Nous commémorons ce vendredi 25 août le 79e anniversaire de la Libération de Paris. Une cérémonie est organisée à 13h au Monument aux morts de la Mairie du 8e arrondissement. La cérémonie est publique et ouverte à tous.
La libération de Paris a été menée contre l'occupant allemand du 19 au 25 août 1944 par les Forces françaises de l'intérieur (FFI) franciliennes du colonel Henri ROL-TANGUY, la 2e division blindée de l'Armée française de la Libération du général Philippe LECLERC, la 4e division d'infanterie américaine de l'US Army, et bien sûr les Parisiens eux-mêmes, qui ont tenu à participer à leur propre libération. Elle a mis un terme à la "bataille de Paris" et à quatre années de l'Occupation nazie de la capitale au cours desquelles la vie quotidienne des Parisiens était difficile, rythmée par les pénuries, le rationnement, le marché noir, les couvre-feux et les alertes.
Vendredi 18 août 1944, après déjà plusieurs jours de révolte des Parisiens qui avaient cessé le travail, avec notamment des grèves dans les transports publics et dans la fonction publique (gendarmerie le 13 août, police le 15 août, poste le 16 août), le colonel ROL-TANGUY lance officiellement un appel à l'insurrection depuis le PC souterrain de la place Denfert-Rochereau. Rapidement, la Résistance parvient à occuper plusieurs bâtiments officiels et lieux de pouvoir dans la capitale.
Samedi 19 août, dès potron-minet, près de 2 000 policiers font le siège de la préfecture de police de Paris, l'investissent puis arrêtent le préfet de police.
Le lendemain, dimanche 20 août, toujours à l'aube, un groupe de résistants du Comité parisien de la Libération (CPL) et du mouvement "Ceux de la Résistance" (CDLR) occupe l'Hôtel de Ville de Paris et arrête le préfet de la Seine.
Mardi 22 août, après un nouvel appel "Tous aux barricades" lancé par le colonel ROL-TANGUY, Paris s'hérisse de plus de 600 barricades. Si les Allemands continuent de tenir les lieux stratégiques, à l'instar par exemple du Sénat, les Parisiens essaient de s'emparer de la rue. Le combat de guérilla urbaine est sans merci. Les pertes civiles et militaires sont élevées - dans les deux camps.
Dans la soirée du jeudi 24 août, le capitaine Raymond DRONNE est le premier à entrer dans Paris à la tête d'un détachement de la 2e division blindée. Le lendemain matin, vendredi 25 août, la 2e division blindée du général LECLERC pénètre dans Paris via la Porte d'Orléans, appuyée par la 4e division d'infanterie américaine qui rentre par l'Est. Le drapeau français est bientôt hissé par un pompier en haut de la tour Eiffel. En début d'après-midi, le commandant des forces allemandes de Paris, Dietrich VON CHOLTITZ, est arrêté ; il signe dans la foulée une convention de reddition et des cessez-le-feu. Les militaires allemands rendent les armes.
En fin de journée, à 19h, le Général de GAULLE, Président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), est reçu à l'Hôtel de Ville de Paris où il prononce son discours resté célèbre.
"Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle." (Extrait du discours de l'Hôtel de Ville de Paris, 25 août 1944)
Le lendemain, samedi 26 août, dans l'après-midi, l'ancien Chef de la France libre rallume la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe. Puis il descend l'avenue des Champs-Elysées sous les acclamations des Parisiens venus en masse. Il est accompagné par les ministres du GPRF et les principaux chefs de la Résistance.
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