons un espace vert au 25-27 rue de Constantinople !
Le projet de groupe scolaire au 25-27 rue de Constantinople est officiellement abandonné après 10 ans d'instruction en raison du coût de la dépollution de l'emprise de l'ancien garage Citroën. C'était cousu de fil blanc. Depuis des années , encore récemment lors de notre Conseil du 8e arrondissement du 11 juin dernier , j'alertais sur l'avenir aléatoire de ce projet , d'abord en raison de la pollution de l'emprise, ensuite en raison de la révision de la carte scolaire et de la baisse des effectifs dans l'enseignement public du premier degré. Cet abandon est emblématique de la mauvaise gestion des projets par la Mairie de Paris. L'information est finalement tombée mi-septembre, au détour d'un filet titré "Ecole Constantinople : le point sur le projet" à la page 21 du magazine d'information de la mairie du 8e arrondissement de septembre-octobre , un mois et demi après l'annulation du permis de construire en date du 1er août. En résumé, " il n'est pas raisonnable de poursuivre le projet " du point de vue des finances publiques, en raison du " durcissement des règles sanitaires en matière de pollution de l'air et du principe de précaution ", et notamment de la recommandation de l'Agence Régionale de Santé (ARS) d'Île-de-France de réaliser " le curage des sols à plus de 20 mètres de profondeur, la création d'un vide sanitaire et une campagne permanente de mesures pour observer l'évolution des pollutions ". S'agissant du futur de la parcelle, les Mairies d'arrondissement et de Paris travailleraient " à un nouveau projet utile pour les habitants ". L'opération de construction prévue sur le site de l'ancien garage Citroën, avec un groupe scolaire de 8 classes, près de 50 logements sociaux et une cuisine de production, était prévue depuis dix ans . Au cours du Conseil du 8e arrondissement du 22 mai 2023 , en réponse à une nouvelle question que je posais à ce sujet, la Maire du 8e arrondissement avait annoncé une délivrance du permis de construire fin 2023, le temps d'intégrer certaines contraintes du futur PLU bioclimatique, une réunion publique d'information des habitants début 2024 et une livraison de l'école pour la rentrée scolaire 2026. Puis le calendrier du projet avait continué de déraper, le permis de construire n'avait pas été délivré et la réunion publique d'information n'avait jamais été organisée. Au cours du Conseil du 8e arrondissement du 11 juin 2024 , la Maire du 8e indiquait encore que les expertises et contre-expertises sur la pollution du site étaient la principale explication du retard du projet. Elle ajoutait que le dépôt du permis de construire restait prévu à l'automne. Puis elle concluait : " si le projet de l'école venait à être abandonné, il ne faut pas croire que le projet de logements sociaux tomberait aussi. Au contraire, le projet serait revu dans une orientation 100% logements sociaux, avec une parcelle plus densément bâtie " (page 16 du compte rendu ). Je ne crois pas qu'un projet "100% logements sociaux, avec une parcelle plus densément bâtie" soit souhaitable pour le secteur de la rue de Constantinople et le quartier de l'Europe. Pourquoi l'environnement qui ne convient pas à un groupe scolaire conviendrait-il mieux à des logements sociaux ? Compte tenu des conditions environnementales sous-optimales de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, je crois préférable de prévoir un aménagement pour des usages temporaires plutôt que permanents . La Ville pourrait aussi profiter de la remise à plat de ce projet pour mettre en oeuvre ses engagements développés dans le cadre du futur Plan local d'urbanisme (PLU) bioclimatique, à savoir le développement des surfaces de pleine terre, des lieux de respiration et de fraîcheur, de la végétalisation, de la présence de la faune et de la flore, tout comme celle des espaces libres, ainsi que la préservation de la nature et la protection des arbres, jusqu'en cœur d'îlot. Dans la mesure où le secteur de la rue de Constantinople et de l'Est du quartier de l'Europe est objectivement carencé en espaces verts , je propose que la Ville de Paris étudie la création d'un espace vert compatible avec les recommandations de l'Agence régionale de santé (ARS) sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople et diligente un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens. A titre indicatif, cet espace vert pourrait notamment comprendre une aire de jeux pour les petits, une aire de jeux pour les plus grands , une piste de pétanque, des tables de jeux, un espace canin, etc. L'absence durable et non anticipée de bâti sur la parcelle du 25-27 rue de Constantinople étant susceptible d'être un facteur de fragilisation structurelle des immeubles mitoyens, la Ville de Paris devra aussi diligenter un diagnostic structurel des bâtiments mitoyens . Si vous partagez cette proposition pour l'avenir de la parcelle du 25-27 rue de Constantinople, je vous invite à signer, et à faire largement signer autour de vous, la pétition ci-dessous :