
L'écrivain franco-algérien de 75 ans Boualem SANSAL est maintenu en détention en Algérie de manière totalement arbitraire depuis son arrestation le 16 novembre 2024.
Son œuvre, traduite dans le monde entier, compte une vingtaine de titres dans lesquels l'écrivain manifeste de grandes qualités littéraires et d'engagement. Celui qui fut Directeur général du Ministère algérien de l’Industrie a notamment le courage de critiquer l'islamisme, ainsi que certaines régressions dangereuses du pouvoir et de la société algérienne, tout en continuant de vivre à proximité de la capitale Alger. Nul n'est prophète en son pays et Boualem SANSAL a de longue date accepté l’idée d’être un écrivain reconnu à l’étranger plutôt qu'en Algérie, exprimant tout haut ce que de nombreux Algériens pensent tout bas. Boualem SANSAL est ainsi un "combattant de la liberté" auquel la France et l’Allemagne ont proposé l’asile politique.
"Comme Soljenitsyne, c’est un mathématicien brillant qui entre en littérature tardivement pour dénoncer le mal. Comme Soljenitsyne a démystifié la Russie soviétique, Sansal démystifie l’Algérie du FLN. Comme Soljenitsyne a dénoncé l’aveuglement des Occidentaux face au communisme, il dénonce notre aveuglement face à l’islamisme." (Jean-François COLOSIMO cité par Alexandre DEVECCHIO dans Le Figaro Magazine)
Nous ne pouvons pas tolérer qu’un compatriote soit emprisonné pour ses idées. Nous ne pouvons pas davantage tolérer qu'un compatriote soit emprisonné pour servir de "monnaie d'échange" dans le cadre d'une guerre mémorielle entretenue par l'Algérie à l'encontre de la France et d'un marchandage d'Alger pour obtenir une inflexion de notre politique de rapprochement franco-marocain qu'elle réprouve.
Un Comité de soutien à Boualem SANSAL a été créé à l'initiative de la Revue politique et parlementaire. Présidé par Mme Catherine CAMUS, fille du lauréat du prix Nobel de littérature (1957), le Comité de soutien "demande aux autorités françaises de tout mettre en oeuvre pour que Boualem SANSAL soit libéré le plus rapidement".
C'est pourquoi je défendrai un vœu en Conseil du 8e arrondissement le mardi 28 janvier pour que la Mairie du 8e arrondissement expose - elle aussi - le portrait de l'écrivain franco-algérien, avec un message de soutien, sur la façade de l'hôtel Cail jusqu'à sa libération.
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