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Violences en marge des manifestations : améliorer le conseil et l'accompagnement des victimes





Mardi 5 février, je suis intervenue en séance du Conseil de Paris pour interroger Mme Hidalgo sur les mesures qu'elle compte (faire) prendre, et suivant quel calendrier, afin d'améliorer le conseil et l'accompagnement des victimes des violences commises en marge des manifestations liées aux mouvements des gilets jaunes.


Retrouvez ci-après le texte de mon intervention :


Madame le maire,
En novembre, décembre et dans une moindre mesure en janvier dernier, les Parisiens ont subi les violences récurrentes des professionnels du chaos, en marge des manifestations liées aux mouvements des Gilets jaunes.
Dans le 8ème arrondissement, on dénombre au moins 140 commerçants impactés, 70 voies publiques touchées sans oublier la profanation de l’Arc de Triomphe et de la tombe du soldat inconnu qui ont particulièrement marqué les esprits. Une centaine de commerces est par ailleurs « en péril » faute d’avoir pu ouvrir les jours de manifestation.
Les Parisiens ont été traumatisés et se sont sentis parfois abandonnés par les pouvoirs publics. Et ils l’ont été d’autant plus qu’ils ont pu constater des satisfecit ici ou là lorsque le chaos s’avérait moindre que l’apocalypse annoncée. Il ne suffit pourtant pas de maîtriser l’inacceptable … pour le rendre acceptable !
L’exonération des droits de voirie que vous proposez par cette délibération semble bien peu de chose au regard des difficultés rencontrées par les commerçants ces dernières semaines.
Tout d’abord, elle ne vaut que pour le mois de décembre. Or, je vous rappelle que le dernier week-end de novembre a été particulièrement difficile pour les Champs-Elysées et les rues adjacentes. Janvier a lui aussi été très compliqué pour les commerçants avec un manque à gagner important du fait des mesures de sécurité imposées par le préfet (à juste titre) via les restrictions de circulation les week-end en plus d’une baisse de la consommation liée à une moindre envie de consommer : certains commerçants de la rue de Ponthieu ont vu ainsi leur chiffre d’affaire diminuer de 40%.
De plus, dans cette délibération, vous n’évoquez pas les commerçants bénéficiant de concession de la ville : dans le 8ème par exemple, le théâtre de guignol sur les Champs-Elysées.
Et qu’en est-il aussi des kiosquiers ?
Madame le maire, sans polémiquer sur ce qui aurait pu, ou non être évité et mieux fait, je souhaite que vous nous communiquiez les mesures que vous comptez prendre pour améliorer le conseil des commerçants et des entreprises avant, pendant et après les manifestations :
- Avant par exemple en rendant obligatoire une communication préventive renforcée à destination des commerçants pour leur transmettre les conseils et les informations pratiques afin de réduire le risque de dommages matériels ou corporels ;
- Pendant par exemple en rendant obligatoire la mise en place de dispositif de communication de crise tels que des lignes téléphoniques dédiées pour répondre à toute situation d’urgence et des alertes géolocalisées par SMS :
- Après, par exemple en renforçant l’accompagnement des commerçants dans leurs démarches juridiques pour obtenir dans les meilleurs délais une aide économique (notamment auprès de la CCI Ile de France) et une aide psychologique.
Je vous remercie

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