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Pour que le 8e reste un arrondissement où il fait bon vivre en famille

Pour que le 8e reste un arrondissement où il fait bon vivre en famille

Plusieurs centaines de familles de l'arrondissement ont répondu au questionnaire en ligne que j'avais lancé à l'été "pour placer les familles au cœur de Paris et du 8e arrondissement". L'analyse des réponses révèle un diagnostic sans appel : la dégradation de la qualité de vie dans le 8e complique, voire menace, la présence des familles dans l'arrondissement.

Ce diagnostic est un signal d'alarme : la qualité de vie quotidienne des familles doit redevenir une priorité. Les répondants ne se sont pas contentés de poser un diagnostic lucide. Ils ont aussi formulé des propositions concrètes pour que le 8e reste un arrondissement où il fait bon vivre en famille et élever ses enfants. Je porterai certaines de ces propositions en Conseil d'arrondissement, en me concentrant sur les urgences.


Rétablir la propreté et la sécurité : un espace public à l'abandon

L'insatisfaction est massive. La saleté quotidienne et l'insécurité sont les principales préoccupations, pointant du doigt un abandon de l'espace public.

Les faits :

  • Saleté : plus de 80% des répondants jugent les rues "sales" ou "très sales" - déjections canines, poubelles éventrées, odeurs d'urine, présence de rats, etc.

  • Délinquance : tentatives de cambriolage, voitures dégradées, squats, agressions, aggravées par une présence policière jugée insuffisante, surtout dans les quartiers résidentiels.

  • Insécurité des enfants : plus de 55% des familles jugent la situation dans le 8e "peu sécurisée" ou "pas du tout sécurisée" pour leurs enfants.

Les exigences concrètes :

  • "Tolérance zéro" propreté : renforcer la fréquence du nettoiement (laveuses et balayage manuel), augmenter le nombre de poubelles et assurer une meilleure gestion des dépôts sauvages.

  • Présence policière accrue : augmenter la visibilité des policiers municipaux et nationaux, intensifier les rondes régulières et les armer.

  • Vidéoprotection et sanction : déployer davantage de caméras et appliquer systématiquement la "tolérance zéro" contre la délinquance et les incivilités, avec une sanction accrue.

  • Urgence squats et nuisances : traiter les "squats" de la rue de Laborde et du square Marcel Pagnol, ainsi que les nuisances nocturnes de la rue de Ponthieu.


Redonner la priorité aux piétons : sécuriser la rue

La sécurité piétonne est devenue un facteur majeur d'insécurité générale. Malgré l'efficacité des "rues aux écoles", un tiers des répondants jugent toujours la sécurité à leurs abords "peu ou pas du tout sécurisée". Certaines nouvelles mobilisés posent problème.

La cohabitation avec les vélos et trottinettes est vécue comme problématique : non-respect des feux et des passages piétons, circulation à contresens... Traverser la rue est devenu hasardeux, voire dangereux, pour les piétons, en particulier les enfants.

Les exigences concrètes :

  • Rétablir la suprématie du piéton : le piéton est l'usager le plus vulnérable de l'espace public ; sa priorité doit être rétablie.

  • Verbalisation systématique : la Police municipale doit verbaliser systématiquement les infractions au Code de la route des deux-roues.

  • Élargir les zones sécurisées : au-delà des "rues aux écoles", installer des barrières (pour forcer le "pied à terre") et des ralentisseurs.

  • Aménagements : élargir les trottoirs, par exempel ceux des rues Jean Mermoz, Ponthieu et du Colisée, et agrandir les zones piétonnes.

  • Évaluation : examiner le danger potentiel de la suppression des places de stationnement qui servaient de "zone tampon" pour la sécurité des enfants (ex. : rue de Saint-Pétersbourg).


Améliorer la garde et le périscolaire : soutenir les parents

Le déficit de l'offre de garde et la qualité du périscolaire sont des préoccupations essentielles. Près de 45% des répondants estiment l'offre de places en crèche "insuffisante" ou "très insuffisante".

L'urgence de la petite enfance. Face à la pénurie structurelle de places, au manque d'assistantes maternelles (coût du foncier), nous devons agir :

  • Soutenir le personnel de garde via le logement social.

  • Installer un Relais Petite Enfance (RPE) de la Ville de Paris dans le 8e.

  • Mettre en place des solutions de gardes ponctuelles ou flexibles.

  • Créer un guichet unique de réservation / d'accès aux services de garde.

La rénovation du temps périscolaire. L'offre est jugée "insuffisante" ou "très insuffisante" par la moitié des répondants. Le service est souvent perçu comme une simple "garderie".

  • Aide aux devoirs qualifiée : transformer l'étude surveillée en mobilisant du personnel mieux formé et habilité pour une réelle aide aux devoirs.

  • Collégiens : créer des lieux d'accueil et d'activités pour les préadolescents et collégiens (dès la 6e) afin de combler le "vide" du temps post-primaire et du nouvel emploi du temps "gruyère".

  • Centres de loisirs : étendre les horaires et varier les activités (culture, sport, études à mi-temps) pour tous les âges.


Créer des espaces verts et d'activités : un arrondissement sans souffle

Plus de la moitié des familles estiment les espaces verts et aires de jeux "plutôt non" ou "pas du tout" adaptés à leurs besoins. Le 8e, seul arrondissement parisien à avoir plus d'espaces verts privés qu'en public, manque cruellement d'équipements pour tous les âges.

Les exigences concrètes :

  • Espace vert urgent : maintenir la proposition de créer un espace vert sur la parcelle en friche des 25-27 rue de Constantinople (quartier Europe), un "grand désert" selon les familles.

  • Aménagement du parc Monceau : agrandir l'aire de jeux et renouveler son équipement.

  • Nouveaux lieux de vie : créer une ludothèque avec animations, une salle de jeux d'hiver et des espaces (intérieurs / extérieurs) dédiés aux pré-ados et ados.

  • Toilettes publiques : installer des toilettes publiques à proximité immédiate du square Marcel Pagnol.


Agir pour le pouvoir d'achat et la proximité

Le coût de la vie est un problème pour près de 9 répondants sur 10.

  • Réduire les coûts : Alléger le coût des activités parascolaires, revoir le tarif de la cantine et les tarifs municipaux (qui pénalisent les familles de 2 enfants).

  • Stationnement : Forte attente sur l'allègement du coût du stationnement résidentiel, longue durée et pour les artisans.

L'offre de commerces et services de proximité est jugée "insuffisante" ou "très insuffisante" par plus d'un tiers des répondants (manque de commerces de bouche de qualité : primeur, boucher, boulanger). Les familles réclament également l'ouverture des bibliothèques le samedi après-midi et le développement de ludothèques de qualité.

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Vous pouvez compter sur mon énergie pour que la qualité de vie quotidienne des familles redevienne la priorité du 8e arrondissement. Je reste à votre entière écoute et disposition sur ces sujets.


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